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Source : www.bahai-biblio.org
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LA FÊTE DES DIX-NEUF JOURS

Compilation préparée par le département de la recherche de la Maison Universelle de Justice
Centre mondial baha'i


Table des matières

1. Enonces généraux
2. La célébration triple de la fête
3. Le jour et l'heure de la fête
4. Le lieu de la fête
5. Assiduité des croyants à la fête
6. Restrictions à la présence a la fête
7. Les jeunes et les enfants a la fête
8. La célébration de la fête: prières et lecture des écrits
9. La célébration de la fête: la consultation
10. La célébration de la fête: la partie sociale
11. Le mélange des cultures dans la célébration de la fête



1. ENONCES GENERAUX

Extrait des Ecrits de Bahá'u'lláh

1. Il vous a été enjoint d'offrir l'hospitalité une fois par mois, même si vous ne pouvez servir que de l'eau; car la volonté de Dieu est de relier les coeurs ensemble, bien que cela nécessite les moyens combinés de la terre et du ciel.
(Extrait du Kitáb-i-Aqdas, traduction provisoire.)


Extraits des Ecrits et des causeries de 'Abdu'l-Bahá

2. Ô toi qui es ferme dans l'alliance!
Tu as écrit ... au sujet de la Fête. Cette Fête qui a lieu une fois par mois de dix-neuf jours a été établie par Sa Sainteté le Báb; et la Beauté bénie l'a ordonnée, confirmée et chaudement recommandée. Elle est par conséquent d'une extrême importance. Indubitablement, vous devez accorder la plus grande considération à son institution et en faire une valeur reconnue, afin qu'elle devienne fermement établie sur une base permanente. Que les bien-aimés de Dieu se réunissent et se fréquentent dans le plus grand amour, la plus extrême spiritualité et la plus grande joie; qu'ils se conduisent alors avec la plus grande courtoisie et la plus grande retenue. Qu'ils lisent les versets sacrés aussi bien que les articles instructifs et les lettres de 'Abdu'l-Bahá; qu'ils s'encouragent et s'inspirent les uns les autres à aimer toute l'humanité; qu'ils chantent les prières avec sérénité et joie; qu'ils fassent des exposés éloquents et louangent le Seigneur incomparable.
L'hôte ou l'hôtesse doit servir les amis de ses propres mains, s'assurer du confort de tous et être pour chacun la gentillesse et l'humilité mêmes.
Si la Fête est célébrée comme il convient, alors cette cène sera en vérité la "cène du Seigneur, car les fruits en seront les mêmes et l'influence identique.
(Tablette de 'Abdu'l-Bahá adressée à un croyant et traduite du persan.)

3. Quant à la Fête des dix-neuf jours, vous devez lui accorder la plus grande attention et l'établir d'une manière ferme. Car elle apporte la félicité, l'unité, l'amour à tous les adorateurs de Dieu.
(Tablette de 'Abdu'l-Bahá adressée à un croyant et traduite du persan.)

4. Vous avez écrit au sujet de la Fête des dix-neuf jours. Cette Fête apporte la joie. Elle est la base de la concorde et de l'unité. Elle est la clé de l'affection et de l'amitié. Elle propage l'unité de l'humanité.
(Tablette de 'Abdu'l-Bahá adressée à un croyant et traduite du persan.)

5. Ô vous, serviteurs fidèles de la Beauté ancienne! Chaque cycle et chaque dispensation a favorisé et aimé la fête, et mettre le couvert pour les bien-aimés de Dieu a toujours été considéré comme un acte digne de louanges. C'est spécialement le cas aujourd'hui, en cette dispensation incomparable, en cette époque la plus généreuse entre toutes, où la Fête est hautement acclamée, car elle est, en vérité, comptée parmi les réunions consacrées à adorer et à glorifier Dieu. Là , les versets saints, les odes et les louanges célestes sont entonnés et les coeurs sont vivifiés et transportés.
L'intention première est d'enflammer la partie sensible de l'esprit mais, en même temps, il est tout à fait naturel que ceux qui sont présents prennent de la nourriture, afin que le monde du corps puisse être le miroir du monde de l'esprit et que la chair prenne les qualités de l'âme; et tout comme les délices spirituelles sont là à profusion, il en est de même pour les délices matérielles.
Heureux êtes-vous d'observer cette règle avec toutes ses significations mystiques, gardant ainsi les amis de Dieu actifs et vigilants, leur apportant tranquillité de l'esprit et joie.
("Selections from the Writings of 'Abdu'l-Bahá, rev. ed., Haïfa: Bahá'í World Center, 1982, sec.48, pp.90-91.)

6. J'ai reçu ta lettre. Tu m'as écrit au sujet de la Fête des dix-neuf jours, et cette nouvelle m'a réjoui le coeur. Ces réunions permettent à la table divine de descendre des cieux et d'attirer les confirmations du Très-Miséricordieux. Mon espoir est que les souffles du Saint-Esprit s'exhalent sur elles et que, d'un langage éloquent et d'un coeur plein d'amour, chaque participant à ces grandes réunions acclame l'ascension du Soleil de Vérité, l'aube de l'Etoile du Matin
qui illumine le monde entier.
("Selections from the Writings of 'Abdu'l-Bahá (rev. ed., Haïfa: Bahá'í World Center, 1982), sec. 49, p.91.)

7. Donnez beaucoup d'importance aux réunions des dix-neuf jours, afin qu'en ces occasions les bien-aimés du Seigneur et les servantes du Miséricordieux puissent tourner leur visage vers le royaume, chantent les prières, implorent l'aide de Dieu et, dans la joie, s'éprennent les uns des autres, progressent dans la pureté, la sainteté et la crainte de Dieu, et résistent à leurs passions et à leur ego. Ainsi se détacheront-ils de ce monde de la matière et s'immergeront-ils dans les ardeurs de l'esprit.
(Tablette de 'Abdu'l-Bahá traduite du persan, adressée à l'assemblée spirituelle locale de Spokane, Washington, Etats-Unis.)

8. Je prie Dieu, dans ses bontés illimitées, que de telles réunions soient nombreuses et que la Fête des dix-neuf jours soit aussi observée afin que les croyants et les croyantes s'assemblent pour mentionner Dieu, pour le louer et le glorifier, et pour guider les gens dans le droit chemin.
(Tablette adressée aux bahá'ís de Stuttgart, Allemagne, traduite du persan.)

9. Ô toi qui es ferme dans l'alliance! Nous avons reçu ta lettre détaillée, mais comme le travail nous presse, une réponse brève doit te suffire. Concernant ta question sur la Fête de chaque mois bahá'í: cette Fête a pour but de favoriser l'amitié et l'amour, de se souvenir de Dieu, de le supplier d'un coeur contrit et d'encourager les actions bénévoles. Cela veut dire que, lors de cette réunion, les amis doivent se tourner vers Dieu et le glorifier, lire des prières et des versets sacrés, et traiter chacun avec la plus grande affection et le plus grand amour. Si des difficultés surviennent entre deux
amis, tous deux doivent être invités à en faire part à l'assemblée et tous les efforts doivent être consentis afin de résoudre leurs différends. Que toute discussion soit centrée sur la réalisation d'actes de charité et d'actions saintes, afin qu'en découlent des résultats louables
(Cf. "Selections from the Writings of 'Abdu'l-Bahá rev. ed.,Haïfa, Bahá'í World Centre, 1982, sec.50 p.91 - Voir également " Sélections des Ecrits de 'Abdu'l-Bahá, M.E.B. éd. 1983 sec.50, p.91.).
(Tablette traduite du persan, adressée à un croyant.)

10. Quant à la Fête des dix-neuf jours, elle réjouit l'esprit et le coeur. Si elle est célébrée convenablement, les amis, une fois tous les dix-neuf jours, sentiront la spiritualité renaître en eux et seront investis d'un pouvoir qui n'est pas de ce monde.
("Selections from the Writings of 'Abdu'l-Bahá, rev. ed., Haïfa, Bahá'í World Centre, 1982, sec.51, p.91.) - Voir également " Sélections des écrits de 'Abdu'l-Bahá M.E.B. éd. 1983, sect.50, p.91.

11. Quant à la Fête des dix-neuf jours, il est de la plus grande importance que les amis puissent se rassembler au cours d'une réunion où, dans l'harmonie et l'amour les plus complets, ils s'abandonneront au souvenir de Dieu et à sa louange, ils s'entretiendront des bonnes nouvelles de Dieu et des preuves de l'avènement de Bahá'u'lláh, ils raconteront les actes héroïques et les sacrifices des adorateurs de Dieu en Perse, parleront du détachement des martyrs de par le monde et de leur extase, et diront comment les croyants là-bas se sont soutenus les uns les autres jusqu'au don de tout ce qu'ils possédaient. La Fête des dix-neuf jours est donc d'une très grande importance.
(Tablette traduite du persan adressée à un croyant.)

12. ... faites des Fêtes (Les Fêtes des dix-neuf jours.) des occasions de joie et d'amitié qui rappellent les fêtes (L'agape ou "fêtes d'amour des premiers chrétiens.) que nos ancêtres célébraient pour commémorer la Cène du Seigneur...
(Tablette traduite du persan adressée à un croyant.)

13. Il faut prendre des mesures rigoureuses pour instaurer la Fête des dix-neuf jours dans toute la communauté. Puisque cette Fête est réservée aux seuls croyants, il s'agit d'avancer des preuves concluantes au sujet du peuple du Bayán, ceci afin d'enseigner les nouveaux venus.
(Tablette traduite du persan adressée à un croyant.)

14. Il sied que les amis tiennent une réunion au cours de laquelle ils glorifieront Dieu, fixeront leur coeur sur Lui, et liront et réciteront les Ecrits sacrés de la Beauté bénie... Puisse mon âme être la rançon de ses adorateurs! Les lumières du royaume très glorieux, les rayons de l'Horizon suprême s'étendront sur ces assemblées éclairées, car celles-ci ne sont rien d'autre que les Mashriqu'l-Adhkárs, les points de l'aurore de la souvenance de Dieu, qui doivent, selon les commandements de la Plume la plus exaltée, s'établir dans chaque hameau et dans chaque ville... Ces réunions spirituelles doivent se
dérouler dans un esprit de consécration et de pureté extrêmes afin que, du lieu même, de l'air et de la terre qui les entourent, on puisse inhaler les souffles parfumés du Saint-Esprit.
("Selections from the Writings of 'Abdu'l-Bahá, rev. ed., Haïfa: Bahá'í World Centre, 1982, sec.55, pp.93-94.)

15. Tu as écrit au sujet de cette réunion qui s'est tenue dans le quartier proche de la porte de la ville d'`Abdu'l-`Azím. Ne l'appelle pas une réunion. Appelle-la une confluence d'âmes saintes, le synode de ceux qui aiment le Seigneur, une retraite pour le peuple du Très-Miséricordieux, un palais pour ceux qui chantent sa louange. Car chacun de ceux qui participent à cette réunion est un cierge allumé, et ce conseil est la demeure de la lune et des étoiles. Cette réunion a été bénie par le Seigneur de toute l'humanité et a fait de la Fête une pratique courante comme il a été ordonné dans le plus saint Livre.
(Tablette traduite du persan adressée à un croyant.)

16. Et toi, ô ma chère fille, garde toujours le contact avec ma fille honorée, Mrs. ..., et sois son amie. Sois sûre que les souffles du Saint-Esprit te délieront la langue. Parle donc; parle avec grand courage à chaque réunion. Avant de commencer ta conférence, tourne-toi d'abord vers Bahá'u'lláh et demande-lui les confirmations du Saint-Esprit, puis ouvre les lèvres et dis tout ce que ton coeur te suggère; mais fais ceci avec le plus grand courage, une dignité et une conviction extrêmes. Mon espoir est que, de jour en jour, tes réunions prendront de l'extension et deviendront de plus en plus importantes, et que ceux qui recherchent la vérité y écouteront attentivement des arguments logiques et des preuves concluantes. Je suis de tout mon coeur et de toute mon âme auprès de toi à toutes les réunions; de ceci tu peux être sûre (clif. "Selections from the Writing of 'Abdu'l-Bahá, rev.ed.,Haïfa, Bahá'í World Centre, 1982, sec.216, pp. 269-270.
- Voir aussi: Sélections des écrits de 'Abdu'l-Bahá, M.E.B. 1983, sect.216, p.267.)).

Observe la Fête des dix-neuf jours dans la plus grande dignité.
(Tablette traduite du persan à une croyante.)

17. Vous devez continuer à tenir la Fête des dix-neuf jours. C'est très important et très bien. Mais lorsque vous vous présentez aux réunions, avant d'y entrer, libérez-vous de tout ce que vous avez dans le coeur, libérez votre pensée et votre esprit de tout sauf de Dieu, et parlez à votre coeur. Que tous puissent faire de cette réunion une assemblée de l'amour et de l'attraction des coeurs, une source d'illumination entourant cette réunion des lumières du Concours suprême, afin que vous puissiez être tous unis par le plus grand amour.
Ô Dieu! Dissipe tous les facteurs de discorde, et prépare pour nous tout ce qui cause unité et concorde! Ô Dieu! Fais descendre sur nous des parfums célestes et change cette réunion en une réunion du royaume céleste! Accorde-nous tous les bienfaits et toutes les nourritures. Prépare pour nous la nourriture de l'amour! Donne-nous la nourriture de la connaissance! Confère-nous la nourriture de l'illumination céleste!
Dans votre coeur, rappelez-vous ceci et ensuite entrez dans la Fête de l'unité.
Chacun de vous doit réfléchir au moyen de rendre heureux les autres membres de l'assemblée; et chacun doit considérer tous ceux qui sont présents comme étant meilleurs et plus importants que lui-même, et chacun doit se considérer lui-même comme étant de moindre importance que les autres. Reconnaissez que le rang des autres est élevé et considérez le vôtre comme bas. Si vous agissez et vivez en accord avec ces commandements, sachez en vérité et avec certitude que cette Fête est la nourriture céleste. Cette cène est la "cène du Seigneur! Je suis le serviteur de cette réunion.
("Star of the West, vol.IV, n°7 (13 juillet 1913), p.120.)

18. La Fête des dix-neuf jours a été inaugurée par le Báb et ratifiée par Bahá'u'lláh dans son livre saint, l'Aqdas, pour que les gens puissent se réunir et extérioriser leur amitié et leur amour, afin que les mystères divins soient révélés. Le but à atteindre est la concorde, afin qu'à travers cette association les coeurs deviennent parfaitement unis, que les sentiments soient réciproques et que l'entraide soit établie. Parce que les membres du monde de l'humanité ne peuvent exister sans lien entre eux, la coopération et l'entraide sont la base de la société humaine. Sans la réalisation de ces deux grands principes, aucun grand mouvement ne peut aller de l'avant...
En bref, mon espoir est que la Fête des dix-neuf jours donne naissance à une grande solidarité spirituelle entre les amis, qu'elle tisse le lien de l'unité parmi les croyants; et nous serons alors tellement unis que, partant de ce centre, l'amour et la sagesse se propageront de toutes parts. Cette Fête est une fête divine. C'est une "cène du Seigneur. Elle attire la confirmation de Dieu comme un aimant. Elle est la cause de l'illumination des coeurs.
Tous les jours, on organise de grands festins et des banquets pour jouir des plaisirs matériels et savourer des mets délectables. Les gens goûtent certains mets délicats et boivent des eaux provenant de différentes fontaines, afin de passer d'agréables moments. Viennent ensuite les bals et les danses. Tout ceci concerne le corps, mais cette communion amicale là est le plaisir de Dieu. Elle a pour but la participation à la nourriture spirituelle, l'élucidation des sujets spirituels, la discussion et l'interprétation des enseignements et des conseils de Dieu. Elle est absolument spirituelle.
C'est mon espoir que la Fête des dix-neuf jours puisse être fermement établie et organisée, afin que les réalités sacrées sous-jacentes à cette réunion puissent abolir tous les préjugés et tous les conflits et faire des coeurs comme un trésor d'amour. Si le moindre sentiment d'antipathie existe entre certaines âmes un manque d'amour il doit être entièrement dissipé. La plus grande transparence et la plus grande pureté d'intention doivent y régner.
Ces âmes doivent jouir de l'amour de Dieu, acquérir le pouvoir de promouvoir le bonheur de l'humanité et la parole de Dieu. Portée par des pensées aussi élevées, cette Fête doit devenir une institution établie. Lorsqu'ils se réunissent, tous les participants doivent tourner leur visage vers le royaume d'Abhá et, de tout leur coeur, supplier,
invoquer et implorer le trône suprême, solliciter le pardon de Dieu pour toutes leurs imperfections, lire les enseignements et se lever pour le servir.
Ensuite, offrez des rafraîchissements. Il est certain que de telles réunions donneront de grands résultats. Elles apporteront, sans aucun doute, des bienfaits matériels et spirituels. Tous ceux qui sont présents seront enivrés par les brises de l'amour de Dieu, et le souffle de l'Esprit saint inspirera les coeurs par son immense pouvoir.
Si cette réunion est établie sur un tel roc, elle engendrera une énergie qui attirera les confirmations célestes, elle servira de moyen pour faire apparaître la lumière divine, et la réalité de toutes choses sera dévoilée. Une telle réunion sera sous la protection de Dieu.
J'espère que vous continuerez à tenir de telles réunions et qu'elle deviendront, chaque fois davantage, le centre de toutes les vertus, le point des effulgences de Dieu.
Puissent vos coeurs être éclairés!
Puissent vos visages devenir radieux!
Puissent vos esprits être illuminés!
Puissent vos pensées trouver un champ de vision plus large!
Puissent vos sensibilités spirituelles être développées!
Puisse le royaume de Dieu vous entourer et puissent vos coeurs devenir le trésor céleste!
Ceci est mon espoir.
(Causerie donnée par 'Abdu'l-Bahá lors d'une Fête des dix-neuf jours à Londres, Angleterre, le 29 décembre 1912, citée dans "Bahá'í News Letter n°33, en juillet 1929, pp.1-2.)


2. LA CELEBRATION TRIPLE DE LA FÊTE

Extrait des écrits de Shoghi Effendi

19. D'autres facteurs encore favorisent le développement de cet ordre et contribuent à sa consolidation: par exemple, l'institution systématique de la Fête des dix-neuf jours fonctionnant dans la plupart des communautés Bahá'íes d'Orient et d'Occident, avec les trois points forts: l'aspect de dévotion, l'aspect administratif et l'aspect social de la vie d'une communauté bahá'íe...
("Dieu passe près de nous, p.428 et "God passes by, rev. ed., Wilmette: Bahá'í Publishing Trust, 1987, p.342.)


Extraits de lettres de Shoghi Effendi écrites en son nom

20. Quant à la nature des Fêtes des dix-neuf jours, le Gardien pense que l'excellent exposé sur leur nature, leur fonction et leur but, publié récemment dans un des numéros de votre bulletin, est si complet et si fidèle dans sa présentation qu'il ne trouve pas nécessaire d'exposer et de développer à nouveau le sujet. Néanmoins, il ne voit aucun inconvénient, si vous en ressentez le besoin, à élaborer la pensée exprimée dans cet exposé, en soulignant particulièrement les aspects spirituels, administratifs et sociaux de cette importante institution bahá'íe.
(Adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Etats-Unis et du Canada, datée du 6 septembre 1933 et publiée dans "Bahá'í News n°79, p.3, novembre 1933.)

21. Quant à votre question concernant les Fêtes Bahá'íes, Shoghi Effendi croit fermement que, pour de telles occasions, les amis doivent souligner à la fois la partie spirituelle et la partie administrative, car elles sont tout aussi essentielles l'une que l'autre pour le succès de toutes les fêtes Bahá'íes. Le devoir et la responsabilité de chaque bahá'í ou de chaque groupe consistent à maintenir un bon équilibre entre elles. Aussi longtemps que les croyants n'ont pas appris à combiner les deux, ils ne peuvent espérer obtenir un bienfait réel et permanent de telles célébrations religieuses. Bien sûr, une grande partie de la Fête doit être consacrée à la lecture des paroles sacrées, car c'est de ces Ecrits que les amis peuvent tirer l'inspiration et la perspicacité nécessaires pour mener à bien le travail de la cause.
(Datée du 27 mai 1934.)

22. Concernant votre question sur la Fête des dix-neuf jours, ces réunions revêtent sans nul doute une importance particulière pour les amis, parce que leur signification est à la fois sociale et administrative et, à ce double titre, tous les croyants confirmés devraient y assister régulièrement. Ces Fêtes devraient aussi être observées tous les dix-neuf
jours, conformément au calendrier bahá'í.
(Datée du 12 avril 1935.)

23. Concernant l'essence de la Fête des dix-neuf jours: dans l'Aqdas, Bahá'u'lláh a clairement révélé le caractère spirituel et social de cette institution. Cependant, son importance administrative a été soulignée par le Gardien en réponse directe aux besoins croissants de la communauté bahá'íe en cette période de formation de l'Ère bahá'íe, pour une meilleure éducation aux méthodes et aux principes de son administration.
(Adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Etats-Unis et du Canada et datée du 29 juillet 1935.)

24. Concernant la Fête des dix-neuf jours, dans une lettre précédente adressée à l'Assemblée spirituelle nationale, le Gardien avait précisé que, bien qu'elle ne soit pas une ordonnance obligatoire, cette Fête a été regardée par Bahá'u'lláh comme étant hautement souhaitable et porteuse de mérites. Dans l'Aqdas, il a particulièrement souligné son caractère spirituel et pieux, et aussi son importance sociale en tant qu'instrument d'amitié et d'unité plus étroites entre les croyants. En raison des besoins croissants des amis, le Gardien a précisé le sens administratif de cette Fête qui les aide à mieux appliquer les principes et les méthodes de l'administration bahá'íe.
La Fête des dix-neuf jours a donc une triple signification. C'est une réunion religieuse, administrative et sociale importante. Lorsque ces trois aspects sont combinés, cette Fête peut et doit sûrement produire le meilleur et le maximum de résultats. Les amis, néanmoins, devraient être sur leur garde de crainte de surcharger de significations cette institution créée par Bahá'u'lláh. Ils devraient aussi veiller à ne pas mésestimer ou minimiser son importance.
(Adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Etats-Unis et du Canada, datée du 2 octobre 1935.)

25. Il était très heureux d'apprendre que vous célébriez les Fêtes, car celles-ci constituent un point de ralliement pour les amis et les aident à s'unir et à approfondir leur foi.


Extraits de lettres écrites par la Maison Universelle de Justice ou en son nom

26. Bien entendu, un groupe n'est pas un corps administratif, il n'y a donc aucun inconvénient à ce que les membres de ce groupe, chaque fois que l'occasion les réunit, prennent des décisions dans les limites de leurs prérogatives, même si celle-ci devait être la Fête des dix-neuf jours. La Fête des dix-neuf jours ne peut être une institution administrative officielle que dans les communautés où il y a (Là où il y a une assemblée locale, les amis peuvent émettre des suggestions au cours de la Fête des dix-neuf jours, mais les décisions sont prises ou entérinées par l'assemblée locale. Par contre, un groupe peut très bien, au cours de la Fête des dix-neuf jours, prendre des décisions puisqu'elles ne peuvent être entérinées par l'assemblée locale de la commune.) une assemblée spirituelle locale qui se charge de l'organiser, qui présente des rapports aux amis et reçoit leurs recommandations. Mais, les groupes, les amis qui se réunissent spontanément et même les croyants isolés devraient certainement rappeler la date des Fêtes et dire des prières ensemble. Quant aux groupes, ils peuvent très bien observer la Fête comme le ferait une assemblée spirituelle locale, tout en reconnaissant bien sûr que cette Fête n'a pas de statut administratif officiel.
(Lettre de la Maison Universelle de Justice adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale de Suisse et datée du 31 octobre 1972.)

27. Quant à changer l'ordre des parties de la Fête, il est clair, d'après les instructions de Shoghi Effendi, que le programme de la Fête des dix-neuf jours doit commencer par la partie spirituelle et non par la partie sociale qui inclut l'offre de rafraîchissements ou le partage d'un repas... Cependant, s'il est fondé qu'une telle rencontre amicale des amis ou l'offre de rafraîchissements ou de nourriture avant la Fête est utile, il n'y a pas d'objections à cette pratique, à condition qu'il soit clair que cette activité ne fait pas partie de la Fête.
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice adressée à un croyant et datée du 23 janvier 1985.)


3. LE JOUR ET L'HEURE DE LA FÊTE

Extraits de lettres écrites au nom de Shoghi Effendi

28. Quant à votre question concernant la dernière Fête des dix-neuf jours, Shoghi Effendi ne voit aucune objection si les amis choisissent de la célébrer pendant un des jours intercalaires. Ils peuvent aussi la célébrer durant le mois de jeûne, à condition qu'ils s'abstiennent de nourriture.
(Adressée à un croyant et datée du 2 août 1934.)

29. Votre troisième question concerne le jour où la Fête doit être célébrée chaque mois. Le Gardien a déclaré qu'aucun jour spécial n'a été fixé, mais qu'il serait préférable et plus approprié de tenir les réunions le premier jour de chaque mois bahá'í.
(Adressée à un croyant et datée du 1er décembre 1936 - traduite du persan.)

30. Concernant le jour et l'heure de la célébration des Fêtes des dix-neuf jours et des élections, le Gardien conseillerait à votre assemblée d'exhorter les amis à tenir de telles réunions au jour prescrit, avant le coucher du soleil. Si ceci est impossible, il est alors permis de les tenir le jour précédent.
(Adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Etats-Unis et du Canada et datée du 24 décembre 1939.)

31. La fête de Naw-Rùz doit avoir lieu le 21 mars avant le coucher du soleil et n'a rien à voir avec la Fête des dix-neuf jours. La Fête des dix-neuf jours a une fonction administrative alors que le Naw-Rùz est notre Nouvel An, la fête de l'hospitalité et de la joie collective.
(Adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Etats-Unis et du Canada et datée du 5 juillet 1950.)


Extrait d'une lettre écrite par la Maison Universelle de Justice

32. Quant à vos questions au sujet de l'heure de la commémoration des fêtes et des jours saints, le jour bahá'í commence au lever et se termine au coucher du soleil; cependant, si, en été, le soleil se couchait trop tard pour permettre la célébration de la Fête des dix-neuf jours le jour précédent, celle-ci devrait avoir lieu le jour même. Tant que la réunion commence avant le coucher du soleil, elle est considérée comme ayant été célébrée le jour dont ce coucher du soleil marque la fin. Naturellement, les Fêtes des dix-neuf jours devraient être célébrées, dans la mesure du possible, le premier jour du mois bahá'í; mais, s'il y avait quelque difficulté à maintenir cette date, par exemple si elle coïncide avec la date d'une réunion publique régulière, il est permis de la célébrer le lendemain ou un des jours suivants du mois bahá'í.
(Adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale de Finlande et datée du 23 juin 1964.)


4. LE LIEU DE LA FÊTE

Extraits de lettres écrites à des croyants, au nom de Shoghi Effendi

33. Il n'y a aucune objection à tenir des réunions en plein air tant qu'elles sont conduites avec dignité.
(Datée du 22 novembre 1941.)

34. Chaque ville aura sa propre assemblée spirituelle, et non pas une par quartier. Bien sûr, chaque quartier peut célébrer sa propre Fête des dix-neuf jours lorsqu'il y a un grand nombre de bahá'ís dans une ville.
(Datée du 31 mars 1949.)

35. La question concernant le lieu de célébration de la Fête des dix-neuf jours est certainement sujette à la décision de l'assemblée spirituelle, mais le Hazíratu'l-Quds semble être l'endroit logique dans la majorité des occasions. Jusqu'à ce que les amis aient un lieu d'adoration à ..., ce bâtiment sera utilisé tant pour des réunions de prières et de dévotion que dans un but administratif.
Si, dans certaines circonstances, une Fête spéciale est offerte chez un des croyants avec l'accord de l'assemblée spirituelle, il ne peut y avoir aucune objection, mais, en général, il pense qu'il est préférable d'utiliser le Hazíratu'l-Quds.
(Datée du 18 février 1954.)


Extraits de lettres écrites par ou au nom de la Maison Universelle de Justice

36. Nous comprenons et apprécions la portée des problèmes associés à la célébration des Fêtes des dix-neuf jours dans les grandes villes telles que New York et Los Angeles, et nous ne formulons aucune objection au fait que votre assemblée autorise l'assemblée locale, si elle le désire, à prévoir, à titre d'expérience, la célébration de la Fête dans plusieurs lieux, tout en tenant compte des précautions suivantes:
Dans certaines grandes villes, il y a une tendance à la ségrégation. L'assemblée locale devrait donc être vigilante pour éviter qu'un pareil schéma ne se développe dans les réunions Bahá'íes à cause du lieu de célébration de la Fête.
L'assemblée locale devrait être attentive à ce que ni l'unité de la communauté ni le contrôle par l'assemblée locale ne soient annihilés par cette pratique.
(Lettre écrite par la Maison Universelle de Justice à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Etats-Unis et datée du 23 janvier 1967.)

37. Votre lettre datée du 9 août, posant le problème de la tenue de la Fête des dix-neuf jours et d'autres activités Bahá'íes dans les deux communautés ... qui ont grandi au point qu'il est devenu impossible de conduire de telles activités chez les amis, a été reçue avec plaisir et nous espérons que vous rencontrerez bientôt ce problème dans d'autres communautés.
Nous laissons à votre discrétion le soin de décider si ces grandes communautés devraient acquérir ou louer des locaux adéquats au nombre des croyants assistant aux Fêtes et aux autres activités Bahá'íes, ou bien célébrer plusieurs Fêtes simultanément chez plusieurs croyants.
(Lettre écrite par la Maison Universelle de Justice à l'Assemblée Spirituelle Nationale d'Alaska et datée du 21 août 1972.)

38. Les difficultés de transport qui pourraient advenir dans certaines communes, pour se rendre aux Fêtes des dix-neuf jours et à d'autres événements, peuvent être résolues si vous permettez à l'assemblée locale d'une telle commune de célébrer plusieurs Fêtes sur son territoire. Pour ce faire, il n'est pas nécessaire d'établir des limites rigides, et il devrait être permis que les amis assistent à la Fête dans la commune qui leur est la plus accessible; mais tous devraient noter que chacune de ces Fêtes organisées dans leur région est une partie de la même Fête placée sous la juridiction de l'assemblée spirituelle locale. Des occasions devraient être fournies pour que toute la communauté bahá'íe de la commune puisse se retrouver, et les jours de Fête ne devraient pas nécessairement être exclus de telles occasions.
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Barbades et des Iles des Caraïbes et datée du 14 janvier 1980.)

39. Quant à la question concernant la tenue des réunions de commémoration des jours saints bahá'ís au niveau régional, la Maison Universelle de Justice a décidé que, dans certaines régions, il pourrait être désirable pour les croyants de localités voisines de se joindre à d'autres communautés pour observer les jours saints et certains événements. De tels sujets devraient être référés aux assemblées spirituelles nationales et déterminés par elles. Cependant, la célébration des Fêtes des dix-neuf jours et les autres activités locales devraient avoir lieu dans le territoire juridique de chaque communauté.
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice à un croyant et datée du 20 mars 1986.)

40. Les problèmes sous-entendus dans votre demande de renseignements ne sont pas insurmontables. Par exemple, l'assemblée spirituelle locale peut être autorisée à nommer un comité administratif dans certains quartiers de la ville, et ces comités pourraient se charger des besoins urgents des amis dans ces quartiers au nom de l'assemblée; si cela s'avère nécessaire, l'assemblée spirituelle peut autoriser la célébration séparée de Fêtes des dix-neuf jours dans plusieurs sous-groupes. Dans un tel système décentralisé, l'assemblée spirituelle locale devrait subvenir à la coordination de l'ensemble des efforts des amis dans tous les sous-groupes de la ville.
La subdivision de la ville devrait être considérée simplement comme un moyen nécessaire destiné à bénéficier à la communauté tout entière; dans ce sens, l'assemblée devrait se garder énergiquement de créer trop de subdivisions et se contenter d'un minimum d'activités de ce genre. Etant donné la stratification raciale et sociale dans les grandes villes, l'assemblée spirituelle devra aussi exercer la plus grande attention pour ne pas permettre que la communauté bahá'íe de ... se fragmente effectivement selon des divisions sociales ou raciales, même si une race ou une classe sociale peut être dominante dans un sous-groupe de la ville. Une des questions qui doit demeurer primordiale dans l'esprit de l'assemblée, des comités et des amis concerne la manière de promouvoir en tout temps, à travers l'exercice de leurs fonctions et de leurs actions, le principe fondamental et le but de notre foi, à savoir l'unité de la race humaine.
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Etats-Unis et datée du 20 décembre 1987.)


5. ASSIDUITE DES CROYANTS A LA FÊTE

Extraits de lettres écrites au nom de Shoghi Effendi (Adressées à un croyant, excepté les lettres indiquées autrement.)

41. En ce qui concerne les Fêtes des dix-neuf jours, Shoghi Effendi est d'avis que les croyants devraient être impressionnés par l'importance attribuée à la fréquentation de ces réunions qui, en plus de leur importance spirituelle, constituent un moyen vital pour maintenir un contact étroit et continu entre les croyants eux-mêmes, et aussi entre eux et le corps de leurs représentants élus par leur communauté locale.
Aucune action radicale, telle que l'expulsion d'un croyant de la communauté, ne devrait être entreprise au cas où une personne n'assiste pas à ces Fêtes. Il appartient à chaque croyant de se rendre compte de ce que la cause requiert de lui à ce sujet. Intimidation ou menace ne serviront à rien, à moins d'être basées sur un appel à la conscience et à la responsabilité individuelle.
(Datée du 22 décembre 1934.)

42. Concernant aussi les Fêtes des dix-neuf jours, elles ne sont pas strictement obligatoires, mais les croyants devraient s'efforcer d'y assister régulièrement, et ceci particulièrement pour deux raisons: premièrement, parce qu'elles encouragent l'esprit de service et l'amitié dans la communauté, deuxièmement, parce qu'elles offrent aux croyants une splendide opportunité de bien discuter des affaires de la cause et de trouver des voies et moyens pour améliorer sans
cesse la conduite des activités Bahá'íes.
(Datée du 30 novembre 1936.)

43. La présence à la Fête des dix-neuf jours n'est pas obligatoire, mais elle est hautement souhaitable. Les amis devraient faire l'effort de ne pas se priver eux-mêmes de ce point de ralliement spirituel et communautaire chaque mois bahá'í.
(Datée du 23 décembre 1948.)

44. Le Gardien n'a jamais entendu parler d'une règle selon laquelle un croyant qui n'a pas assisté à trois Fêtes des dix-neuf jours consécutives puisse être privé de son droit de vote. Il considère que de telles actions ne sont pas du tout justifiables. Toute la question est de savoir si cette personne se considère comme étant bahá'íe ou non et si elle est de bonne volonté pour adhérer aux principes de la foi et accepter l'autorité du Gardien et de l'administration. Tout différent est le fait que cette personne soit capable d'assister aux Fêtes et aux réunions Bahá'íes, ou se trouve toujours dans un état psychologique qui le lui permette. Si une personne précise clairement qu'elle ne souhaite pas être considérée comme un membre actif de la communauté bahá'íe, y adhérer et exercer son droit de vote, alors son nom doit être supprimé de la liste de vote; mais si une personne se considère elle-même comme une bahá'íe et, pour diverses raisons, ne peut être active dans les affaires de la communauté, alors son nom ne devrait certainement pas être supprimé de la liste de vote, surtout maintenant tant que les croyants de la communauté bahá'íe sont si peu nombreux.
(Adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale d'Allemagne et d'Autriche et datée du 2 mars 1951.)

45. Il comprend pleinement la situation difficile dans laquelle se trouvera placée votre assemblée si vous adhérez au principe selon lequel les membres d'une assemblée et les membres qui votent dans une communauté doivent résider à l'intérieur des limites juridiques de la ville. Cependant, il pense que Paris ne peut être une exception à cette règle générale à laquelle il souhaite que les bahá'ís adhèrent PARTOUT DANS LE MONDE, en dépit des inconvénients temporaires qu'elle pourrait causer.
Ceci ne veut pas dire que les bahá'ís de Paris qui habitent en dehors des limites juridiques de la ville ne devraient pas assister à la Fête des dix-neuf jours et à la commémoration des jours saints bahá'ís; au contraire, ils devraient prendre une part active aux affaires de la communauté, dans le sens d'une assistance au travail d'enseignement, tout en ne participant pas en même temps au travail administratif. Il semble certain qu'en fin de compte, loin d'avoir été affaiblie, votre communauté grandira et se consolidera grâce à votre adhésion à ce principe.
(Adressée à l'assemblée spirituelle locale de Paris et datée du 20 février 1953.)

46. Il est inconcevable et tout à fait inadmissible que, dans une communauté, il puisse être permis à un bahá'í de tenir une
Fête chez lui et de refuser d'y admettre un autre croyant; votre assemblée devrait, par conséquent, écrire en termes très fermes à l'assemblée de... en faisant observer que le Gardien est non seulement surpris d'apprendre cette situation, mais la désapprouve absolument en des termes vigoureux.
N'importe quel bahá'í peut assister à une Fête..., qu'il soit membre de la communauté locale ou d'une autre ville, plus particulièrement s'il s'agit d'un bahá'í isolé, habitant une localité proche.
(Adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Iles Britanniques et datée du 27 mai 1957, publiée dans "Unfolding Destiny : The Messages from the Guardian of the Bahá'í Faith to the Bahá'í Community of the British Isles, London, Bahá'í Publishing Trust, 1981, p.380.)


Extraits de lettres écrites par ou au nom de la Maison Universelle de Justice

47. En réponse à votre lettre du 8 novembre, nous estimons que tous les amis, quelle que soit leur situation, devraient être encouragés à observer la Fête des dix-neuf jours. Il est évident qu'elle ne peut être une occasion administrative officielle que là où il y a une assemblée spirituelle locale qui s'en charge, y présente des rapports aux amis et reçoit leurs recommandations. Mais les groupes, les réunions spontanées des amis et même les croyants isolés devraient certainement se souvenir de ce jour et dire des prières ensemble. Dans le cas d'un groupe, celui-ci peut très bien tenir la Fête comme le ferait une assemblée spirituelle locale tout en reconnaissant bien sûr qu'elle n'a aucun caractère administratif officiel.
Quant à ceux qui assistent à la Fête des dix-neuf jours en tant que visiteurs, ils doivent être accueillis chaleureusement et peuvent prendre part à la consultation, comme c'est le cas pour les membres de la communauté bahá'íe partout dans le monde. Cependant, seuls les membres de la communauté locale peuvent voter les recommandations à l'assemblée spirituelle locale.
(Lettre écrite par la Maison Universelle de Justice, adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Iles Britanniques et datée du 1er décembre 1968.)

48. Il n'est pas exactement juste de dire qu'une Fête des dix-neuf jours devient une fête d'unité à la suite de la présence de non-bahá'ís. Il peut arriver que la partie consultative de la Fête doive être remise à plus tard...
Si l'on décide d'ajourner une partie ou toute la consultation de la Fête, la Maison Universelle de Justice déclare que l'assemblée spirituelle locale peut déterminer si une autre réunion doit être tenue durant le mois bahá'í ou si la consultation peut être différée jusqu'à la prochaine Fête des dix-neuf jours.
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale d'Allemagne et datée du 5 septembre 1983.)

49. Un bahá'í en visite dans une autre communauté peut participer pleinement à la consultation de la Fête des dix-neuf jours, mais il n'a pas le droit de voter les recommandations faites à l'assemblée spirituelle locale. Néanmoins, par courtoisie, un visiteur évitera d'accaparer trop de temps au cours de la consultation. N'importe quel bahá'í, qu'il soit un croyant isolé ou un membre d'une communauté locale ou d'un groupe, peut communiquer ses suggestions et ses recommandations à l'Assemblée spirituelle nationale à n'importe quel moment et participer ainsi à la phase consultative de la vie de la communauté bahá'íe. Les croyants isolés et les membres d'un groupe peuvent aussi, bien sûr, quand ils le désirent, assister aux Fêtes des dix-neuf jours des communautés.
(Lettre écrite par la Maison Universelle de Justice, adressée à un croyant et datée du 23 juillet 1985.)

50. A l'égard de votre question demandant si une assemblée spirituelle locale peut annuler sa Fête des dix-neuf jours pour assister à celle d'une autre communauté, la Maison Universelle de Justice vous conseille de n'en rien faire. Cependant, il n'y a aucune objection à ce que deux ou plusieurs communautés célèbrent, à l'occasion, une Fête des dix-neuf jours conjointement, bien qu'il ne soit pas acceptable de permettre régulièrement de telles Fêtes en commun. Si les membres d'une communauté estiment que le projet d'une Fête en commun peut leur être préjudiciable, ils doivent aborder la question avec leur assemblée spirituelle locale.
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice, adressée à un croyant et datée du 26 avril 1987.)


6. RESTRICTIONS A LA PRESENCE A LA FÊTE

Extraits de lettres écrites au nom de Shoghi Effendi

51. En ce qui concerne votre question relative aux Fêtes des dix-neuf jours, ceci est vraiment un sujet d'importance secondaire et pourrait être décidé par l'assemblée. Les réunions annoncées au public pour une certaine date ne peuvent évidemment pas être annulées. Quant à la présence des non-bahá'ís aux Fêtes, il faut l'éviter par tous les moyens, mais si un non-croyant vient à la Fête des dix-neuf jours, il ne faut pas le mettre dehors car ceci pourrait le froisser.
(Adressée à deux croyants et datée du 21 septembre 1946.)

52. Le bien-aimé Gardien m'a chargé de vous écrire concernant une mesure prise récemment par votre Assemblée nationale et publiée dans votre" Bahá'í News , en janvier-février, à savoir que les non-bahá'ís peuvent assister aux Fêtes des dix-neuf jours si un croyant déclaré répond de "l'ardeur de leur intérêt pour la foi.
Le Gardien désire que j'attire votre attention sur le fait qu'une institution de la foi et ses principes cardinaux ne peuvent, en aucun cas, être changés.
La Fête des dix-neuf jours est une institution de la cause établie en premier par le Báb et confirmée ensuite par Bahá'u'lláh, et maintenant, elle joue un rôle très important dans l'ordre administratif de la foi. Ces Fêtes des dix-neuf jours s'adressent aux bahá'ís et aux bahá'ís exclusivement , et aucun changement à ce principe n'est permis.
Donc, le Gardien pense que vous devez annuler les mesures prises par votre assemblée afin d'ouvrir la Fête des dix-neuf jours à "ceux qui sont près de devenir bahá'ís, car il n'est pas en accord avec l'esprit de l'ordre administratif que les non-bahá'ís, ou ceux qui sont près de le devenir, assistent aux Fêtes des dix-neuf jours, particulièrement à leur partie administrative.
Le Gardien conçoit l'esprit qui vous animait lorsque vous fêtes cette suggestion: c'était pour que le travail d'enseignement puisse progresser avec plus de force; mais il pense qu'à la longue cette mesure serait préjudiciable à la foi et, par conséquent, devrait être annulée comme précisé ci-dessus.
(Adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale d'Allemagne et datée du 28 mai 1954.).


Extraits de lettres écrites par ou au nom de la Maison Universelle de Justice

53. Le principe qui s'applique universellement est que les non-bahá'ís ne sont pas invités à la Fête des dix-neuf jours. Si, en Perse, il est arrivé que des non-bahá'ís y assistent, ceci est une exception et non la règle.
Il est bien entendu, en Perse, que si un non-bahá'í assistait, par mégarde, à une Fête des dix-neuf jours, il serait traité avec courtoisie. Cependant, il est également important que les amis comprennent qu'ils devraient s'abstenir d'inviter des non-bahá'ís à ces réunions spéciales ordonnées par Bahá'u'lláh, non seulement pour le rafraîchissement spirituel et l'unité des âmes, mais aussi pour la consultation, entre l'assemblée spirituelle et le corps des croyants, sur les affaires
internes de la communauté.
(Lettre écrite par la Maison Universelle de Justice, adressée à une assemblée spirituelle locale et datée du 4 février 1974.)

54. En réponse à votre mémorandum du 16 novembre 1975 sollicitant un éclaircissement sur un énoncé du Gardien publié à la page 367 du IVème volume de "Amr va Khalq, ... les instructions postérieures du Gardien défendent clairement la présence à la Fête des dix-neuf jours de ceux auxquels le droit de vote a été retiré, et la citation publiée dans "Amr va Khalq devrait donc être remplacée par une autre déclaration du Gardien.
(Mémorandum écrit par la Maison Universelle de Justice adressé au Centre international d'Enseignement et daté du 24 novembre 1975.)

55. La chose principale à se rappeler est qu'un groupe n'est pas une institution administrative dans l'ordre administratif bahá'í; il est pourtant l'embryon d'une assemblée spirituelle locale et, tout en demeurant soumis à l'autorité directe de l'Assemblée spirituelle nationale, il devrait évidemment être encouragé à se préparer pour le moment où il établira cette institution divine. Il n'y a aucune objection à ce qu'un groupe élise des officiers, tels que secrétaire, président et trésorier, à ce qu'il célèbre les Fêtes des dix-neuf jours et les commémorations des jours saints, ni à ce qu'il entreprenne un travail d'enseignement et d'extension de la foi, aussi longtemps qu'il reste toujours entendu que l'autorité dirigeante est l'Assemblée spirituelle nationale et non pas le groupe lui-même.
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice, adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale du Paraguay et datée du 13 juin 1974.)

56. On peut expliquer, de façon très amicale, que la Fête des dix-neuf jours est un événement interne et religieux, entièrement privé et réservé à la communauté bahá'íe, au cours duquel ses affaires intérieures sont discutées et où ses membres se retrouvent pour adorer Dieu et renforcer les liens personnels d'amitié. Il ne faudrait pas en faire matière à débat, car il n'y a certainement rien de secret dans la Fête mais elle est organisée pour les bahá'ís seulement.
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice, adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale de Belgique et datée du 4 novembre 1976.)

57. Concernant la Fête des dix-neuf jours, le principe universellement applicable est que les non-bahá'ís ne sont pas invités à y assister, et si on vous questionne à ce sujet, vous pouvez expliquer que la nature de la Fête est essentiellement interne et administrative. Pendant la période de consultation, les bahá'ís devraient se sentir parfaitement libres d'exprimer leurs opinions sur le travail de la cause, sans être gênés par le fait que tout ce qu'ils disent est entendu par quelqu'un qui n'a pas accepté Bahá'u'lláh et pourrait, de ce fait, acquérir une vue déformée de la foi. Il serait aussi très gênant pour un non-bahá'í sensible de se retrouver plongé au sein d'une discussion détaillée des affaires d'une communauté bahá'íe dont il ne fait pas partie.
En général, un non-bahá'í qui demande à être invité à une Fête comprendra cette situation si elle lui est ainsi expliquée.
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice, adressée à un croyant et datée du 12 août 1981.)

58. Le conseil suivant a été envoyé à un croyant le 24 mars 1970 par la Maison de Justice:
... quand un non-bahá'í se présente à une Fête, il ne faut pas lui demander de partir; l'assemblée devrait plutôt omettre la partie consultative de la Fête, et le non-bahá'í devrait être bien accueilli...
Vous connaissez, sans aucun doute, cette instruction. De même si, occasionnellement, la Fête a lieu chez une famille dont l'épouse ou l'époux n'est pas bahá'í, il serait discourtois de ne pas permettre au membre de la famille qui n'est pas bahá'í d'assister au moins aux parties spirituelle et sociale de la Fête.
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice, adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale d'Australie et datée du 8 janvier 1985.)

59. ... si un non-bahá'í se présente à une Fête des dix-neuf jours, il doit se sentir le bienvenu, mais un bahá'í ne devrait certainement pas inviter un non-bahá'í à assister à la Fête.
Au regard de tout ce qui précède, on peut voir que, fondamentalement, la solution de cette difficulté réside dans une éducation empreinte d'amour.
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice, adressée à un croyant et datée du 23 janvier 1985.)


7. LES JEUNES ET LES ENFANTS A LA FÊTE

Extraits de lettres écrites par ou au nom de la Maison Universelle de Justice

60. Quant à votre question demandant si des enfants de moins de quinze ans, de parents non bahá'ís, peuvent assister aux Fêtes des dix-neuf jours et aux autres événements organisés exclusivement pour les bahá'ís, quand ces enfants se considèrent eux-mêmes comme des bahá'ís, ils peuvent assister à ces cérémonies Bahá'íes, pourvu que leurs parents leur aient donné leur consentement. Ceci ne concerne bien sûr que les enfants de moins de quinze ans.
(Lettre écrite par la Maison Universelle de Justice, adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale du Nicaragua et datée du 4 août 1970.)

61. En ce qui concerne la déclaration de jeunes de moins de dix-huit ans, ... nous pouvons accepter un enfant comme bahá'í à partir de l'âge de quinze ans, même si ses parents ne lui donnent pas la permission; ceci reste vrai bien que, selon la loi en Finlande, ces enfants ne puissent pas être officiellement transférés sur le registre bahá'í. Vous ne devriez donc pas exclure de tels croyants des Fêtes des dix-neuf jours. Cependant, bien que des croyants si jeunes ne devraient pas être détournés de leur croyance par les objections de leurs parents, ils devraient néanmoins, étant donné l'insistance des enseignements sur le respect dû aux parents et étant donné la loi en Finlande, obéir à leurs parents pour ce qui est de leur participation aux activités Bahá'íes. Leur but devrait être d'éveiller petit à petit, dans le coeur de leurs parents, un amour pour Bahá'u'lláh identique à celui qui a enflammé leur propre coeur, et non pas d'éveiller inutilement l'antagonisme de leurs parents, ou de contribuer, à ce point critique de leur développement, de quelque manière que ce soit au désaccord dans leur famille.
(Lettre écrite par la Maison Universelle de Justice, adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale de Finlande et datée du 1er mars 1972.)

62. La Maison Universelle de Justice a bien reçu votre lettre datée du 11octobre 1976 dans laquelle vous demandiez si les enfants qui sont placés chez des bahá'ís pour recevoir des soins temporaires ou prolongés ont la permission d'assister à des cérémonies Bahá'íes. Il nous a été demandé de vous informer que de tels enfants peuvent être autorisés à assister aux Fêtes des dix-neuf jours et aux autres cérémonies Bahá'íes, et qu'aucune différence ne devrait être faite entre ces enfants-là et les enfants des bahá'ís.
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice, adressée à un groupe bahá'í et datée du 31 octobre 1976.)

63. ... la Maison Universelle de Justice nous a chargés de vous dire que les enfants devraient être instruits pour comprendre l'importance spirituelle des réunions des disciples de la Beauté bénie, et pour qu'ils puissent apprécier l'honneur et le privilège de pouvoir y participer quelle qu'en puisse être la forme extérieure. Il est compréhensible que certaines commémorations Bahá'íes soient longues et qu'il soit difficile à de très jeunes enfants de rester silencieux aussi longtemps.
Dans de tels cas, l'un des parents peut avoir à s'absenter d'une partie de la réunion pour prendre soin de l'enfant. L'assemblée spirituelle pourrait peut-être aussi aider les parents en organisant, dans une pièce séparée et pendant une partie de la réunion de la communauté, une commémoration spécialement réservée aux enfants et mieux adaptée à leurs capacités. Assister à toute la réunion des adultes devient alors un signe de maturité et un honneur à mériter en se comportant bien.
Dans tous les cas, la Maison de Justice souligne que les parents sont responsables de leurs enfants et devraient surveiller leur comportement quand ils assistent à une réunion bahá'íe. Si les enfants persistent à créer la perturbation dans la réunion, il faudrait les en faire sortir. Ceci n'est pas simplement nécessaire pour assurer la dignité propre à la conduite de la réunion, mais c'est aussi un aspect de l'éducation des enfants à la courtoisie, au respect des autres, à la piété et à l'obéissance due aux parents.
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice, adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale du Canada et datée du 14 octobre 1982.)

64. Il ne serait pas correct, au point de vue administratif, qu'un jeune bahá'í de moins de vingt et un ans agisse en tant que président de la Fête des dix-neuf jours. Cependant, il ne faut pas donner une trop grande importance à ceci puisque c'est un point purement mineur.
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice, adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale d'Italie et datée du 22 février 1984.)

65. En réponse à la question que vous avez posée dans votre lettre datée du 18 octobre 1984 au sujet de la place des enfants dans la communauté, surtout en ce qui concerne les Fêtes des dix-neuf jours, nous sommes chargés de partager avec vous la citation suivante tirée d'une lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice à une assemblée nationale à ce sujet.
Puisque les enfants de parents bahá'ís sont considérés comme étant bahá'ís, il faut les encourager à assister à toutes les Fêtes; là , ils seront associés à la lecture des Ecrits et des prières, et seront baignés par l'esprit de la communauté. La Maison Universelle de Justice espère que chaque Fête sera une fête de l'amour où les enfants donneront et recevront les marques tangibles de l'affection de la communauté et de ses membres.
La Maison de Justice a pris note de la suggestion que vous avez faite de tenir la Fête pendant un week-end proche du premier jour du mois afin de faciliter la présence des enfants et de leurs parents. C'est à l'assemblée locale de délibérer et de prendre une décision à ce sujet...
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice, adressée à un croyant et datée du 22 novembre 1984.)


8. LA CELEBRATION DE LA FÊTE: PRIÈRES ET LECTURE DES ECRITS

Extraits de lettres écrites au nom de Shoghi Effendi (Adressées à un croyant sauf pour les lettres indiquées autrement.)

66. Quant à votre question concernant l'emploi de la musique lors des Fêtes des dix-neuf jours, il souhaite assurer à tous les amis que non seulement il approuve une telle pratique, mais qu'il pense même recommandable que les croyants, lors de leurs réunions, chantent des hymnes composés par les bahá'ís eux-mêmes, et aussi des hymnes, des poèmes et des chants basés sur les paroles sacrées.
(Datée d'avril 1935.)

67. Concernant votre question: la partie de dévotion de la Fête des dix-neuf jours signifie la lecture des prières de Bahá'u'lláh et du Maître. Si, après cela, il y a une période de lecture des enseignements, des écrits du Gardien peuvent y être inclus. Mais cela ne fera pas partie de l'aspect de dévotion de la réunion.
(Datée du 15 décembre 1947.)

68. En ce qui concerne la question que vous lui avez posée au sujet des Ecrits sacrés bahá'ís: ceux du Báb, de Bahá'u'lláh et de 'Abdu'l-Bahá devraient être considérés comme sacrés et ce sont seulement ces Ecrits-là que les amis devraient lire pendant la partie de dévotion de la Fête.
(Adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale d'Australie et de Nouvelle-Zélande et datée du 11 mai 1948.)

69. Pendant la partie de dévotion de la Fête des dix-neuf jours, les amis peuvent lire n'importe quels extraits du Báb, de Bahá'u'lláh et du Maître, ainsi que des extraits de la Bible et du Qurán, puisqu'ils sont tous des Ecrits sacrés. Cette partie de la réunion ne doit pas seulement se limiter à des prières, bien que les prières peuvent et devraient y être lues.
(Datée du 18 octobre 1948.)

70. La question concernant la partie de dévotion de la Fête manquait de clarté, car le terme de "dévotion a été utilisé une fois dans son sens strict qui veut naturellement dire prières et une autre fois dans le sens habituel que les bahá'í s lui donnent en général, c'est-à-dire la réunion consacrée à la lecture des enseignements qui précède la partie administrative ou consultative de la Fête des dix-neuf jours. Ces deux définitions ne changent en rien la manière de conduire cette partie de la Fête; en Orient du moins, on commence toujours par des prières et, ensuite, on lit des tablettes et des extraits des Ecrits de Bahá'u'lláh ou du Maître ou du Gardien, et on cite parfois aussi des extraits de la Bible ou du Qurán.
(Adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Etats-Unis et datée du 11 avril 1949.)

71. La musique est permise lors de la partie spirituelle ou de n'importe quelle partie de la Fête des dix-neuf jours.
(Adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Etats-Unis et datée du 30 juin 1952.)

72. Concernant les questions que vous avez posées dans votre lettre: premièrement, il pense que, bien qu'il n'y ait aucune raison de ne pas lire des extraits des autres Ecrits sacrés au cours de la partie spirituelle de nos Fêtes, comme cette Fête est cependant l'occasion pour les bahá'ís de se réunir pour approfondir leur propre vie spirituelle, il leur est généralement recommandé de lire leurs propres Ecrits sacrés pendant la partie spirituelle de la Fête.
(Datée du 18 février 1954.)

73. Les Ecrits du Báb et de Bahá'u'lláh peuvent certainement être lus n'importe quand, dans n'importe quel lieu; de même les écrits d'`Abdu'l-Bahá sont lus librement pendant la partie spirituelle de la Fête. Le Gardien a recommandé que, pendant cette partie, ses écrits ne soient pas lus. En d'autres termes, pendant la partie spirituelle de la Fête, les croyants ne doivent lire que les Ecrits du Báb et de Bahá'u'lláh et, dans une moindre mesure, les écrits du Maître, mais les écrits du Gardien ne devraient pas y être lus. Pendant la période de délibération de la partie administrative, les écrits du Gardien peuvent être lus. Bien sûr, pendant la partie administrative de la Fête, il n'y a aucune objection à lire les Ecrits du Báb et de Bahá'u'lláh ou les écrits de 'Abdu'l-Bahá.
(Datée du 27 avril 1956.)

74. La musique instrumentale peut être utilisée lors des fêtes Bahá'íes. Il n'y a aucune objection à applaudir pour montrer son appréciation. Si une personne a un rendez-vous d'enseignement le même soir que celui de la Fête des dix-neuf jours, c'est à elle de juger de ce qui est le plus important.
(Datée du 20 août 1956.)


Extraits de lettres écrites par la Maison Universelle de Justice

75. Nous avons remarqué dans vos procès-verbaux datés du 27décembre, à la page 1, la déclaration suivante: "Il a été décidé de faire savoir aux amis à ... qu'il n'était pas correct de chanter une chanson composée par un bahá'í pendant la partie de dévotion de la Fête des dix-neuf jours.
Le cadre de référence de votre consultation n'est pas clair; ni le fait de savoir si une question directe à ce sujet avait été posée à votre Assemblée nationale pour qu'elle prenne une décision. Néanmoins, nous pensons qu'il pourrait vous être utile de savoir qu'il est parfaitement approprié d'inclure dans cette partie des chants dont les paroles sont tirées principalement des Ecrits du Báb et de Bahá'u'lláh ou des écrits de 'Abdu'l-Bahá. En fait, les prières chantées en persan sont justement de tels chants mais venant d'une tradition différente; c'est une façon de mettre en musique la parole divine, et chaque personne qui chante le fait d'une manière qui reflète ses propres sentiments et qui traduit ce que lui inspirent les paroles qu'elle prononce. Quant aux chansons dont les paroles poétiques sont composées par des personnes autres que les figures de la foi, elles peuvent aussi être opportunes, en temps approprié car, comme vous le savez, "la musique est le langage de l'esprit.
Dans la mesure où l'esprit de nos réunions est tellement influencé par le ton et la qualité de notre adoration, de nos sentiments et de notre appréciation de la parole de Dieu pour ce jour, nous espérons que vous encouragerez la plus belle expression possible de l'esprit humain dans vos communautés, par la musique entre autres modes d'expression
des sentiments.
(Adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale de la Guyane, Surinam et Guyane Française et datée du 22 février 1971.)

76. De plus, il faudrait se souvenir que les écrits en persan du Gardien sont uniques par leur nature et que la plupart d'entre eux, contrairement à ses lettres en anglais et à ses messages adressés aux croyants occidentaux, sont émaillés de supplications, de prières et d'homélies ayant un caractère de dévotion qui convient à la partie spirituelle des fêtes Bahá'íes.
(Adressée à un croyant et datée du 15 octobre 1972.)

(Voir aussi l'extrait 70, au sujet de l'usage des écrits du Gardien en persan dans la partie de dévotion de la Fête dans les communautés Bahá'íes d'Orient.)


9. LA CELEBRATION DE LA FÊTE: LA CONSULTATION

Extraits de lettres écrites au nom de Shoghi Effendi

77. Le but principal des Fêtes des dix-neuf jours est de permettre à chaque croyant d'offrir des suggestions à l'assemblée spirituelle locale qui, à son tour, les transmettra à l'Assemblée spirituelle nationale. L'assemblée spirituelle locale est donc l'intermédiaire approprié par lequel les communautés Bahá'íes locales peuvent communiquer avec le corps des représentants nationaux. La Convention devrait être considérée comme une réunion temporaire, ayant des fonctions spécifiques à remplir pendant un temps limité. Son statut est donc limité, dans le temps, à la durée des séances de la Convention, mais en tout autre temps, le corps entier des croyants est investi de la fonction de consultation par l'intermédiaire des assemblées spirituelles locales.
(Adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Etats-Unis et du Canada et datée du 18 novembre 1933.)

78. La Fête des dix-neuf jours constitue la principale occasion offerte aux amis pour discuter des questions administratives. C'est lors de cette réunion que les membres de l'assemblée peuvent rencontrer tous les croyants, discuter ensemble des affaires de la cause et suggérer de nouvelles lignes de conduite et de nouvelles méthodes. Mais même alors, il ne devrait être fait aucune référence aux individus.
(Adressée à un croyant et datée du 27 mars 1938.)

79. Maintenant, en référence à votre dernière lettre qui lui est chère, dans laquelle vous demandiez si les croyants ont le droit d'exprimer ouvertement leurs critiques sur les actions ou les lignes de conduite de l'assemblée, il ne s'agit pas seulement d'un droit, mais de la responsabilité vitale de chaque membre loyal et avisé de la communauté d'offrir entièrement et franchement mais avec la considération et le respect dus à l'autorité de l'assemblée, n'importe quelle suggestion, recommandation ou critique dont il ressent sincèrement le besoin, afin d'améliorer ou de changer certaines conditions ou certaines tendances existant dans sa communauté locale, et c'est aussi le devoir de l'assemblée de prêter attention à toutes les opinions qui lui ont été soumises par un des croyants. La meilleure occasion choisie à cet effet est la Fête des dix-neuf jours, laquelle, à côté de ses aspects sociaux et spirituels, satisfait aux différents besoins et nécessités administratifs de la communauté et, parmi eux, principalement le besoin de critique et de délibération ouverte et constructive concernant l'état des affaires au sein de la communauté locale bahá'íe.
Mais encore, il faudrait souligner le fait que toutes les critiques et toutes les discussions ayant un caractère négatif, et qui pourraient saper l'autorité de l'assemblée, devraient être strictement évitées. Sinon, l'ordre de la cause elle-même sera mis en danger, et la confusion et la discorde régneront dans la communauté.
(Adressée à un croyant et datée du 13 décembre 1939.)

80. Les bahá'ís doivent apprendre à oublier les personnalités et à surmonter le désir, si naturel chez les individus, de prendre cause et partie et de se battre à ce propos. Ils doivent aussi apprendre à vraiment mettre en pratique le grand principe de la consultation.
Pendant les Fêtes des dix-neuf jours, un temps est réservé à la communauté pour exprimer ses opinions et émettre ses suggestions à son assemblée; l'assemblée et les croyants devraient à l'avance se réjouir de cette joyeuse période de discussion, et il ne faut ni la craindre, ni la supprimer. De même, les membres de l'assemblée devraient bien se consulter sans réserve et, en prenant leurs décisions, mettre les intérêts de la cause en premier, et non les personnalités. La majorité des voix doit prévaloir.
(Adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale d'Allemagne et d'Autriche et datée du 30 juin 1949.)


Extraits de lettres écrites par ou au nom de la Maison Universelle de Justice

81. Comme vous devez vous en rendre compte à présent, l'enregistrement d'un grand nombre de nouveaux croyants en un court laps de temps s'accompagne de beaucoup de problèmes de consolidation, mais nous sommes certains que vous pourrez les résoudre et aller vers de plus grands succès encore.
Nous notons à la lecture de vos procès-verbaux que l'enthousiasme de certains nouveaux croyants est mis à l'épreuve par la lecture, durant les Fêtes des dix-neuf jours, de lettres longues et verbeuses, et nous pensons qu'il faudrait faire quelque chose pour y remédier. Bien qu'il soit important que les croyants soient informés des messages de grand intérêt venant de Terre sainte et des autres nouvelles importantes, il est vrai que la lecture de lettres et de messages pendant la Fête des dix-neuf jours peut devenir une expérience ennuyeuse et difficile à supporter, particulièrement pour les nouveaux croyants qui ne sont pas encore familiarisés avec de nombreux aspects de l'administration bahá'íe. Nous pensons que vous devriez considérer d'autres voies et moyens tels que les bulletins, les réunions d'études et les autres réunions par lesquels les croyants pourraient être renseignés sur ces informations vitales et nécessaires.
(Ecrite par la Maison Universelle de Justice, adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Iles Hawaï et datée du 6 septembre 1971.)

82. Comme il est noté dans l'article IV du règlement d'une assemblée spirituelle locale, "tout en gardant le droit sacré de la décision finale dans toutes les affaires relatives à la communauté bahá'íe, l'assemblée spirituelle recherchera toujours les conseils et la consultation avec tous les membres de la communauté, elle tiendra la communauté informée de toutes ses affaires, et invitera la communauté à la discussion libre et entière de tous les sujets concernant la foi.
La nécessité de voter les recommandations faites lors des Fêtes des dix-neuf jours, pour décider si elles devraient être transmises à l'assemblée locale, est d'ordre secondaire et peut être laissée à la décision des assemblées locales elles-mêmes. Il n'est pas défendu que le ou la secrétaire note les suggestions émises lors de la Fête des dix-neuf jours pour qu'elles puissent être considérées par l'assemblée. Le point important qu'il faut garder à l'esprit est la stipulation faite dans l'article du règlement qui est mentionné ci-dessus.
(Mémorandum écrit par la Maison Universelle de Justice adressé au Centre international de l'Enseignement et daté du 21 janvier 1982.)

83. Les jeunes bahá'ís, dont l'âge se situe entre quinze et vingt et un ans, peuvent certainement participer aux discussions et devraient y être encouragés, mais ils ne peuvent pas voter les recommandations à l'assemblée avant l'âge de vingt ans.
(Lettre écrite au nom de la Maison de Justice adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale du Royaume-Uni et datée du 16 septembre 1979.)

84. Puisque l'assemblée spirituelle locale est responsable de l'organisation des Fêtes des dix-neuf jours au cours desquelles elle est tenue de faire rapport de ses activités à la communauté et, en plus, de répondre aux suggestions qui lui ont été soumises, l'assemblée locale devrait se réunir au moins une fois par mois bahá'í. Cependant, la Maison Universelle de Justice ne souhaite pas établir de règles rigides à ce sujet, et préfère laisser cette question à la discrétion de chaque Assemblée nationale.
Si une communauté locale, sous la direction de son assemblée locale, observe régulièrement les Fêtes des dix-neuf jours et si, occasionnellement, elle se joint à une ou plusieurs autres communautés pour une Fête commune, vous pouvez, dans vos statistiques, mettre au crédit de chaque assemblée la tenue de sa propre Fête. Vous devez, bien sûr, vous rendre compte que les Fêtes communes n'accomplissent pas les objectifs de la Fête des dix-neuf jours dans son sens strict, et qu'elles ne devraient donc pas devenir une pratique régulière pour les amis.
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale du Transkei et datée du 15 février 1982.)

85. Si les amis, lors d'une Fête des dix-neuf jours, sont d'accord sur une recommandation, à l'unanimité ou par une majorité, celle-ci constitue une recommandation de la Fête à l'assemblée. D'autre part, si un croyant émet une suggestion que les autres amis ne soutiennent pas, celle-ci peut néanmoins être considérée par l'assemblée...
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice, adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale d'Allemagne et datée du 27 juillet 1982.)

86. Il y a un certain nombre de facteurs complexes dans la compréhension des interactions appropriées entre un croyant ou une croyante et son assemblée spirituelle locale, lors de la partie consultative de la Fête des dix-neuf jours. L'élément primordial entre tous est l'appréciation du but de cette très importante institution de la cause. 'Abdu'l-Bahá a décrit la Fête en ces termes:
Cette Fête apporte la joie. C'est la base de l'accord et de l'unité. C'est la clé de l'affection et de l'amitié. Elle diffuse l'unité de l'humanité.
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice, adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale d'Argentine et datée du 25juillet1984. - Voir aussi l'extrait 4.)

87. Le règlement d'une assemblée spirituelle locale indique clairement les rôles du président et du vice-président lors des réunions de l'assemblée. Pour les Fêtes, le président ou le représentant nommé par l'assemblée préside durant la période de consultation. Cependant, ceci n'est pas spécifié dans le règlement et constitue une question secondaire laissée à la discrétion de l'Assemblée nationale de chaque pays; celle-ci peut, soit adopter une procédure uniforme pour toutes les assemblées locales, soit la laisser à la discrétion de l'assemblée locale elle-même...
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice adressée à un croyant et datée du 23 décembre 1986.)


10. LA CELEBRATION DE LA FÊTE: LA PARTIE SOCIALE

Extrait d'un mémorandum écrit par la Maison Universelle de Justice

88. Nous pouvons comprendre que, lors de la Fête, certains amis désirent accueillir chaleureusement les nouveaux croyants et particulièrement les jeunes, et nous ne voyons aucun inconvénient à ce que l'assemblée offre, à cet effet, une réception avant la véritable Fête. Comme celle-ci se tient souvent le soir, l'assemblée pourrait convenir d'un léger repas pour les croyants avant la Fête, ou bien organiser, par exemple, une autre activité sociale qui soit appropriée pendant que les amis se réunissent avant le commencement réel de la Fête des dix-neuf jours. Ceci ne devrait pas, cependant, prendre la place de la partie sociale de la Fête elle-même.
(Adressé aux Mains de la cause de Dieu résidant en Terre sainte et daté du 21 janvier 1973.)


11. LE MELANGE DES CULTURES DANS LA CELEBRATION DE LA FÊTE

Extraits de lettres écrites par ou au nom de la Maison Universelle de Justice

89. Nous avons considéré votre lettre du 11 mars 1970 concernant vos difficultés à encourager les croyants indiens des réserves à célébrer régulièrement les Fêtes des dix-neuf jours.
Dans l'application des instructions relatives aux Fêtes des dix-neuf jours aussi bien que dans d'autres matières administratives concernant les croyants indigènes, il est important que le processus de sevrage des anciennes formes s'accomplisse graduellement afin de ne pas détruire leur esprit; aussi votre assemblée ne devrait-elle pas être trop rigide sur ces questions.
(Lettre écrite par la Maison Universelle de Justice, adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale du Canada et datée du 3 avril 1970.)

90. Le Centre international d'Enseignement nous a envoyé une copie de votre lettre datée du 10 octobre 1982, nous questionnant au sujet des problèmes de langue qui se posent à cause de l'affluence d'Iraniens qui ne comprennent pas l'anglais. Il est important que les amis iraniens soient encouragés à faire des efforts pour apprendre la langue parlée dans le pays et qu'ils s'intègrent à la vie et aux activités de la communauté. Les Fêtes des dix-neuf jours et les autres réunions officielles des amis devraient être conduites dans la langue qui est celle de la localité. Ceci ne veut pas dire, bien sûr, que, lors de ces réunions, certains écrits ne puissent être lus dans la langue des immigrants ni que, si ces amis le souhaitent, des classes et des conférences ne puissent être organisées et tenues à leur profit dans leur propre langage. La chose essentielle, comme nous l'avons dit ci-dessus, est de promouvoir l'intégration des immigrants dans la communauté et d'éviter les sentiments d'aliénation ou de désunion dus aux problèmes de langage.
(Lettre écrite par la Maison Universelle de Justice à un croyant et datée du 10 novembre 1982.)

91. L'assemblée spirituelle locale de ... est justifiée dans sa décision de conduire les Fêtes des dix-neuf jours en espagnol et de ne pas traduire les délibérations en persan, spécialement étant donné le fait que certains amis espagnols se détachent peu à peu de la communauté. Encore que les amis iraniens devraient faire tous leurs efforts pour assister aux Fêtes des dix-neuf jours, ils ne devraient pas s'attendre à ce que ces réunions soient conduites en persan. Ils devraient essayer d'apprendre l'espagnol, particulièrement s'ils ont l'intention de s'établir en Espagne. Il n'y a cependant aucune objection à ce que les amis persans, s'ils le souhaitent, aient des réunions spéciales, destinées au développement de l'amitié et à l'approfondissement des écrits, qui soient conduites en persan.
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice, adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale d'Espagne et datée du 6 février 1983.)

92. Vous avez demandé des suggestions pour la préparation du manuel sur les jours saints bahá'ís que vous avez l'intention de publier. Il est important que, en dépit des détails que vous y énoncez, il soit bien clair que le contenu de ce manuel ne constitue pas une procédure qui doit être rigoureusement suivie. La dignité et le respect qui conviennent à chaque occasion devraient, bien sûr, caractériser l'observance des jours saints bahá'ís par les amis, mais ceci ne veut pas dire que les traditions culturelles qui ne contreviennent pas aux principes bahá'ís ne puissent trouver place dans les observances et les réunions locales des amis.
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice, adressée à un croyant et datée du 1er août 1983.)

93. En réponse à votre question au sujet de la présence d'animaux domestiques dans les réunions Bahá'íes ayant lieu chez des amis en Europe, la Maison de Justice nous demande de vous expliquer que, en Europe, l'attitude envers les animaux domestiques est très différente de celle des Nord-Africains, par exemple, et que ceci est un point d'ordre mineur auquel il ne faut pas attacher trop d'importance.
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice, adressée à un croyant et datée du 29 août 1983.)

94. Dès lors qu'il existe des problèmes linguistiques, la Maison de Justice se réjouit de l'organisation, pour les amis iraniens, de classes spéciales et de réunions qui s'ajoutent aux réunions régulières de la communauté, afin qu'ils aient l'occasion d'étudier les Ecrits saints dans leur propre langue et puissent rester au courant de ce qui se passe dans la communauté bahá'íe du Canada. Les Fêtes des dix-neuf jours et les réunions de l'assemblée spirituelle locale devraient être conduites en anglais ou en français, selon le cas, puisque ce sont les langues officielles de votre pays. Si, cependant, il était possible de prendre des dispositions pour que les Iraniens, qui n'ont pas encore appris la langue, puissent tirer un certain profit des discussions lors de telles réunions sans faire obstacle à leur conduite régulière, ce facteur pourrait être pris en considération.
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice, adressée à l'Assemblée Spirituelle Nationale du Canada et datée du 7 février 1984.)

95. La Maison de Justice a conseillé aux assemblées spirituelles confrontées à de possibles questions de conflit entre les pratiques tribales et les lois Bahá'íes de faire la distinction entre les aspects de la vie communautaire de la tribu qui sont en rapport avec les lois fondamentales (telles que la monogamie) et les questions de moindre importance, desquelles les amis peuvent et devraient se dégager graduellement eux-mêmes.
De plus, la Maison de Justice a offert le conseil suivant: les institutions de la foi devraient faire attention à ne pas pousser les amis à s'écarter arbitrairement des traditions locales inoffensives qui sont souvent des caractéristiques hautes en couleur de certains peuples ou de certaines tribus. Si un nouveau bahá'í devait soudain cesser de suivre les coutumes de son peuple, il est possible que la vraie nature de la foi bahá'íe puisse être mal comprise, et les bahá'ís pourraient être considérés comme ayant lutté contre les traditions du pays...
(Lettre écrite au nom de la Maison Universelle de Justice, adressée à deux croyants et datée du 25 octobre 1987.)


ISBN 2-87203-019-0
Maison d'Editions Bahá'íes
205, rue du Trône
1050 Bruxelles
D/1547/1990/4
ISBN 2-87203-019-0
Imprimé en Belgique



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