Lesen: preuves-coran


-------------------------------------------
Source : www.bahai-biblio.org
-------------------------------------------

Les preuves du Coran
(concernant l'avènement de Bahá'u'lláh)

Par le Dr. Áfáqí, directeur du Département de Langues de l'Université A.K.


Table des matières

Préface
Preuves du Coran
Le Coran
1. Extraits du Coran.
2. Extraits des Ecrits de Bahá'u'lláh.
3. Révélation progressive.
4. Quelques clarifications
4.1. Protection du Al-Dhikr (Coran)
4.2. Perfection
4.3. La meilleure communauté (Khairu'l-Ummah)
4.4. Altération (Tahríf) du Texte sacré
4.5. Blasphème
4.6. Ijtihád
4.7. Un messie sans nouvelles lois ni ordonnances
5. Qiyámah - le jour de la résurrection
5.1. Qíyámah, vie et mort
5.2. Qu'est-ce que le Adháb-i-Qabr (châtiment dans le tombeau) ?
5.3. Qu'est-ce que Pul-i-Sirát (le pont sur le chemin) ?
5.4. Qu'est-ce que le Mizán (la balance) ?
5.5. Qu'est-ce que le Liqá-í-Rabb (la rencontre avec Dieu) ?
5.6. Qu'est-ce que le Khalq-i-Jadíd (résurrection) ?
5.7. Qu'est-ce que Yum-i-Taláq (jour de la séparation) ?
5.8. Qu'est-ce que Yum-id-Dín (jour de la religion) ?
5.9. Qu'est-ce que Yumu'l-Akhirah (le jour dernier) ?
5.10. Qu'est-ce que Yumu'l-Hashr (le jour du rassemblement ) ?
5.11. Qu'est-ce que Yumu'l-Khurúj (le jour de l'exode) ?
5.12. Qu'est-ce que Nafkha'i-Súr (le coup de trompette) ?
5.13. Qu'est-ce que Ard-u-Samá (la terre et le ciel) ?
5.14. Que sont Shams-u-Qamar (le soleil et la lune) ?
5.15. Qu'est-ce que Yumu'l-Haqq (le jour de vérité) ?
6. Pourquoi ont-ils renié ?
6.1. Désirs égoïstes
6.2. Imitation aveugle
6.3. Jalousie
6.4. Errance
6.5. Prêtres et religieux
6.6. Nouvelle révélation
6.7. Blasphème
6.8.Orgueil et arrogance
6.9. Incompréhension
6.10. Renouvellement de la religion
6.11. Acquisition du pouvoir
6.12. Rejet des prophéties
6.13. L'enveloppe des coeurs
7. Pourquoi une autre manifestation de Dieu ?
7.1. Conférer la vie
7.2. Juger
7.3. Apporter la bonne nouvelle et prévenir
7.4. Unir l'homme à Dieu
7.5. Abroger les anciennes lois
7.6. Répartir récompenses et punitions
7.7. Établir la justice
7.8. Promouvoir l'amour et l'affection
7.9. Établir des lois
7.10. Guider
7.11. Combattre le "Shirk"
7.12. Renouveler l'amour
7.13. Sanctifier et éduquer les gens
7.14. Offrir la liberté
7.15. Abolir les différences
7.16. Éclairer les gens
8. Le critère
8.1.Révélation d'un nouveau Livre de Dieu
8.2. Accomplissement des prophéties des Livres saints du passé
8.3. Les adeptes d'une vraie manifestation de Dieu augmentent en nombre jour après jour
8.4. Dieu le rendra victorieux à la face de tous les ennemis
8.5. La parole révélée est exempte de contradictions
8.6. Une vraie manifestation de Dieu reste ferme dans ses affirmations
9. Bahá'u'lláh
9.1. La prière
9.2. Croire en un nouveau Livre
9.3. Une nouvelle vie pour les musulmans
9.4. De nouveaux commandements
9.5. La nation moyenne
9.6. La liberté des juifs
9.7. Le covenant des prophètes
9.8. Unification des nations
9.9. Les musulmans sont appelés à croire
9.10. Mise en garde d'être remplacés
9.11. Croire en la prochaine manifestation
9.12. La révélation des Paroles de Dieu en fonction des besoins humains
9.13. La proximité de la mosquée Al-Aqsá
9.14. L'avènement de la Manifestation universelle de Dieu
9.15. Le Coran sera repris
9.16. La réunion des juifs
9.17. La sortie de "Ya'J Ma'Júj" (Gog et Magog)
9.18. Les Paroles de Dieu ne tariront pas
9.19. Rien dans ses enseignements ne dérangera
9.20. L'ancien ordre sera révolu
9.21. Les jardins de Bahjí
9.22. Retour au point premier
9.23. La durée de l'Islam - 1260 ans
9.24. Covenant des prophètes
9.25. Muhammad n'est pas le dernier des apôtres (Rasúl)
9.26. Le son de la trompe
9.27. La terre sera remplie par la lumière de Dieu (de Bahá'u'lláh)
9.28. Deux vies
9.29. Muhammad est un annonciateur de la bonne Nouvelle
9.30. Baghdád - lieu de l'avènement
9.31. Une nouvelle religion sera révélée
9.32. La houle de la mer de Akká
9.33. Il appellera à de nouveaux enseignements
9.34. L'apparition d'une nouvelle nation
9.35. Avènement d'une grande nouvelle
9.36. La trompe sonnera par deux fois
9.37. Les douze signes de l'avènement
9.38. La terre révèlera ses trésors
9.39. Les errances des nations seront rectifiées
9.40. Les nations resteront séparées jusqu'au jour de l'avènement
9.41. Trois signes pour l'avènement
9.42. L'avènement aura lieu l'après-midi ('Asr)
10. Le Báb
10.1. Le Báb est le témoin
10.2. L'apparition 'd'une créature de la terre' (Dábbatu'l-Ard)
10.3. Le second Coran
10.4. L'avènement de Al-Insán et la révélation de Al-Bayán
10.5. La porte de bienveillance
10.6. Un des titres du Báb est Al-Dhikr
10.7. Les sept piliers du lieu le plus saint
10.8. Les dix-neuf gardes qui sauveront les peuples de l'enfer
10.9 Le Báb est la lune
10.10. La révélation progressive
10.11. L'avènement du témoin et de celui dont on témoigne
10.12 La prophétie des 1260 années
10.13 La nuit meilleure à 1000 mois
10.14 La révélation du Coran en persan
11. Abdu'l-Bahá
12. Shoghi Effendi



L'auteur :

Chercheur, critique, écrivain, poète, éducateur et animateur radio renommé, le Dr Sábir Áfáqí est né en 1933, dans une famille musulmane orthodoxe chiite. Après des études islamiques, il a obtenu une maîtrise en persan, arabe et urdu de l'Université du Punjab (Pakistan) puis un doctorat en littérature persane de l'Université de Téhéran en 1972.

Le Dr Áfáqí a exercé en tant que professeur et directeur du Département de Langues de l'Université A.K. et a demandé sa retraite anticipée en 1986. Il parle et écrit couramment plusieurs langues telles que l'arabe, l'anglais, le persan, l'urdu, le punjabi et le gujarati et il s'est familiarisé avec le hindi, l'espéranto, le kashmiri et le sindhi. Le Dr Áfáqí est un universitaire versé dans plusieurs disciplines parmi lesquelles la littérature, l'histoire, la philosophie, la poésie, l'étude comparative des religions, l'éducation et l'anthropologie.


Note des traducteurs :

La littérature portant sur "la relation intime et irrévocable qui existe entre le Coran et la Révélation bahá'íe" est extrêmement pauvre en langue française. C'est donc avec le plus grand plaisir que nous y apportons cette modeste contribution par la traduction de l'ouvrage "Proofs from the Holy Qur'án (regarding the advent of Bahá'u'lláh)" du Dr Sábir Áfáqí.

La traduction ne s'est pas faite sans difficultés en raison des différences entre la traduction anglaise du Coran adoptée par le Dr Áfáqí (par 'Abdu'lláh Yúsuf 'Alí) et la traduction française adoptée ici (par Hamídu'lláh). A chaque fois que nécessaire, nous sommes retournés à la version arabe et nous avons ajouté entre crochets un synonyme ou une traduction alternative précisant le sens du verset ainsi que la version arabe elle-même.
Exemple : verset 7:53 "Attendent-ils uniquement la réalisation [interprétation, ta'víl]".

Par ailleurs, le Dr Áfáqí a parfois choisi de préciser le contexte d'un terme entre parenthèses. Lorsque cela nous a semblé nécessaire dans la version française, nous en avons fait de même.
Exemple : verset 7:53 "Attendent-ils uniquement la réalisation (du Coran) [son interprétation, ta'víl]".

Certains termes nécessitent un commentaire afin que la lecture de ce qui suit puisse se faire sans voiles et sans entraves contextuelles ou culturelles. Par exemple, Allah est souvent compris comme le Dieu de l'Islam. Le présent ouvrage développe la notion de révélation progressive, principe selon lequel, au fur et à mesure de l'évolution de l'humanité, Dieu envoie des messagers qui s'adressent à l'humanité d'un âge donné dans un langage adapté au stade de maturité de l'humanité et formulent des lois répondant aux besoins de cet âge. Selon ce concept, toutes les religions ont une source unique et reflètent à des degrés différents la même lumière divine. Allah ne se réfère donc pas spécifiquement au Dieu de l'Islam, mais à Dieu, le Créateur, source de toutes les religions divinement révélées.

De même islam est un terme équivoque en fonction du contexte. Dans certain cas, ce terme se réfère à l'Islam, religion révélée au VIième A.C., spécifiée par un Livre et un ensemble de lois auxquels se soumettent ses adeptes, les musulmans. Dans d'autre cas, l'islam doit être pris au sens strict du terme, c'est-à-dire celui de soumission à Dieu. Ce n'est alors pas un concept spécifiquement musulman mais s'applique à tout être humain dans son rapport à Dieu.

Nous espérons que cet ouvrage du Dr Áfáqí apaisera la soif de tout étudiant sincère du Coran et de tout chercheur en quête de réconciliation spirituelle.



PREFACE


L'avènement d'une manifestation de Dieu est un événement très important dans l'histoire de l'humanité. C'est un jalon posé dans le processus d'évolution de la société humaine. En réalité, la Manifestation de Dieu est un soleil spirituel qui dispense la vie spirituelle à l'humanité. Elle revivifie les fondements de la foi et la croyance en Dieu. Elle confère de nouvelles capacités à l'homme, sollicite en lui de nouvelles potentialités et de fait, elle crée une nouvelle race d'hommes.

Le soleil matériel est en lui-même une preuve de sa propre existence et ne requiert nulle autre preuve. Même ceux qui ne peuvent le voir peuvent en perçoivent au moins le rayonnement et la chaleur. De même, le Soleil Spirituel ne requiert aucune preuve extérieure à lui-même pour valider son existence. Seule une manifestation de Dieu peut exprimer une qualité de vie, un caractère et une influence à la hauteur de sa noble station..

En plus des preuves fournies par sa vie et par ses enseignements, la Manifestation de Dieu doit, condition importante, confirmer les preuves et prophéties annoncées dans les Livres des manifestations du passé. Elle doit ainsi satisfaire et le coeur et la raison des hommes.

Bahá'u'lláh répond aux deux conditions citées ci-dessus. Des milliers de musulmans, de chrétiens, de juifs, de zoroastriens, d'hindous, de bouddhistes, et de sikhs ont reconnu Bahá'u'lláh comme le promis annoncé par leurs Écritures et Livres respectifs. Par ailleurs, des hommes et des femmes n'appartenant à aucune religion rejoignent également Bahá'u'lláh, le reconnaissant comme Manifestation de Dieu et rédempteur de l'humanité.

La dispensation de Bahá'u'lláh suit celle de l'Islam et la plupart des adeptes et martyrs du début de son histoire étaient d'origine musulmane. Ils ont écrit abondamment sur la validité de sa station de Manifestation de Dieu à la lumière du Coran et des traditions issues de différentes sectes de l'Islam. Ces livres sont, pour la plupart, écrits dans des langues moyen-orientales ou orientales.

En raison du fait que ces travaux sont éparpillés dans plusieurs volumes et que peu d'entre eux sont disponibles aux lecteurs anglophones, il m'a semblé qu'un livre regroupant les preuves coraniques concernant l'avènement de Bahá'u'lláh était des plus nécessaire - à la fois pour approfondir la connaissance des amis et aussi pour les préparer à un enseignement de masse parmi les musulmans. Ainsi en 1985, j'ai correspondu à ce sujet avec le Dr Peter Khan. Il a exprimé son appréciation du projet et m'a encouragé à travailler dessus. J'ai eu l'occasion de le rencontrer à New Delhi en 1986 et de partager avec lui ma vision de ce livre. Il m'a à nouveau encouragé et m'a suggéré d'utiliser la traduction anglaise du Coran réalisée par 'Abdu'lláh Yúsuf 'Alí, parce qu'elle est authentifié et qu'il n'y a pas de désaccord à son sujet. Entre temps, j'ai reçu le mot suivant de notre bien-aimé Centre International d'Enseignement :

"... concernant votre projet visant à préparer une compilation regroupant les preuves coraniques [en rapport avec l'avènement de Bahá'u'lláh] afin d'aider à l'enseignement de la Foi parmi les musulmans d'Asie et d'Afrique. Ceci est une excellente idée et nous attendons avec impatience d'en recevoir une copie."
(21 août 1986)

Porté par ces appréciations et ces encouragements affectueux, je me suis mis à la tâche. J'ai décidé de me limiter aux preuves issues du Coran pour deux raisons. Tout d'abord, parce qu'il y a une multitude de traditions islamiques et que tous les musulmans ne reconnaissent pas toutes ces traditions. Ensuite, parce que le Coran contient en lui-même des preuves abondantes concernant non seulement l'avènement de Bahá'u'lláh mais aussi concernant le Báb, 'Abdu'l-Bahá et Shoghi Effendi, et que celles-ci suffiront à satisfaire un ardent musulman en recherche spirituelle. J'ai inclus neuf versets du Coran qui stipulent que la recherche indépendante de la vérité est le devoir de chacun. J'ai également inclus une compilation des Écrits de Bahá'u'lláh concernant son propre rang ainsi que différents articles visant à clarifier quelques terminologies utilisées dans le contexte religieux et à éviter certaines utilisations erronées.

Je ressens le besoin d'exprimer ici ma très grande et affectueuse gratitude à ma fille, Táhirih, qui m'a beaucoup aidé à rechercher les versets coraniques ainsi que les autres références. Je dois aussi exprimer mon affectueuse appréciation à mon collaborateur, Shamshír 'Alí, membre auxiliaire, qui m'a aidé à écrire et à taper le manuscrit. J'aimerais également remercier tous les individus et toutes les institutions qui m'ont aidé à donner forme à mon rêve. J'exprime ma plus grande gratitude au Centre International d'Enseignement et au Dr Peter Khan pour les conseils qu'ils m'ont donnés lors de la préparation de ce livre. Je dois également beaucoup au Dr Peter Smith qui a révisé le manuscrit.

Sábir Áfáqí



"Dis : N'avez-vous pas étudié le Qur'án ? Lisez-le pour y trouver, par bonheur, la vérité; car ce livre est assurément le droit sentier. C'est la voie même de Dieu pour tous ceux qui sont aux cieux et sur la terre."
Proclamation de Bahá'u'lláh, 13.63


PREUVES DU CORAN (concernant l'avènement de Bahá'u'lláh) :

L'étude poussée du Dr Sábír Áfáqí concernant le rapport entre les versets prophétiques du Coran et la Foi Bahá'íe est une contribution importante à un sujet tout aussi important. Elle intéressera certainement tous ceux qui se penchent sur les relations existant entre les différentes religions du monde et plus particulièrement pour tous ceux qui considèrent le Coran comme une révélation divine et qui se tournent vers la Foi Bahá'íe dans un esprit de recherche libre de préjugés et d'idées préconçues.

Ce livre incite le lecteur à une étude plus approfondie du Coran et à une meilleure appréciation de la sagesse illimitée qu'il renferme. Il jette un nouveau jour sur la relation intime et irrévocable qui existe entre le Coran et la Révélation Bahá'íe, et rectifie les conceptions erronées que peuvent avoir certains Bahá'ís vis-à-vis de l'Islam.

Une grande part de ce qui est présenté ici était jusque là inaccessible en anglais. Ce travail est enrichi par l'approche systématique du Dr Áfáqí et l'ampleur de la connaissance dont il éclaire les différents sujets présentés ci-dessous.

Peter Khán


LE CORAN

Le Coran est essentiellement symbolique, à l'inverse de ce que pensent certains interprètes sunnites qui considèrent que tous les versets mutashábih [équivoques] sont une tentation. Par exemple le verset 7:53 qui dit :

"Attendent-ils uniquement la réalisation (du Coran) [son interprétation, ta'víl]. Le jour où sa (véritable) réalisation viendra ... [ils] diront ..."

Ainsi, d'après les Écritures, à la fin des temps aura lieu une interprétation symbolique du Coran, à la fin du temps de Muhammad.

Chaque fin des temps est liée à un livre saint. Dans le Coran, il est dit au verset 13:38 : "Et nous avons certes envoyé avant toi des messagers, et leur avons donné des épouses et des descendants. Et il n'appartient pas à un Messager d'apporter un miracle, si ce n'est avec la permission d'Allah. Chaque échéance à son terme [Livre] prescrit [li-kulli ajalin kitábun]."

Ceux qui refusent d'accepter cet ajal (dans le sens de fin d'une période, fin d'un cycle prophétique, période donnée d'une vie, ou bien fin d'une umma, sens clairement établi dans d'autres passages) doivent admettrent que ce passage est incompréhensible ou alors ils doivent accepter le sens évident de ajal. En réalité, la seule explication possible est que Muhammad a déclaré que l'arrivée d'un Prophète à la fin du terme d'une umma est un jugement exprimé à l'encontre de cette umma.

Dr Alessandro Bausani
Italie



1. EXTRAITS DU CORAN

"Et quand leur sont récités Nos versets en toute clarté, ceux qui n'espèrent pas notre rencontre disent: "Apporte un Coran autre que celui-ci" ou bien "Change-le"..."
(Coran, 10:15)

"Certes, ce Coran guide vers ce qu'il y a de plus droit, et il annonce aux croyants qui font de bonnes oeuvres qu'ils auront une grande récompense."
(Coran, 17:9)

"Et certes, Nous avons déployé pour les gens, dans ce Coran, toutes sortes d'exemples. Mais la plupart des gens s'obstinent (à le refuser) à être mécréants."
(Coran, 17:89)

"Dis: "Croyez-y ou n'y croyez pas. Ceux à qui la connaissance a été donnée avant cela, lorsqu'on leur récite, tombent, prosternés, le menton contre terre et disent: "Gloire à notre Seigneur! La promesse de notre Seigneur est [devait être] assurément accomplie"."
(Coran, 17:107-108)

"Et le Messager dit: "Seigneur, mon peuple a vraiment pris ce Coran pour une chose délaissée!"..."
(Coran, 25:30)

"[Ceux] qui lorsque les versets de leur Seigneur leur sont rappelés, ne deviennent ni sourds ni aveugles..."
(Coran, 25:73)

"... Allah ne manque jamais à Sa promesse mais la plupart des gens ne savent pas."
(Coran, 30:6)

"[Ceux] qui prêtent l'oreille à la Parole, puis suivent ce qu'elle contient de meilleur. Ce sont ceux-là qu'Allah a guidés et ce sont eux les doués d'intelligence!"
(Coran, 39:18)

"Voilà les versets d'Allah que Nous te récitons en toute vérité. Alors dans quelle parole croiront-ils après (la parole d') Allah et après Ses signes ?"
(Coran, 45:6)



2. EXTRAITS DES ECRITS DE BAHA'U'LLAH

Ô disciples du Bayán ! Craignez le Très-clément. Voici celui qui a été glorifié par Muhammad, l'Apôtre de Dieu, et avant lui par l'Esprit [Jésus], et encore avant lui par celui qui avait conversé avec Dieu [Moïse]. Il est le Point du Bayán appelant devant le trône et disant: Par la justice de Dieu ! Vous avez été créés pour glorifier cette très grande nouvelle, cette voie parfaite qui gît enfouie dans l'âme des prophètes, qui fut gardée comme un trésor dans le coeur des élus de Dieu et inscrite par la plume glorieuse de votre Seigneur, le Possesseur des noms.
(Tablettes de Bahá'u'lláh révélées après le Kitáb-i-Aqdas, Ishráqát, 8.10-11)

Je suis celui, ô Seigneur, dont le coeur et l'âme, dont les membres, dont les voix intérieure et extérieure témoignent de ton unité et de ton unicité, et attestent que tu es Dieu et qu'il n'y a pas d'autre Dieu que toi. C'est toi qui as appelé l'humanité à l'existence pour te connaître et servir ta cause, afin que son rang puisse être élevé sur ta terre et que les âmes puissent être exaltées en vertu de ce que tu as révélé dans tes Écritures, tes Livres et tes Tablettes.
(Tablettes de Bahá'u'lláh révélées après le Kitáb-i-Aqdas, Ishráqát, 8.59-60)

Ô Seigneur ! La langue de ma langue, le coeur de mon coeur, l'esprit de mon esprit, mon corps et mon âme témoignent de ton unité et de ton unicité, de ton pouvoir et de ton omnipotence, de ta grandeur et de ta souveraineté, et ils attestent de ta gloire, de ta sublimité et de ton autorité. J'affirme que tu es Dieu et qu'il n'y a pas d'autre Dieu que toi. Tu fus, de toute éternité, un trésor caché à la vue et à l'esprit des hommes et tu continueras à le rester à jamais. Les pouvoirs de la terre ne pourront jamais te contrecarrer, ni la puissance des nations t'alarmer. Tu es celui qui a ouvert la porte de la connaissance devant tes serviteurs afin qu'ils puissent reconnaître celui qui est l'astre du jour de ta révélation, l'aurore de tes signes, le firmament de ta manifestation et le soleil de ta divine beauté.
(Tablettes de Bahá'u'lláh révélées après le Kitáb-i-Aqdas, Ishráqát, 8.77-79)

De vaines imaginations les ont retenus loin de lui, Celui qui subsiste par Lui-même. Ils parlent comme poussés par leurs propres caprices et ne comprennent pas. Parmi eux se trouvent ceux qui ont dit: Les versets ont-ils été envoyés ? Dis: Oui, par celui qui est le Seigneur des cieux ! L'heure est-elle venue ? Oui, mais de plus, elle est passée, par celui qui est le Révélateur de signes évidents ! En vérité, l'Inévitable est arrivé et Lui, le Véritable, est apparu avec des preuves et des témoignages. La plaine est découverte, et l'humanité est profondément choquée et effrayée. Il y eut un déchaînement de séismes, et les tribus se sont lamentées par crainte de Dieu, le Seigneur de force, l'Irrésistible. Dis: La sonnerie de trompette étourdissante a sonné avec fracas et le jour est à Dieu, l'Unique, l'Absolu. Et ils disent: La catastrophe est-elle arrivée ? Dis: Oui, par le Seigneur des seigneurs ! La résurrection est-elle venue ? Bien plus encore; Celui qui subsiste par Lui-même est apparu avec le royaume de ses signes. Vois-tu des hommes terrassés ? Oui, par mon Seigneur, le Plus-Haut, le Très-Glorieux ! Les souches d'arbres ont-elles été déracinées ? Oui, et plus encore; les montagnes ont été réduites en poussière, par lui, le Seigneur des symboles ! Ils disent: Où est le paradis et où est l'enfer ? Dis: Le premier est la réunion avec moi; le second est ton propre ego, ô toi qui associes un partenaire à Dieu et qui doutes. Ils disent: Nous ne voyons pas la balance. Dis: Assurément, par mon Seigneur, le Dieu de miséricorde ! Personne ne peut la voir sauf ceux doués d'intuition. Ils disent: Les étoiles sont-elles tombées ? Dis: Oui, lorsque lui, qui est Celui qui subsiste par Lui-même, vivait dans le pays du Mystère [Andrinople]. Prenez garde, vous qui êtes doués de discernement ! Tous les signes apparurent quand nous fîmes sortir la main du pouvoir du sein de la majesté et de la puissance. En vérité, le crieur a lancé son appel lorsque le temps promis est venu, et ceux qui ont reconnu les splendeurs du Sinaï se sont évanouis dans le désert de l'hésitation devant la terrifiante majesté de ton Seigneur, le Seigneur de la création. La trompette demande: Le clairon a-t-il été sonné ? Dis: Oui, par le Roi de la révélation, lorsqu'il monta sur le trône de son nom, le Très-Miséricordieux. L'obscurité a été chassée par la lumière naissante de la miséricorde de ton Seigneur, la Source de toute lumière. La brise du Très-Miséricordieux a soufflé et les âmes ont été ranimées dans le tombeau de leur corps. Ainsi le décret a-t-il été accompli par Dieu, le Puissant, le Bienfaisant.
(Tablettes de Bahá'u'lláh révélées après le Kitáb-i-Aqdas, Ishráqát, 8.94-104)

En réponse à ta demande, la Plume de gloire a, par sa grâce, décrit la position et le rang de la très Grande Infaillibilité. Le but est que tous sachent avec certitude que le Sceau des prophètes [Muhammad] - puisse l'âme de tout autre que lui être donnée en offrande pour son amour - reste sans pareil, pair, ou associé dans son propre rang. Les saints personnages [les Imáms] - puissent les bénédictions de Dieu reposer sur eux - furent créés par la puissance de sa parole; Ils furent après lui les plus érudits et les plus remarquables des hommes, et ils demeurent au rang le plus élevé de la servitude. Il est clairement établi et évident pour toi que l'essence divine est exaltée au-dessus de toute comparaison et ressemblance, et que sa réalité la plus profonde est sanctifiée de tout pair ou associé. C'est là le rang de la vraie unité et de la véritable unicité.
(Tablettes de Bahá'u'lláh révélées après le Kitáb-i-Aqdas, Ishráqát, 8.141-143)

Que la louange et la paix soient sur lui [Muhammad] dont la venue a fait rayonner le visage de Bathá [La Mecque] et dont le vêtement a répandu la fragrance de ses douces saveurs sur l'humanité tout entière - lui qui est venu pour protéger les hommes de ce qui leur nuirait dans le monde d'ici-bas. Exalté, immensément exalté est son rang au-delà de la glorification de tous les êtres et sanctifié de la louange de la création tout entière. Par sa venue, le tabernacle de la stabilité et de l'ordre fut dressé à travers le monde et l'étendard de la connaissance fut hissé parmi les nations. Que les bénédictions reposent sur sa famille et sur ses compagnons, grâce à qui l'étendard de l'unité et de l'unicité de Dieu fut brandi et les bannières du triomphe céleste furent déployées. Grâce à eux, la religion de Dieu fut fermement établie parmi ses créatures et son nom fut magnifié parmi ses serviteurs. Je le conjure - qu'Il soit exalté - de préserver sa foi de la méchanceté de ses ennemis qui arrachèrent les voiles, les écartèrent et finalement renversèrent la bannière de l'Islam parmi tous les peuples.
Ta lettre dont on pouvait respirer le doux parfum de la réunion fut reçue. Loué soit Dieu, car la brise du rapprochement et de la communion a soufflé après le ferme décret de la séparation, et les eaux de la joie et du bonheur ont rafraîchi les coeurs. Nous rendons grâce à Dieu en toutes circonstances et nous nourrissons l'espoir qu'Il puisse - exaltée soit sa gloire - par sa gracieuse providence, guider tous ceux qui vivent sur la terre vers ce qui lui est acceptable et agréable.
(Tablettes de Bahá'u'lláh révélées après le Kitáb-i-Aqdas, Lawh-i-Maqsúd, 11.11-16)

Dis: Dieu est mon témoin ! Le Promis lui-même est descendu des cieux, assis sur le nuage pourpre, l'armée de la révélation à sa droite, les anges de l'inspiration à sa gauche, et le décret s'est réalisé, sur l'ordre de Dieu, l'Omnipotent, le Tout-Puissant. Sur quoi les pas de tous se sont fourvoyés sauf les pas de ceux que Dieu a protégés dans sa tendre miséricorde et qu'Il a repris parmi ceux qui l'ont reconnu en son être propre et qui se sont détachés de tout ce qui appartient au monde.
(Tablettes de Bahá'u'lláh révélées après le Kitáb-i-Aqdas, Súriy-i-Vafá, 12.11-12)

Sache de plus qu'au jour de sa manifestation, toutes choses créées, hormis Dieu, seront appelées et placées à égalité, sans tenir compte de leur rang supérieur ou inférieur. Aucun homme ne peut discerner le jour du retour tant que la révélation divine ne s'est pas accomplie. Il est, en vérité, celui qui ordonne tout ce qu'Il veut. Lorsque la parole de Dieu est révélée à toutes choses créées, celui qui alors y prête l'oreille et qui tient compte de son appel est en fait du nombre des âmes les plus distinguées, même s'il est porteur de cendres. Et celui qui s'en détourne est tenu pour le plus modeste de ses serviteurs, même s'il était souverain parmi les hommes et s'il possédait tous les livres qui existent au ciel et sur la terre.
(Tablettes de Bahá'u'lláh révélées après le Kitáb-i-Aqdas, Súriy-i-Vafá, 12.35-37)

Ô Shaykh ! Je jure par le Soleil de Vérité qui s'est élevé et qui resplendit au-dessus de l'horizon de cette prison ! Le progrès et l'amélioration du monde ont toujours été l'unique objectif de cet opprimé. De ceci est témoin tout homme doué de jugement, de discernement, de perspicacité et de compréhension. Bien qu'affligé d'épreuves, il est resté fermement attaché à la corde de la patience et du courage, satisfait de ce qu'il subissait de la main de ses ennemis et il a lancé cet appel : "Ô mon Dieu ! J'ai renoncé à mon propre désir pour accomplir ton désir, à ma propre volonté pour révéler ta volonté. Par ta gloire ! Je n'ai de désir ni pour moi-même ni pour ma vie si ce n'est pour servir ta cause, et n'ai d'amour pour mon être si ce n'est dans la mesure où je le sacrifie en ton chemin."
(Épître au Fils du Loup, Bahá'u'lláh, traduction provisoire)

Ô roi de Paris ! Avertis les prêtres de ne plus faire sonner les cloches. Par Dieu, le Vrai ! La plus puissante cloche est apparue sous l'aspect de celui qui est le Plus Grand Nom; et les doigts de la volonté de ton Seigneur, le Très-Élevé, le Sublime, la font tinter en son nom au ciel d'immortalité. Ainsi, une fois encore sont descendus sur toi les puissants versets de ton Seigneur, afin que tu te lèves pour mentionner Dieu, le créateur de la terre et du ciel, en ces jours où gémissent toutes les tribus de la terre, où sont secouées les colonnes des cités, et où la poussière de l'irréligion enveloppe tous les hommes sauf ceux qu'il a plu à Dieu, le Savant, le Sage, d'épargner. Dis: Celui qui est l'Inconditionné est venu sur les nuées de lumière pour vivifier toutes choses créées par la brise de son nom, le Très-Miséricordieux, pour unifier le monde et pour rassembler tous les hommes autour de cette table descendue du ciel. Garde-toi de refuser la grâce de Dieu qui te fut envoyée. Meilleure est-elle pour toi que tous les biens, car ils disparaîtront, tandis que ce qui est de Dieu durera. En vérité, Il ordonne ce qui lui plaît. Les brises du pardon venant de ton Seigneur, le Dieu de miséricorde, ont soufflé; qui se tourne vers elles sera purifié de ses péchés, de toute souffrance et de toute maladie. Heureux celui qui s'est tourné vers elles et malheur à qui s'en est écarté.
(Proclamation de Bahá'u'lláh, 2.1-5)

Ô Tsar de Russie ! Prête l'oreille à la voix de Dieu, le Roi, le Très-Saint; et tourne-toi vers le Paradis où demeure celui qui, dans l'Assemblée suprême, porte les titres les plus éminents; et qui, dans le monde de la création est appelé par le nom de Dieu, le Très-Glorieux, le Resplendissant. Prends garde que tes désirs ne t'empêchent de te tourner vers la face de ton Seigneur, le Compatissant, le Très-Miséricordieux.
(Proclamation de Bahá'u'lláh, 3.1-2)

Ô Shaykh ! A chaque fois que Dieu, le Vrai -exaltée soit sa gloire- s'est révélé en la personne de sa Manifestation, Il est apparu aux hommes selon le décret de "Il fait ce qu'Il veut et ordonne ce qui est son bon plaisir". Personne n'a le droit de demander pourquoi ni comment, et quiconque le fait s'est en vérité écarté de Dieu, le Seigneur des seigneurs.
(Épître au Fils du Loup, Bahá'u'lláh, traduction provisoire)

Ô Shaykh ! Médite sur ce qui est écrit dans le Livre d'Isaïe. Il dit : "Monte sur la haute montagne, Ô Sion, qui apporte la bonne nouvelle ; élève la voix avec force, Ô Jérusalem, qui apporte la bonne nouvelle. Élève la voix, ne crains rien ; dis aux villes de Juda : 'Voici votre Dieu !' Voici votre Seigneur Dieu qui vient avec la main de puissance, son bras assurera son autorité." En ce jour, tous les signes sont devenus apparents. Une grande cité est descendue du ciel, et Sion tremble et exulte de joie devant la révélation de Dieu, car elle a entendu la voix de Dieu venant de toute part. En ce jour, Jérusalem est parvenu à un nouvel Évangile, car à la place du sycomore se tient un cèdre. Jérusalem est le lieu de pèlerinage de tous les peuples du monde et a été nommé la Ville Sainte. Elle, Sion et la Palestine font partie de la même région. C'est pourquoi il a été dit : "Béni l'homme qui voyage vers 'Akká".
Amos dit : "De Sion, le Seigneur rugira, et de Jérusalem il donnera de la voix ; les pacages des bergers seront en deuil et le sommet de Carmel se dessèchera". Le Mont Carmel a été désigné dans le Livre de Dieu comme le mont de Dieu et son vignoble. C'est là que par la grâce du Seigneur de la Révélation, le Tabernacle de la Gloire a été élevé. Heureux ceux qui l'atteignent ; heureux ceux qui tournent leurs visages vers ce lieu. Et de même il dit : "Notre Seigneur va venir et Il ne restera pas silencieux".
Ô Shaykh ! Médite sur ces mots adressés à Amos par celui qui est le Désir du monde. Il dit : "Prépare-toi à rencontrer ton Seigneur Ô Israël, car regarde ! Le Seigneur, le Seigneur des seigneurs est celui qui forme les montagnes et crée le vent, qui dicte à l'homme sa pensée, celui qui change la lumière du matin en obscurité, qui marche sur les hauts lieux de la terre". Il dit qu'Il change le matin en nuit. Par ceci, il faut comprendre qu'au moment où se manifestera celui qui converse dans le Sinaï, quiconque prétendrait être la vraie lumière du matin, sera transformé, par la force et la puissance de Dieu, en obscurité. Il est en vérité une aube imaginaire alors même qu'il se considère l'aube véritable. Malheur à lui et malheur à qui le suit sans un signe clair de Dieu, le Seigneur des mondes.
Isaïe dit : "Seul le Seigneur doit être exalté en ce jour". Concernant la grandeur de cette révélation il dit : "Rentre dans la roche et cache-toi dans la poussière par crainte du Seigneur, et pour la gloire de sa majesté". Ailleurs il dit : "Les lieux sauvages et solitaires seront heureux pour eux ; et le désert se réjouira et fleurira telle une rose. Il fleurira abondamment et sa réjouissance sera faite de joie et de chants : la gloire du Liban lui sera redonnée, la splendeur de Carmel et de Sharon verront la gloire du Seigneur et la splendeur de notre Dieu".
(Épître au Fils du Loup, Bahá'u'lláh, traduction provisoire)

La révélation qui, de temps immémorial, a été acclamée comme le dessein et la promesse de tous les prophètes de Dieu ainsi que le plus cher désir de ses messagers, est maintenant donnée aux hommes par la vertu de la volonté partout présente du Tout-Puissant, et à son commandement irrésistible. L'avènement de cette révélation a été annoncé dans toutes les écritures sacrées. Et voyez cependant comment, en dépit d'une telle déclaration, l'humanité s'est écartée de son sentier et privée de sa gloire.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 3.1-2)

Voici le jour où les plus précieuses faveurs ont été prodiguées aux hommes, le jour où sa puissante grâce a imprégné toutes les choses créées. Il incombe à tous les peuples du monde de concilier leurs différends et de se ranger, unis dans la paix la plus parfaite, à l'ombre de l'arbre de sa providence et de sa tendre bonté.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 4.1-2)

Voici le jour où l'océan de la miséricorde de Dieu a été manifesté aux hommes, le jour où l'étoile du matin de sa tendre bonté a répandu sur eux son éclat, le jour où les nuées de ses bienfaits ont enveloppé l'humanité tout entière. L'heure est maintenant venue de réconforter et de rafraîchir les opprimés au souffle de la brise vivifiante de l'amour et de la fraternité, et dans les eaux vives de l'amitié et de la charité.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 5.1-2)

Voyez comme les divers peuples et tribus de la terre ont attendu la venue du Promis de Dieu. Et pourtant, celui qui est le Soleil de Vérité ne s'était pas plutôt manifesté, que tous, à l'exception de ceux qu'il plut à Dieu de guider, se sont détournés de lui. Nous n'osons, en ce jour, soulever le voile qui cache l'état sublime que tout vrai croyant peut atteindre, car la joie de cette révélation serait telle que quelques-uns en mourraient.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 6.1-2)

En vérité, je vous le dis, voici le jour où l'humanité peut contempler le visage et entendre la voix du Promis de Dieu. L'appel du Tout-Puissant s'est fait entendre et la lumière de son visage s'est levée sur les hommes. Il convient à chacun d'effacer de la tablette de son coeur toute trace de vaines paroles, et de considérer d'un esprit ouvert et exempt de préjugés les signes de sa révélation, les preuves de sa mission et les signes de sa gloire.
Grand, en vérité, est ce jour! Les allusions qu'y font les saintes écritures en tant que jour de Dieu attestent sa grandeur. Les âmes de tous les prophètes et messagers divins ont eu soif de ce jour merveilleux. Toutes les tribus de la terre ont également soupiré après lui. Mais l'étoile du matin de sa révélation ne s'était pas plutôt manifestée dans le ciel de la volonté divine, que tous, à l'exception de ceux qu'il a plu au Tout-Puissant de guider, sont restés interdits et insouciants.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 7.1-4)

Considère, ô Husayn ! l'impatience avec laquelle certains peuples et nations ont attendu le retour de l'Imám Husayn, dont la venue, après l'apparition du Qá'im, a été prophétisée par les élus de Dieu, (exaltée soit sa gloire) ! Ces saints ont, de plus, annoncé que, lorsque se manifesterait celui qui est l'aube de la multitude des grâces divines, tous les prophètes et messagers, y compris le Qá'im, s'assembleraient à l'ombre de l'étendard sacré que lèverait le Promis de Dieu. Cette heure est venue. Le monde est illuminé de la gloire resplendissante de son visage.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 9.1-2)

Le temps fixé de toute éternité pour les peuples et tribus de la terre est aujourd'hui venu. Les promesses de Dieu enregistrées dans les saintes écritures ont toutes été remplies. De Sion est sortie la loi de Dieu, et Jérusalem et ses collines, et la terre qui l'environne sont remplies de la gloire de sa révélation. Heureux l'homme qui médite en son coeur ce qui a été révélé dans les livres de Dieu, le Protecteur dans le danger, l'Etre subsistant par Lui-même. Méditez-le donc, ô vous, aimés de Dieu, et que vos oreilles soient attentives à sa parole, afin que, par sa grâce et sa miséricorde, vous puissiez boire votre content des eaux cristallines de la fidélité et devenir en sa cause aussi fermes et inébranlables que la montagne.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 10.1-2)

Gloire à ce jour, ce jour où les parfums de la miséricorde ont été répandus sur toute la création, jour béni, et sans rival dans les siècles passés, où la face de l'Ancien des jours s'est tournée vers son siège sacré. Alors, les voix de toutes choses créées et, au-dessus d'elles, les voix de l'Assemblée céleste ont crié cet appel: "Hâte-toi, ô Carmel, car voici que, sur toi, s'est levée la lumière du visage de Dieu, le Souverain du royaume des noms, le Modeleur des cieux !"
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 11.1-2)

Ranimez-vous en vue des jours de la justice divine, car voici que l'heure promise est venue. Craignez d'en méconnaître l'importance et d'être comptés parmi les égarés.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 12.1)

Considérez le passé. Combien, grands et petits, ont de tous temps, ardemment souhaité l'avènement des Manifestations de Dieu en la personne de ses élus. Tant de fois ils attendirent sa venue, priant que soufflât enfin la brise de la miséricorde divine, que la beauté promise sortît de derrière les voiles qui la cachaient et fût manifestée au monde. Et toutes les fois que s'ouvrirent les portes de la grâce, que les nuages de la bonté divine plurent sur l'humanité et que la lumière de l'invisible brilla à l'horizon de la puissance céleste, tous le renièrent et se détournèrent de sa face - la face de Dieu Lui-même...
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 13.1)

Par celui qui est le grand Annonciateur! le Très-Miséricordieux est venu, investi d'une souveraineté manifeste. Tous les habitants de la terre ont été rassemblés, et la balance où tous seront pesés a été installée. La trompette du jugement a retenti, et voici que tous les yeux se sont dilatés de terreur, les coeurs de tous ceux qui sont sur la terre et dans les cieux ont tremblé, exception faite pour ceux qui, animés du souffle des versets de Dieu, se sont détachés de toutes choses. C'est le jour où la terre donnera de ses nouvelles. Les artisans d'iniquité sont le fardeau qui pèse sur elle, puissiez-vous le comprendre. La lune des vaines imaginations s'est fendue, et du ciel s'est élevée une fumée palpable. Nous voyons les hommes terrassés, terrifiés de la crainte de ton Seigneur, le Tout-Puissant. Le cri du grand crieur s'est fait entendre, et telle est la fureur de sa colère, que tous les hommes prennent la fuite. Ceux qui sont à sa gauche gémissent et se lamentent, tandis que ceux qui se tiennent à sa droite occupent de nobles demeures et reçoivent des mains du Très-Miséricordieux le vin qui est la vie véritable. Ceux-là, en vérité, sont les bénis de Dieu. La terre a tremblé, et les montagnes se sont écroulées et les anges, formés en rangs serrés sont apparus devant nous. Surpris en leur ivresse, déconcertés, interdits, les hommes portent sur leur visage les signes de la colère. Ainsi avons-nous rassemblé les artisans d'iniquité! Nous les voyons se précipiter vers leur idole. Dis: Nul en ce jour ne sera à l'abri du décret de Dieu. Et c'est, en vérité, un jour terrible. Nous leur désignons ceux qui les ont égarés. Ils les voient et ne les reconnaissent point. Leurs yeux sont égarés, ils sont vraiment aveugles. Pour toute preuve, ils ont proféré des calomnies; celles-ci sont blâmées par Dieu, le Protecteur dans le danger, l'Etre subsistant par Lui-même. Le Malin a excité la perversité de leur coeur, et ils sont affligés d'un tourment qu'aucun d'eux ne peut éloigner. Ils se hâtent vers les méchants, portant le registre des artisans d'iniquité. Telles sont leurs oeuvres. Dis : Les cieux ont été repliés, Il tient la terre dans sa main ; les artisans de corruption ont été retenus par leurs cheveux et ils ne comprennent toujours rien. Ils s'abreuvent aux sources corrompues et ils ne s'en rendent pas compte. Dis : Que vous vous réjouissiez ou que vous éclatiez de colère, les cieux se sont ouverts, et Dieu en est descendu, investi d'une éclatante souveraineté. Et toutes choses créées s'écrient: "Le royaume est à Dieu, le Tout-puissant, l'Omniscient, le très-Sage !"
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 17.1-11)

Ce qui devait arriver est venu soudainement; voyez comme ils le fuient ! L'inévitable s'est produit, voyez comme ils lui tournent le dos ! C'est le jour où tout homme se fuira lui-même et fuira par conséquent les siens encore davantage, puissiez-vous le comprendre ! Dis: Par Dieu: la trompette a retenti et voici que l'humanité tout entière a défailli devant nous. Le héraut a crié, et le préposé aux convocations, élevant la voix, a dit: "Le royaume est à Dieu, le Tout-Puissant, le Protecteur dans le danger, l'Être subsistant par Lui-même. " Voici le jour où, exception faite pour ceux qu'il a plu au Seigneur, L'Omniscient, le très-Sage, de délivrer, tous les yeux seront remplis de terreur et où tous les coeurs de la terre trembleront. Et toujours exception faite pour ceux à qui Dieu a donné un coeur rayonnant, tous les visages se sont assombris. Égarés sont les yeux de ces hommes qui ont ouvertement refusé de contempler la face de Dieu, le Très-Glorieux, le Loué. Dis: N'avez-vous point encore parcouru le Qur'án ? Lisez le, afin d'y trouver la vérité, car ce livre est vraiment le droit chemin. C'est la voie même de Dieu pour tous ceux qui sont aux cieux et tous ceux qui sont sur terre. À défaut du Qur'án, le Bayán est à votre portée. Voici qu'il est ouvert devant vos yeux. Lisez ses versets, afin de n'être pas tentés de commettre ce qui ferait gémir et se lamenter les messagers de Dieu. Hâtez-vous de sortir de vos sépulcres. Combien de temps encore resterez-vous endormis ? Le second coup de trompette a été donné. Que regardez-vous ? Voici votre Seigneur, le Dieu de miséricorde. Que faites-vous de ses signes ? La terre a été ébranlée par une grande secousse et elle rejette ses fardeaux. Ne l'admettrez-vous pas ? Dis: Ne reconnaîtrez-vous pas que les montagnes sont devenues semblables à des flocons de laine, qu'un profond désarroi s'est emparé des hommes devant la terrible majesté de la cause de Dieu ? Voyez: leurs maisons ne sont plus que des ruines vides, et eux-mêmes représentent une armée en déroute !
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 18.3-9)

Sache, à n'en point douter, que l'invisible ne peut en aucune façon incarner son essence et la révéler aux hommes. Il est et restera toujours infiniment au-dessus de tout ce qui peut être perçu et exprimé. De sa retraite de gloire, sa voix toujours proclame: "En vérité, je suis Dieu, et il n'y a pas d'autre Dieu que moi, l'Omniscient, le Très-Sage. Je me suis manifesté aux hommes, et je leur ai envoyé celui qui est l'aurore des signes de ma révélation. Par lui, j'ai fait attester à toute la création qu'il n'y a d'autre Dieu que Dieu, l'Incomparable, l'Omniscient, le Très-Sage. " Celui qui, de toute éternité, est resté caché aux yeux des hommes ne peut être connu que par sa Manifestation, et sa Manifestation ne peut apporter de plus grande preuve de la vérité de sa mission que la preuve qu'en apporte sa personne elle-même.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 20.1-3)

C'est en tant qu'interprètes d'une cause nouvelle et révélateurs d'un nouveau message que les dépositaires de la parole de Dieu sont manifestés aux peuples de la terre. Et comme ils ont été envoyés du ciel de la volonté de Dieu pour proclamer sa foi irrésistible, ces oiseaux du trône céleste ne font qu'une seule et même personne. Car tous boivent à la même coupe de l'amour divin et tous ont part aux fruits du même arbre d'unité.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 22.1-2)

Il est évident que tout âge où s'est produite une manifestation de Dieu est un âge d'ordre divin et peut être, en ce sens, qualifié de jour fixé par Dieu. Le présent jour toutefois, est un jour unique et doit être distingué de ceux qui l'ont précédé. La désignation de"Sceau des Prophètes" révèle pleinement son haut caractère. En fait, le cycle prophétique est clos. La vérité éternelle est maintenant venue. Dieu a levé l'étendard de la puissance et Il répand maintenant sur le monde l'éclat sans nuage de sa révélation.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 25.1-2)

Le dessein de Dieu en créant l'homme a été et sera toujours de le rendre capable de connaître son créateur et d'accéder à sa présence. Tous les livres sacrés et toutes les écritures divinement révélées et de grande valeur attestent ce but excellent, cet objectif suprême. Celui qui a reconnu la source de la direction divine, et est entré dans sa cour sainte, s'est approché de Dieu. Il a obtenu l'accès en sa présence, paradis véritable dont les plus hautes demeures du ciel ne sont que le symbole. Un tel homme est parvenu à la connaissance du rang de celui qui est "à deux portées de flèche", qui se tient par-delà le Sadratu'l-Muntahá. Mais celui qui n'a pas reconnu cette source s'est lui-même condamné à la misère de l'éloignement de Dieu, éloignement qui n'est que pur néant et essence même du feu le plus dévorant. Tel est le sort de l'incroyant, encore qu'il semble occuper les plus hautes situations de la terre et être établi sur le trône le plus glorieux.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 29.1-3)

Ô vous, les juifs ! Si vous voulez crucifier une seconde fois Jésus, l'Esprit de Dieu, mettez-moi tout de suite à mort, car il s'est, en ma personne, manifesté à vous une seconde fois. Traitez-moi comme il vous plaira, car j'ai fait voeu de sacrifier ma vie dans le chemin de Dieu. Je ne saurais craindre personne, même si toutes les puissances de la terre se liguaient contre moi. Et vous, disciples de l'Évangile, s'il vous plaît de tuer Muhammad, l'Apôtre de Dieu, saisissez-vous de moi et me mettez à mort, car je suis lui et ma personne est identique à sa personne. Traitez-moi selon votre bon plaisir, car la plus profonde aspiration de mon coeur est d'accéder à la présence de mon Bien-Aimé, dans son royaume de gloire. Tel est le divin décret, si vous le voulez savoir.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 47.1-3)

Dis: Le jour est venu où toute oreille doit être attentive à sa voix. Ecoutez l'appel de cet opprimé, magnifiez le nom du seul vrai Dieu, ornez-vous de la parure de son souvenir et illuminez vos coeurs de la lumière de son amour. C'est là la clé qui ouvre les coeurs, le brillant qui polit les âmes. Qui néglige ce qu'a prescrit, de l'index impérieux de sa volonté, le Seigneur tout-puissant, vit manifestement dans l'erreur.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 100.29-30)

Sachez, ô rois de la terre, que celui qui est le souverain Seigneur de tous est venu. Le royaume est à Dieu, le Protecteur omnipotent, l'Être subsistant par lui-même. N'adorez que Dieu seul et, d'un coeur joyeux, tournez vos regards vers votre Seigneur, le Seigneur de tous les noms. C'est là, le puissiez-vous comprendre, une révélation auprès de laquelle rien n'existe de ce que vous pouvez posséder.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 105.1-2)

Voici le jour où celui qui s'entretenait avec Dieu a atteint la lumière de l'Ancien des jours et où, à cette coupe qui a fait gonfler les mers, il a bu à longs traits les eaux pures de la réunion. Dis: Par le seul vrai Dieu ! Le Sinaï gravite autour de l'aube de la révélation, cependant que, des sommets du royaume, la voix de l'Esprit de Dieu proclame: "Empressez-vous, ô superbes de la terre, et hâtez-vous vers lui. " Le Carmel, poussé en ce jour par son adoration ardente, se hâte d'accéder à sa cour, tandis que, du coeur de Sion part le cri: "La promesse est accomplie! Ce qu'avaient annoncé les saintes écritures de Dieu, le Très-Exalté, le Tout-Puissant, l'Adoré, est rendu manifeste. "
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 105.5-7)

Vous n'êtes, ô rois de la terre que d'humbles vassaux. Celui qui est le Roi des rois est apparu, vêtu de la plus merveilleuse gloire, et il vous appelle à lui, le Protecteur dans le danger, l'Être subsistant par Lui-même. Prenez garde que l'orgueil ne vous empêche de reconnaître la source de la révélation et que les choses de ce monde ne vous séparent, comme par un voile, de celui qui est le créateur du ciel. Levez-vous pour servir celui qui est le désir de toutes les nations, qui vous a créés d'une de ses paroles et vous a désignés pour être, en tout temps, les emblèmes de sa souveraineté.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 105.9-11)

L'omniscient Médecin tient sous son doigt le pouls de l'humanité. Il diagnostique la maladie et, en son infaillible sagesse, il prescrit le remède. Tout âge a son problème propre, toute âme son aspiration particulière. Le remède qui convient aux afflictions du présent jour ne saurait être celui que réclameront les maux d'un âge ultérieur. Enquérez-vous soigneusement des besoins de l'âge où vous vivez et que toutes vos délibérations portent sur ce que cet âge exige et requiert.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 106.1-3)

Le grand Être dit: Ô vous enfants des hommes ! L'objet fondamental de la foi de Dieu et de sa religion est de sauvegarder les intérêts de la race humaine, d'établir son unité et de développer entre les hommes l'esprit d'amour et de fraternité. Ne souffrez pas que cette foi devienne, parmi vous, une source de trouble et de discorde, de haine et d'inimitié. Tel est le droit chemin que vous devez suivre, la fondation immuable sur laquelle vous devez bâtir. Tout ce que vous édifierez sur de tels fondements, les chances et les vicissitudes de ce monde n'en pourront entamer la résistance, ni le cours des siècles innombrables en miner la structure.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 110.1-2)

Je ne suis qu'un serviteur de Dieu, qui a cru en lui et en ses signes, en ses prophètes et en ses anges. Ma langue et mon coeur, et tout mon être intime, comme mon être extérieur, attestent qu'il n'est point d'autre Dieu que lui, que tous les autres êtres furent créés à son commandement et façonnés par l'opération de sa volonté. Il n'y a d'autre Dieu que lui, le Créateur, celui qui peut ressusciter les morts, qui donne la vie à toutes choses, et qui la leur retire à son gré. Je suis celui qui répands au loin la nouvelle des bienfaits dont sa bonté m'a favorisé. Si c'est là une transgression contre Dieu, je suis, en vérité, le plus grand des transgresseurs.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 113.45-47)

Ô Dhabih ! La Langue de Grandeur dit: Par moi-même, qui dis la vérité ! Toutes les dispensations du passé atteignent dans cette très puissante révélation leur consommation dernière et la plus haute. Quiconque, après lui, se prétend porteur d'une révélation n'est qu'un vil imposteur. Puisse Dieu l'aider à rétracter et répudier pareille prétention. Nul doute, s'il se repent, que le Seigneur ne lui pardonne. Mais s'il s'obstine dans son erreur, Dieu assurément enverra quelqu'un qui le traitera sans miséricorde. Dieu est, en vérité, le Tout-Puissant, l'Omnipotent.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 115.20-21)

N'entendez-vous pas, ô Rois de la chrétienté, la voix de Jésus, l'Esprit de Dieu, qui dit: "Je m'en vais et je vous reviendrai ?" Pourquoi donc, lorsqu'il vous est revenu environné de célestes nuées, n'êtes-vous pas allés à lui, pour contempler sa face et être de ceux qui accèdent à sa présence ? Jésus dit dans un autre passage: "Quand viendra l'Esprit de Vérité, il vous enseignera toute vérité. " Et pourtant, voyez comment, lorsqu'il vous a apporté cette vérité, vous vous êtes refusés à tourner vers lui vos visages, comment vous avez continué de vous livrer à vos caprices et à vos plaisirs. Vous ne l'avez point accueilli, vous n'avez pas recherché sa présence pour entendre de sa bouche les versets de Dieu et prendre votre part de la sagesse aux multiples formes du Tout-Puissant, le Très-Glorieux, le Très-Sage. Vous avez, par votre faute, empêché que soufflât sur vous la brise de Dieu et que s'en répandît dans vos âmes le suave parfum. Vous avez préféré rôder encore, avec une délectation mauvaise, dans la vallée de vos désirs corrompus. Mais vous passerez et avec vous passera ce que vous possédez. Vous serez bientôt rappelés à Dieu et, en la présence de celui qui rassemblera toute la création, il vous sera demandé compte de vos actes...
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 116.1-4)

Ô Dirigeants de la terre, pourquoi avez-vous obscurci l'éclat du soleil et cherché à l'empêcher de luire ? Écoutez le conseil que vous donne la plume du Très-Haut, afin que vous-mêmes, et les pauvres avec vous, puissiez obtenir la paix et la tranquillité. Nous prions Dieu qu'Il vous assiste dans l'établissement de la paix sur la terre. Il fait, en vérité, ce qu'Il lui plaît.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 119.1-2)

Le premier devoir que Dieu prescrit à ses serviteurs est la reconnaissance de celui qui est l'aurore de sa révélation et la fontaine de ses lois, qui représente la divinité à la fois dans le royaume de sa cause et dans le monde de la création. Quiconque accomplit ce devoir a atteint le souverain bien, et quiconque en est privé s'est écarté du bon chemin, même s'il a accompli toutes les bonnes actions possibles.
(Extrait des Écrits de Bahá'u'lláh, 155.1)

Ceci est le jour, Ô mon Seigneur, que Tu as annoncé à toute l'humanité comme étant le jour où Tu te révèleras toi-même, où Tu répandras ta lumière et où Tu resplendiras sur toutes tes créatures. Tu as de plus, scellé une Alliance avec eux, dans tes Livres, tes Écritures et tes Tablettes, concernant celui qui est la source de ta révélation, et qui a désigné le Bayán comme héraut de cette très grande et toute glorieuse manifestation, et de ce plus resplendissant et plus sublime visage.
(Prières et Méditations, Bahá'u'lláh, traduction provisoire)



3. REVELATION PROGRESSIVE

La société humaine est progressive de nature. Il en est de même de la religion de Dieu et de sa révélation. La révélation progressive de Dieu a été de tout temps et restera à jamais la source de direction la plus efficace pour la société.

Dieu le Tout-Puissant déclare dans le Coran, le livre de sa Loi irrévocable, que lorsqu'une ummah (nation) renie et rejette un messager de Dieu et se complait dans le péché, la cruauté et l'injustice, une nouvelle ummah est élevée pour la remplacer. D'aucun peuvent s'interroger sur la façon dont ce remplacement a eu lieu dans le passé. Comment une ummah a-t-elle pu être anéantie ? Il semblerait qu'il n'y ait jamais eu d'anéantissement total d'un peuple de la surface de la planète. Ces peuples ont plutôt été livrés aux affres de la désunion, de la passivité et de la complaisance, qui se sont infiltrées pernicieusement et progressivement dans leurs rangs.

Le Coran relate plusieurs cas de peuples rebelles ayant subi un châtiment divin. Certains de ces peuples ont connu la désunion, la multiplication des sectes en leur sein, les guerres et les batailles, l'ignorance, la méfiance, l'incompréhension entre leurs membres, la peur les uns des autres, le rejet des messagers de Dieu, l'orgueil et la cruauté, la luxure et l'avidité, le meurtre, le pillage, le matérialisme, les préjugés, la vindicte, la superstition, l'hypocrisie et l'imitation aveugle.

Aucune personne ayant jeté ne serait-ce qu'un regard hâtif sur la société musulmane d'aujourd'hui, ne peut nier que chacun des signes du châtiment divin signalés ci-dessus, que dis-je, bien plus que ceux-là, y sont évidents. Quelle ironie dans le fait qu'aucun musulman ne soit prêt à accepter qu'il s'agit bien là de ces signes du châtiment divin ! Ils diront que lorsque les châtiments divins sont tombés sur les nations du passé, le visage des gens a été mutilé, la foudre est tombée sur eux par surprise, ils ont été avalés par la terre et ils ont été transformés en singes. Puis ils ajouteront qu'ils sont les disciples de Muhammad et qu'en conséquence aucune atrocité de ce genre ne peut les atteindre. Ils se considèrent donc comme une exception. Cependant cela n'est ni acceptable ni juste d'après le Coran. En fait, aucune des nations du passé n'a souffert de calamités surnaturelles, et les musulmans ne sont pas protégés d'un destin similaire à celui des peuples du passé s'ils quittent le Sentier droit. Le Coran répond très clairement à des questions telles que : pourquoi les nations du passé ont-elles été maudites par Dieu ? Comment le châtiment de Dieu leur a-t-il été infligé ? Quel a alors été leur destin ?

Le Coran déclare que le châtiment divin est infligé à une ummah lorsque :
1 - Au lieu d'établir un ordre économique juste, elle se complait dans le luxe, le laxisme et l'immoralité ;
"... Et Nous fîmes périr les outranciers."
(Coran, 21:9)

2 - Elle rejette une manifestation de Dieu et se détourne de cette bonté divine ;
"Quant à ceux qui n'ont pas cru, Je les châtierai d'un dur châtiment..."
(Coran, 3:56)

3 - Elle se complait dans l'hypocrisie ;
"... afin qu'Allah récompense les véridiques pour leur sincérité, et châtie, s'Il veut, les hypocrites..."
(Coran, 33:24)

4 - Elle se détourne de l'Appel divin ;
"... Quiconque cependant se détourne, Il [Allah] le châtiera d'un douloureux châtiment."
(Coran, 48:17)

5 - Elle exprime de l'orgueil et de l'arrogance ;
"Et quant à ceux qui ont eu la morgue et se sont enflés d'orgueil, Il les châtiera d'un châtiment douloureux."
(Coran, 4:173)

6 - Elle transgresse les limites ;
"... quiconque après cela transgresse, aura un châtiment douloureux."
(Coran, 2:178)

7 - Son peuple devient malfaisant ;
"Que de cités, donc, avons-Nous fait périr, parce qu'elles commettaient des tyrannies. Elles sont réduites à des toits écroulés..."
(Coran, 22:45)

"Et voilà les villes que Nous avons fait périr quand leurs peuples commirent des injustices..."
(Coran, 18:59)

8 - Elle se complait dans le vice et les pêchés ;
"N'ont-ils pas vu combien de générations, avant eux, Nous avons détruites ...? ... Nous les avons détruites, pour leurs péchés, ..."
(Coran, 6:6)

9 - Elle rejette la nouvelle Manifestation de Dieu ;
"Ils le [Hùd] traitèrent donc de menteur. Et Nous les fîmes périr. Voilà bien là un signe! Cependant, la plupart d'entre eux ne croient pas."
(Coran, 26:139)

10 - Elle commet des crimes de façon régulière ;
"... et ceux qui les ont précédés? Nous les avons fait périr parce que vraiment ils étaient criminels."
(Coran, 44:37)

11 - Elle génère des sectes et des différents ;
"Et ne soyez pas comme ceux qui se sont divisés et se sont mis à disputer, après que les preuves leur furent venues, et ceux-là auront un énorme châtiment."
(Coran, 3:105)

12 - Elle perd espoir en la miséricorde de Dieu ;
"Et ceux qui ne croient pas aux versets d'Allah et à sa rencontre, désespèrent de ma miséricorde. Et ceux-là auront un châtiment douloureux."
(Coran, 29:23)

13 - Elle commet des actes de terrorisme et de violence ;
"... il n'y a de voie [de recours] que contre (le châtiment ne s'adresse qu'à ) ceux qui lèsent les gens et commettent des abus, contrairement au droit, sur la terre: ceux-là auront un châtiment douloureux."
(Coran, 42:42)

A la lumière des versets cités ci-dessus, il est facile de décider si oui ou non les signes mentionnés sont présents dans la société musulmane d'aujourd'hui. Ils le sont sans aucun doute. Comment se pourrait-il donc que cette société ne soit pas soumise à la même honte et aux mêmes châtiments que ceux infligés avant eux aux nations qui leur ressemblaient ? En toute objectivité, ils sont embourbés de la tête aux pieds dans les châtiments mentionnés ci-dessus. Mais ils ont perdu le sens critique et pensent que tout va pour le mieux, qu'ils sont protégés de toute atrocité, bien-aimés de Dieu, et qu'il en sera toujours ainsi :

"Les Juifs et les Chrétiens ont dit: "Nous sommes les fils d'Allah et ses préférés." Dis: "Pourquoi donc vous châtie-t-Il pour vos péchés?""
(Coran, 5:18)

Dans les temps passés, Dieu a perdu et annihilé beaucoup de nations. Les gens imaginent qu'un éclair soudain les a touchés et que tous les habitants de cette nation ont alors disparu. Ceci n'est pas exact. Le terme 'annihilation' signifie que la nation connaît une mort spirituelle et une faillite morale certaines. A ce moment-là, une nation meilleure que la première - en terme de connaissances et d'actes- est édifiée. Le Coran appelle cela le 'Istikhláf, (la Loi de succession des prophètes). Selon le Coran, cette succession a commencé à l'avènement de Adam et s'est toujours poursuivie depuis. Aucune nation ne fait exception à ce processus. Si un musulman se croit exempt de cette loi, il rejette en fait le saint Coran :

"Ou bien est-ce que vous avez obtenu de Nous des serments valables jusqu'au Jour de la Résurrection, Nous engageant à vous donner ce que vous décidez?"
(Coran, 68:39)

Un synonyme de 'Istikhláf, est 'Al-Qíyámah' (résurrection). Lorsqu'une nation atteint sa mort spirituelle et devient la cible du châtiment divin, Dieu répand sa miséricorde sur certains individus de cette nation et d'autres nations. Ils sont amenés à croire en sa nouvelle manifestation ; à l'accepter et deviennent en conséquence meilleurs et pieux. C'est ainsi qu'une nouvelle création voit le jour et qu'une nouvelle nation est édifiée. Donc, en même temps qu'une nation arrive à sa fin, une nouvelle nation commence à prendre forme. Les versets suivants du saint Coran expliquent ce processus très clairement :

"...Puis Nous les avons détruites, pour leurs péchés; et Nous avons créé, après eux, une nouvelle génération (pour leur succéder)."
(Coran, 6:6)

"Nous avons en effet, donné le Livre à Moïse, - après avoir fait périr les anciennes générations ..."
(Coran, 28:43)

Et quel avertissement clair est donné aux musulmans concernant le fait que Dieu édifiera une nouvelle nation à leur place dès que tel en sera son bon plaisir :

"Ton Seigneur est le Suffisant à soi-même, le Détenteur de la miséricorde. S'Il voulait, Il vous ferait périr et mettrait à votre place qui Il veut, de même qu'Il vous a créés [élevés, fait naître, anshaakum] d'une descendance d'un autre peuple."
(Coran, 6:133)

Les Musulmans interprètent normalement cette 'création/naissance' comme étant le réveil du corps des morts de leurs tombes au jour de la résurrection. Toutefois cette interprétation contredit le verset suivant du Coran :

"Salih qui dit: "ô mon peuple, adorez Allah. Vous n'avez point de divinité en dehors de lui. De la terre Il vous a créés [élevés, fait naître, anshaakum], et Il vous l'a fait peupler (et exploiter)."
(Coran, 11:61)

Il est clair que la création du peuple de 'Thamúd' n'est pas d'ordre matériel. Dans un autre verset du Coran, nous trouvons la mention suivante :

"C'est Lui qui vous connaît le mieux quand Il vous produit [élève, fait naître, anshaakum] de terre, et aussi quand vous étiez des embryons dans les ventres de vos mères."
(Coran, 53:32)

Ici encore, 'élevés de la terre', ou 'produits' signifient une nouvelle naissance au sein d'une dispensation et après la venue d'une nouvelle manifestation de Dieu. La terre devient fertile et verte à l'arrivée du printemps, de même en est-il du coeur et de l'esprit des hommes au jour de l'avènement d'une manifestation de Dieu. La terre du coeur et de l'esprit des hommes devient fertile et joyeuse. Ainsi, le Coran fait-il cette comparaison lorsqu'il déclare que Dieu a créé les hommes et les a fait croître à partir de la terre :

"Et c'est Allah qui, de la terre, vous a fait croître [anbatakum] comme des plantes ..."
(Coran, 71:17)

Au sens strict, Dieu n'a jamais élevé ni produit quiconque de la terre au sens matériel. Ainsi le sens de 'créer/élever/naître' (Khurúj) est le sens spirituel mentionné ci-dessus. Chaque ummah a connu sa résurrection spirituelle qui a eu lieu par l'avènement d'une nouvelle manifestation de Dieu. Les musulmans ont également vécu une telle résurrection et en sont conscients :

"Vous avez connu la première création [ennash'atu'l-oulá]. Ne vous rappelez-vous donc pas?"
(Coran, 56:62)

Si cela voulait dire, telle que le prétendent les interprètes du Coran, 'création/naissance' à partir de la terre comme des plantes, Dieu n'aurait pas dit 'ne vous rappelez-vous donc pas ?'.

Il y a deux types de situations dans lesquelles le châtiment divin a frappé une nation dans le passé. La première lorsque la nation commet des erreurs et des péchés mineurs, et s'en repent auprès de Dieu dès qu'elle en prend conscience. Dieu le Miséricordieux pardonne de telles errances :

"Et certes, Nous sauvâmes les enfants d'Israël du châtiment avilissant."
(Coran, 44:30)

"Et Allah n'est point tel qu'il les châtie alors qu'ils demandent pardon."
(Coran, 8:33)

La deuxième situation lorsque la nation toute entière, collectivement, se complait dans des atrocités et des crimes qui appellent la colère de Dieu. Ainsi, un grave péché est, pour un peuple de se moquer de la nouvelle manifestation de Dieu, de rejeter sa proclamation, de la tourmenter et de la déclarer faux messager. Ceci est un péché impardonnable. Lorsqu'une nation commet un tel péché, Dieu lui enlève sa suprématie sur les autres peuples et offre ce privilège à une autre nation. Le plus grand châtiment que Dieu puisse infliger à une nation est de la priver de sa suprématie et de lui faire perdre sa foi en Dieu.

Lorsque l'humanité oublie son créateur et la raison d'être de son existence en ce monde et lorsqu'elle se complait dans le matérialisme, Dieu lui envoie, du fait de sa grande miséricorde, une manifestation afin de la réveiller et de lui offrir la possibilité de revenir à Dieu. Les gens qui acceptent la Manifestation de Dieu et rectifient leur comportement reçoivent le salut, ceux qui la rejettent et persistent dans leurs croyances personnelles sombrent dans les difficultés et sont punis sévèrement. Ceci n'est que justice divine éclatante. S'ils étaient punis sans préavis donné par une manifestation de Dieu, ils diraient que si Dieu les avait prévenus, ils auraient rectifié leur comportement :

"Et si Nous les avions fait périr par un châtiment avant lui (l'avertissement, le Messager), ils auraient certainement dit: "O notre Seigneur, pourquoi ne nous as-Tu pas envoyé de Messager? Nous aurions alors suivi Tes enseignements avant d'avoir été humiliés et jetés dans l'ignominie"."
(Coran, 20:134)

Ainsi, Dieu, le Seigneur de tous les mondes, a choisi de ne pas envoyer de châtiments sans envoyer au préalable une manifestation de Dieu :

"Et Nous n'avons jamais puni [un peuple] avant de [lui] avoir envoyé un messager."
(Coran, 17:15)

Le châtiment divin est donc conditionné par l'avènement d'une manifestation de Dieu. Ainsi, lorsque les gens ont demandé au prophète Muhammad, quand le châtiment divin allait-t-il tomber, c'est-à-dire, quand une nouvelle manifestation de Dieu allait-t-elle apparaître, Dieu a répondu que cela aurait lieu dans un jour qui, selon le calendrier islamique, est égal à mille ans :

"Et ils te demandent de hâter [l'arrivée] du châtiment. Jamais Allah ne manquera à sa promesse. Cependant, un jour auprès de ton Seigneur, équivaut à mille ans de ce que vous comptez."
(Coran, 22:47)

L'Histoire est témoin du fait que juste après l'avènement de Bahá'u'lláh, au cours de la deuxième moitié du dix-neuvième siècle et durant le vingtième siècle, les nations de la terre ont été affligées par le châtiment divin, les unes après les autres. Elles ont également vécu la dévastation engendrée par deux guerres mondiales. Pourtant, les nations de la terre restent embourbées dans la haine, la désunion, la guerre, le terrorisme, l'anarchie, la conspiration, la famine, la pauvreté, les privations, l'ignorance, l'analphabétisme, le désordre, la prostitution en tous genres, la luxure, le laxisme, le matérialisme, la recherche du pouvoir et encore bien d'autres signes du châtiment et de la colère divins. Ils resteront en proie à ces atrocités jusqu'à ce qu'ils répondent à l'appel divin du sauveur du monde, Bahá'u'lláh, et qu'ils règlent leurs vies sur ses enseignements, lois et ordonnances.

Nous concluons des arguments ci-dessus et des versets du saint Coran, que la seule voie de salut pour tous les peuples et toutes les nations consiste à suivre les enseignements de Bahá'u'lláh.



4. QUELQUES CLARIFICATIONS

Bahá'u'lláh est le Promis de toutes les Écritures y compris du Coran. Cependant, lorsque cette bonne nouvelle est annoncée à des musulmans, ils formulent un grand nombre d'objections. Ces objections ne sont bien sûr pas nouvelles. Muhammad a également eu à affronter de pareilles questions de la part des gens.

Dans le présent chapitre, nous avons essayé de clarifier quelques-unes des objections majeures formulées par les musulmans. Nous allons les expliquer une à une, à la lumière des enseignements coraniques.

4.1. Protection du Al-Dhikr (Coran)

"En vérité c'est Nous qui avons fait descendre le Coran, et c'est Nous qui en sommes gardien."
(Coran, 15.9)

A la lumière du verset ci-dessus, les musulmans affirment que lorsque Dieu a promis de protéger le saint Coran, sa promesse tient pour tous les âges. L'humanité n'a besoin d'aucun nouveau Livre. Cependant, une étude sincère du Coran montre que le Livre de Moïse a également été appelé Al-Dhikr :

"Nous avons déjà apporté à Moïse et Aaron le Livre du discernement [la Thora, le critère, Furqán] ainsi qu'une lumière [Díyá] et un rappel [Al-Dhikr] pour les gens pieux"
(Coran, 21.48)

Le verset ci-dessus montre très clairement que le terme rappel ou Al-Dhikr n'est pas exclusif du seul Coran. De plus, il est dit que le Livre de Moïse est le critère, la lumière et Al-Dhikr. Or un autre Livre a été révélé par le Christ après celui de Moïse. Par quelle logique le même Dieu ne peut-il pas révéler un autre Livre après le Coran ?

Dieu est le Tout-Puissant. Personne ne peut aller à l'encontre de sa volonté. Il peut révéler un Livre même si aucune prophétie n'en fait mention. Mais il montre une grande miséricorde envers ses créatures. Du fait de cette miséricorde, il a promis dans les Livres du passé qu'Il révélerait dans l'avenir d'autres Livres afin de guider la société humaine. Il a réalisé ces promesses en révélant le Kitáb-i-Aqdas par l'intermédiaire de Bahá'u'lláh.

Dieu lui-même déclare dans le Coran que la révélation de Livres est une règle de Dieu (Sunnat'u'llah) et qu'Il ne changerait pas sa façon d'agir envers les hommes :

"Telle est la règle d'Allah appliquée aux générations passées. Et tu ne trouveras jamais de changement à la règle d'Allah."
(Coran, 48.23)

La question qui se pose est de savoir si, par la révélation d'un nouveau Livre, la promesse de protection du Livre de Dieu est déshonorée ? La réponse est tout simplement, non, pas du tout. Afin de comprendre la pleine signification de cette réponse, nous devons garder deux points en tête.

Premièrement, à la fois l'ancien et le nouveau Livre de Dieu nous viennent de Dieu lui-même. Aucun des deux n'est le produit de l'esprit humain. De fait, ils sont en essence complémentaires et ne se contredisent pas. Ainsi la promesse de Dieu de protéger son Livre est accomplie par la révélation d'un nouveau Livre qui répond aux besoins de l'heure, Livre révélé par Dieu lui-même. Ainsi, nous sommes les témoins du fait que durant les treize siècles qui nous séparent de la révélation du Coran, personne n'a pu altérer ne serait-ce qu'un de ses versets. Ni les grands rois, ni les érudits, ni les devins, ni les prêtres, ni les mujtahids, ni les imáms n'ont osé proposer ne serait-ce qu'une seule phrase qui aurait la même influence et la même puissance que le Coran. Car en fait, cela n'est pas possible. Aucun d'entre eux n'était autorisé à apporter le moindre changement aux lois coraniques, car Dieu lui-même avait promis de les protéger. Cependant, à l'heure prescrite, Dieu a révélé par l'intermédiaire de Bahá'u'lláh de nouvelles lois et de nouvelles ordonnances. Ainsi la promesse de Dieu que personne ne peut altérer son Livre et que lui-même y veillerait a bien été accomplie.

Deuxièmement, toutes les Manifestations de Dieu, d'Adam à Bahá'u'lláh ne font qu'une. Elles ont la même source, elles représentent le même Dieu, révèlent la même toute-puissante Vérité. Il n'y a donc pas de distance, d'animosité ou de rivalité entre elles. Il y a au contraire une parfaite harmonie, une similarité et une affinité entre les Livres révélés. C'est pourquoi il a été dit du Coran qu'il était le Livre de Moïse et d'Abraham :

"Ceci se trouve, certes, dans les Feuilles anciennes, les Feuilles d'Abraham et de Moïse."
(Coran, 87.18-19)

Si l'on considère le verset ci-dessus à la lumière de notre réalité spatio-temporelle, ceci est des plus incroyables. Mais nous pouvons le comprendre en prenant l'exemple de la graine. Lorsqu'une graine grandit pour donner un arbre puissant, c'est un processus de transformation, la graine ne disparaît pas. En réalité, elle atteint le zénith de sa réalité dans l'arbre, les fleurs et les fruits. De la même façon, un étudiant apprend en classe certaines choses. Lorsqu'il passe dans la classe suivante, ce qu'il a appris auparavant n'est pas caduc et à oublier. Au contraire, ses nouvelles connaissances s'ajoutent à celles acquises dans les classes précédentes. Dieu n'est-il pas notre protecteur à tous et le protecteur de toute chose -connue et inconnue ? Mais cela implique-t-il que les choses ne meurent pas et ne changent pas ? Dieu protège toute chose jusqu'à ce que l'heure arrive :

"Il n'est pas d'âme qui n'ait sur elle un Gardien."
(Coran, 86.4)


4.2. Perfection

Les musulmans affirment que l'Islam, la religion de Dieu, a été accomplie par Lui. Le Coran est un code de vie complet et nous n'avons besoin d'aucune nouvelle loi divine :

"Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous mon bienfait. Et J'agrée l'Islam comme religion pour vous."
(Coran, 5.4)

Les bahá'ís croient au fait que chaque religion, chaque Livre et chaque loi divine est parfaite et accomplie. Chacun et chacune est un code de vie complet pour le peuple vivant sur le lieu et à l'âge de leurs révélations respectives. L'Islam a, de fait, été une religion accomplie pour son temps et la Foi Bahá'íe est accomplie pour l'époque actuelle.

Dieu étant parfait, on ne peut pas imaginer qu'une de ses actions, de ses paroles ou de ses lois soit imparfaite. Avant la révélation des lois et ordonnances du Coran, les non-croyants accusèrent l'Islam d'être imparfait, disant que les Livres du passé contenaient plus de détails concernant ce qui était 'Halál' et 'Harám' (licite et illicite). Lorsque, dans le verset précédant le verset 5.4 du Coran, Dieu révéla le nom de onze choses interdites, les Arabes désespérèrent de trouver d'autres arguments contre le Coran. C'est pourquoi Dieu dit que ces gens (qui formulent des objections) désespèrent.

Dans le verset 5.4, deux termes utilisés méritent une attention particulière. Le premier se réfère au 'parachèvement' et le second à 'l'accomplissement'. Le parachèvement (Takmíl) signifie l'accomplissement du dessein de Dieu quant à la révélation de l'Islam. Ceci ne signifie pas toutefois que Dieu ne changera plus jamais les lois islamiques.

A mesure que la société change, ce qui lui est nécessaire et bénéfique change également. Dieu change sa Loi en fonction des nouveaux besoins de la société. Considérons l'exemple suivant : Un enfant de 10 ans reçoit de la part de ses parents un ensemble de vêtements qui lui vont parfaitement. On lui dit : 'Ce sont là des vêtements parfaits pour toi et qui te vont très bien. Ta garde robe est complète maintenant.' Qu'est-ce que cela veut dire ? Est-ce que cela implique que l'enfant aura à mettre ces vêtements pendant toute sa vie ? Qu'il ne va pas grandir à l'avenir et que ces vêtements si parfaits et si complets aujourd'hui vont également combler les besoins de son corps d'adulte dans quelques années ? Certainement pas. Il aura besoin d'un autre ensemble de vêtements parfaits et complets, répondant aux besoins de son corps d'adulte. Cela est également vrai de l'Islam : il a été conçu pour un 'yum' (un jour) de 1260 ans.

La Loi de l'Islam, révélée par le Coran était parfaite et accomplie pour cette période particulière de l'évolution de l'humanité. Comme la société a continué son développement, le besoin de nouvelles lois s'est fait sentir et la révélation bahá'íe a comblé ce besoin.

Maintenant que veut dire 'Ni'mat' (bienfaits divins) ? Selon le Coran, il s'agit d'une révélation, d'une loi de Dieu, d'amour, de vérité, de victoire etc. ... On trouve par exemple dans le Coran:

"Il (Jésus) n'était qu'un Serviteur que Nous avions comblé de bienfaits et que Nous avions désigné en exemple aux enfants d'Israël."
(Coran, 43.59)

Dans ce verset le terme de bienfait est utilisé pour signifier 'révélation' et 'vérité'.

Le terme 'Takmíl-i-Dín' (perfection of religion) et 'Itmám-i-Ni'mat' (accomplissement des bienfaits) ont le même sens. Bien sûr, ces termes ont été utilisés en référence à l'Islam, mais ceci n'implique pas que les révélations de Dieu précédant l'Islam n'aient pas été accomplies ou n'aient pas été parfaites. Cela ne signifie pas non plus que Dieu n'ait pas répandu ses bienfaits sur les nations du passé. Ceux qui s'attachent à de telles conceptions vont à l'encontre des enseignements du Coran. Les versets suivants indiquent comment les religions révélées aux peuples du passé étaient également accomplies et parfaites :

Dieu a révélé dans les Tablettes de Moïse chaque détail relatif aux lois et ordonnances et a ainsi accompli sa religion :

"Et Nous écrivîmes pour lui (des lois), sur les tablettes, une exhortation concernant toute chose, et un exposé détaillé de toute chose."
(Coran, 7.145)

Le Coran se réfère au Livre de Moïse comme étant accompli, contenant les détails relatifs à toute chose et à tout bienfait :

"Puis Nous avons donné à Moïse le Livre complet en récompense de quiconque a fait le bien, et comme un exposé détaillé de toute chose, un guide et une miséricorde."
(Coran, 6.154)

De la même façon, Dieu avait accompli ses bienfaits sur Joseph, sur les enfants de Jacob et sur Abraham et Isaac :

"... et Il parfera son bienfait sur toi et sur la famille de Jacob, tout comme Il L'a parfait auparavant sur tes deux ancêtres, Abraham et Isaac ..."
(Coran, 12.6)

De même, Dieu a accompli ses faveurs sur les enfants d'Israël en récompense de leur patience :

"Et la très belle promesse de ton Seigneur sur les enfants d'Israël s'accomplit pour prix de leur endurance."
(Coran, 7.137)

Les versets ci-dessus ne remettent-ils pas en cause la prétention selon laquelle seuls les musulmans auraient reçu de Dieu un code de vie parfait et accompli ?


4.3. La meilleure communauté (Khairu'l-Ummah)

Le Coran appelle les musulmans la 'meilleure communauté' :

"Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes ..."
(Coran, 3.110)

Dans le verset ci-dessus, l'expression en arabe 'Khairu'l-Ummah' a été traduite par la meilleure communauté. Le terme 'Khair' n'est pas un superlatif. Il veut dire la paix, les actes louables, la richesse, le bien-être de la communauté. Ainsi l'interprétation qu'ont les musulmans de ce verset, à savoir qu'ils sont la meilleure nation du passé et du présent est superficielle. Ce verset donne au contraire à comprendre que les musulmans forment une belle communauté, semblable à celles qui ont existé dans le passé. D'ailleurs, Dieu a donné des titres bien plus glorieux à d'autres peuples. Il a par exemple donné aux enfants d'Israël un statut supérieur à celui de tous:

"ô enfants d'Israël, rappelez-vous mon bienfait dont Je vous ai comblés, (Rappelez-vous) que Je vous ai préférés à tous les peuples ..."
(Coran, 2.47)

Pourquoi cette ummah des enfants d'Israël, n'a-t-elle pas prospéré pour toujours ? Pourquoi d'autres prophètes ont-ils été envoyés après Moïse ? Pourquoi la révélation de Dieu et le processus de génération de nouvelles nations ne s'est-il pas arrêté après lui ? Il est donc ainsi établi que si une nation est préférée à un moment donné et qualifiée de meilleure, cela ne signifie en aucun cas que d'autres peuples ne seront pas mis en avant par Dieu et que Dieu ne révélera pas de nouvelles Lois en fonction de nouvelles circonstances. En ce qui concerne la supériorité des enfants d'Israël, étudions le verset suivant :

"ô enfants d'Israël, rappelez-vous mon bienfait dont Je vous ai comblés et que Je vous ai favorisés par dessus le reste du monde (de leur époque)."
(Coran, 2.122)

Dieu dit également dans les versets suivants qu'Il a préféré et qu'Il a octroyé une supériorité sur le monde entier à Ismaël, Élisée, Jonas et Lot :

"De même, Ismaël, Elisée, Jonas et Lot. Chacun d'eux Nous l'avons favorisé par dessus le reste du monde."
(Coran, 6.86)

Ainsi le premier verset cité dit seulement que les musulmans étaient une meilleure ummah que celles qui existaient à l'époque de la révélation de Muhammad. Rien de plus. Comment peut-on, de là, justifier l'affirmation selon laquelle il n'y aura plus de révélation après Muhammad ?

Les musulmans donnent une autre raison pour renforcer leur prétention à être la meilleure des nations. Ils disent que Dieu leur a donné la mission d'appeler les gens à la vertu (Ma'rúf), de les détourner du vice et des mauvaises action (Munkir). Ainsi à chaque fois qu'une mauvaise action est ou sera dans l'avenir, leurs hommes de religion, leurs théologiens, leurs interprètes du Coran et des traditions guideront les hommes en rectifiant ces mauvaises actions. Ainsi, aucune nouvelle manifestation de Dieu ne serait plus nécessaire. Ce point, tout comme le précédent est faux et n'implique en rien que la Loi de l'Islam soit éternelle. Le Coran lui-même dit qu'à l'époque à laquelle il a été révélé, un groupe de personnes pieuses et actives existait parmi les juifs et les chrétiens. Ils croyaient en Dieu, récitaient ses versets et prières des nuits durant, croyaient au jour du jugement dernier, appelaient les gens au droit chemin, les empêchaient de commettre de mauvaises actions et pratiquaient eux-mêmes des actes pieux :

"Mais ils ne sont pas tous pareils. Il est, parmi les gens du Livre, une communauté droite qui, aux heures de la nuit, récite les versets d'Allah en se prosternant."
(Coran, 3.113)

Malgré cela, Dieu, le Tout-Puissant, a envoyé le prophète Muhammad sur terre. À la lumière du verset ci-dessus, même s'il y a parmi les musulmans un ou plusieurs groupes religieux ou politiques d'hommes pieux et méritoires, quelle est la différence ? Cela empêche-t-il une nouvelle manifestation de Dieu de venir ?


4.4 Altération (Tahríf) du Texte sacré

Les musulmans rejettent Bahá'u'lláh en disant que Dieu a envoyé le prophète Muhammad parce que les peuples du passé ont altéré les paroles des Textes sacrés. Selon eux, le Coran est à l'épreuve d'une telle altération jusqu'au jour du jugement dernier (Qíyámah). Ainsi il n'y a pas besoin d'une nouvelle révélation de Dieu jusqu'à ce jour-là.

Les musulmans ont apparemment développé cette idée pour deux raisons, correspondant toutes deux à une erreur d'interprétation majeure. La première est qu'ils pensent que les Écritures du passé ont été changées. La deuxième est que Dieu ne révèle un nouveau Livre que si le précédent a été altéré.

La question est de savoir si les Textes des révélations passées ont effectivement été changés ? Il y a quatre versets dans le Coran qui parlent d'altération des Livres (Tahríf). Aucun de ces versets ne prouve que les peuples précédents ont effectivement changé le texte de leurs Écritures. Au contraire, ils insistent tous sur le fait que les gens en faisaient une mauvaise interprétation :

"Eh bien, espérez-vous [Musulmans] que des pareils gens (les Juifs) vous partageront la foi? alors qu'un groupe d'entre eux, après avoir entendu et compris la parole d'Allah, la falsifièrent sciemment."
(Coran, 2 :75)

Les musulmans sont avertis par ce verset contre un groupe de gens qui, ayant entendu la Parole de Dieu, l'ont comprise, puis l'ont interprétée en fonction de leurs propres souhaits et ont ainsi changé le sens original du Livre. Ceux qui ont fait cela savaient parfaitement que le sens original des versets était différent. Les musulmans ne sont-ils pas en train de faire la même chose en faisant une mauvaise interprétation des Écritures (i.e. du Coran), en fonction de leurs propres désirs ? Si ce n'était le cas, pourquoi y aurait-il autant de milliers d'interprétations différentes du Coran ? Voici encore un autre verset :

"Il en est parmi les Juifs qui détournent les mots de leur sens, et disent: "Nous avions entendu, mais nous avons désobéi" ..."
(Coran, 4.46)

La signification de ce verset est claire : certains juifs, et seulement certains d'entre eux, avaient l'habitude de changer le sens des mots et de les utiliser hors contexte. Ils n'ont pas changé le Livre dans son ensemble, mais ont seulement utilisé certains mots hors de leur contexte. Ceci se faisait à l'époque du prophète Muhammad puisque le présent est utilisé dans le Coran pour décrire ce fait. Comment les musulmans peuvent-ils valider l'interprétation selon laquelle tout le Livre a été altéré ? L'affirmation selon laquelle les hommes ont changé leurs Livres afin que les revendications de Muhammad au jour de l'avènement ne puissent pas être confirmées par leurs textes sacrés n'est également pas valable. Le Coran dit qu'ils 'détournent les mots de leur sens', au présent, c'est-à-dire, au jour de l'avènement de Muhammad et de la révélation du Coran. La question est de savoir ce qu'ils ont pu gagner par cette altération de leur Livres sacrés et de leurs Textes saints ? Le deuxième point est de savoir où se trouve la version originale non-altérée ? Les musulmans peuvent-ils présenter un seul de ces Livres originaux ? Non. Comment peuvent-ils donc prouver ces affirmations ? La Bible n'était pas restreinte à la péninsule arabique et aux villes de la Mecque et de Médine. Elle a été dispersée sur tous les continents par milliers. Comment a-t-il été possible d'en altérer certains mots dans tous les exemplaires existant ? Il est donc établi par ce qui précède que ce n'est pas le texte de la Bible qui a été altéré mais bien l'interprétation de certains de ses versets. Le clergé musulman a également fait une telle interprétation de son Livre au tout début de l'Islam et encore aujourd'hui.

Le troisième verset que nous citons dans ce sens également très explicite et ne prouve en rien que tout le texte du Livre a été altéré :

"Et puis, à cause de leur violation de l'engagement, Nous les avons maudits et endurci leurs coeurs: ils détournent les paroles de leur sens et oublient une partie de ce qui leur a été rappelé."
(Coran, 5.13)

Le quatrième verset que nous citerons est le suivant :

"... qui ne sont jamais venus à toi et qui déforment le sens des mots une fois bien établi. Ils disent: " Si vous avez reçu ceci, acceptez-le et si vous ne l'avez pas reçu, soyez méfiants"."
(Coran, 5.41)

Dans ce verset rien n'est dit sinon que les juifs écoutaient très attentivement les discours inutiles mais ne cherchaient pas la lumière de direction auprès de Muhammad lui-même. De même, ils ne recherchaient pas la vérité. Ils déformaient le sens des mots, c'est à dire qu'ils faisaient une mauvaise interprétation des versets.

Ainsi, les quatre versets cités ci-dessus montrent que l'interprétation des musulmans concernant l'altération des Livres saints est fausse.

On peut bien trouver des contradictions entre certaines versions d'un même Livre révélé. Ce ne sont pas les Paroles de Dieu qui se contredisent les unes les autres, mais plutôt les témoignages qu'en font les hommes. Les Paroles de Dieu sont bien sûr différentes de celles rapportées par les hommes.


4.5. Blasphème

Les musulmans disent que Bahá'u'lláh n'a été ni désigné par Dieu ni qu'il a reçu une révélation de sa part. De ce fait ses paroles ne sont pas Paroles de Dieu. Au contraire, le Coran dit même :

"Et quel pire injuste que celui qui fabrique un mensonge contre Allah ou qui dit: "Révélation m'a été faite", quand rien ne lui a été révélé. De même celui qui dit: "Je vais faire descendre quelque chose de semblable à ce qu'Allah a fait descendre.""
(Coran, 6.93)

Une telle personne est clairement un imposteur. Voyons donc quel châtiment Dieu réserve à un tel imposteur. Dieu lui réserve une colère éternelle, un châtiment et une infortune terribles :

"Puis il sera dit aux injustes: "Goûtez au châtiment éternel! Etes-vous rétribués autrement qu'en rapport de ce que vous acquériez?""
(Coran, 10.52)


"Ce jour-là donc, vous n'aurez aucun moyen pour profiter ou nuire les uns aux autres, tandis que Nous dirons aux injustes: "Goûtez au châtiment du Feu que vous traitiez de mensonge"."
(Coran, 34.42)

""... Et quiconque des vôtres est injuste, Nous lui ferons goûter un grand châtiment"."
(Coran, 25.19)

La révélation d'un Livre et la promulgation d'un code de Lois divines ne sont pas un événement ordinaire. Dieu lui-même nous averti que même si un messager de Dieu ajoutait un seul mot à un Texte saint, ce mot n'aurait aucune influence et ne prospèrerait jamais. Dieu nous a promis de mettre la main sur ce menteur et de lui trancher l'aorte :

"Et s'il avait forgé quelques paroles qu'ils Nous avait attribuées, Nous l'aurions saisi de la main droite, ensuite, Nous lui aurions tranché l'aorte. Et nul d'entre vous n'aurait pu lui servir de rempart."
(Coran, 69.44-47)

Aucun imposteur n'a jamais réussi dans ses objectifs dans le passé, ni ne réussira jamais à l'avenir. Une des preuves de la véracité d'une manifestation de Dieu est le fait que, où qu'elle apparaisse, elle se trouve fortement opprimée. Mais Dieu rejette tous les oppresseurs et assure le triomphe de sa Manifestation :

"Nous n'avons envoyé, avant toi, ni Messager ni prophète qui n'ait récité (ce qui lui a été révélé) sans que le Diable n'ait essayé d'intervenir [pour semer le doute dans le coeur des gens au sujet] de sa récitation."
(Coran, 22.52)

Dieu donne de cela un exemple. Lorsqu'il pleut, une fine écume se forme sur le sol. Mais très vite, cette écume disparaît. L'eau pénètre dans le sol et favorise la croissance des arbres et de la végétation. Ici, l'eau représente la vérité, la nouvelle révélation, les nouvelles lois et ordonnances de Dieu. L'écume représente le mensonge, le mal et les pensées et paroles des hommes. Une société ne peut jamais être édifiée à partir d'une telle écume :

"... l'écume [du torrent et du métal fendu] s'en va, au rebut, tandis que [l'eau et les objets] utiles aux hommes demeurent sur la terre."
(Coran, 13.17)

Lorsque le message bahá'í est porté à la connaissance d'un musulman, ce dernier affirme que l'Islam est la seule religion aux yeux de Dieu. Il cite le verset suivant :

"... la religion acceptée d'Allah, c'est l'Islam (la soumission à la volonté de Dieu)."
(Coran, 3.19)

Le sens littéral du mot 'islam' est obéissance et prosternation en obéissance. Toutes les créatures de l'univers sont soumises au bon vouloir du seul vrai Dieu, l'Omnipotent. Ainsi, l'islam est la religion de toute chose, dans tous les royaumes de Dieu. Toutes les religions, de Adam à Bahá'u'lláh ont été révélées par Dieu. Ainsi toutes sont islam. Le saint Coran lui-même se réfère aux religions révélées par Moïse, Abraham et Jésus en tant qu'islam :

"... lequel (Dieu) vous a déjà nommés Soumis "Musulmans" avant (ce Livre) et dans ce (Livre), afin que le Messager soit témoin contre vous ['alaykum, en votre faveur], et que vous soyez vous-mêmes témoins contre les gens. ['alá'n-nássi, en faveur des gens]"
(Coran, 22.78)

Dieu a choisi cette religion pour l'humanité et lui a commandé de suivre ce chemin. En vérité, les gens qui s'opposent à la Foi Bahá'íe pensent que ce n'est pas un islam. Les bahá'ís croient au fait qu'il n'y a qu'un seul Dieu. Lui seul envoie ses messagers et révèle à travers eux ses Livres. Le seul vrai Dieu a guidé des peuples entiers à travers les âges et a envoyé ses messagers sur toute la terre.

De plus, toutes les Manifestations de Dieu ne sont qu'une au regard de leur station. Il n'y a pas d'opposition ou de différences entre elles et leurs Livres saints. Toutes représentent le même Dieu - l'Ordonnateur suprême. Les lois de Dieu sont toujours en conformité avec son désir. Il n'y a pas d'autre puissance ou d'autre Dieu hormis Dieu. Il n'y a donc pas de justification à appeler une religion Islam plutôt qu'une autre.

Les bahá'ís croient que Bahá'u'lláh n'a pas prononcé une seule parole de son propre chef et qu'il n'a pas promulgué une seule loi qui ne soit issue de la Volonté divine. Ainsi, au sens premier du mot, la religion apportée par Bahá'u'lláh est celle de l'islam. Toutefois, tout comme les lois et ordonnances de l'Islam, révélées par Muhammad, sont différentes de celles des religions du passé, les lois et ordonnances de la Foi Bahá'íe sont également différentes de celles du Coran. Tout comme beaucoup de religions du passé qui ont été nommées d'après leurs illustres fondateurs, la Foi Bahá'íe tient son nom de son fondateur, Bahá'u'lláh. Il est important de signaler ici que lorsqu'un musulman devient bahá'í, il ne renonce pas en sa foi en l'unité de Dieu, ni en la station de Muhammad, le prophète de Dieu, ni dans le Coran. Par ailleurs, un grand nombre de personnes d'horizons religieux différents embrassent aujourd'hui le message de Bahá'u'lláh. Tous ces gens qui croient en Bahá'u'lláh croient également en Muhammad, en son Livre et en son Message. Ainsi, en un certain sens, on pourrait dire que le progrès de la Foi Bahá'íe est également le progrès de l'Islam. Des individus qui ne reconnaissaient pas Muhammad, proclament la véracité de son message dès leur conversion à la Foi Bahá'íe. Puisque les bahá'ís croient en la validité de tous les prophètes de Dieu, le triomphe de cette foi est de fait le triomphe de toutes les religions et la réalisation des rêves de tous les prophètes de Dieu. Ainsi, Moïse, en annonçant les bonnes nouvelles de cet âge avait prédit que sa Loi serait établie ; Krishna avait annoncé que le 'Ram Raaj' (Royaume de Dieu) serait établi ; Bouddha avait annoncé que les lois apportées par 'Amit-Bha' seraient obéies ; Zoroastre avait promis que 'Dín-i-Bahí' envelopperait toute la terre ; Jésus avait annoncé que les lois et ordonnances de la Bible seraient rendues exécutives et Muhammad avait déclaré que l'Islam deviendrait une religion universelle. Un proverbe arabe dit :
"Nos paroles sont multiples (diffèrentes), mais ta beauté est unique'.

Tous les prophètes de Dieu ont prédit l'avènement de Bahá'u'lláh.


4.6. Ijtihád

Un autre obstacle pour les amis musulmans est la soi-disant clause de l''Ijtihád' en Islam. Ils pensent qu'en utilisant cette clause, ils pourront résoudre tous les problèmes auxquels ils seront confrontés jusqu'au jour de la résurrection. Nous avons expliqué au chapitre précédant que le jour de la résurrection n'est rien d'autre que le jour de l'avènement de la Manifestation de Dieu. Avant l'avènement de Bahá'u'lláh, les musulmans pouvaient effectivement bénéficier de cette clause d''Ijtihád'. Et ils l'ont effectivement appliquée. Mais aujourd'hui, de nouvelles lois et de nouvelles ordonnances divines ont été révélées. La clause d''Ijtihád' ne peut plus leur être utile. Seule une manifestation de Dieu est autorisée par Dieu à proclamer des changements aussi fondamentaux et de mettre en place un nouveau code de vie.

Dieu a résolu tous nos problèmes actuels par l'avènement de Bahá'u'lláh. Il nous a guidé dans chacun de nos pas. Pourquoi donc rejeter son infaillible voie et rester dans le doute à cause de l''Ijtihád' de quelques 'Mujtahids' faillibles ou de quelques hommes de savoir ?


4.7. Un messie sans nouvelles lois ni ordonnances

Le promis qui doit venir au Jour dernier pour réaliser l'unité du genre humain, la justice et la paix, est appelé de façon différente dans les Livres des différentes religions. Dans le Livre de Zoroastre, il est appelé 'Sháh Bahrám' ; Krishna l'appelle 'Kalki Avatara' ; dans l'Ancien Testament, il est mentionné comme l'Antique Éternel ; dans le Nouveau Testament, il est appelé 'le Fils de l'Homme' ; Bouddha l'appelle 'Amit-Bha' et le Coran s'y réfère comme 'la plus grande Nouvelle' (Naba'-i-Azim).

Dans la Tradition islamique (Hadíth) le promis est appelé le 'Messiah'. Même si les prophéties du Coran ne sont pas l'objet de ce livre ; nous allons tout de même considérer quelques traditions concernant l'avènement du 'Messiah'.

Les bahá'ís croient que la sainte Tradition islamique se réfère à l'avènement de Bahá'u'lláh en tant qu'avènement du 'Messiah'. Les musulmans rejettent cette interprétation en affirmant, que Jésus-Christ lui-même, qui a été crucifié par les juifs, descendra du ciel en tant que 'Messiah'.

Les bahá'ís croient que Jésus-Christ a vécu sa vie matérielle et est mort. La croyance concernant le fait qu'il est monté au ciel et qu'il en descendra n'est pas acceptable. Tout d'abord, le ciel dont il est question n'est pas un ciel matériel et personne ne peut vivre sur un ciel métaphorique. Deuxièmement, il n'y a aucune bonne raison pour que quelqu'un vive aussi longtemps dans le ciel. Quel serait la sagesse en cela ? Donc, l'avènement de Bahá'u'lláh est le deuxième retour du Christ. Cela veut dire qu'un autre individu, douée d'une personnalité, d'une majesté, des qualités et d'un rang semblables à ceux du Christ est apparu en la personne de Bahá'u'lláh. Sa mission est la même que celle de Christ.

Un autre argument utilisé par les musulmans pour rejeter Bahá'u'lláh en tant que retour du Christ est le fait que Christ doive revenir en tant que disciple du prophète Muhammad. Ainsi, il ne devrait recevoir aucune nouvelle révélation ni amener aucun nouveau Livre divin. De même, il ne devrait pas promulguer de nouvelles lois. Toutefois, lors de sa première venue, Christ était un messager à part entière. Il a reçu une révélation de Dieu, il a révélé un Livre et a promulgué de nouvelles lois et ordonnances pour les hommes. Ainsi, il a fait de ses adeptes une nation à part entière et a sacrifié sa vie sur le chemin du bon plaisir de Dieu. Pourquoi devrait-il être maintenant ramené, lors de sa deuxième venue, de cette station à celle d'un simple disciple de Muhammad ? Peut-on démontrer à travers l'histoire passée des prophètes de Dieu, qu'un prophète ait jamais été ramené du rang de Manifestation à celui de simple disciple d'un autre prophète ? Si cela est une récompense, quelle surprise ! Si cela est une punition, pourquoi donc ?

D'un autre coté, les musulmans citent des versets de la Tradition (Hadith) selon lesquels le Messie changera certaines lois de l'Islam. Par exemple, il est dit qu'il abolira la loi de la 'Guerre Sainte' (Jihád), qu'il regroupera les cinq prières obligatoires, qu'il abandonnera les taxes religieuses que sont le 'Kharáj' et la 'Jizyah' (taxes dues respectivement par les gouvernements et par les citoyens non-musulmans pour leur protection). Est-il possible qu'un homme sans autorité puisse changer des lois aussi importantes de l'Islam ? Les musulmans n'ont pas de réponses satisfaisantes à ces questions.

De plus, se pose la question suivante : si, selon la croyance de la plupart des musulmans, le Christ Promis ne reçoit aucune révélation de Dieu, alors dira-t-ils ses propres paroles, issues de sa propre volonté ? Si c'est le cas, quelle influence cela pourra-t-il avoir sur les gens ? Le clergé musulman n'est-il pas continuellement occupé à écrire de telles paroles - dénuées de toute influence ? Si le Christ Promis est un musulman ordinaire, le clergé et les érudits musulmans ne sont-ils pas alors mieux placé pour guider la nation ? Quelle est alors la nécessité d'un retour du Christ ?

Le temps et les progrès scientifiques et technologiques ont fait que la société est radicalement transformée. C'est une nouvelle ère, qui requiert un nouveau code de vie révélé par Dieu. Les religions anciennes n'ont aucune réponse aux problèmes actuels. Aujourd'hui le besoin d'un Christ se fait sentir. D'un Christ qui peut résoudre les problèmes de cet âge, qui peut parler au nom de Dieu et qui peut révéler la Volonté divine pour l'humanité. Bahá'u'lláh a répondu à cet appel et a comblé ce besoin. Il n'a pas accompli cela en tant que simple individu, mais bien comme Manifestation de Dieu pleinement investie d'autorité divine.

Il est intéressant de noter que dans toutes les traditions authentiques de l'Islam, des détails concernant l'apparition du Promis sont fournis. Ces prophéties mentionnent qu'il aura le teint clair, qu'il sera de taille moyenne, que ses cheveux seront tellement brillants qu'ils sembleront toujours humides - comme si de l'eau en sortait, etc.. Bahá'u'lláh manifestait tous ces signes. Les Traditions islamiques prédisent que le Promis accomplira onze tâches majeures.

Considérons-les une à une :

i) Il apportera l'Ordre et la Justice.
Bahá'u'lláh nous apparaît comme un juge qui apaise les disputes entre les nations et un 'Hakam' qui maintient l'ordre dans la société. Il a appelé tous les dirigeants du monde et toutes les nations à adopter la Justice. Il a établi la justice et l'équité parmi ses adeptes et a appelé à la mise en place de Maisons de Justice aux niveaux local, national et international.

ii) Il brisera la Croix.
Lorsqu'un chrétien devient bahá'í, il n'utilise plus la croix comme symbole religieux. Ainsi, Bahá'u'lláh a-t-il brisé la croix et établit l'unité de Dieu et de ses créatures.

iii) Il abolira le Jihád (la Guerre sainte).
Bahá'u'lláh a interdit toute sorte de guerre. Il a appelé au désarmement et a ordonné à tous les êtres humains d'abandonner les préjugés et d'établir la paix.

iv) Il regroupera les cinq prières obligatoires.
Bahá'u'lláh a imposé trois prières obligatoires au choix, il a ainsi regroupé les cinq prières obligatoires de l'Islam.

v) Il abrogera les lois de la 'Jizyah' et du 'Kharáj'.
Les lois islamiques imposent à un non-musulman de payer une taxe spéciale au gouvernement appelée 'Jizyah'. Cette taxe vise à assurer sa protection au sein de la société musulmane. De la même façon, un gouvernement non-musulman doit payer un 'Kharáj' au gouvernement musulman en contre partie de sa protection. Bahá'u'lláh a aboli ces lois de même qu'il a aboli des termes tels que 'káfir' ou 'dhimmí' et a proclamé l'unité du genre humain. Aucun membre du clergé ni aucun érudit n'aurait osé entreprendre ceci.

vi) Il mettra l'Islam au premier plan et rejettera toute autre religion.
Ainsi qu'il a été expliqué plus haut dans le présent chapitre, en prenant islam (soumission à Dieu) au sens littéral du terme, la Foi Bahá'íe est aujourd'hui islam. Elle vise à unir les diverses religions et leurs adeptes en une religion universelle unique, en une Foi unique. Ainsi une nouvelle nation est en train d'être forgée.

vii) Il sera en vie pendant quarante ans.
Bahá'u'lláh a reçu sa révélation dans le Síyáh-Chál de Tihrán, en 1852. Il a ensuite été banni vers Baghdád, puis vers différents endroits en Turquie, pour enfin être incarcéré à Akká, la colonie pénitentiaire de l'Empire Ottoman. Il est décédé en 1892. Ainsi son ministère a-t-il duré quarante ans. Il resta en vie pendant quarante ans après avoir reçu la révélation de sa mission.

viii) Il tuera le 'Dajjál'.
Les incarnations du vice et de la tromperie, les opposants à la vérité, tels que Nasri'd-Dín Sháh, Mirzá Aqásí and Yahyá Azal étaient les 'Dajjál' (ceux qui trompent) de cet âge. Yahyá Azal, le demi-frère calculateur de Bahá'u'lláh, l'a suivi de Tihrán à Andrinople, a essayé plusieurs fois de l'emprisonner, a monté les gens et le gouvernement contre Bahá'u'lláh et a fini par être envoyé à Chypre - appelée l'île de Satan - par le gouvernement en place. Dans cette île de Satan, il mourut d'une mort infâme. Les duperies de Yahyá Azal n'ont pas pu aller au-delà de la dernière ville de Syrie, Afeeq. Il a donc virtuellement été acculé et vaincu dans cette ville. Les saintes traditions disent que le Dajjál sera vaincu à Afeeq.

ix) Il descendra près du minaret blanc de la porte faisant face à Damas.
Bahá'u'lláh a été mené de son exil d' Andrinople à Akká par bateau. Il descendit du bateau à la porte de la ville. Cette porte est appelée la porte 'Damashqí' (la porte faisant face à Damas). Cette porte de Akká est située près d'une mosquée dont le minaret est blanc. Ainsi, Bahá'u'lláh est entré dans la ville de Akká par la porte faisant face à Damas, près d'un minaret blanc.

x) Il vaincra le 'Dajjál' à la porte de l'endroit appelé 'Lúd'.
Bahá'u'lláh passa par cet endroit appelé 'Lúd' alors qu'il était transféré d'Alexandrie, en passant par Jaffá. Il atteignit Akká dans la gloire et le triomphe. Tous ses ennemis avaient été vaincus. Même le roi d'Iran et le Sultan de Turquie n'avait pas pu vaincre sa cause ou lui faire le moindre mal.

xi) Il y aura une seule Kalima (parole) pour tout le monde.
Les bahá'ís à travers le monde ont un seul objectif et une même mission, à savoir l'établissement de l'unité du genre humain. Abdu'l-Bahá lui-même atteste que s'il y avait une 'Kalima' pour les bahá'ís, ce serait, 'fréquentez les gens de toutes les religions dans la plus grande spiritualité et la plus grande unité'.

A travers les exemples ci-dessus, il est très clair que les prophéties du prophète Muhammad, concernant le Christ Promis, ont été pleinement accomplies. En face de ces preuves, qui peut donc nier la véracité des revendications de Celui qui est le Promis de toutes les religions - Bahá'u'lláh ?



5. QIYAMAH - LE JOUR DE LA RESURRECTION

En arabe, 'Qíyámah' signifie 'se lever'. Il s'agit de la résurrection ou du retour à la vie d'un peuple grâce à l'avènement d'une manifestation divine. Il est dit dans les Livres saints que les Paroles de Dieu sont révélées au jour de la 'Qíyámah'. La période pendant laquelle la Manifestation de Dieu révèle ses lois et ses ordonnances et rassemble les gens afin qu'une nouvelle nation soit élevée, est appelée le jour de la 'Qíyámah'. Ainsi, en ce jour, un nouveau Livre est révélé, une nouvelle nation est élevée et une nouvelle manifestation de Dieu apaise tous les conflits qui existent entre les nations. Les nations reçoivent alors leur récompense ou leur punition, en fonction des actions collectives et des jugements établis à l'encontre de la nouvelle Manifestation.

Ainsi, dans le passé, l'avènement de chaque Manifestation divine était un jour de 'Qíyámah'. D'après le Coran, il existe trois types de 'Qíyámah'. La moindre 'Qíyámah' correspond à la séparation de l'âme du temple humain, c'est-à-dire à la mort matérielle de quelqu'un. Par cette mort, son progrès matériel arrive à une fin. Le corps se décompose, et ses éléments constitutifs rejoignent les autres éléments de la nature. L'âme qui est libérée par cette séparation ne revient jamais au corps qui l'a hébergée. De même, elle ne va dans aucun autre temple matériel. Elle reste âme individuelle, et affronte ses récompenses et ses punitions en fonction des actions que cette personne a réalisées dans le monde matériel. Dans la croyance bahá'ìe, ces récompenses ou ces punitions sont reçues dès la séparation du le corps et de l'âme, et non pas, comme le pensent les musulmans, au jour de la 'Qíyámah'.

Le type suivant de 'Qíyámah' est la moyenne 'Qíyámah'. C'est la fin d'une période assignée à un peuple donné. Ce peuple abandonne les rênes de la Cause de Dieu à des individus incompétents. Ces hommes attachés au monde matériel mènent les gens loin de la vérité et la nation succombe à une mort spirituelle -la moyenne 'Qíyámah'.

La 'Qíyámah' majeure se réfère au troisième type de 'Qíyámah'. Les gens pensent que "ce sera le jour du jugement, de la récompense et de la punition dans l'autre monde." Ils disent que c'est la fin du monde. Toutefois, selon la croyance bahá'ìe, ce concept de 'Qíyámah' majeure n'est ni raisonnable ni valide. Chaque âme reçoit sa récompense ou sa punition le jour même de sa séparation de son corps, c'est-à-dire au jour de la moindre 'Qíyámah'.

Un autre terme pour la 'Qíyámah' majeure est "Al-Sá'a", c'est-à-dire l'heure dite. L'heure dite sonne à l'avènement d'une nouvelle manifestation de Dieu. Elle vient de façon soudaine, sans que personne ne s'y attende. Dans le Coran, l'expression 'le Jour dernier' est également utilisée pour signifier cette 'Qíyámah' majeure. C'est un fait assez élémentaire que de considérer que chaque Manifestation de Dieu est la dernière comparée à ses prédécesseurs et que le jour de son avènement est également le Jour dernier. Ainsi, croire au Jour dernier, signifie croire en la Manifestation de Dieu pour ce jour-là. Toutes les Manifestations passées de Dieu ont prédit qu'un âge de grandes révolutions et de changements incommensurables allait certainement venir. L'avènement de cet âge correspond à la 'Qíyámah' majeure.

Par rapport à ce qui précède, les Écrits bahá'ís expliquent deux faits de base. Le premier est qu'à chaque fois qu'une manifestation de Dieu apparaît dans ce monde, c'est une 'Qíyámah' ou résurrection. Ainsi, l'avènement de tous les messagers de Dieu, tels qu'Adam, Moïse, Christ, Muhammad, Krishna, Bouddha etc., ont été une 'Qíyámah' pour leurs époques respectives. Et la 'Qíyámah' promise par tous les Livres saints du passé a été réalisée par l'avènement de Bahá'u'lláh.

Le second est que, tout comme les adeptes des autres religions, les bahá'ís croient au jugement, à la récompense et à la punition, à l'enfer et au paradis, etc. Pourquoi donc alors, les érudits musulmans ne sont-ils pas d'accord avec l'interprétation bahá'íe du terme 'Qíyámah' ? Cette question demande une recherche sincère et franche.

En fait, le Coran peut-être divisé en trois sections. La première concerne des histoires du passé, la façon dont un peuple a progressé jusqu'à la reconnaissance d'une manifestation de Dieu, ou bien comment il a subit la colère de Dieu en refusant et en niant la Manifestation. Dans la deuxième section, nous trouvons tout un ensemble de versets divins qui proclament, en accord avec les besoins de l'époque, une série de lois et d'exhortations. Dans ces deux sections d'histoire et de lois, tout est très clair et aucune mauvaise interprétation ne peut en être faite. Selon la terminologie coranique elle-même, ces deux sections forment l'ensemble des versets 'Muhkamát', c'est-à-dire des vérités établies. La troisième section du Coran traite d'évènements à venir et forment les versets du Coran appelés 'Mutishábihát', c'est-à-dire des allégories. Dieu, dans sa sagesse divine, a scellé le sens de tels versets et demandé aux croyants de ne pas s'y arrêter et de ne pas essayer d'en percer le secret jusqu'à l'avènement de la prochaine Manifestation divine. Sans le savoir de la prochaine Manifestation de Dieu, personne ne peut atteindre le vrai sens de ces versets 'Mutishábihát'.

Parmi ces allégories, les versets en rapport avec des questions telles que "Qu'est-ce que la Qíyámah ?" ou bien "Quels en sont les signes et les conséquences ?". Le Coran demande aux croyants de les lire et d'y croire, mais sans se laisser aller à les interpréter et à les expliquer. Il promet que ces versets seront expliqués par la Manifestation divine à venir.

Tous les Écrits sacrés contiennent de telles allégories destinées à rester scellées pour une certaine durée temporelle :

"Va, Daniel, car ces paroles seront tenues secrètes et scellées jusqu'au temps de la fin. Plusieurs seront purifiés, blanchis et épurés; les méchants feront le mal et aucun des méchants ne comprendra, mais ceux qui auront de l'intelligence comprendront."
(Daniel, 12.9-10)

Les personnes présentes à l'époque d'une manifestation de Dieu ne peuvent pas comprendre toute la signification d'un évènement prédit pour beaucoup plus tard dans l'avenir. C 'est pourquoi la signification du terme Qíyámah n'a pas été révélée aux interprètes du saint Coran. Aujourd'hui, les manifestations jumelles de Dieu - le Báb et Bahá'u'lláh- ont expliqué la vraie signification de ces versets. Ainsi de nouvelles significations et une nouvelle connaissance se sont ouvertes aux hommes et un nouveau monde de compréhension a été dévoilé.

Le saint Coran nous met en garde contre les 'Muhkamát' et les 'Mutishábihát' en ces termes :

" C'est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre: il s'y trouve des versets sans équivoque, qui sont la base du Livre (au sens clair), et d'autres versets qui peuvent prêter à d'interprétations diverses. Les gens, donc, qui ont au coeur une inclination vers l'égarement, mettent l'accent sur les versets à équivoque, cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation, alors que nul n'en connaît l'interprétation, à part Allah. Mais ceux qui sont bien enracinés dans la science disent: "Nous y croyons, tout est de la part de notre Seigneur!" Mais, seuls les doués d'intelligence s'en rappellent."
(Coran, 3.7)

Le verset ci-dessus prouve bien, au-delà de tout doute possible, que personne n'avait autorité pour interpréter les versets allégoriques. Ainsi, toute personne l'ayant fait était donc dans l'erreur. La connaissance des érudits et même celle des meilleurs des prêtres n'est pas complète. Ils ne peuvent comprendre les évènements ou les évolutions à venir. C'est pourquoi Dieu prévient les musulmans :

" Bien au contraire: ils ont traité de mensonge ce qu'ils ne peuvent embrasser de leur savoir, et dont l'interprétation ne leur est pas encore parvenue, Ainsi ceux qui vivaient avant eux traitaient d'imposteurs (leurs messagers). Regarde comment a été la fin des injustes!"
(Coran, 10.39)

Il semblerait qu'à l'époque de la révélation du Coran, les gens aient demandé à Muhammad d'expliquer les versets allégoriques. Dieu a enseigné à Muhammad de ne pas se presser en cela. Il a été demandé aux musulmans de réciter les versets saints et d'attendre les explications de Dieu :

"Ne remue pas ta langue pour hâter sa récitation (du Coran): Son rassemblement (dans ton coeur et sa fixation dans ta mémoire) Nous incombent, ainsi que la façon de le réciter. Quand donc Nous le récitons, suis sa récitation. A Nous, ensuite incombera son explication."
(Coran, 75.16-19)

Maintenant que l'heure dite est passée, Dieu a révélé, à travers ses Manifestations pour cet âge, le vrai sens et les vraies explications des passages allégoriques du Coran. C'est à nous maintenant de prêter attention à ces interprétations et d'atteindre le bon plaisir de notre Créateur. Étudions quelques-unes de ces explications et de ces éclaircissements d'allégories coraniques par le Báb et par Bahá'u'lláh dans leurs Livres révélés, en particulier dans le Bayán et dans l'Iqán respectivement, mais aussi dans beaucoup d'autres Tablettes.


5.1. Qíyámah, vie et mort

Les musulmans affirment que la Qíyámah, sera accompagnée d'une destruction totale de la terre et des cieux et de tout ce qui s'y trouve. Mais cette annihilation complète ne peut être soutenue par aucun verset coranique en rapport avec la Qíyámah. Le terme Qíyámah signifie une nouvelle étape de l'évolution de l'humanité, le début d'une nouvelle ère de développements scientifiques et technologiques :

"... au jour où la terre sera remplacée par une autre, de même que les cieux et où ( les hommes) comparaîtront devant Allah, l'Unique, le Dominateur Suprême."
(Coran, 14 .48)

Il est important de se rappeler que de même qu'il y a une vie et une mort physique, il existe également une vie et une mort spirituelle. L'amour de Dieu, l'obéissance à ses lois, la rectitude, la fidélité etc., sont la vie spirituelle. Lorsque ces qualités s'évanouissent, l'esprit de foi meurt. Cette mort spirituelle peut atteindre à la fois l'individu et collectivement, la nation. Dans le Coran, à chaque fois qu'il y a référence à la mort d'un peuple ou d'une nation, il s'agit d'une mort spirituelle ; de même toute référence à la vie se rapporte à la vie spirituelle. Méditons sur le verset suivant :

"Est-ce que celui qui était mort et que Nous avons ramené à la vie et à qui Nous avons assigné une lumière grâce à laquelle il marche parmi les gens, est pareil à celui qui est dans les ténèbres sans pouvoir en sortir?"
(Coran, 6.122)


5.2. Qu'est-ce que le Adháb-i-Qabr (châtiment dans le tombeau) ?

Le terme 'Qabr', c'est-à-dire tombeau, signifie l'errance, l'ignorance et la désobéissance à Dieu. Dans cet état, le temple humain devient le tombeau d'une âme morte. Lorsque les enseignants bahá'ís rencontrent de telles personnes et leur demande 'Qui est votre Seigneur ? Quelle est votre religion, que pensez-vous de la Manifestation de Dieu pour cet âge ?', ceux qui sont privés de l'esprit de foi répondent 'Nous n'acceptons pas ces paroles'. Toutefois, ceux qui tendent l'oreille, qui sortent du tombeau de l'errance et qui reconnaissent la Vérité répondent, 'En vérité, cet avènement est vrai.' Ainsi, ceux qui refusent la bonne nouvelle subissent la colère de Dieu, et ceux qui croient reçoivent ses bontés.


5.3. Qu'est-ce que Pul-i-Sirát (le pont sur le chemin) ?

Les lois et les ordonnances révélées par une nouvelle manifestation de Dieu sont le 'pont'. Celui qui croit, atteint le paradis du bon-plaisir de Dieu en le traversant. Mais celui qui rejette cette nouvelle tombe dans le feu de la colère de Dieu. Pour ceux qui sont privés de vision spirituelle, les nouvelles lois de Dieu sont plus tranchantes qu'une épée. Certains, frappés de stupeur peuvent s'arrêter sur le pont et beaucoup d'entre eux en tombent. Les juifs sont restés bloqués au pont de l'Ancien Testament pendant plusieurs milliers d'années. De même, les chrétiens se sont arrêtés au pont du Nouveau Testament et les musulmans au pont du Coran - tous frappés de stupeur.


5.4. Qu'est-ce que le Mizán (la balance) ?

La Parole de Dieu est en vérité la balance de justice qui est définie au jour de la Qíyámah. Les actes qui se conforment à la Parole de Dieu deviennent alors l'agent du salut. Les actions qui ne sont pas en accord avec la Parole appellent à la punition.


5.5. Qu'est-ce que le Liqá-í-Rabb (la rencontre avec Dieu) ?

Dieu est sanctifié de toute existence matérielle et ne peut jamais être vu par des yeux matériels. Par la promesse que les hommes pourront voir et rencontrer Dieu au jour de la Qíyámah, il faut comprendre qu'ils verront et rencontreront la Manifestation de Dieu. Une manifestation de Dieu représente Dieu, et les personnes douées d'un coeur pur voient en elle les effluves du parfum divin. Par leurs yeux intérieurs sages et précis, ils voient dans sa beauté, la beauté de Dieu et ressentent par sa présence, la présence de Dieu. Ainsi rencontrer la Manifestation de Dieu est comme rencontrer Dieu lui-même. Toutefois les personnes mauvaises et mal-intentionnées se privent de cette bonté. Les musulmans ont été assurés qu'ils le rencontreront au jour du jugement dernier (Qíyámah) :

"Celui qui espère rencontrer Allah, le terme fixé par Allah va certainement venir. Et c'est Lui l'Audient, I'Omniscient."
(Coran, 29.5)

La promesse de Dieu a été accomplie à l'heure dite, par l'avènement de Bahá'u'lláh.


5.6. Qu'est-ce que le Khalq-i-Jadíd (résurrection) ?

le Khalq-i-Jadíd signifie la renaissance spirituelle, c'est-à-dire, la connaissance de la vie spirituelle. Le rôle des messagers de Dieu est de guider les peuples et les nations. De la même façon, les hommes sont appelés, par l'intermédiaire des messagers de Dieu à une nouvelle révolution spirituelle. C'est aussi appelé une renaissance. Ceci a eu lieu dans le passé et continuera d'avoir lieu dans l'avenir. Par exemple, il a été dit des enfants d'Israël qu'ils ont été rendus à la vie après leur mort :

"Puis Nous vous ressuscitâmes après votre mort afin que vous soyez reconnaissants."
(Coran, 2.56)

Le Coran affirme de façon très claire que ceux qui s'attendent à la destruction de la terre et des cieux ne croiront pas au nouvel avènement, au jour de la Qíyámah. Cependant, ceux qui ont la foi et la certitude et qui sont doués de connaissance divine, diront aux autres que ce jour-là est le jour de la renaissance et de la résurrection. Au jour de l'avènement, les fidèles et les croyants diront aux musulmans qu'ils ont vécu à l'âge du Coran jusqu'au jour de la renaissance, sans le savoir :

"Et le jour où l'Heure arrivera, les criminels jureront qu'ils n'ont demeuré qu'une heure. C'est ainsi qu'ils ont été détournés (de la vérité); tandis que ceux à qui le savoir et la foi furent donnés diront: "Vous avez demeuré d'après le Décret d'Allah, jusqu'au Jour de la Résurrection, - voici le Jour de la Résurrection, - mais vous ne saviez point"."
(Coran, 30.55-56)

Il est ainsi clair d'après ces versets que le jour de l'avènement de Bahá'u'lláh est le jour de la renaissance spirituelle, c'est-à-dire des révolutions et progrès spirituels et intellectuels. Mais seuls les fidèles peuvent percevoir cela.


5.7. Qu'est-ce que Yum-i-Taláq (jour de la séparation) ?

Yum-i-Taláq est le jour de la séparation, jour où la distinction est faite, par la manifestation de Dieu, entre la vérité et l'erreur. Un autre équivalent de ce terme est 'le jour du jugement'. Ainsi que cité plus haut, la Manifestation de Dieu apparaît au jour du jugement et règle les conflits entre les peuples et réalise l'unité entre eux. Les croyants sont alors séparés des non-croyants. Tous les messagers de Dieu ont accompli cela, y compris Muhammad. Muhammad lui-même a été la cause d'une résurrection et a été amené à s'ériger en juge entre des peuples :

"Au Jour de la résurrection, ton Seigneur jugera certainement au sujet de ce dont ils divergeaient."
(Coran, 16.124)

"Et quand on les appelle vers Allah et Son messager pour que celui-ci juge parmi eux, voilà que quelques-uns d'entre eux s'éloignent."
(Coran, 24.48)

"Et si tu juges, alors juge entre eux en équité. Car Allah aime ceux qui jugent équitablement."
(Coran, 5.42)


5.8. Qu'est-ce que Yum-id-Dín (jour de la religion) ?

Lorsqu'une manifestation de Dieu proclame une nouvelle religion, le Royaume de Dieu est établi sur terre. Ce jour-là est appelé Yum-id-Dín ou jour de la religion. La Manifestation de Dieu est le Seigneur de ce jour de la religion. Ceux qui se prosternent et qui reconnaissent ces faits sont parmi les choisis de Dieu. Mais ceux qui rejettent cela sont maudits et punis par Dieu. Le Coran promet que l'avènement d'une nouvelle religion va avoir lieu :

"Ce qui vous est promis est certainement vrai. Et la Rétribution [Al-Dìn, i.e. la religion] arrivera inévitablement."
(Coran, 51.5-6)

En accord avec cela, une nouvelle religion a été proclamée par Bahá'u'lláh en ce jour qui est Yum-id-Dín.


5.9. Qu'est-ce que Yumu'l-Akhirah (le jour dernier) ?

A strictement parler, et relativement aux messagers de Dieu du passé, la dernière Manifestation de Dieu est appelée le jour dernier. Tous les peuples, y compris les musulmans, doivent avoir foi en Dieu et croire au jour dernier. Croire en ce jour est en fait croire en la continuité de l'histoire. C'est croire et accepter les conséquences de nos propres actions et avoir foi en l'avenir.


5.10. Qu'est-ce que Yumu'l-Hashr (le jour du rassemblement ) ?

Yumu'l-Hashr signifie le jour où les hommes et les peuples seront regroupés tous ensemble. Les gens sont divisés en un grand nombre de groupes, de sectes et d'appartenances idéologiques. La Manifestation de Dieu ôtera tous les malentendus entre les hommes et tracera la voie à leur unification. Il les regroupera autour de la tente de l'unité, par ses pouvoirs spirituels et l'influence du verbe de Dieu. Ce jour est appelé le jour du rassemblement :

"C'est Lui qui a expulsé de leurs maisons, ceux parmi les gens du Livre qui ne croyaient pas, lors du premier exode [Hashr, i.e. rassemblement]..."
(Coran, 59.2)

Il est ainsi clair que l'avènement de Muhammad était un jour de rassemblement (Hashr). Hashr et Qíyámah veulent dire la même chose. Il est dit dans le Coran qu'il faut avoir peur de Dieu et avoir la foi dans le fait que nous seront rassemblés autour de Lui :

"... Et craignez Allah. Et sachez que c'est vers Lui que vous serez rassemblés."
(Coran, 2.203)


5.11. Qu'est-ce que Yumu'l-Khurúj (le jour de l'exode) ?

Le jour de l'avènement d'une manifestation de Dieu est également appelé le jour de l'exode. Il est ainsi mentionné :

"Et sois à l'écoute, le jour où le Crieur criera d'un endroit proche, le jour où ils entendront en toute vérité le Cri. Voilà le jour de la Résurrection [Yumu'l-Khurùj, i.e. jour de l'exode]."
(Coran, 50.41-42)

Il est très clair d'après les versets ci-dessus que Yumu'l-Khurúj est un jour durant lequel l'appel divin sera lancé d'un endroit proche et que les gens répondront à cet appel de vérité. Ce jour-là, les morts spirituels sortiront du tombeau de leur ignorance et de leur errance, et se lèveront pour revivifier le monde et établir la paix sur terre. Ainsi qu'il a été dit précédemment, le corps humain se décompose dès l'instant de la mort. Toutefois, la réalité humaine réside dans son esprit qui prend son envol vers le Royaume éternel. Ainsi la croyance selon laquelle les corps physiques sortiront de leurs tombes est illogique et ne peut pas être prouvée par des versets du Coran. Au contraire, le Coran affirme que toutes les choses physiques -la terre, le soleil, la lune, les étoiles, les animaux, les végétaux et les hommes- demeureront sains et saufs au jour de la Qíyámah. Ils ne seront pas annihilés. Au contraire, une manifestation de Dieu, vivant ici-bas, lancera son appel et ce sera alors Yumu'l-Khurúj :

"Et parmi Ses signes le ciel et la terre sont maintenus par Son ordre; ensuite lorsqu'Il vous appellera d'un (seul) appel, voilà que de la terre vous surgirez."
(Coran, 30.25)


5.12. Qu'est-ce que Nafkha'i-Súr (le coup de trompette) ?

Ce terme se réfère à un coup de trompette, à une proclamation par laquelle tout le monde sera mis au courant. C'est une tradition de l'armée que de sonner un coup de trompette pour regrouper les troupes. Cette expression est également souvent utilisée dans l'Ancien et le Nouveau Testaments. Ce coup de trompette est cité dans beaucoup d'endroit. Il se réfère tout simplement à l'avènement de Bahá'u'lláh.

Une manifestation de Dieu est le porte-parole de Dieu. Son appel est un appel de Dieu et sa voix est la voix de Dieu. Lorsque le prophète Muhammad a lancé l'appel de l'unicité de Dieu, cela était en fait un coup de trompette. Par son influence, ceux qui étaient spirituellement morts ont retrouvé la vie. De la même façon, Bahá'u'lláh a lancé un coup de trompette. La plus grande résurrection de tous les temps a ainsi eu lieu et une nouvelle vie a été répandue sur toute la création.


5.13. Qu'est-ce que Ard-u-Samá (la terre et le ciel) ?

Dans le contexte de la résurrection, à chaque fois que les termes de 'terre' et de 'ciel' sont utilisés dans les Livres saints, ils portent un sens différent. La 'terre' signifie la terre de la connaissance et de la compréhension, la terre de nouvelle vision etc. Le 'ciel' signifie le ciel de nouveaux enseignements et d'une nouvelle religion. L'éclatement du ciel au jour de la résurrection, signifie que le ciel de l'ancienne révélation est remplacé par un nouveau ciel, grâce à l'avènement de la nouvelle Manifestation de Dieu. La terre de la reconnaissance de Dieu est alors ornée par la foi.


5.14. Que sont Shams-u-Qamar (le soleil et la lune) ?

Par 'soleil' et 'lune', lorsque ces termes sont utilisés dans le contexte de la Qíyámah, il faut comprendre le soleil et la lune de l'ordre et du système religieux. Le soleil symbolise la personne même de la Manifestation de Dieu, qui s'élève de l'horizon de la volonté de Dieu. Les successeurs et ses représentants sont les lunes de sa dispensation. Les prêtres et les érudits d'une dispensation donnée sont les étoiles du firmament de cette religion. Aujourd'hui, ces étoiles n'émettent plus de lumière étant donné qu'elles ont rejeté la nouvelle Manifestation de Dieu et qu'elles sont déchues du firmament de la religion. Par l'avènement d'une nouvelle manifestation, un nouveau ciel est édifié, une nouvelle terre est déployée, et de nouvelles lunes et de nouvelles étoiles sont rendues manifestes - en réalité, une nouvelle ère commence.


5.15. Qu'est-ce que Yumu'l-Haqq (le jour de vérité) ?

Au jour de l'avènement de l'Esprit de Vérité, c'est-à-dire d'une manifestation de Dieu, les âmes saintes se lèvent à l'unisson. Ce jour est alors appelé 'le jour de vérité' :

"Le jour où l'Esprit et les anges se dresseront en rangs, nul ne saura parler, sauf celui à qui le Tout Miséricordieux aura accordé la permission, et qui dira la vérité [ce jour sera Yumu'l-Haqq, le Jour de Vérité]."
(Coran, 78.38)

Le jour de vérité est également appelé le jour de l'avènement (Váqi'ih), dont la réalité ne peut être niée par personne. Ce jour de vérité est appelé par les hindous 'Sat-Yug'. Kalki Avatara est supposé inaugurer ce jour. Ainsi, Bahá'u'lláh, qui selon les hindous est bien Kalki Savatara, a inauguré le 'Sat-Yug', le 'Yumu'l-Haqq'. Le jour de la Qíyámah est également appelé le jour de l'avènement, le jour de la séparation, le jour du rassemblement, le jour de la menace, le jour de la tristesse, le jour de la résurrection, le jour du jugement etc. Le Coran appelle tous ces jours 'le jour de Dieu', Yumu'l'lláh.

Nous concluons ce qui précède en faisant remarquer que le Coran est plein de prophéties ayant trait à l'avènement de Bahá'u'lláh. Il est également clair que le jour de la Qíyámah n'est pas un jour de destruction ou bien d'annihilation. C'est au contraire le jour d'une nouvelle manifestation de Dieu, un jour de renouveau de la foi. Ceux qui ont une foi profonde reconnaîtront la Manifestation de Dieu au jour de la Qíyámah et entreront ainsi dans la bonne grâce de Dieu. Ceux qui rejetteront ce nouveau jour affronteront la colère de Dieu, qui est la vraie sentence.

Dieu a établit en cette nouvelle ère la Qíyámah par l'avènement de Bahá'u'lláh.



6. POURQUOI ONT-ILS RENIE ?

Les pages du saint Coran témoignent du fait que toutes les Manifestations de Dieu, depuis Adam jusqu'à Muhammad ont été rejetées par la majorité des gens. Elles décrivent également comment ces mêmes gens ont alors comploté afin d'entraver la mission de ces Manifestations, par diverses excuses et ruses :

"Nous n'avons envoyé, avant toi, ni Messager ni prophète qui n'ait récité (ce qui lui a été révélé) sans que le Diable n'ait essayé d'intervenir [pour semer le doute dans le coeur des gens au sujet] de sa récitation. Allah abroge ce que le Diable suggère..."
(Coran, 22.52)

Ces épisodes sont rapportés dans le Coran comme un avertissement afin que les musulmans ne suivent pas les pas des nations du passé et rejettent leur Manifestation promise - Bahá'u'lláh. Il n'y aurait sinon aucun sens à la mention de telles évènements.
Pourquoi ont-ils (ces gens) renié leur Messager ? Nous proposons ci-dessous quelques-unes des raisons qui sont avancées dans le Coran :

6.1. Désirs égoïstes

Les individus se forment chacun leurs propres critères pour reconnaître la Manifestation de Dieu. Chacun attribue une plus grande importance à certains rituels ou certains dogmes, de même qu'à un certain ensemble de lois et d'ordonnances données à un âge précis. Ils s'attendent à ce que Dieu se conforme à leurs désirs et satisfasse leurs critères.
Mais Dieu fait les choses selon sa volonté. Il ne consulte jamais sa créature, ni n'accorde la moindre importance aux désirs égoïstes des hommes. Il fait ce qu'Il veut et ordonne ce que bon Lui semble. C'est alors notre devoir d'abandonner tout ce qui se rattache à nos propres désirs, standards et rituels, et de soumettre notre volonté à la volonté de Dieu. Il abhorre le fait que sa Manifestation soit rejetée à cause des désirs égoïstes :

"...Est-ce qu'à chaque fois, qu'un Messager vous apportait des vérités contraires à vos souhaits vous vous enfliez d'orgueil? Vous traitiez les uns d'imposteurs et vous tuiez les autres."
(Coran, 2.87)

"...Certes, Allah ne guide pas les gens mécréants."
(Coran, 5.67)


6.2. Imitation aveugle

Une autre caractéristique des hommes est qu'ils s'attachent très fortement aux modes de penser de leurs prédécesseurs et les imitent tellement aveuglement que lorsqu'une manifestation de Dieu enseigne de nouvelles vérités, ils refusent tout simplement de l'accepter. Cette imitation aveugle des ancêtres est très fortement découragée dans le Coran. Au contraire, il enseigne que lorsqu'une nouvelle Manifestation apparaît, les gens doivent étudier ses revendications, et en aucun cas ils ne doivent la rejeter pour la seule raison qu'elle enseigne des choses en contradictions avec leurs croyances et leurs rituels du passé :

"Et quand on leur dit: "Venez vers ce qu'Allah a fait descendre (la Révélation), et vers le Messager", ils disent: "Il nous suffit de ce sur quoi nous avons trouvé nos ancêtres. " Quoi ! Même si leurs ancêtres ne savaient rien et n'étaient pas sur le bon chemin...?"
(Coran, 5.104)

"Et quand on leur dit: "Suivez ce qu'Allah a fait descendre", ils disent "Non, mais nous suivrons les coutumes de nos ancêtres."..."
(Coran, 2.170)


6.3. Jalousie

La jalousie est encore une raison pour laquelle des gens ont renié la Manifestation de Dieu. Ils disent alors tout simplement, pourquoi doit-il y avoir un nouveau messager alors que nous avons notre propre prophète et que nous suivons ses lois. Nous avons son Livre et ses Lois et cela nous suffit. Pourquoi devrions-nous étudier un nouveau Livre ? Ils considèrent que s'ils acceptent un nouveau messager, cela ira à l'encontre de leur religion établie, de leur fierté et de leur honneur. Certains d'entre eux montrent de l'humilité devant Dieu et acceptent sa Manifestation, mais ces âmes bénies deviennent les cibles du venin de la haine et de la jalousie des non-croyants. A cause de cette jalousie, la colère de Dieu fond sur eux :

"Envient-ils aux gens ce qu'Allah leur a donné de par Sa grâce? Or, Nous avons donné à la famille d'Abraham le Livre et la Sagesse; et Nous leur avons donné un immense royaume."
(Coran, 4.54)


6.4. Errance

L'errance d'un peuple est encore une raison pour laquelle ils renient la nouvelle Manifestation. A cause de cette errance, ils ne portent pas assez d'attention à l'appel de la Manifestation de Dieu. Ils ne réfléchissent pas à ses enseignements, et ne font pas l'effort de l'accepter et d'entrer dans l'arène de la vie :

"Hélas pour les esclaves [les humains]! Jamais il ne leur vient de messager sans qu'ils ne s'en raillent. Ne voient-ils pas combien de générations avant eux Nous avons fait périr? Lesquelles ne retourneront jamais parmi eux."
(Coran, 36.30-31)


6.5. Prêtres et religieux

Les gens s'attachent très fort à leurs guides religieux (Ahbár) et à leurs leaders spirituels (Ruhbán) et leurs sont excessivement fidèles, à tel point qu'avec le temps, ils les élèvent au rang de déité. Ainsi, ils refusent d'accepter la Manifestation de Dieu parce que ces guides ne l'ont pas acceptée.

C'est une des raisons pour lesquelles le prophète Muhammad a été rejeté par les gens. Et de la même façon, les prêtres ont aujourd'hui rejeté Bahá'u'lláh. Les gens ont alors suivi leur exemple. D'après le Coran, c'est là la pire forme de 'Shirk', c'est-à-dire le fait d'ériger des partenaires à Dieu :

"Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ... comme Seigneurs en dehors d'Allah,"
(Coran, 9.31)


6.6. Nouvelle révélation

Suivant les traces des nations qui les ont précédés, les musulmans ont également développé la croyance selon laquelle leur religion, leur Livre, leurs lois et ordonnances sont définitives et qu 'il n'y aura pas d'autres manifestations de Dieu, étant donné qu'eux-mêmes ont reconnu la dernière. Ainsi, lorsque Bahá'u'lláh est apparu, avec tous les signes et en accord avec toutes les prophéties des Écritures du passé, ceux qui croyaient au Coran l'ont rejeté, à part quelques exceptions.

Il nous faut méditer sur les versets suivant afin de comprendre les directions divines :

"Aucun rappel [de révélation] récente ne leur vient de leur Seigneur, sans qu'ils ne l'entendent en s'amusant"
(Coran, 21.2)

"Aucun nouveau rappel ne leur vient du Tout Miséricordieux sans qu'ils l'esquivent."
(Coran, 26.5)


6.7. Blasphème

Un autre prétexte qu'ont pris ceux qui ont rejeté Bahà'u'llàh en tant que Manifestation de Dieu a été de dire que cet homme n'était pas envoyé par Dieu et qu'il n'avait révélé ni Livre ni Loi. Que c'était un imposteur, que ses affirmations étaient fausses, que c'était l'agent d'une nation ennemie et qu'il avait été commandité pour répandre ses idées parmi nous, etc. De tels blasphèmes ont également été exprimés à l'encontre de Moïse, de Jésus, de Muhammad -en fait, à l'encontre de toutes les Manifestations de Dieu. Le Coran rejette de telles fausses accusations en affirmant la règle d'or selon laquelle aucun prétendant ne pourra oser occuper une position telle que celle de manifestation de Dieu. De même qu'aucun blasphémateur ne réussira à opposer ses accusations à la Manifestation de Dieu:

"Les mécréants disent: "Tout ceci n'est qu'un mensonge qu'il (Muhammad) a inventé, et où d'autres gens l'ont aidé"..."
(Coran, 25.4)


6.8.Orgueil et arrogance

Beaucoup de gens ont exprimé de l'arrogance à l'encontre des Manifestations de Dieu et de la fierté pour leurs richesses matérielles, leur position, leur autorité, leurs réalisations, leurs connaissances etc. A cause de cela, ils ont rejeté le Verbe de Dieu révélé à travers sa Manifestation. Le Coran demande aux croyants de ne pas tomber dans ce schéma :

"Malheur à tout grand imposteur pécheur! Il entend les versets d'Allah qu'on lui récite puis persiste dans son orgueil, comme s'il ne les avait jamais entendus. Annonce-lui donc un châtiment douloureux ."
(Coran 45.7-8)

Hélas, les musulmans de notre époque ont suivi les pas de leurs prédécesseurs dans cette voie.


6.9. Incompréhension

Une autre erreur des gens a été de ne pas saisir la station particulière de la Manifestation de Dieu et de la considérer comme un homme ordinaire. Ils sont ainsi restés dans l'ignorance de la majesté, de l'influence, de la gloire et du mystère de ses Paroles révélées. Ils ont même prétendu pouvoir eux-mêmes écrire de telles paroles:

"Et lorsque Nos versets leur sont récités, ils disent: "Nous avons écouté, certes! Si nous voulions, nous dirions pareil à cela, ce ne sont que des légendes d'anciens."
(Coran, 8.31)

Malgré cet avertissement explicite, les musulmans ont fait la même erreur et ont traité Bahá'u'lláh tel un homme ordinaire. Ainsi, la plupart d'entre eux sont restés dans l'ignorance de l'éloquence miraculeuse et de l'influence pénétrante de ses Paroles.


6.10. Renouvellement de la religion

Les gens n'ont jamais aimé l'idée de renouvellement de la religion, même par le biais d'une manifestation de Dieu. Ils l'ont ainsi rejetée. Pharaon a rejeté Moïse pour les même raisons :

"Et Pharaon dit: "Laissez-moi tuer Moïse. Et qu'il appelle son Seigneur! Je crains qu'il ne change votre religion ou qu'il ne fasse apparaître la corruption sur terre"."
(Coran, 40.26)

Bahá'u'lláh a été rejeté par les musulmans pour les mêmes raisons. La majorité des érudits musulmans sont prêts à accepter Bahá'u'lláh comme un grand réformateur, un érudit et un saint. Ils disent toutefois qu'il n'aurait pas dû changer la Loi de l'Islam ni renouveler la religion. Il n'est pas étonnant que les gens qui ont rejeté la Manifestation de Dieu dans le passé et ceux qui rejettent Bahá'u'lláh aujourd'hui utilisent les mêmes excuses. Toutefois, le Coran affirme qu'une manifestation de Dieu est pleinement autorisée à renouveler les lois divines :

"Ou bien auraient-ils des associés [à Allah] qui auraient établi pour eux des lois religieuses qu'Allah n'a jamais permises? ..."
(Coran, 42.21)

Aucun menteur ou charlatan n'a pu établir une religion, et cela ne sera jamais possible. Ainsi, Dieu déclare que si quelqu'un dit avoir révélé un Livre de Loi qui vient de Dieu et que des gens l'acceptent, alors aucun doute n'est possible quant à la véracité de sa mission :

"Et ceux qui discutent au sujet d'Allah, après qu'il a été répondu à [Son appel], leur argumentation est auprès d'Allah sans valeur. Une colère tombera sur eux et ils auront un dur châtiment."
(Coran, 42.16)

Bahá'u'lláh demande aux musulmans, en référence au renouvellement de la religion pourquoi s'ils aiment ainsi les anciennes lois, ont-ils quitté les lois de l'Ancien et du Nouveau Testaments ? Et s'ils considèrent ce renouvellement des lois comme une offense commise par Bahá'u'lláh, alors Muhammad, le Prophète de Dieu, l'a précédé dans cette offense, et avant lui, Jésus et Moïse ont commis le même crime ?


6.11. Acquisition du pouvoir

Une des raisons qui poussent les gens à rejeter une manifestation de Dieu est le fait qu'ils pensent que cette dernière est assoiffée de pouvoir terrestre et qu'elle va s'accaparer de leur autorité, de leurs honneurs et de leur royaume :

"Et Pharaon dit: "Laissez-moi tuer Moïse. Et qu'il appelle son Seigneur! Je crains qu'il ne change votre religion ou qu'il ne fasse apparaître la corruption sur terre"."
(Coran, 40.26)

Bahá'u'lláh a été accusé de telles tentations. Il les a toutefois rejetées. Son père était ministre en Iran. Il aurait pu obtenir très facilement le rang et la position de son père. En réalité, il lui a été proposé d'occuper la position de son père après le décès de celui-ci et Bahá'u'lláh a refusé .


6.12. Rejet des prophéties

Toutes les Manifestations de Dieu ont établit une alliance avec leurs adeptes, selon laquelle ils accepteraient et aideraient la prochaine Manifestation, qui elle-même porterait témoignage de la véracité de toutes les religions du passé.

Toutefois, en dépit de ces alliances et de ces prophéties, les gens ont toujours rejeté leur Promis. Ils ont tout simplement renié la validité des prophéties et ont accusé les Manifestations d'être des charmeurs ou des magiciens. Ainsi en était-il au temps de Moïse :

"Puis, quand Moïse vint à eux avec Nos prodiges évidents, ils dirent: "Ce n'est là que magie inventée. Jamais nous n'avons entendu parler de cela chez nos premiers ancêtres"."
(Coran, 28.36)

Ailleurs, il est encore mentionné que ceux qui ont refusé d'accepter le Promis de leur Livre, ont prétendu être la 'dernière Ummah' et qu'ils n'ont jamais entendu dire qu'un autre prophète devait apparaître après le leur. Pour eux, un nouveau message est une prétention :

"Nous n'avons pas entendu cela dans la dernière religion (le Christianisme); ce n'est en vérité que pure invention! Quoi! C'est sur lui, parmi nous, qu'on aurait fait descendre le Rappel [le Coran]?""
(Coran, 38,7-8)

Ceci n'est-il pas identique à ce que les musulmans disent aujourd'hui - en rejetant Bahá'u'lláh ? Dieu dit, concernant les gens du Livre qui ont précédé les musulmans :

"Et quand leur vint d'Allah un messager confirmant ce qu'il y avait déjà avec eux, certains à qui le Livre avait été donné, jetèrent derrière leur dos le Livre d'Allah comme s'ils ne savaient pas!"
(Coran, 2.101)

La situation des musulmans est semblable aujourd'hui. Ils ont rejeté le Promis de leur Livre en disant qu'aucune promesse relative à son avènement n'avait été faite dans le Coran.


6.13. L'enveloppe des coeurs

Dans le passé, à chaque fois qu'un messager de Dieu est apparu, les gens l'ont rejeté, poussés par leurs propres idées, rituels, arrogance, ignorance, préjugés etc. Ils se sont vantés de tout cela et ont rejeté la Manifestation de Dieu :

"Et ils dirent: "Nos coeurs sont enveloppés et impénétrables (enveloppe qui préserve la Parole de Dieu)"-Non mais Allah les a maudits à cause de leur infidélité, leur foi est donc médiocre"
(Coran, 2.88)

Le verset cité ci-dessus se réfère spécifiquement aux juifs et aux chrétiens. Les prêtres de ces religions avaient l'habitude de dire que leurs coeurs étaient enveloppés : rien ne pouvait en sortir comme rien ne pouvait y rentrer. Ainsi justifiaient-ils leur rejet des nouveaux enseignements.

Dieu cite dans le Coran quatre crimes des juifs, et déclare avoir marqué leurs coeurs pour avoir rejeté Son messager :

"(Nous les avons maudits) à cause de leur rupture de l'engagement, leur mécréance aux révélations d'Allah, leur meurtre injustifié des prophètes, et leur parole: "Nos coeurs sont (enveloppés) et imperméables"- En réalité, c'est Allah qui a scellé leurs coeurs à cause de leur mécréance, car ils ne croyaient que très peu."
(Coran, 4.155)

Les musulmans ne disent-ils pas la même chose aujourd'hui : qu'ils n'ont pas besoin d'accepter un nouveau message, et qu'ils ne sont pas prêts de rejeter leur propre message ? Hélas ! De tels malentendus font que la plupart des gens n'ont pas pu reconnaître le Promis de tous les âges, Bahá'u'lláh.


7. POURQUOI UNE NOUVELLE MANIFESTATION DE DIEU ?

Lorsque les gens sont invités à accepter l'avènement de Bahá'u'lláh, les musulmans et les adeptes de toutes les autres religions répondent de façon très similaire. Ils disent, "Notre religion est complète, ses lois sont suffisantes. Pourquoi devrions-nous accepter une nouvelle manifestation de Dieu ?". Puisque nous nous adressons essentiellement aux musulmans dans ce livre, voyons un peu ce que le Coran a à dire concernant la nécessité que viennent de nouveaux messagers divins, et s'il y est dit que cette nécessite existe pour notre âge ou non.

Même une lecture très superficielle du Coran peut nous éclairer sur le fait que dans le passé, Dieu a envoyé ses messagers pour les seize raisons suivantes :


7.1. Conférer la vie

Dieu a envoyé un messager à chaque fois qu'une nation a trouvé sa mort spirituelle et sa décadence morale. Le messager de Dieu revivifie cette nation morte et lui insuffle une nouvelle vie. Le Coran proclame que Dieu donne ainsi la vie aux morts et montre ses signes aux hommes, puissent-ils comprendre :

"...Ainsi Allah ressuscite les morts et vous montre les signes (de Sa puissance) afin que vous raisonniez."
(Coran, 2.73)

Il est dit ailleurs dans le Coran que c'est Lui (Dieu) qui octroie la vie et la mort :

"...Il donne la vie et Il donne la mort..."
(Coran, 7.158)

Le Coran utilise le présent à chaque fois qu'il y ait fait mention du don de la vie ou de la mort. Il dit également que les enseignements de l'Islam donnent la vie :

"ô vous qui croyez! Répondez à Allah et au Messager lorsqu'il vous appelle à ce qui vous donne la (vraie) vie..."
(Coran, 8.24)

Il (le Coran) dit également à Muhammad qu'il ne peut pas faire comprendre son message à ceux qui lui ont tourné le dos, car ils sont sourds et morts. Ici, le terme de mort est utilisé pour signifier ceux qui ont rejeté Muhammad.

Les habitants de la terre ne sont-ils pas aujourd'hui dans un état de mort spirituelle? Une manifestation de Dieu ne doit-elle pas les revivifier ?

"Tu ne peux faire entendre les morts ni faire entendre l'appel aux sourds quand ils s'enfuient en tournant le dos."
(Coran, 27.80)


7.2. Juger

Dieu envoie également ses Manifestations aux hommes afin qu'elles jugent entre eux, résolvent leurs disputes et établissent la justice entre eux. Le messager de Dieu apparaît ainsi ordre (Amr) et juge :

"A chaque communauté un Messager. Et lorsque leur messager vint, tout se décida en équité entre eux et ils ne furent point lésés."
(Coran, 10.47)

Référence est faite à ce même jugement dans un grand nombre de versets du Coran, en tant que 'décret final' et 'explication ultime'. Un homme ordinaire doué de compréhension limitée, de faible personnalité et dénué des pouvoirs spirituels et de l'influence d'une manifestation de Dieu ne pourra jamais émettre de jugements sur certains faits.


7.3. Apporter la bonne nouvelle et prévenir

Une manifestation de Dieu apporte la bonne nouvelle de victoires sur le monde et de salut éternel à ceux qui croient et qui agissent selon la Loi de Dieu. Elle prévient également les maudits et ceux qui sont dans l'erreur de leur sombre devenir :

"Nous n'envoyons des messagers qu'en annonciateurs et avertisseurs: ceux qui croient donc et se réforment, nulle crainte sur eux et ils ne seront Point affligés."
(Coran, 6.48)

Bahá'u'lláh a accompli ces deux missions. Il a donné aux justes et à ceux qui craignent Dieu l'assurance d'une récompense et la bonne nouvelle d'un grand succès dans ce monde et dans le monde à venir. En même temps, il a prévenu les gouvernants et les rois injustes et tyrans de leur faillite imminente s'ils ne rectifiaient pas leur comportement. Il a conseillé à tous de suivre le chemin de Dieu.


7.4. Unir l'homme à Dieu

Une manifestation de Dieu unit tous les gens qui avaient oublié Dieu à leur Créateur et établit un lien fort entre le Créateur et sa créature. Il déclare en premier lieu sa propre servitude envers Dieu, puis invite chacun à servir au seuil divin. Personne d'autre qu'une manifestation de Dieu ne peut accomplir une telle tâche, aussi bien un philanthrope que quelqu'un orienté vers l'action sociale, nul ne peut prétendre à cette station et nul ne peut vraiment faire cela :


"ô notre peuple! Répondez au prédicateur d'Allah et croyez en lui. Il [Allah] vous pardonnera une partie de vos péchés et vous protégera contre un châtiment douloureux."
(Coran 46.31)

"...appelant (les gens) à Allah, par Sa permission; et comme une lampe éclairante."
(Coran, 33.46)

Seule une manifestation de Dieu peut mener les hommes vers la vraie religion. Si quelqu'un appelle à quelque chose d'autre, cela n'est pas acceptable. Seul l'appel de la Manifestation doit prévaloir :

"A Lui l'appel de la vérité! Ceux qu'ils invoquent en dehors de Lui ne leur répondent d'aucune façon; semblables à celui qui étend ses deux mains vers l'eau pour la porter à sa bouche, mais qui ne parvient jamais à l'atteindre."
(Coran, 13.14)


7.5. Abroger les anciennes lois

Une manifestation de Dieu est autorisée par Dieu à promulguer les lois qui sont nécessaires à la société humaine pour cet âge ainsi qu'à abroger les lois du passé qui ne sont plus nécessaires. Personne ne peut accomplir cela s'il est privé de l'autorité divine. Voire même, personne n'oserait proclamer un seul verset :

"Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un semblable."
(Coran, 2.106)

"...Et il n'appartient pas à un Messager d'apporter un miracle, si ce n'est qu'avec la permission d'Allah. Chaque échéance à son terme prescrit."
(Coran, 13.38)


7.6. Répartir récompenses et punitions

Une manifestation de Dieu et son Livre sont la référence de justice. Les justes reconnaissent l'avènement de la nouvelle Manifestation et sont ainsi récompensés de leurs bonnes actions par Dieu. Les rebelles et ceux qui sont dans l'erreur ne reconnaissent pas la nouvelle Manifestation de Dieu et sont punis pour leur négligence. Sans une manifestation de Dieu, la vérité ne peut être distinguée de l'erreur, ni le bien du mal. Toutefois, Dieu, dans son infinie justice ne traite jamais un croyant de la même façon qu'il traite un mécréant. Il établit donc cette référence à chaque heure dite :

"Traiteront-Nous ceux qui croient et accomplissent les bonnes oeuvres comme ceux qui commettent du désordre sur terre? ou traiteront-Nous les pieux comme les pervers?"
(Coran, 38.28)


7.7. Établir la justice

Une manifestation de Dieu rétablit la modération, l'honnêteté et la justice dans la société. Elle élimine les injustices et les atrocités en appelant les gens à la Parole de Dieu :

"Nous avons effectivement envoyé Nos Messagers avec des preuves évidentes, et fait descendre avec eux le Livre et la balance, afin que les gens établissent la justice..."
(Coran, 57.25)

Ainsi, le messager de Dieu sanctifie la société des souillures de l'illégalité, de la tyrannie et de l'éloignement de Dieu. Aucun philosophe, penseur, réformateur, homme d'état ou politicien ne pourra jamais atteindre ce but sublime.


7.8. Promouvoir l'amour et l'affection

Les messagers de Dieu sont commandités par Dieu afin de promouvoir l'unité et l'harmonie entre les peuples en éliminant toute trace d'animosité, de jalousie, de haine, de discorde et d'ignorance mutuelle. Ils reçoivent ce pouvoir de Dieu. Tous les messagers de Dieu ont accompli cette immense tâche. Il est impossible d'unir le coeur des gens sans l'assistance de l'Esprit saint. Aucun gouvernement, quel que soit sont pouvoir, aucune connaissance, quelle que soit sa profondeur, aucune fortune, quelle que soit sa générosité ne peut espérer unir le coeur des hommes. Le Coran informe le prophète Muhammad que s'il avait utilisé toutes les richesses de la terre et du ciel, il n'aurait pas réussi à unir les peuples de la péninsule arabique et à créer l'amour entre les différents clans arabes. Dieu a par contre accompli cela :

"Il a uni leurs coeurs (par la foi). Aurais-tu dépensé tout ce qui est sur terre, tu n'aurais pu unir leurs coeurs; mais c'est Allah qui les a unis..."
(Coran, 8.63)

Aujourd'hui, par le Verbe de Dieu, Bahá'u'lláh a uni les coeurs d'innombrables personnes, de toutes les origines religieuses, des cinq continents - représentant des milliers d'ethnies différentes. Qui d'autre qu'une manifestation de Dieu aurait pu accomplir une telle tâche grandiose ?


7.9. Établir des lois

Seule une manifestation de Dieu est autorisée à promulguer de nouvelles lois auxquelles tous sont tenus. Par sa sagesse divine, et en fonction des nécessités de l'époque, elle définit, par l'autorité et le pouvoir que Dieu lui a accordé, les standards de ce qui est licite et illicite (c'est-à-dire le Halál et le Harám) :

"Et je confirme ce qu'il y a dans la Thora révélée avant moi, et je vous rends licite une partie de ce qui vous était interdit..."
(Coran, 3.50)

"...Il leur ordonne le convenable, leur défend le blâmable, leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises..."
(Coran, 7.157)

"Ils t'interrogent sur ce qui leur est permis. Dis: "Vous sont permises les bonnes nourritures...""
(Coran, 5.4)


7.10. Guider

Les Manifestations de Dieu offrent, au nom de Dieu, un code de vie et un nouvel ordre mondial :

"C'est Lui qui a envoyé Son messager avec la bonne direction et la religion de la vérité..."
(Coran, 9.33)

Les lois et les ordonnances promulguées par les nations et les gouvernements, sont formulées sous l'influence de desseins et inclinations humaines et égoïstes. Elles sont de ce fait toujours incomplètes et de courte vue. Seul un messager de Dieu peut formuler un code de vie complet et exhaustif ainsi que des lois universelles :

"Mais s'ils ne te répondent pas, sache alors que c'est seulement leurs passions qu'ils suivent. Et qui est plus égaré que celui qui suit sa passion sans être guidé par Allah?..."
(Coran, 28.50)

Dieu a fait connaître, par l'intermédiaire de Bahá'u'lláh, ses directives et ses lois qui seules peuvent assurer le progrès, la prospérité, la sécurité et le bonheur des gens à la fois dans ce monde et dans l'autre.


7.11. Combattre le 'Shirk"

Lorsque les hommes oublient leur Créateur et se complaisent dans le 'Shirk', c'est-à-dire dans la recherche de partenaires à Dieu, un messager de Dieu apparaît pour leur montrer le chemin de l'unicité de Dieu :

"A Lui nul associé! Et voilà ce qu'il m'a été ordonné, et je suis le premier à me soumettre."
(Coran, 6.163)

Les gens de notre époque ont fait des bien matériels l'objet de leur adoration et leur objectif -les richesses, l'honneur et le pouvoir, le rang et la position sociale, les armées et les manifestations de force, la connaissance ainsi que toute une série de satisfactions égoïstes. Dieu a donc rendu Bahá'u'lláh manifeste afin qu'il enseigne les vraies valeurs et la pure unicité de Dieu. Libérer les gens des sphères limitées de l'attachement matériel, des pensées, des croyances et des actions matérielles et les faire s'épanouir dans le ciel de l'unité de Dieu est un vrai miracle.


7.12. Renouveler l'amour

Dieu a assigné une durée et un temps au commencement, à l'apogée et à la fin de toute nation. Lorsqu'une nation atteint la fin qui lui est destinée, elle perd sa liberté de pensée, la ferveur de ses actions et son esprit d'unité. L'émotivité du coeur fait place à des sentiments barbares. Ses habitants perdent leur amour et leur sentiment d'unité et deviennent égoïstes. Une manifestation de Dieu doit alors apparaître pour revivifier et recréer l'amour, l'unité et la coopération au sein de la société humaine :

"...Et de ne point être pareils à ceux qui ont reçu le Livre avant eux. Ceux-ci trouvèrent le temps assez long et leurs coeurs s'endurcirent..."
(Coran, 57.16)

Les musulmans ne sont pas une exception à ceci. Leur nation a également une durée fixée -'une heure dite' selon les termes du Coran. Lorsque cette période vient, leurs coeurs se durcissent telle de la pierre. Le Coran confirme qu'au moment où une nouvelle manifestation apparaît, ceux qui sont en apparence amis deviennent ennemis :

"Les amis, ce jour-là, seront ennemis les uns des autres; excepté les pieux."
(Coran, 43.67)

Ainsi le but de l'avènement de Bahá'u'lláh est de créer l'amour et l'unité dans les coeurs.


7.13. Sanctifier et éduquer les gens

Un autre rôle des Manifestations de Dieu est de purifier le coeur des gens de toutes les errances de leurs désirs charnels, de nettoyer leurs esprits de toute basse pensée et d'instiller en eux des désirs pieux, des ambitions élevées, des sentiments nobles ainsi que des pensées utiles. Ceci est appelé la 'Tazkíyyih', c'est-à-dire la sanctification :

"Allah a très certainement fait une faveur aux croyants lorsqu'Il a envoyé chez eux un messager de parmi eux-mêmes, qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, bien qu'ils fussent auparavant dans un égarement évident."
(Coran, 3.164)

Telle une mère, la Manifestation de Dieu éduque chaque individu par le pouvoir divin et ses enseignements, et le forme à la mise en place d'une société idéale. Elle orne les hommes de la connaissance de Dieu. Elle élimine de leurs esprits toute trace de doute et toute pensée rebelle issues du monde d'ici-bas. Elle leur enseigne l'art d'utiliser l'expérience acquise par la sanctification, la purification et l'éducation pour améliorer la société.
Le processus de sanctification et de purification se rapporte à la vie intérieure de l'homme alors que l'éducation se réfère au raffinement de son esprit, à sa faculté de contemplation et à sa capacité d'établir avec la société une relation basée sur la pureté d'intention et d'action. Bahá'u'lláh a sanctifié les âmes et éduqué à un degré tel l'esprit de millions de gens à travers le monde, que le monde entier est encore saisi d'étonnement.


7.14. Offrir la liberté

Dieu a créé l'homme libre. Il désire le voir libre de tout attachement matériel et n'être assujetti qu'à la volonté divine. Toutefois, l'homme, créature libre, utilise très peu son libre-arbitre et se retrouve dépendant des idées d'autrui.
Les Manifestations de Dieu libèrent l'homme de la domination des religieux et des politiques :

"...et leur ôte le fardeau et les jougs qui étaient sur eux..."
(Coran, 7.157)

Bahá'u'lláh nous enseigne que personne ne doit suivre une autre personne aveuglément. Chaque individu devrait chercher la vérité par lui-même et choisir la religion qui lui convient. Dans la société et l'administration bahá'íe, il y a un amour et un respect mutuel, et les affaires sont réglées dans un esprit de consultation libre, franche et affectueuse, afin de trouver la vérité.


7.15. Abolir les différences

Un des rôles des Manifestations de Dieu est d'unir les gens en réduisant les différences qui les séparent. En fait, les enseignements de Dieu sont simples et faciles à mettre en oeuvre dans leur forme originelle. Les gens les acceptent et s'y tiennent malgré les difficultés et les épreuves. Toutefois, au fur et à mesure que passe le temps, les érudits, afin d'asseoir leur renommée et de confirmer leur pouvoir, commencent à expliquer les enseignements du messager de Dieu, initialement si simples et explicites, de façon compliquée, jusqu'à diviser une nation auparavant unie en une multitude de sectes et de sous-sectes. C'est alors le début d'une guerre sans fin entre les adeptes des différentes sectes de la même religion :

"...Ceux auxquels le Livre a été apporté ne se sont disputés, par agressivité entre eux, qu'après avoir reçu la science. Et quiconque ne croit pas aux signes d'Allah... alors Allah est prompt à demander compte!"
(Coran, 3.19)

"Ils ne se sont divisés qu'après avoir reçu la science et ceci par rivalité entre eux..."
(Coran, 42.14)

"...Ils ne divergèrent qu'après que la science leur fut venue, par agressivité entre eux..."
(Coran, 45.17)

Selon le Coran, la division d'une nation en plusieurs sectes qui se craignent les unes les autres est un des châtiments divins. Le monde musulman ne subit-il pas aujourd'hui ce châtiment ? Les musulmans ne sont-ils pas divisés en centaines de sectes religieuses et politiques ?
A chaque fois d'une telle situation est apparue dans le passé, une manifestation de Dieu est venue pour réunir les gens à nouveau :

"Et ne soyez pas comme ceux qui se sont divisés et se sont mis à disputer, après que les preuves leur furent venues, et ceux-là auront un énorme châtiment."
(Coran, 3.105)

Bahá'u'lláh est venu réaliser la même chose d'une très belle façon. Il a réuni des gens d'origines religieuse, sociale, économique, politique et culturelle très différentes, au sein d'une seule foi et d'une communauté mondiale unique. Qui d'autre qu'une manifestation de Dieu peut accomplir ceci ? N'est-ce pas là un miracle ? Cela en est bien un :

"...car ton Seigneur fait absolument tout ce qu'Il veut."
(Coran, 11.107)

Se référant à cette unification des peuples de la terre, Dieu promet ce qui suit :

"...Si Allah avait voulu, certes Il aurait fait de vous tous une seule communauté..."
(Coran, 5.48)


7.16. Éclairer les gens

Une manifestation de Dieu révèle un Livre de Dieu, qui est LUMIÈRE. La compréhension, la connaissance, les désirs, les ambitions, les consultations, les expériences, les mots, les écrits, les discours, les pensées, les idées que dis-je, tout ce qui n'est qu'humain est ténèbres. La vraie lumière, la guidance, le salut, la bonté, la prospérité, le pardon, la sécurité, la joie, le contentement et toutes les autres bénédictions nous viennent de Dieu par le biais de ses messagers. La Manifestation de Dieu libère l'homme des ténèbres et le mène vers la lumière :

"C'est Lui qui fait descendre sur Son serviteur des versets clairs, afin qu'il vous fasse sortir des ténèbres à la lumière; et assurément Allah est Compatissant envers vous, et Très Miséricordieux."
(Coran, 57.9)

Sous cette lumière divine, les hommes peuvent se sonder intérieurement et sonder les mystères de l'univers. Par cette même lumière, l'homme reconnaît les attributs de Dieu et le rang de sa Manifestation. Elle lui permet d'avoir un mode de vie, d'en supporter les hauts et les bas, d'apprécier la beauté des bonnes actions et d'éviter les mauvaises actions. Sans cette lumière, sa situation serait celle d'un spectateur regardant un film dans un cinéma dont les lumières s'éteignent tout à coup.

La lumière de Dieu pour les habitants de la terre aujourd'hui est la Foi de Bahá'u'lláh.



8. LE CRITERE

L'Histoire est témoin qu'aucune personne ayant prétendu détenir une révélation d'origine divine n'a été couronnée de succès dans une telle entreprise. Si un tel menteur avait connu une réussite aussi grande que celle d'un messager de Dieu, il n'aurait plus été possible de faire la distinction entre les deux. Vérité et mensonge, croyants et incroyants auraient eu le même statut. Ceci aurait donné l'impression d'un Dieu impuissant -ce qui est inimaginable !!
Le Coran a défini des critères universels selon lesquels les messagers de Dieu, d'Adam à Bahá'u'lláh, peuvent être évalués et leurs missions respectives vérifiées. Ces critères sont tels qu'aucun blasphémateur ne peut passer au travers et qu'aucune manifestation de Dieu ne peut y échapper.
En voici quelques-uns uns :

8.1.Révélation d'un nouveau Livre de Dieu

"Ne leur suffit-il donc point que Nous ayons fait descendre sur toi le Livre et qu'il leur soit récité? Il y a assurément là une miséricorde et un rappel pour des gens qui croient."
(Coran, 29.51)

Des philosophes, des universitaires et des réformateurs ont écrit des livres mais aucun n'a prétendu que son livre était Parole de Dieu.


8.2. Accomplissement des prophéties des Livres saints du passé

La dernière Manifestation de Dieu accomplit les prophéties des Écritures du passé :

"Et ils disent: "Pourquoi ne nous apporte-t-il pas un miracle de son Seigneur? La Preuve (le Coran) de ce que contiennent les Ecritures anciennes ne leur est-elle pas venue?"
(Coran, 20.133)


8.3. Les adeptes d'une vraie manifestation de Dieu augmentent en nombre jour après jour

Quelle que revendication que fasse une vraie manifestation de Dieu, elle est acceptée et le nombre de ses adeptes augmente jour après jour :

"Et ceux qui discutent au sujet d'Allah, après qu'il a été répondu à [Son appel], leur argumentation est auprès d'Allah sans valeur. Une colère tombera sur eux et ils auront un dur châtiment."
(Coran, 42.16)

Les gens n'acceptent pas une manifestation de Dieu par peur, tentation ou envie, mais purement et simplement par amour de Dieu. Au contraire, ce sont ceux-là mêmes qui rejettent la Manifestation de Dieu qui sont animés de désirs égoïstes :

"Mais s'ils ne te répondent pas, sache alors que c'est seulement leurs passions qu'ils suivent. Et qui est plus égaré que celui qui suit sa passion sans être guidé d'Allah?"
(Coran, 28.50)

Le Coran rejette explicitement l'idée selon laquelle un faux livre puisse être révélé au nom de Dieu :

"Ou bien auraient-ils des associés [à Allah] qui auraient établi pour eux des lois religieuses qu'Allah n'a jamais permises?"
(Coran 42.21)

Il y est également dit que les gens ne peuvent pas croire en un menteur :

"A Lui l'appel de la vérité! Ceux qu'ils invoquent en dehors de Lui ne leur répondent d'aucune façon; semblables à celui qui étend ses deux mains vers l'eau pour la porter à sa bouche, mais qui ne parvient jamais à l'atteindre..."
(Coran, 13.14)

La validité de la proclamation de Bahá'u'lláh est prouvée par le fait qu'elle répond à chacun des critères définis ci-dessus. Il a révélé un Livre de lois, le Kitáb-i-Aqdas, il a accompli les prophéties de nombreux Livres du passé, son message a été accueilli très largement et le nombre de ses adeptes augmente de jour en jour partout dans le monde.


8.4. Dieu le rendra victorieux à la face de tous les ennemis

Dieu a promis son aide et sa confirmation à son Messager et à ses adeptes :

"... et chaque communauté a conçu le dessein de s'emparer de Son Messager. Et ils ont discuté de faux arguments pour rejeter la vérité. Alors Je les ai saisis. Et quelle punition fut Mienne !"
(Coran, 40.5)

Dieu mentionne ailleurs que seuls Lui-même et son Messager triompheront :

"Allah a prescrit: "Assurément, Je triompherai, Moi ainsi que Mes Messagers". En vérité Allah est Fort et Puissant."
(Coran, 58.21)

Mais Il nous rassure également :

"En effet, Notre Parole a déjà été donnée à Nos serviteurs, les Messagers, que ce sont eux qui seront secourus, et que Nos soldats auront le dessus."
(Coran, 37.171-173)

Bahá'u'lláh a passé la majorité de sa vie entre épreuves et emprisonnements - il a été enchaîné, bastonné, exilé, torturé et soumis tout au court de sa vie à de multiples injustices. Ses ennemis ont comploté contre lui, répandu de fausses accusations contre lui, essayé de le tuer, mis du poison dans ses repas et fait tout ce qui était en leur pouvoir pour le mettre en disgrâce et le diffamer aux yeux de l'opinion publique. Parmi ses oppresseurs étaient deux grandes dynasties de son époque - perse et ottomane. Ils n'ont épargné aucun effort pour l'éliminer et effacer son influence. Les érudits de son époque ont épuisé leurs dons de parole et d'écriture pour faire échouer la mission proclamée par Bahá'u'lláh et l'opinion publique a été lâchée telle un tigre assoiffé pour répandre le sang de ses adeptes. Plus de vingt mille personnes ont été martyrisé sur son chemin. Malgré tout cela, la cause de Bahá'u'lláh continue à se propager à travers le monde ! Si ceci n'est pas un miracle, qu'est-ce qu'un miracle ? Et si ceci n'est pas une confirmation divine, alors que veut dire le terme 'confirmation' ?

"... Alors dans quelle parole croiront-ils après [la parole] d'Allah et après Ses signes ?"
(Coran, 45.6)


8.5. La parole révélée est exempte de contradictions

Le cinquième critère défini par le Coran est le fait qu'il n'existe aucune contradiction dans la parole révélée, dans les lois proclamées ni dans les enseignements dispensés. La présence de contradictions dans la parole est le signe qu'elle est produite par un homme. Les hommes oublient ce qu'ils ont précédemment dit et apprennent par l'expérience de nouveaux faits qui sont parfois en contradictions avec ce qu'ils tenaient précédemment pour des vérités. Ainsi leurs affirmations varient dans le temps et se contredisent. L'homme change à mesure que changent les circonstances. La peur et la tentation influencent souvent son humeur et ses pensées. A l'inverse, une manifestation de Dieu est exempte de ces faiblesses. Dieu confirme que si le Coran ne venait pas de Lui, il serait plein de contradictions :

"S'il provenait d'un autre qu'Allah, ils y trouveraient certes maintes contradictions!"
(Coran, 4.82)

Bahá'u'lláh a révélé plus de 100 volumes d'Écrits saints en persan et en arabe. Il a accompli ceci en 40 ans. Pourtant, on ne peut trouver la moindre trace de contradiction ou de déviation par rapport au sens initial dans ses Écrits, ses pensées et ses lois. Ceci est une nouvelle preuve en faveur de la véracité de sa mission.


8.6. Une vraie manifestation de Dieu reste ferme dans ses affirmations


Le sixième critère que l'on trouve dans le Coran est qu'une manifestation de Dieu doit rester ferme dans ses affirmations. Ce serait plutôt une épreuve pour ceux qui suivent leurs vaines imaginations que d'être prêt à démontrer la validité de leurs paroles au prix de leur mort :

"Dis: "Si l'ultime demeure auprès d'Allah est pour vous seuls, à l'exclusion des autres gens, souhaitez donc la mort [immédiate] si vous êtes véridiques ! ""
(Coran, 2.94)

Ainsi que mentionné précédemment, les adeptes du Báb et de Bahá'u'lláh ont donné leur vie dans le chemin de leur foi. Ils ont témoigné par leur sang même de la véracité du message de Bahá'u'lláh et du fait qu'il est bien une manifestation de Dieu.

Bahá'u'lláh témoigne lui-même dans une de ses Tablettes du fait que donner sa vie par amour pour le Clément est un vrai témoignage. Aucun homme sage ne donnerait sa vie sans preuves ni raisons. Or dire que des gens qui ont donné leur vie en sacrifice pour Bahá'u'lláh est loin de la réalité puisque non pas une ou deux personnes, mais bien un grand nombre de personnes, de toutes les couches de la société, enivrées par la connaissance de Dieu se sont ruées vers les cimes du martyre. Si nous doutons de telles âmes détachées de tout sauf de Dieu et qui ont sacrifié leur vie terrestre et leurs possessions matérielles dans le chemin de la vérité, alors comment pourrons-nous établir la véracité de tout autre Messager de Dieu ?
D'autre part, la validité des revendications d'une manifestation de Dieu peut également être prouvée par la logique suivante :

i) Elle possède une connaissance innée.
Une vraie manifestation de Dieu n'a reçu aucun éducation formelle ni dans les arts, ni dans l'artisanat ni dans les sciences. Le coeur ainsi purifié de tous les écueils du savoir profane, elle reflète la connaissance divine. Ainsi aucun trace de désir personnel ne peut être trouvée dans ses paroles. Sa connaissance est un don de Dieu et sa sagesse est infinie.

ii) Elle apparaît au moment ou le besoin s'en fait sentir.
Une manifestation de Dieu apparaît toujours au moment où l'humanité a le plus besoin d'elle. Elle proclame alors des lois et des principes essentiels pour les peuples et les nations du monde. Elle ne prétend à aucun moment qu'une théorie, idée ou pensée particulière lui appartient, mais au contraire, les attribue toutes à Dieu. Elle déclare que toutes ses qualités sont une bonté et un don de Dieu.

iii) Ses paroles pénètrent le coeur des hommes.
Les paroles d'une manifestation de Dieu sont tellement puissantes et pénétrantes qu'elles attirent le coeur des hommes et ont le pouvoir de le changer. Elles exercent une telle influence sur les gens qu'ils perdent toutes leurs habitudes du passé et suivent son nouveau programme avec un enthousiasme, un zèle et une force tels que s'il leur est demandé de sacrifier tous leurs désirs et toutes leurs possessions matériels, ils le font sans hésiter.

iv) Elle proclame une nouvelle foi.
Une manifestation de Dieu n'introduit jamais une nouvelle secte dans une religion existante. Tout en confirmant les Manifestations du passé et leurs Livres, elle proclame une nouvelle foi. Elle est toujours sanctifiée des choses de ce monde. Elle ne propage jamais sa mission par la richesse ou la fortune, ni ne devient-elle victorieuse par le pouvoir d'un gouvernement. Dans sa proclamation, elle n'est ni aidée par ses proches et ses amis, ni tributaire d'une connaissance d'ici-bas. Ainsi, une manifestation de Dieu est privée de tous les moyens matériels de succès, c'est-à-dire, de richesse, de pouvoir politique ou de connaissance humaine. Si le succès d'une manifestation de Dieu était conditionné par ces ressources matérielles, alors quiconque ayant ces ressources pourrait prétendre être manifestation de Dieu. Mais Dieu a établi une balance toute différente. Et cela se constate une fois encore aujourd'hui à travers l'exemple de Bahá'u'lláh.

v) Elle apporte une nouvelle connaissance et une nouvelle lumière.
Une manifestation de Dieu révèle les secrets et les mystères des Écritures du passé. Elle donne une nouvelle connaissance divine. Elle ouvre les portes à de nouvelles capacités et nouvelles connaissances. Elle élimine les ténèbres du doute et de la mauvaise compréhension et aide les individus à accroître leur foi et leur certitude. Toutes les branches du savoir et de la pensée sont révolutionnées par son avènement et les potentialités latentes des hommes sont rendues manifestes par sa venue. En fait, elle crée une vie nouvelle.

vi) Elle est courageuse et ferme dans ses affirmations.
Une manifestation de Dieu est courageuse, généreuse et a le coeur tendre. Elle reste ferme dans ses affirmations tout au long de sa vie. Elle ne peut être soumise ni par la force ni par la tentation. Elle n'accorde d'importance à aucune possession matérielle et ne rêve d'aucune pompe ou célébrité.

vii) Elle change la vie des individus.
Une manifestation de Dieu change les coeurs. Elle change les mauvaises âmes en âmes pieuses et ceux qui font le mal en personnes bonnes et charitables. Elle change les hommes et les éduque de façon à construire une nouvelle société. Elle apporte des solutions à tous les problèmes de la vie. Elle apprend aux hommes la crainte de Dieu et leur enseigne comment veiller aux droits et à l'honneur de l'humanité. Elle leur montre la voie vers la gloire en ce monde ainsi que vers le salut éternel.

Ainsi, tous les critères qui s'appliquent à une vraie manifestation de Dieu sont remplis par Bahá'u'lláh.



9. BAHA'U'LLAH

Il est souvent fait référence à l'avènement de Bahá'u'lláh dans le Coran. Dans les chapitres précédents, nous avons discuté un grand nombre de terminologies coraniques et nous en avons proposé une explication à la lumière de la nouvelle connaissance divine apportée par Bahá'u'lláh pour cet âge glorieux. Dans ce chapitre et les suivants, nous allons citer certains versets coraniques qui nous guident vers la reconnaissance du plus majestueux avènement que la Terre ait jamais vécu.


9.1. La prière

"Guide-nous dans le droit chemin"
(Coran, 1.6)

La question se pose donc de savoir ce qu'est le 'sentier chemin' ? Le Coran répond :

"Dis: "Moi, mon Seigneur m'a guidé vers un chemin droit, une religion droite, la religion d'Abraham...""
(Coran, 6.161)

Dans le verset ci-dessus, il est fait référence au 'sentier droit' en tant que 'religion de Dieu'. N'est-il pas clair que les musulmans sont soumis aux mêmes conditions de développement et de décadence que d'autres nations du passé ? A toutes les nations, y compris aux musulmans, a été impartie une durée fixe. Après cette période fixée, ou heure dite, une nouvelle manifestation de Dieu vient les guider. Cette prière a donc été révélée par Dieu aux musulmans afin qu'elle leur serve à l'heure dite et qu'ils ne dévient pas du 'droit chemin' au jour du nouvel avènement. Rien d'étonnant à ce que cette prière figure tout au début du Coran.
Voyons un autre verset :

"Il (Jésus) sera un signe au sujet de l'Heure. N'en doutez point. Et suivez-moi voilà un droit chemin."
(Coran, 43.61)

Dans ce verset, il est fait référence au Christ en tant que 'signe' et 'critère' pour 'l'heure dite', i.e. pour l'avènement de Bahá'u'lláh. Ceci est appelé 'le droit chemin'. Dans le verset qui suit, Dieu va jusqu'à expliquer la signification du 'droit chemin' :

"le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés."
(Coran, 1.7)

Il ainsi clair qu'il est demandé aux musulmans de prier pour être guidés vers 'le chemin' de ceux auxquels Dieu révèlera un nouveau Livre. Les termes 'grâce' ou 'faveur' signifient une révélation de Dieu :

"Il (Jésus) n'était qu'un Serviteur que Nous avions comblé de bienfaits et que Nous avions désigné en exemple aux Enfants d'Israël."
(Coran, 43.59)

Les juifs, qui ont rejeté le Christ, ont encouru la colère de Dieu (Maghdúb). Les chrétiens qui ont rejetés Muhammad se sont égarés (Dállín). Dans ces versets, les musulmans sont mis en garde de marcher dans les pas de ces peuples. Ils ne doivent pas non plus rester privés des faveurs divines, c'est-à-dire rejeter Bahá'u'lláh.


9.2. Croire en un nouveau Livre

"Ceux qui croient à ce qui t'a été descendu (révélé) et à ce qui a été descendu avant toi et qui croient fermement à la vie future."
(Coran, 2.4)

Dans ces saints versets, les qualités de ceux qui ont le coeur pur (Muttaqín) sont énumérées. Les coeurs purs sont ceux qui croient aux révélations du passé, au Coran, ainsi qu'au fait qu'une nouvelle révélation viendra après le Coran. Ainsi, selon ce verset, un vrai musulman doit croire aux révélations du passé, à la révélation du prophète Muhammad et aux révélations à venir. Ainsi, à la lumière de ce verset, un musulman au coeur pur devrait croire en l'avènement de Bahá'u'lláh.


9.3. Une nouvelle vie pour les musulmans

"Comment pouvez-vous renier Allah alors qu'Il vous a donné la vie, quand vous en étiez privés? Puis Il vous fera mourir; puis Il vous fera revivre et enfin c'est à Lui que vous retournerez."
(Coran, 2.28)

Dans ce verset, Dieu s'adresse aux contemporains de la révélation du Coran, leur disant qu'ils ne peuvent en aucune façon rejeter Dieu, c'est-à-dire sa Manifestation, parce qu'Il leur a accordé, par son Prophète et le saint Coran, une nouvelle vie, alors qu'auparavant, ils étaient spirituellement morts. Dieu prédit également que les musulmans mourront en se relâchant dans leur foi et dans leurs actions, et en créant des divisions en leur sein. Il les rassure toutefois que cette mort ne sera pas une mort définitive. Par Bahá'u'lláh, Dieu donnera une nouvelle vie aux musulmans et aux autres peuples. Ils vénèreront alors Dieu, suivront sa guidance et deviendront une nouvelle nation.

Dans le verset ci-dessus, il est fait mention de deux morts et deux vies. Aucune n'est un événement physique. Ce sont des 'morts' et des 'vies' spirituelles. Les musulmans ont connu la mort spirituelle et maintenant, une nouvelle vie leur est octroyée par l'avènement de Bahá'u'lláh. Ainsi que mentionné ailleurs dans ce livre, à chaque fois qu'il est fait référence à la vie ou à la mort dans un Livre saint, il s'agit en fait de la vie et de la mort spirituelle. Ainsi, il est dit :

"C'est Lui qui vous donne la vie puis vous donne la mort, puis vous fait revivre. Vraiment l'homme est très ingrat!"
(Coran, 22.66)


9.4. De nouveaux commandements

"Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un semblable. Ne sais-tu pas qu'Allah est Omnipotent?"
(Coran, 2.106)

Ici, Dieu explique ses lois éternelles d'abrogation (Tansíkh) et de révélation (Tanzíl). Lorsqu'il abroge ses lois et ordonnances, ou bien lorsque le sens et le but initial de ces lois est oublié et effacé par le temps, Dieu ne laisse pas les êtres humains dans la confusion. Il révèle de nouvelles lois, qui peuvent ressembler ou ne pas ressembler à celles de la révélation précédente. Aujourd'hui, on constate que les croyants ont oublié l'ordre ancien, de telle sorte qu'il est devenu impossible d'agir en accord avec les lois et ordonnances du passé. De nouvelles lois et de nouveaux principes sont donc requis pour guider les gens aujourd'hui. Dieu a le pouvoir de faire ce qui Lui plaît et de révéler ce que bon Lui semble. Personne ne peut entraver son dessein. Ainsi, Il nous a donnés, à travers Bahá'u'lláh, de nouvelles lois et de nouvelles ordonnances pour notre époque. Il a aussi proclamé, à travers Bahá'u'lláh, de nouveaux principes pour cette ère. Personne ne peut mettre en question sa souveraineté, ni personne ne peut Lui donner des instructions.


9.5. La nation moyenne

"Et aussi Nous avons fait de vous une communauté de justes [Ummatan vustá, nation moyenne] pour que vous soyez témoins aux gens, comme le Messager sera témoin à vous."
(Coran, 2.143)

Dans le verset ci-dessus, il est fait mention du célèbre incident du 'Tahvíl-i-Qiblih', c'est-à-dire du changement du point d'adoration. La nation précédente avait Jérusalem comme point d'adoration. Par cet événement, il est donné aux musulmans une autre Qiblih, la Ka'bih de la Mecque. La nation qui fait suite aux musulmans s'est également vue attribuer une nouvelle Qiblih. Dans ce verset, les musulmans sont appelés la nation moyenne et non pas la dernière nation. Ceci signifie qu'il y a eu des nations avant celle de l'Islam et qu'il y en aura après elle. Il est également dit, que de même que les musulmans ont été pris à témoins pour l'action des peuples du passé, l'Apôtre, 'Ar-Rasúl' témoignera pour leurs propres actions. Le terme d'apôtre ou de 'Ar-Rasúl' se réfère à Bahá'u'lláh. En arabe; lorsqu'un nom indéfini est précédé par 'Al/Ar', il devient défini, et peut-être utilisé comme un nom propre. Ainsi par 'Ar-Rasúl', il est fait référence au messager de Dieu dont l'avènement a été promis aux musulmans, et dont ils attendent la venue avec impatience.


9.6. La liberté des juifs

"(Rappelle-toi) quand Allah dit: "ô Jésus, certes, Je vais mettre fin à ta vie terrestre t'élever vers Moi, te débarrasser de ceux qui n'ont pas cru et mettre jusqu'au Jour de la Résurrection, ceux qui te suivent au-dessus de ceux qui ne croient pas. Puis, c'est vers Moi que sera votre retour, et Je jugerai, entre vous, ce sur quoi vous vous opposiez."
(Coran, 3.55)

Ce verset affirme que Dieu a soumis les juifs aux chrétiens, en raison de leur rejet de Jésus. Il prédit que cela en sera ainsi jusqu'au jour de la Résurrection. Ce Jour-là, Dieu sera le juge de ces nations et réalisera leur accord et leur unité. Au deuxième avènement du Christ, en l'acceptant, ils deviendront un seul peuple.
Le terme de résurrection a été expliqué ailleurs dans ce livre. Ainsi, lorsque la résurrection a eu lieu et que Bahá'u'lláh est apparu avec de nouveaux enseignements, il s'est fait le juge entre les juifs et les chrétiens. Les juifs ont acquis leur indépendance et se sont libérés de la domination chrétienne et se sont établis en tant que nation souveraine. D'autre part, des milliers de juifs et de chrétiens sont devenus unis en reconnaissant tous Bahá'u'lláh.


9.7. Le covenant des prophètes

"Et lorsqu'Allah prit cet engagement des prophètes: "Chaque fois que Je vous accorderai un Livre et de la Sagesse, et qu'ensuite un messager vous viendra confirmer ce qui est avec vous, vous devez croire en lui, et vous devrez lui porter secours."..."
(Coran, 3.81)

L'époque allant de Adam à Muhammad est connue sous le nom de 'Dur-i-Nubuvvat', c'est-à-dire le cycle prophétique. Dieu a promis à chaque prophète de ce cycle que, lorsqu'à la fin du cycle prophétique viendrait la plus grande Manifestation de Dieu, leurs nations respectives le reconnaîtraient. Par son avènement, un nouvel âge commencerait, et il confirmerait tous les Livres du passé.
Ainsi, tous les prophètes ont promis d'accepter Bahá'u'lláh, et il est requis de leurs adeptes de croire en lui, d'enseigner sa cause et de lui venir en aide.


9.8. Unification des nations

"Allah! Pas de divinité à part Lui! Très certainement Il vous rassemblera au Jour de la Résurrection, point de doute là-dessus - Et qui est plus véridique qu'Allah en parole?"
(Coran, 4.87)

Le terme arabe de Qiyámah a été traduit ici par 'Jour du jugement'. Nous avons expliqué précédemment que la Qiyámah prend effet par l'avènement d'une nouvelle manifestation de Dieu. Dans le passé, il n'était pas possible de réunir toutes les nations et tous les peuples, en raison d' obstacles tels que sont les mers, les montagnes et les déserts. Toutefois, dans ce verset, Dieu a formulé la promesse que, par Son Unité, Il réunirait, au Jour du jugement, les peuples du monde en une seule foi et une seule mission. Il ajoute pour encore plus d'emphase, que pour sûr, Il les réunirait entre eux, et que ces nations ainsi unifiées témoigneraient de l'unité de Dieu. Cette promesse de Dieu a été réalisée par l'avènement de Bahá'u'lláh. Aujourd'hui, des gens de toutes les religions, de toutes les ethnies, les cultures, les langues, les races et les origines sociales à travers tout le monde, se trouvent unis sous la bannière de la Foi Bahá'íe. Une telle unité entre des éléments aussi divers de la société mondiale n'a jamais été vue auparavant et n'a en fait jamais été possible avant ce jour. En vérité, personne ne peut être plus fidèle à sa promesse que Dieu Lui-même.


9.9. Les musulmans sont appelés à croire

"ô les croyants! Soyez fermes en votre foi en Allah, en Son messager, au Livre qu'Il a fait descendre sur Son messager, et au Livre qu'Il a fait descendre avant. Quiconque ne croit pas en Allah, en Ses anges, en Ses Livres, en Ses messagers et au Jour dernier, s'égare, loin dans l'égarement."
(Coran, 4.136)

Ce verset s'adresse aux musulmans. Dans le Coran, les autres habitants de la péninsule arabique qui n'ont pas reconnu Muhammad sont appelés les 'Kuffár', c'est-à-dire le infidèles. Dans ce verset, Dieu dit que ceux qui ont cru en Muhammad et dans le Coran doivent également croire dans les Livres du passé et ne pas rejeter les manifestations de Dieu à venir. Ceci est dû au fait que tous les Livres saints ne sont que des chapitres du Livre-Mère qui est détenu par Dieu. Dieu averti les musulmans que si jamais ils rejettent Dieu, ses croyants d'essence angélique, ses Livres et ses messagers en ce jour qui doit venir, c'est-à-dire au jour de l'avènement de Bahá'u'lláh, ils seront comptés parmi ceux qui se sont écartés du droit chemin. Ainsi, les musulmans ont été appelés à croire au Jour du jugement, c'est-à-dire à l'avènement de Bahá'u'lláh.


9.10. Mise en garde d'être remplacés

"Ton Seigneur est le Suffisant à Soi-même, le Détenteur de la miséricorde. S'Il voulait, Il vous ferait périr et mettrait à votre place qui Il veut, de même qu'Il vous a créés d'une descendance d'un autre peuple. Ce qui vous a été promis arrivera (certainement.) Et vous n'êtes pas à même de [Nous] réduire à l'impuissance."
(Coran, 6.133-134)

Dans ce verset, Dieu prévient les musulmans qu'ils ne doivent pas se considérer comme la dernière des nations à laquelle aucune autre nation ne peut succéder. Il confirme également qu'Il a toujours répandu ses bontés matérielles et spirituelles sur les gens et qu'Il continuera à le faire.

De plus, Dieu clarifie le fait que la promesse qu'une nouvelle nation sera érigée n'est pas un pur avertissement. Il déclare avec insistance qu'une nouvelle nation sera érigée de façon certaine et qu'elle prendra la place de la nation musulmane de la même façon que les musulmans ont remplacé les nations du passé. Il rappelle également que personne ne peut aller à l'encontre de sa volonté. Cette promesse irrévocable de Dieu a été réalisée par l'avènement de Bahá'u'lláh.

Voyons le verset suivant :

"Ne vois-tu pas qu'Allah a créé les cieux et la terre pour une juste raison? S'Il voulait, Il vous ferait disparaître et ferait venir de nouvelles créatures."
(Coran, 14.19)

La loi de succession entre les nations est expliquée par ce verset. Il est dit que Dieu a créé la terre et le ciel pour une raison bien déterminée -l'établissement de son Royaume. Il est dit aux musulmans que lorsque Dieu le désirera, il fera venir à leur place une nouvelle création. Ainsi des nations seront érigées les unes après les autres jusqu'à ce que le Royaume de Dieu soit établit sur terre. Ceci est encore affirmé dans le verset qui suit :

"S'Il voulait, Il vous ferait disparaître, et ferait surgir une nouvelle création. Et cela n'est point difficile pour Allah."
(Coran, 35.16-17)


9.11. Croire en la prochaine manifestation

"Pour chaque communauté il y a un terme. Quand leur terme vient, ils ne peuvent le retarder d'une heure et ils ne peuvent le hâter non plus. ô enfants d'Adam! Si des messagers [choisis] parmi vous viennent pour vous exposer Mes signes, alors ceux qui acquièrent la piété et se réforment, n'auront aucune crainte et ne seront point affligés."
(Coran, 7.34-35)

Avant d'étudier le verset ci-dessus, voyons quelques autres versets de la même sourate :

""ô Adam, habite le Paradis, toi et ton épouse; et mangez en vous deux, à votre guise; et n'approchez pas l'arbre...""
(Coran, 7.19)

Adam et Ève vivaient dans le jardin. Toutefois, lorsqu'ils s'approchèrent de 'l'arbre défendu', ils furent chassés et Dieu leur dit :

""Descendez, dit [Allah], vous serez ennemis les uns des autres....""
(Coran, 7.24)

Après cela, Dieu s'est adressé à plusieurs reprises aux enfants d'Adam et leur a donné plusieurs ensembles d'instructions. Par exemple, à une occasion, il leur a été rappelé que Dieu leur a imposé l'usage des vêtements :

"ô enfants d'Adam! Nous avons fait descendre sur vous un vêtement pour cacher vos nudités..."
(Coran, 7.26)

Ailleurs, Dieu met en garde les enfants d'Adam contre Satan afin qu'il ne les fasse pas dévier du droit chemin :

"ô enfants d'Adam! Que le Diable ne vous tente point, comme il a fait sortir du Paradis vos père et mère..."
(Coran, 7.27)

Ailleurs encore, Dieu conseille aux enfants d'Adam d'entrer dans les mosquées vêtus de bons vêtements :

"ô enfants d'Adam, dans chaque lieu de Salât portez votre parure (vos habits)..."
(Coran, 7.31)

Dans tous les versets cités ci-dessus, le terme 'enfants d'Adam' se réfère aux musulmans. La mosquée est le lieu de prière des musulmans et il leur a été ordonné d'y rentrer dans leurs plus beaux habits. Avant l'avènement de l'Islam, les habitants d'Arabie avaient l'habitude de tourner peu vêtus autour de la Ka'bih, à la Mecque. Les musulmans ont donc été appelés à pratiquer leur culte vêtus de beaux habits.

Adam lui-même a fait une promesse qui ne doit pas être confondue avec les versets ci-dessus. La promesse d'Adam est la suivante :

"Il dit: "Descendez d'ici, (Adam et Ève), [Vous serez] tous (avec vos descendants) ennemis les uns des autres. Puis, si jamais un guide vous vient de Ma part, quiconque suit Mon guide ne s'égarera ni ne sera malheureux."
(Coran, 20.123)

Toutefois, le verset 34 du chapitre 7 du Coran proclame la loi universelle selon laquelle chaque nation a un début et une fin. Cette durée est prédéfinie par Dieu lui-même. Ailleurs, il est dit que pour chaque nation sera un apôtre :

"A chaque communauté un Messager. Et lorsque leur messager vint, tout se décida en équité entre eux et ils ne furent point lésés."
(Coran, 10.47)

De même, une époque est définie pour chaque nation :

"...A chaque communauté un terme. Quand leur terme arrive, ils ne peuvent ni le retarder d'une heure ni l'avancer."
(Coran, 10.49)

Ainsi, il est établi que pour chaque nation, Dieu a désigné une manifestation et défini une époque. L'heure arrive signifie qu'une manifestation de Dieu apparaît et révèle un nouveau Livre :

"Et il n'appartient pas à un Messager d'apporter un miracle, si ce n'est qu'avec la permission d'Allah. Chaque échéance à son terme prescrit."
(Coran, 13.38)

N'est-il pas surprenant qu'en dépit de ces versets coraniques, les musulmans croient tout de même être la dernière nation !

"ô enfants d'Adam! Si des messagers [choisis] parmi vous viennent pour vous exposer Mes signes, alors ceux qui acquièrent la piété et se réforment, n'auront aucune crainte et ne seront point affligés."
(Coran, 7.35)

Dans ce verset, il est conseillé aux musulmans d'accepter la Manifestation de Dieu à venir, au jour de son avènement, lorsqu'elle proclamera de nouvelles lois divines. Dans la littérature arabe, une grande emphase est mise sur l'avènement d'une nouvelle manifestation divine. Ceci signifie que cet avènement est une promesse sûre et certaine.


9.12. La révélation des Paroles de Dieu en fonction des besoins humains

"Et il n'est rien dont Nous n'ayons les réserves et Nous ne le faisons descendre que dans une mesure déterminée."
(Coran, 15.21)

Dans ce verset, il est dit que la source inépuisable de tous les trésors - le progrès, les inventions, les découvertes, la révélation, les Paroles de Dieu, les commandements d'Alláh, ses lois et ses ordonnances - est Dieu Lui-même. Il révèle ces choses de façon progressive, en accord avec les besoins de l'époque et le degré de compréhension des gens, et Il continuera à procéder ainsi dans l'avenir.

En conséquence, notre Seigneur a révélé, dans sa bonté, par l'intermédiaire de Bahá'u'lláh, de nouvelles paroles et de nouvelles lois pour cet âge. Le Livre Mère de tous les Livres divins est détenu par Dieu et va donner vie à des milliers de Livres à venir. Quelle faute de clamer que Dieu a épuisé son stock de paroles, révélations, directions et lois ! Dieu nous en garde !


9.13. La proximité de la mosquée Al-Aqsá

"Gloire et Pureté à Celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur (Muhammad), de la Mosquée Al-Harám à la Mosquée Al-Aqsá dont Nous avons béni l'alentour..."
(Coran, 17.1)

Bahá'u'lláh, le promis de toutes les religions, a été exilé à Akká en 1868. Il y vécu jusqu'à son ascension en 1892. Son Tombeau est à Akká.

Cette région a été appelée dans la Bible la 'Rabavátu'l-Quds', c'est-à-dire, 'les Saintes Montagnes' et 'la Terre Promise'. La région du Mont Carmel et de Akká se trouve à proximité de la mosquée Al-Aqsá. Cette proximité est bénie par Dieu. Dieu a porté le Prophète Muhammad jusqu'à la mosquée Al-Aqsá et lui a montré ses alentours, c'est-à-dire la région de Akká et de Haïfa. Ainsi, dans ce verset du Coran, Dieu décrit comment il a montré au Prophète Muhammad les lieux où Bahá'u'lláh vivra les dernières vingt-cinq années de sa vie. Le Tombeau du Báb est également situé dans cette même région: sur le Mont Carmel. Le lieu de repos éternel du Maître, 'Abdu'l-Bahá, le siège de la Maison Universelle de Justice et les autres institutions internationales bahá'íes sont également situées en ce très saint lieu. Les centres mondiaux spirituels et administratifs de la nation promise sont établis sur le Mont Carmel. Le Prophète Muhammad a vu tous ces signes.


9.14. L'avènement de la Manifestation universelle de Dieu

"Le jour où Nous appellerons chaque groupement d'hommes par leur chef [messager], ceux à qui on remettra leur livre dans la main droite liront leur livre (avec plaisir) et ne subiront pas la moindre injustice."
(Coran, 17.71)

Messager ici, signifie manifestation de Dieu. Un autre terme utilisé à la place de messager est celui de 'imám' (guide) :

"[Et rappelle-toi,] quand ton Seigneur eut éprouvé Abraham par certains commandements, et qu'il les eut accomplis, le Seigneur lui dit: "Je vais faire de toi un exemple [Imám] à suivre pour les gens"."
(Coran, 2.124)

Dans les deux versets ci-dessus, les termes de messager et de imám sont utilisés comme un nom commun. Ceci montre sa grandeur, son universalité, le fait qu'il est unique.

Aujourd'hui est ce 'jour promis' par Dieu. Aujourd'hui, Dieu a appelé toutes les nations et tous les peuples du monde vers une manifestation universelle -Bahá'u'lláh. Des gens de tous les coins du monde ont reconnu Bahá'u'lláh comme la suprême Manifestation de Dieu, le Promis de tous les âges. Les gens au coeur pur, libres de toute imitation aveugle et de tout préjugé, ont accepté la Parole de Dieu, révélée par Bahá'u'lláh. Ils l'ont lue mais ils l'ont aussi mise en pratique. Ceci est bien une chance pour ces personnes et en aucun cas une injustice.

Dans le passé, la connaissance des sciences et techniques était très limitée ainsi que les moyens de communication. Ainsi, aucune des manifestations du passé n'aurait pu atteindre l'universalité que connaît le message de Bahá'u'lláh depuis 150 ans. Dieu déclare toutefois :

"Et quiconque aura été aveugle ici bas, sera aveugle dans l'au-delà, et sera plus égaré [encore] par rapport à la bonne voie."
(Coran, 17.72)

Dans ce verset, il est dit que les gens qui seront pieux, feront de bonnes actions et seront clairvoyants durant la période islamique, reconnaîtront facilement le Promis au jour de son avènement. Par contre, ceux qui seront aveugles pendant la période islamique le seront également durant l'ère bahá'íe. Ils ne pourront ni voir la vérité ni en percevoir les signes dans les êtres vivants et le reste de l'univers. Ils resteront loin du chemin de la vérité. La plupart des traducteurs du Coran ont commis une grande erreur. Ils ont traduit le terme 'Imám' au singulier par 'Imáms' au pluriel. Le pluriel de 'Imám' en arabe est 'A'immih'. Ces traducteurs érudits ne se sont pas aperçus que si Dieu avait voulu utiliser un pluriel, Il l'aurait fait. C'est ainsi que les gens changent les Textes saints selon leurs désirs et leurs croyances.


9.15. Le Coran sera repris

"Si Nous voulons, Nous pouvons certes faire disparaître ce que Nous t'avons révélé; et tu n'y trouverais par la suite aucun défenseur contre Nous."
(Coran, 17.86)

Une loi ou ordonnance est appelée 'l'esprit des lois divines'. Ainsi il est expliqué :

"Et ils t'interrogent au sujet de l'âme, - Dis: "L'âme relève de l'Ordre de mon Seigneur". Et on ne vous a donné que peu de connaissance."
(Coran, 17.85)

Dans ce verset, il est mentionné que des gens ont posé au Prophète Muhammad des questions concernant l'âme. Il a répondu que l'âme est 'l'Ordre de mon Seigneur', 'Amr-i-Rabbi'. Il a de plus expliqué qu'étant donné que les hommes en savaient si peu sur 'l'Ordre de Dieu', cela ne valait pas la peine qu'ils posent des questions à ce sujet.

Il y a une erreur dans la traduction du verset coranique 17.86 ci-dessus. Il commence par 'Si Nous voulons...'. La traduction exacte serait plutôt 'Quand Nous voudrons...'. Ceci montre qu'il n'y a ni doute ni condition à cela. Au contraire, une emphase supplémentaire y est ajoutée. Cela signifie que 'lorsque le Jour promis viendra et qu'un nouvel Age commencera, alors, ô Muhammad, nous reprendront vers nous ce que nous t'avons donné (c'est-à-dire) le Coran. Il n'y a aucun doute en cela'. En fait, lorsque Dieu s'adresse à un prophète, Il lui parle en tant que représentant de ses adeptes. Ainsi, la dernière portion du verset auquel il est fait référence signifie - ô musulmans ! Ce jour-là, vous ne pourrez rien faire contre Nous. Il est également fait la promesse que les lois et ordonnances ont été envoyée par Dieu par 'inspiration' (Vahy) et qu'il continuera à en être ainsi. Cela est en fait une bonté de Dieu.


9.16. La réunion des juifs

"Et après lui, Nous dîmes aux Enfants d'Israël: "Habitez la terre". Puis, lorsque viendra la promesse de la (vie) dernière, Nous vous ferons venir en foule."
(Coran, 17.104)

Les enfants d'Israël ont été chassés de Terre sainte par deux fois. Ils en ont été chassés pour la dernière fois lorsqu'ils ont rejeté Christ et son message. Ils ont été dispersés à travers les pays, d'Est en Ouest. Ils ont été obligés de vivre dans la disgrâce et l'humiliation. Cet épisode est repris par le Coran dans les versets suivants :

"Nous avions décrété pour les Enfants d'Israël, (et annoncé) dans le Livre: "Par deux fois vous sèmerez la corruption sur terre et vous allez transgresser d'une façon excessive". Lorsque vint l'accomplissement de la première de ces deux [prédictions], nous envoyâmes contre vous certains de Nos serviteurs doués d'une force terrible, qui pénétrèrent à l'intérieur des demeures. Et la prédiction fut accomplie. Ensuite, Nous vous donnâmes la revanche sur eux; et Nous vous renforçâmes en biens et en enfants. Et Nous vous fîmes [un peuple] plus nombreux: "Si vous faites le bien, vous le faites à vous-mêmes; et si vous faites le mal, vous le faites à vous [aussi]". Puis, quand vint la dernière [prédiction], ce fut pour qu'ils affligent vos visages et entre dans la Mosquée comme ils y étaient entrés la première fois, et pour qu'ils détruisent complètement ce dont ils se sont emparés."
(Coran, 17.4-7)

Dans ces versets, il est annoncé aux juifs la bonne nouvelle de leur retour en terre d'Israël en grand nombre lorsque la deuxième promesse sera révolue (c'est-à-dire la promesse de l'avènement d'un messager de Dieu) :

"Et après lui, Nous dîmes aux Enfants d'Israël: "Habitez la terre". Puis, lorsque viendra la promesse de la (vie) dernière, Nous vous ferons venir en foule."
(Coran, 17.104)

Aucun juif ne pouvait entrer en Terre sainte avant 1844. Ceci est un fait historique. En 1844, le gouvernement turc signa un édit de tolérance, permettant aux juifs d'entrer en Terre sainte. Ainsi, Dieu a changé la condition des juifs et leur a accordé sa miséricorde en 1844, puis les a finalement réunis en Terre sainte à partir de 1948. La promesse de Dieu de ramener les juifs en Terre sainte est donc accomplie.

Avec l'avènement de Bahá'u'lláh -le Seigneur des Âges, le Libérateur des nations-, les juifs -les enfants d'Israël- ont été libérés du fardeau de l'humiliation. Ainsi, les prophéties du Coran et de la Bible ont été accomplies.


9.17. La sortie de 'Ya'J Ma'Júj' (Gog et Magog)

"Nous les laisserons, ce jour-là, déferler comme les flots les uns sur les autres, et on soufflera dans la Trompe et Nous les rassemblerons tous."
(Coran, 18.99)

Les tribus rebelles de Russie et du nord de la Chine, les Tatares et les Mongols étaient appelés les 'Huns' et les 'Gogs' et 'Magogs'. Ils avaient coutume d'envahir les régions d'Adhirbáyján et d'Arménie et de se livrer au pillage. En raison de leurs attaques, les frontières de la Perse et de la Turquie étaient devenues dangereuses. Afin d'arrêter ces intrusions, le roi Dara 1er construisit à Darband, dans la province du Daghistán, sur la rive ouest de la mer Caspienne, un mur de 50 miles de long. Ce mur avait une largeur de 10 pieds et une hauteur de 26 pieds. Ainsi, il réussi à empêcher ces tribus des montagnes du nord d'attaquer l'Iran.

Dieu a parlé du déchaînement de ces tribus en tant que signe de l'avènement du Jour Promis -du jour où l'on entendra la trompe. Dans le Coran, le son de la 'trompe' se réfère à l'avènement d'une manifestation de Dieu. Ainsi, il est dit dans le verset ci-dessus qu'au jour de l'avènement de Bahá'u'lláh, ces tribus se réuniront et attaqueront ensemble l'Asie et l'Europe. Cette promesse divine a trouvé son accomplissement de la façon suivante :
* Alexandre 1er, le tsar russe, s'est battu contre la France en 1806.
* Les Russes ont déclaré la guerre à la Suède en 1809.
* Les Russes ont attaqué la Turquie en 1812.
* Lorsque Nicolas, le frère de Alexandre 1er est arrivé au pouvoir, il a de nouveau fait la guerre à la Turquie, cette fois-ci pour trois ans à compter de 1837.
* Napoléon, le chef militaire de la France a attaqué la Russie en 1812 et en 1848, les Russes ont déclaré la guerre à la Hongrie.

Cette liste peut encore être allongée si l'on y ajoute les détails de l'expansion russe dans le Caucase et de la guerre qu'ils ont déclaré à l'Iran.

Rappelons ici que le Báb a donné le premier coup de trompe en 1844. Il s'agit du précurseur de Bahá'u'lláh. Bahá'u'lláh lui-même, le Sauveur du monde, a donné le deuxième coup de trompe en 1863. Ceci est mentionné dans le Coran :

"Jusqu'à ce que soient relâchés les Yajuj et les Majuj et qu'ils se précipiteront de chaque hauteur; c'est alors que la vraie promesse s'approchera, tandis que les regards de ceux qui ont mécru se figent: "Malheur à nous! Nous y avons été inattentifs. Bien plus, nous étions des injustes"."
(Coran, 21.96-97)

Dans les versets coraniques ci-dessus, il est prophétisé que lorsque les Gogs et Magogs seront libérées et descendront des montagnes, ce sera un signe de l'approche de l'avènement promis. Il sera alors annoncé que ceci est bien le Jour promis :

"... et les anges les accueilleront: "voici le jour qui vous a été promis"."
(Coran, 21.103)

En 1806, les Russes ont commencé leurs attaques en Europe et le mur a été détruit. Seulement 38 ans plus tard, en 1844, le Báb annonçait sa mission. Ainsi, la promesse en rapport avec le son de la trompe a été accomplie très rapidement après la destruction du mur.


9.18. Les Paroles de Dieu ne tariront pas

"Dis: "Si la mer était une encre [pour écrire] les paroles de mon Seigneur, certes la mer s'épuiserait avant que ne soient épuisées les paroles de mon Seigneur, quand même Nous lui apporterions son équivalent comme renfort"."
(Coran, 18.109)

Dieu Lui-même porte témoignage que si un océan est transformé en encre, et qu'un autre océan lui soit encore ajouté, ces deux océans tariront alors que la Parole de Dieu, elle, continuera à s'écouler. Dieu dit de même :

"Quand bien même tous les arbres de la terre se changeraient en calames [plumes pour écrire], quand bien même l'océan serait un océan d'encre où conflueraient sept autres océans, les paroles d'Allah ne s'épuiseraient pas. Car Allah est Puissant et Sage."
(Coran, 31.27)

Ainsi, il est prouvé à la lumière des versets ci-dessus que la Parole de Dieu est intarissable et qu'elle continuera à être révélée en fonction des besoins du moment. Même si tous les arbres étaient changés en crayons et les sept océans transformés en encre, ils s'épuiseraient avant que toutes les Paroles de Dieu soient retranscrites, puisqu'elles sont inépuisables. Quelqu'un pourrait dire que ces versets signifient en fait que les paroles que nous utilisons pour louer Dieu et le mentionner sont inépuisables, mais ceci est une erreur. Dans ces versets, le terme 'Paroles de Allah' a un sens bien différent des paroles que nous utilisons pour le louer. Nos paroles de louanges ne sont pas les 'Paroles de Allah', mais les 'paroles de ses serviteurs'.

Les 'Paroles' sont les versets de Dieu, révélées à sa Manifestation sous l'action de l'inspiration. Ce terme est également utilisé pour faire référence à la religion de Dieu et aux lois divines. Par exemple :

"Puis Adam reçut de son Seigneur des paroles, et Allah agréa son repentir car c'est Lui certes, le Repentant, le Miséricordieux."
(Coran, 2.37)

"...alors qu'Allah voulait par Ses paroles faire triompher la vérité et anéantir les mécréants jusqu'au dernier."
(Coran, 8.7)

Il est dit dans ces versets que Dieu désire établir la vérité par sa Parole. La question se pose de savoir s'il est question dans ces versets des 'Paroles' que Dieu a révélé par le passé, ou bien de celle qu'Il révèlera dans l'avenir ? Si nous recueillions tous les Livres et toutes les Paroles divines révélées dans le passé, leur volume ne dépasserait certainement pas ce que l'on peut écrire avec un nombre raisonnable d'arbre et d'encre !

Ainsi, il est prouvé que ces versets se réfèrent aux Paroles divines qui seront révélées aux Manifestations de Dieu pendant les milliards d'années à venir.

La société est soumise à un processus d'évolution. Il n'y a pas de fin à cette évolution ni aux problèmes que rencontrera l'humanité. A chaque étape de ce processus, de nouveaux problèmes apparaîtront. Dieu nous montrera son chemin par sa Parole qu'Il révèlera à ses Manifestations successives. Il n'y a pas de fin à la Parole divine ni à ses Messagers.


9.19. Rien dans ses enseignements ne dérangera

"Ce jour-là, ils suivront le Convocateur sans tortuosité; et les voix baisseront devant le Tout Miséricordieux. Tu n'entendras alors qu'un chuchotement."
(Coran, 20.108)

Avant de discuter ce verset, méditons un peu sur les versets suivants :

"le jour où l'on soufflera dans la Trompe, ce jour-là Nous rassemblerons les criminels tout bleus (de peur)! Ils chuchoteront entre eux: "Vous n'êtes restés là que dix [jours]"! Nous connaissons parfaitement ce qu'ils diront lorsque l'un d'entre eux dont la conduite est exemplaire dira: "Vous n'êtes restés qu'un jour"."
(Coran, 20.102-104)

Ces versets prophétisent que lorsque la trompe sonnera et que les pécheurs seront réunis, ils se diront entre eux qu'ils seront restés en vie pendant dix (siècles). Mais Celui qui à la connaissance du Verbe de Dieu leur dira qu'ils ne sont restés en vie qu'un seul jour, c'est-à-dire mille ans :

"Du ciel à la terre, Il administre l'affaire, laquelle ensuite monte vers Lui un jour équivalent à mille ans de votre calcul."
(Coran, 32.5)

Il est donc clairement mentionné qu'après 260 ans pendant lesquels la direction viendra du Ciel, puis 1000 ans pendant lesquels Dieu se retirera, Il ôtera aux peuples et aux nations les obstacles que sont les systèmes dictatoriaux et totalitaires et les montagnes de préjugés, Il fera de la terre un seul pays dans lequel aucune déviance ne subsiste.

Considérons maintenant la première citation de cette section. Elle prophétise que ce jour-là, les gens suivront le Messager de Dieu qui exprimera des instructions claires. Il n'y aura aucune faille dans ses enseignements qui se conformeront à la nature humaine et répondront aux besoins du moment. Ce Messager de Dieu a été appelé 'le plus gracieux'. Il est ensuite prophétisé que face à la gloire et aux enseignements du 'Plus Gracieux', la voie de tous les philosophes, réformateurs et érudits s'évanouira. Personne ne prêtera attention à leur écrits et à leurs pensées. Une caravane d'hommes nouveaux avancera, dignement, dans la paix et l'ordre, en vue de l'établissement de l'unité du genre humain. Seul le bruit de leurs pas sera entendu. Cette prophétie est réalisée et la personnalité de Bahá'u'lláh, ses enseignements et leurs effets témoignent de sa véracité.


9.20. L'ancien ordre sera révolu

"Le jour où Nous plierons le ciel comme on plie le rouleau des livres, Tout comme Nous avons commencé la première création, ainsi Nous la répéterons; c'est une promesse qui Nous incombe et Nous l'accomplirons!"
(Coran, 21.104)

Le verset ci-dessus prédit l'effondrement des systèmes spirituels, religieux et administratifs anciens. Il y est également prophétisé que le jour de l'avènement de Bahá'u'lláh sera un jour durant lequel les gens resteront perplexes et devront lutter. Mais ceux qui croiront à son avènement ne seront pas tristes. La bonne nouvelle du jour promis leur sera donnée. Ce jour-là, l'ancien ordre mondial sera révolu et mis de côté. Ceci est en fait une allégorie qui signifie que de nouveaux enseignements seront apportés et qu'un nouveau ciel et un nouvel âge seront établis. De nouvelles potentialité de progrès seront libérées et de nouvelles lois et un nouveau système sera mis en place. Dieu explique, que de même qu'Il a commencé une nouvelle création par l'avènement de Muhammad, Il recommencera une nouvelle création à l'avènement d'une nouvelle manifestation, Bahá'u'lláh. Dieu explique bien qu'il ne s'agit pas là d'une menace, mais d'une promesse de Dieu qu'Il accomplira sans aucun doute. Dieu nous rassure sur le fait qu'Il accomplira sa promesse de nous apporter de nouvelles lois et de proclamer un nouvel ordre des choses. Cette promesse divine a été réalisée par l'avènement de Bahá'u'lláh.

"Certes, ceux qui ont cru, les Juifs, les Sabéens [les adorateurs des étoiles], les Nazaréens, les Mages et ceux qui donnent à Allah des associés, Allah tranchera entre eux le jour du Jugement..."
(Coran, 22.17)

Le Coran divise les hommes en six catégories, en fonction de leurs croyances et religion -musulmans, juifs, sabéens, chrétiens, zoroastriens et polythéistes (hindous, bouddhistes etc...). Les adeptes de ces idéologies se sont affrontés à travers les âges. Leurs guides religieux ont créé et nourri une telle bigoterie et une telle étroitesse d'esprit que chacun d'entre eux appelle les autres des infidèles.

Dieu a promis qu'Il mettrait fin à leurs disputes, le jour de l'avènement de sa Manifestation, grâce à ses enseignements de paix, d'amour, d'unité et d'amitié. Ces peuples se transformeront en un seul peuple.

Dieu le Roi a accompli sa promesse. Il a révélé la Foi Bahá'íe. Aujourd'hui, des gens des quatre coins du monde, appartenant aux six catégories citées ci-dessus de même que des athées, s'unissent en esprit en un seul peuple, en acceptant la Foi Bahá'íe. Ils unissent ainsi tous les peuples de la terre en une religion unique. Qui aurait pu unir des hommes aussi divers si ce n'est Dieu ?


9.21. Les jardins de Bahjí

"N'est-ce pas Lui qui a créé les cieux et la terre et qui vous a fait descendre du ciel une eau avec laquelle Nous avons fait pousser des jardins pleins de beauté."
(Coran, 27.60)

Ce verset atteste de l'unicité de Dieu et du fait qu'Il n'a pas de partenaires. Dieu est le créateur des cieux et de la terre. Il fait que la pluie tombe et que les jardins fleurissent. Cependant, dans un sens allégorique, ce verset signifie que c'est Dieu qui déploie le ciel de la religion et créé la terre de la foi. C'est encore Lui qui répand du paradis de sa volonté la pluie bienfaisante de sa Révélation, cause d'épanouissement du jardin de 'Bahjí' (de beauté et de ravissement).

"Bahjí' est située à trois milles de Akká et Bahá'u'lláh y a vécu en tant que prisonnier. Son âme sanctifiée a pris son envol à partir de ce lieu et c'est là qu'il est enterré, son tombeau étant entouré d'un beau jardin qui enchante les coeurs et embaume les visiteurs. Dans le verset ci-dessus, c'est à ce jardin qu' il est fait allusion et dont il est ainsi fait l'éloge.

Avant que Bahá'u'lláh n'arrive à Akká, l'atmosphère qui y régnait était particulièrement empoisonnée et pestilentielle, à tel point qu'un proverbe dit : 'Si un oiseau vole au-dessus de Akká, il mourra avant même d'avoir traversé la ville'. Mais à partir de l'arrivée de Bahá'u'lláh, l'atmosphère et le climat de Akká furent transformés. La cité prit vie et se mit à vibrer d'activités. La nature sauvage se transforma en un paradis plein de belles fleurs. L'atmosphère s'emplit de senteurs douces et agréables.


9.22. Retour au point premier

"Celui qui t'a prescrit le Coran te ramènera certainement là où tu (souhaites) retourner. Dis: "Mon Seigneur connaît mieux celui qui a apporté la guidée [celui qui apporte la vraie direction] et celui qui est dans un égarement évident."
(Coran, 28.85)

Chaque nation a un point qui marque son commencement et un point qui marque sa fin. Ce dernier point est appelé 'le point de retour'. Il est également appelé 'résurrection'. Le terme de résurrection a été discuté en détail dans un chapitre précédent. En résumé, quiconque croit à la nouvelle Parole divine a en fait été guidé alors que ceux qui rejettent ses signes se sont écartés du chemin. Dans le verset ci-dessus, il est prédit que les musulmans atteindront leur point de retour. S'ils acceptent alors le Promis et croient en lui, ils seront guidés. Par contre, s'ils le rejettent, ils vivront parmi ceux qui sont dans l'erreur manifeste.
Cette même loi du commencement et de la fin est expliquée dans le verset ci-dessous :

"C'est Allah qui commence la création; ensuite Il la refait; puis, vers Lui vous serez ramenés."
(Coran, 30.11)


9.23. La durée de l'Islam - 1260 ans

"Du ciel à la terre, Il administre l'affaire, laquelle ensuite monte vers Lui un jour équivalent à mille ans de votre calcul."
(Coran, 32.5)

Le terme arabe 'Tadvín-Al'Amr' signifie 'l'administration des affaires'. Cela se réfère à la sainte Révélation du Coran. Le Ciel se réfère au 'Paradis de la Volonté divine'. La période pendant laquelle les ordonnances ont été recueillies du Paradis vers la terre est de 260 ans. Durant cette période, le Coran a été révélé, ses versets ont été rassemblés et classifiés, la jurisprudence islamique a été développée et la Tradition (les paroles) de Prophète Muhammad a été rassemblée et enregistrée par écrit. Après cette période vient le développement de la civilisation islamique, suivie du déclin de la nation musulmane qui, selon ce verset dure en tout mille ans. Ainsi la durée de l'Islam est de 1260 ans en tout. Siyyid Ali Muhammad, le Báb, a déclaré sa mission, annonçant qu'il était le promis, le Mihdí et le Seigneur de tous les âges, le cinquième jour de Jámadíu-l-Avval de l'an 1260 (dans le calendrier islamique). Ainsi une autre promesse de Dieu se trouve accomplie.


9.24. Covenant des prophètes

"Lorsque Nous prîmes des prophètes leur engagement, de même que de toi, de Noé, d'Abraham, de Moïse, et de Jésus fils de Marie: et Nous avons pris d'eux un engagement solennel."
(Coran, 33.7)

A travers ses prophètes successifs, Dieu établit un covenant solennel avec les hommes, à savoir de ne pas hésiter à reconnaître Bahá'u'lláh. Au contraire, ils devraient croire en lui et se lever pour le servir. Ce covenant a été établi, sans exception aucune, à travers tous les prophètes, y compris Muhammad. Il ne peut y avoir aucune ambiguïté quant à ce covenant, car le Coran dit clairement dans le verset cité ci-dessus : 'tel que (nous l'avons fait) avec toi (O Muhammad)'. Ce covenant est le même que celui mentionné dans cet autre verset du Coran :

"Et lorsqu'Allah prit cet engagement des prophètes: "Chaque fois que Je vous accorderai un Livre et de la Sagesse, et qu'ensuite un messager vous viendra confirmer ce qui est avec vous, vous devez croire en lui, et vous devrez lui porter secours." Il leur dit: "Consentez-vous et acceptez-vous Mon pacte à cette condition?" - "Nous consentons", dirent-ils. "Soyez-en donc témoins, dit Allah. Et Me voici, avec vous, parmi les témoins."
(Coran, 3.81)


9.25. Muhammad n'est pas le dernier des apôtres (Rasúl)

"Muhammad n'a jamais été le père de l'un de vos hommes, mais le messager d'Allah et le dernier des prophètes."
(Coran, 33.40)

Ce verset se réfère au fait que le Prophète Muhammad avait adopté un esclave africain, Zaïd et l'avait pris pour fils. Dans le passé, le fils d'un prophète lui succédait. Du fait que les gens considéraient Zaïd comme le fils de Muhammad, ils pensaient qu'il lui succèderait -et qu'il serait prophète. Dans ce verset, Dieu clarifie les choses en affirmant :
a- Que Muhammad n'est le père d'aucun homme.
b- Qu'il est un apôtre (messager) de Dieu.
c- Qu'il est le sceau des prophètes.

Tous les prophètes de Dieu (Nabí) ont prophétisé l'avènement de Bahá'u'lláh. Muhammad était le dernier des prophètes. Dieu déclare qu'aucun autre Nabí n'apparaîtra après lui, puisqu'il est le sceau des prophètes. Mais la 'grande nouvelle' (Naba'i-Azím) sera rendue manifeste. Muhammad était donc le dernier Nabí à annoncer la bonne nouvelle du 'Message suprême' :

"Dis: "Ceci (le Coran) est une grande nouvelle...""
(Coran, 38.67)

Les opinions des différents érudits musulmans convergent sur le fait qu'un apôtre de Dieu (Rasúl) et un prophète (Nabí) ont deux rangs différents. Un 'Rasúl' révèle la Parole de Dieu, promulgue de nouvelles lois et ordonnances divines et initie une nouvelle religion. Il est toujours indépendant de tout autre apôtre. Un 'Nabí' est par contre toujours l'adepte d'un apôtre (Rasúl) qui l'a précédé, il ne révèle pas de Livre ni ne promulgue de nouvelles lois ou ordonnances. Les érudits musulmans s'accordent également sur le fait que tous les prophètes (Nabí) ne sont pas des apôtres (Rasúl), alors qu'un apôtre est en général également un prophète. C'est le cas de Muhammad. Il a deux stations : celle d'Apôtre et celle de Prophète. Il a révélé un nouveau Livre et a également prophétisé l'avènement de Bahá'u'lláh.
Dans le verset ci-dessus, Muhammad est désigné par deux rangs :
a- Il est Apôtre de Dieu.
b- Il est le sceau des Prophètes.

Si les stations d''apôtre' et celle de 'prophète' étaient égales alors Dieu aurait soit dit 'l'Apôtre et le sceau des Apôtres' soit 'le Prophète et le sceau des Prophètes'. Dieu a toutefois clairement précisé ces deux stations de façons indépendantes. Ceci prouve la croyance bahá'íe selon laquelle Muhammad n'est pas le dernier des Apôtres mais bien le dernier des Prophètes.


9.26. Le son de la trompe

"Et on soufflera dans la Trompe, et voilà que ceux qui seront dans les cieux et ceux qui seront sur la terre seront foudroyés, sauf ceux qu'Allah voudra [épargner]. Puis on y soufflera de nouveau, et les voilà debout à regarder."
(Coran, 39.68)

La déclaration d'une nouvelle manifestation de Dieu s'appelle 'le son de la trompe'. Par cette déclaration, les âges du passé sont révolus et un nouvel âge commence. Le sauvetage des nations a alors lieu. Par l'appel (Da'vá) d'une manifestation de Dieu, un nouveau monde est créé et une nouvelle civilisation voit le jour. Le Coran appelle cette révolution intellectuelle et spirituelle la 'Qíyámah', c'est-à-dire la résurrection. Le verset ci-dessus prophétise l'avènement de deux Manifestations après Muhammad. Il y est dit que lorsque la première Manifestation lancera son appel, tout le monde s'évanouira sauf ceux auxquels Dieu aura accordé la foi en ce nouvel appel. Ceux qui accepteront la nouvelle Manifestation de Dieu ni ne s'évanouiront, ni ne seront surpris. La deuxième Manifestation de Dieu lancera alors le son de la trompe, c'est-à-dire qu'elle lancera son appel. Les hommes se lèveront alors et reconnaîtront la nouvelle Manifestation. Ils l'accepteront et témoigneront de ses nouveaux enseignements, de la nouvelle vie à laquelle elle appelle et de bien d'autres changements.

Il est clairement dit dans ce verset que lorsque la Trompe fera entendre son chant tout restera tel quel. Ni la terre, ni le ciel ni aucune créature n'en seront affectés. Seules les personnes qui ne reconnaîtront pas la nouvelle Manifestation s'évanouiront pour quelque temps à cause de leur refus du message. Par contre, les gens pieux qui reconnaîtront la nouvelle Manifestation ne vacilleront même pas.

De fait, le premier son de trompe est venu du Báb, le 22 mai 1844, au soir, à Shiráz. Le deuxième son de trompe est venu de Bahá'u'lláh, le 21 avril 1863 à Dár-is-Salám, à Baghdád. Le premier son de trompe a emporté les anciennes croyances et traditions. Le deuxième son de trompe a promulgué de nouvelles croyances, valeurs, enseignements et lois et les fondements d'un nouvel ordre mondial divin ont été semés grâce à la révélation d'un système administratif unique en son genre. Des hommes et des femmes des quatre coins du globe se sont levés pour établir cette civilisation divine.

"...Il fera de la terre entière une poignée, et les cieux seront pliés dans Sa [main] droite..."
(Coran, 39.67)

Dans ce verset, il est dit qu'au temps de l'avènement de Bahá'u'lláh, la terre sera roulée et le ciel sera plié. Les découvertes scientifiques et technologiques récentes ont permis ceci. Ainsi Dieu a-t-il accompli une autre de Ses promesses :

""Louange à Allah qui nous a tenu Sa promesse et nous a hérité la terre! Nous allons nous installer dans le Paradis là où nous voulons"."
(Coran, 39.74)


9.27. La terre sera remplie par la lumière de Dieu (de Bahá'u'lláh)

"Et la terre resplendira de la lumière de son Seigneur; le Livre sera déposés et on fera venir les prophètes et les témoins; on décidera parmi eux en toute équité et ils ne seront point lésés."
(Coran, 39.69)

Dans ce verset, l'avènement de Bahá'u'lláh (la Gloire de Dieu), la révélation d'un nouveau Livre, la présence de témoins et le fait que des jugements seront prononcés ont été prédits.

Ainsi, aujourd'hui, le monde brille de la lumière de l'avènement de Bahá'u'lláh. Il a révélé plus de cent volumes de Paroles divines, y compris un Texte de lois, le Livre le plus saint -le Kitáb-i-Aqdas. Tous les prophètes qui l'ont précédé témoignent de la validité de la mission de Bahá'u'lláh. Il s'est fait le juge entre les nations et a aboli toutes les raisons d'opposition entre elles. Aujourd'hui, toutes les nations sont en train de se regrouper sous la tente unique de l'unité.


9.28. Deux vies

"Ils diront: "Notre Seigneur, Tu nous as fais mourir deux fois, et redonné la vie deux fois: nous reconnaissons donc nos péchés. Y a-t-il un moyen d'en sortir"?"
(Coran, 40.11)

Ceci signifie que les hommes étaient morts à l'époque de l'avènement de Muhammad. L'Islam les a ressuscité une première fois. Après cela, ils ont connu une deuxième mort et Bahá'u'lláh est apparu pour leur rendre la vie, grâce à sa révélation. Ainsi, ils ont connu deux vies et deux morts. Ce verset n'a rien à voir avec la vie et la mort matérielle.


9.29. Muhammad est un annonciateur de la bonne Nouvelle

"Nous t'avons envoyé en tant que témoin, annonciateur de la bonne nouvelle et avertisseur, pour que vous croyiez en Allah et en Son messager, que vous l'honoriez, reconnaissiez Sa dignité, et Le glorifiez matin et soir."
(Coran, 48.8-9)

D'après le verset cité ci-dessus, le Prophète Muhammad est un 'témoin', 'l'annonciateur de la bonne Nouvelle' et un 'avertisseur'. Il est le 'témoin' des actes et du comportement de ses adeptes ; 'l'annonciateur de la bonne Nouvelle' de l'avènement de Bahá'u'lláh ; et 'l'avertisseur' de ceux qui rejetteront le Promis de l'Islam. La raison pour laquelle il a été désigné comme 'annonciateur de la bonne Nouvelle' est expliqué dans ces mêmes versets, afin que 'vous croyiez en Allah et en Son messager, que vous l'honoriez, reconnaissiez Sa dignité, et Le glorifiez matin et soir'. Dans ce verset, le terme Apôtre se réfère à Bahá'u'lláh car Muhammad n'aurait pas pu logiquement annoncer la bonne Nouvelle de son propre avènement, ni celui d'une Manifestation qui l'aurait précédé. Ainsi Dieu se réfère ici à un Apôtre autre que Muhammad lui-même.

Une autre preuve que le terme 'apôtre' se réfère à Bahá'u'lláh est que ce verset explique le sens du verset concernant le covenant des prophètes, dans lequel il est dit que lorsqu'un apôtre apparaît, reconnaissant le statut divin de votre Livre saint, alors, vous devez croire en lui :

"Et lorsqu'Allah prit cet engagement des prophètes: "Chaque fois que Je vous accorderai un Livre et de la Sagesse, et qu'ensuite un messager vous viendra confirmer ce qui est avec vous, vous devez croire en lui, et vous devrez lui porter secours." Il leur dit: "Consentez-vous et acceptez-vous Mon pacte à cette condition?" - "Nous consentons", dirent-ils. "Soyez-en donc témoins, dit Allah. Et Me voici, avec vous, parmi les témoins."
(Coran, 3.81)


9.30. Baghdád - lieu de l'avènement

"Et sois à l'écoute, le jour où le Crieur criera d'un endroit proche, le jour où ils entendront en toute vérité le Cri. Voilà le jour de la Résurrection."
(Coran, 50.41-42)

Il a été demandé aux musulmans d'être attentifs et d'attendre avec vigilance le jour où la Manifestation de Dieu lancera son appel d'un pays proche. Ce jour-là, les gens écouteront la voix de la vérité et ce sera le jour où il a été prédit que les hommes se lèveront des tombes de l'ignorance et de l'errance.

Le lieu le plus important le plus proche de la Mecque est Baghdád, aussi appelée 'Dár'is-Salám' (la Maison de la paix) et 'Ummu'l'Iráq' (la mère d'Iraq). Dieu a toujours choisi une ville centrale pour l'avènement de ses Messagers. Il dit ainsi :

"Ton Seigneur ne fait pas périr des cités avant d'avoir envoyé dans leur métropole un Messager pour leur réciter Nos versets..."
(Coran, 28.59)

Ainsi, Dieu a envoyé Muhammad à la Mecque, la 'Mère des cités' :

"Et c'est ainsi que Nous t'avons révélé un Coran arabe, afin que tu avertisses la Mère des cités (la Mecque) et ses alentours..."
(Coran, 42.7)

De la même façon, Dieu a choisi que l'avènement de Bahá'u'lláh se fasse à Baghdád, la 'mère d'Iráq', une ville centrale entre l'Arabie, la Perse, la Turquie et l'Égypte, une métropole de l'art, de la culture et de la religion islamique.

En 1863, Bahá'u'lláh proclama donc sa mission à Baghdád. Il déclara être le Promis de toutes les religions; Le 21 avril, 1863 (le jour de la déclaration de Bahá'u'lláh) est le jour de l'exode de toutes les nations. Ce même jour, Bahá'u'lláh quitta Baghdád pour se diriger vers Constantinople. Ce jour même, la terre et le ciel des anciennes religions, les croyances et les anciens systèmes étaient rendus caduques. Dès ce jour, de nouveaux trésors de connaissance et d'action furent révélés, de nouvelles révolutions ébranlèrent la terre et la résurrection des nations commença. Le Coran se réfère au renouveau de la vie végétale par 'printemps' et au renouveau de la vie humaine par 'exode' :

"Et par elle (l'eau) Nous avons redonné la vie à une contrée morte. Ainsi se fera la résurrection."
(Coran, 50.11)

Le Coran utilise le terme de 'celui qui appelle' (Munádí) pour parler du Messager divin :

"Seigneur! Nous avons entendu l'appel de celui qui a appelé ainsi à la foi: "Croyez en votre Seigneur" et dès lors nous avons cru..."
(Coran, 3.193)

Dans le verset suivant, Dieu affirme qu'Il sait bien que les musulmans ne comprendront pas cette prophétie et qu'ils n'accepteront pas par ce verset le nouveau Messager de Dieu auquel il est fait référence. Ils croiront que l'exode se réfère à autre chose. Dieu demande à Muhammad, de prévenir les hommes concernant la promesse de Dieu, à savoir que lorsque Bahá'u'lláh apparaîtra, ils pourront l'accepter et être sauvé (Naját) :

"Que ne t'abuse point la versatilité [pour la prospérité] dans le pays, de ceux qui sont infidèles."
(Coran, 3.196)


9.31. Une nouvelle religion sera révélée

"Ce qui vous est promis est certainement vrai. Et la Rétribution arrivera inévitablement."
(Coran, 51.5-6)

A chaque fois que l'air devient suffocant, la vie stagne, l'atmosphère devient lourde et les gens sont tristes et déprimés. Il n'y a pas de pluie, les jardins verdoyants et les champs s'assèchent et tous les signes d'énergie disparaissent parmi les hommes -Dieu envoie alors des vents, des nuages gorgés d'eau et une pluie abondante de grâce, de façon à purifier l'atmosphère et enchanter l'esprit des hommes. Ce phénomène a son pendant dans le monde spirituel.

Ainsi, en prêtant serment sur quatre qualités du vent, Dieu a assuré aux musulmans que la promesse d'une nouvelle manifestation de Dieu et d'un nouveau Livre sera accomplie car c'est une promesse véridique. Ainsi de nouvelles religions seront certainement révélées. De ce fait, la Foi Bahá'íe a été révélée et Bahá'u'lláh a pris en compte, de son trône de justice, les actes de toutes les nations du monde.

Dans le verset suivant, il est fait mention de gens ayant demandé à savoir quand la révélation d'un nouveau livre aurait lieu :

"Ils demandent: "A quand le jour de la Rétribution?""
(Coran, 51.12)

Dieu répond :

"Le jour où ils seront éprouvés au Feu !"
(Coran, 51.13)

Ceci signifie que les hommes seront confrontés aux feux de multiples guerres ; que le feu de la haine règnera parmi les nations ; que le feu de l'animosité ira en s'amplifiant ; que le feu des préjugés se répandra ; que les adeptes de différentes sectes et religions se considèreront les uns les autres comme impurs ; que le feu des différences et des discordes sera allumé au nom de l'appartenance à une nation, à un sexe, à une couleur ou à une religion. En ce temps, une nouvelle révélation faite de paix et d'amour, de sécurité et d'amitié, sera envoyée par Dieu. Les conditions de la dernière moitié du dix-neuvième siècle correspondent exactement à celles prédites ci-dessus. Ainsi, Dieu révéla une nouvelle religion par l'intermédiaire de Bahá'u'lláh. Cette nouvelle religion a pour objectif d'unir toutes les nations du monde et ses adeptes travaillent à l'établissement d'une paix durable sur terre.


9.32. La houle de la mer de Akká

"Par At-Túr! Et par un Livre écrit sur un parchemin déployé! Et par la Maison peuplée! Et par la Voûte élevée! Et par la Mer portée à ébullition! (au Jour dernier) Le châtiment de ton Seigneur aura lieu inévitablement. Nul ne pourra le repousser."
(Coran, 52.1-8)

Dans ces versets, 'At-Túr' se réfère au 'mont Sinaï', le 'parchemin' se réfère à l'Ancien Testament ; la 'Maison peuplée' se réfère au 'Temple de Salomon' ; la 'Voûte élevée' se réfère à la Ka'bih de la Mecque et la 'Mer' est la mer méditerranée. Akká est située sur la côte de cette mer. Ainsi Dieu prête-Il serment par la Montagne sainte, un Livre saint, un Temple saint, un saint Point d'Adoration et une Mer sainte.

En faisant cela, Dieu montre qu'il y a continuité dans sa guidance. A la fin, il fait une promesse qui se réfère à Akká - endroit où Bahá'u'lláh a été exilé et où il a vécu comme prisonnier, de 1868 à 1892.

Le Livre le plus saint de la dispensation de Bahá'u'lláh a été révélé dans cette même ville -Akká. D'après ce serment, il est dit que la colère de Dieu s'abattra sans nul doute et que personne ne pourra s'y opposer.

L'histoire est témoin qu'à chaque fois qu'une manifestation de Dieu est apparue, la majorité des gens l'ont rejetée, en conséquence de quoi Dieu les a punis. Dieu Lui-même rend témoignage du fait qu'Il ne punit jamais un peuple sans lui avoir au préalable envoyé un avertissement à travers un messager :

"Et Nous n'avons jamais puni [un peuple] avant de [lui] avoir envoyé un Messager."
(Coran, 17.15)

Ainsi, depuis l'avènement de Bahá'u'lláh, les différents peuples de la terre payent leur rejet de sa mission. La colère de Dieu s'exprime par des actes de terrorisme, des épidémies, des famines, une insécurité, des cruautés, des guerres etc.... Tout cela et bien d'autres choses ont transformé le monde en enfer. La seule issue pour sortir de cette agonie est d'accepter Bahá'u'lláh.


9.33. Il appellera à de nouveaux enseignements

"Détourne-toi d'eux. Le jour où l'appeleur (Dá'í) appellera vers une chose affreuse"
(Coran, 54.6)

D'après ce verset, le Jour Promis est le jour où une manifestation universelle de Dieu (Dá'í) appellera les nations du monde à une tâche nouvelle et difficile. Dans les versets qui précèdent celui ci-dessus, nous lisons :

"Ils ont pourtant reçu comme nouvelles de quoi les empêcher (du mal); [Cela est] une sagesse parfaite. Mais les avertissements ne [leur] servent à rien."
(Coran, 54.4-5)

Il y est dit que les hommes connaissent ce que les prophètes du passé ont vécu, mais qu'ils ne tirent pas bénéfice de ces avertissements. Les musulmans sont donc invités à ne pas faire partie de ceux qui rejettent la Manifestation de Dieu. Le Terme d'appeleur (Dá'í) se réfère à une manifestation de Dieu :

"ô notre peuple! Répondez au prédicateur d'Allah [Dá'í] et croyez en lui..."
(Coran, 46.31)

"... appelant (les gens) à Allah, par Sa permission; et comme une lampe éclairante."
(Coran, 33.46)

Ainsi le terme de 'Dá'í' ne se réfère ici à personne d'autre que Bahá'u'lláh. Il appelle les nations à une tâche fantastique et ardue. Cette tâche difficile est celle de l'accomplissement de la paix mondiale. Jusqu'à aujourd'hui, les hommes et les nations se sont tellement battus qu'établir entre eux la paix, l'amour et l'harmonie est une tâche à la fois fantastique et très difficile.


9.34. L'apparition d'une nouvelle nation

"Nous avons prédéterminé la mort parmi vous. Nous ne serons point empêchés de vous remplacer par vos semblables, et vous faire renaître dans [un état] que vous ne savez pas."
(Coran, 56.60-61)

Dieu affirme qu'Il a destiné à chaque nation une dernière heure. Il déclare également qu'Il ressuscite les nations mortes grâce aux enseignements d'une nouvelle manifestation. Ainsi, après la résurrection, les nations mortes se transforment en une nouvelle nation. Dieu confirme également qu'Il ne sera jamais fatigué de créer de nouvelles nations et que les musulmans ne savent rien de cette nouvelle création.

En conséquence, Dieu a érigé la nation bahá'íe en remplacement de la nation musulmane. Les musulmans sont en fait inconscients de ce nouvel avènement et de cette mission. Cette promesse est réitérée dans le Coran, Muhammad affirmant que les musulmans se détourneront du chemin et que Dieu suscitera à leur place une nation qui ne leur ressemblera pas :

"... Et si vous vous détournez, Il vous remplacera par un peuple autre que vous, et ils ne seront pas comme vous."
(Coran, 47.38)


9.35. Avènement d'une grande nouvelle

"... Sur quoi s'interrogent-ils mutuellement? Sur la grande nouvelle."
(Coran, 78.1-2)

Il est dit dans le verset ci-dessus que ce jour-là, les gens se poseront les uns aux autres des questions concernant la 'grande nouvelle'. Mais très vite, ils comprendront que l'heure d'une manifestation est un moment que certains doivent faire l'effort de reconnaître, et où certains sont distingués de la majorité. Il est expliqué un peu plus loin:

"Le jour où l'on soufflera dans la Trompe, vous viendrez par troupes, et le ciel sera ouvert et [présentera] des portes"
(Coran, 78.18-19)

Ce verset explique qu'au jour du jugement, la trompe sonnera et les gens l'accepteront par troupes entières. Ainsi, le jour qui sépare les croyants des incroyants a commencé le jour où Bahá'u'lláh a annoncé sa mission, élevé l'appel divin et proclamé qu'il était la 'grande Nouvelle' en personne. Les gens crurent en lui et suivirent sa cause par troupes.

De plus amples détails concernant le jour de la séparation sont donnés dans les versets ci-dessous :

"L'Enfer demeure aux aguets, refuge pour les transgresseurs."
(Coran, 78.21-22)

"Pour les pieux ce sera une réussite: jardins et vignes,"
(Coran, 78.31-32)

Les versets ci-dessus nous apprennent que la destination des transgresseurs est l'enfer alors que celle des croyants est l'accomplissement de leurs désirs et de beaux jardins.


9.36. La trompe sonnera par deux fois

"Par ceux qui arrachent violemment ! Et par ceux qui recueillent avec douceur ! Et par ceux qui voguent librement, puis s'élancent à toute vitesse, et règlent les affaires! Le jour où [la terre] tremblera [au premier son du clairon] immédiatement suivi du deuxième."
(Coran, 79.1-7)

Dans les cinq premiers versets de l'extrait ci-dessus, un serment est prêté sur ces puissances explicites et cachées qui secouent la torpeur. Une promesse est ensuite faite que le jour se lèvera au premier son d'une trompe et qu'un deuxième suivra.

En accord exact avec cette promesse coranique, le Báb émit le premier son de trompe à Shiráz en 1844. Un deuxième son de trompe fut ensuite émis par Bahá'u'lláh, en accord avec les prophéties des Livres du passé ainsi qu'avec celles du Báb. Le deuxième son de trompe fut émis de Baghdád en 1863.

Il est promis aux croyants le paradis alors que les autres sont menacés des flammes de l'enfer.


9.37. Les douze signes de l'avènement

"Quand le soleil sera obscurci, et que les étoiles deviendront ternes, et les montagnes mises en marche [rendues en poussière], et les chamelles à terme, négligées, et les bêtes farouches, rassemblées, et les mers allumées, et les âmes accouplées [triées] et qu'on demandera à la fillette enterrée vivante pour quel péché elle a été tuée. Et quand les feuilles seront déployées, et le ciel écorché et la fournaise attisée, et le Paradis rapproché ..."
(Coran, 81.1-13)

Dans le verset ci-dessus, douze signes sont donnés pour reconnaître l'avènement promis. Bahá'u'lláh répond à chacun d'entre eux. Voyons-les un à un.

i) Quand le soleil sera obscurci: le 19 mai 1780 fut un jour d'obscurité. Les archives disent que cela n'était pas dû à une éclipse solaire. Le soleil devint tout à coup noir et la lune rouge sang. Cette obscurité persista jusqu'à une heure de l'après-midi. Les gens pensèrent que c'était là un signe du jour de la Résurrection. (Pour plus de détails, voir 'Un voleur dans la nuit' de William Sears).

ii) Quand les étoiles deviendront ternes: le 12 novembre 1833, un nombre incalculable d'étoiles tombèrent du ciel. Le ciel était strié de lignes lumineuses. C'est la première fois de l'histoire qu'un tel phénomène était observé. Une nouvelle fois, en 1866, à l'époque où Bahá'u'lláh était emprisonné à Andrinople, la terre fit face à l'ensemble de météorites Léo. Pendant plusieurs jours, le ciel fut sillonné d'étoiles qui semblaient tomber vers la terre.

iii) Quand les montagnes seront mises en marche [seront rendues en poussière]: Ceci a plusieurs interprétations. La première est que les lourdes institutions de la royauté et de la monarchie disparaîtront au profit de démocraties. Une autre interprétation est que des inventions telles que la dynamite, les usines de transformations de la pierre et les cimenteries permettent aujourd'hui de réduire les montagnes en poussière. La dynamite a été inventée en 1866 et les cimenteries sont devenues opérationnelles en 1824. De plus, suite à l'invention de nouveaux moyens de communication tels que la communication sans fils, les avions etc.... les montagnes ne sont plus des obstacles. Tout ceci a eu lieu à l'époque de Bahá'u'lláh.

iv) Quand les chamelles seront négligées: En raison des progrès faits dans le domaine du transport, grâce à l'invention des trains, des voitures, des avions, des bus etc.... les chameaux ne sont tout naturellement plus utilisés comme moyen de transport. Les nouveaux moyens de transport ont transformé le monde. Rappelons-nous que le moteur de trains a été inventé en 1892, la voiture en 1876, la moto en 1885 et les avions en 1905.

v) Quand les bêtes farouches seront rassemblées: Cette prophétie a été réalisée le jour où les zoos ont été construits à travers le monde. Il est intéressant de noter que le zoo de Londres a été construit en 1826, le premier au Danemark en 1859, celui de Paris en 1899, celui de Berlin en 1844, le premier en Australie en 1857 et celui de Calcutta en 1875. Ceci sans mentionner les réserves naturelles qui ont été créées sur différents territoires.

Une autre interprétation de ce verset est que les combats sauvages opposant les nations s'arrêteront et que celles-ci s'uniront et verront disparaître toutes les différences qui les opposent. Les tribus et les peuples qui ont accepté Bahá'u'lláh sont devenus unis sur le plan spirituel. D'autre part, ceux qui n'ont pas encore accepté Bahá'u'lláh se voient imposés par les circonstances de reconnaître l'importance de la paix, de l'unité et de la fraternité internationale -qu'ils apprécient ou non.

Le Coran a prophétisé plusieurs fois que les hommes seront rassemblés au jour dit. Ces versets de Dieu et ces promesses divines ont été accomplies par l'avènement de Bahá'u'lláh.

vi) Quand les mers seront allumées (mises en ébullition): Cette mise en ébullition de la mer ne peut certainement pas être due à la chaleur du soleil. Le fait que le soleil brille au-dessus de la mer ainsi qu'au-dessus de toute autre chose, est un phénomène naturel, qui a lieu depuis des temps immémoriaux. Cependant, avant l'invention des bateaux à vapeur, il n'y avait jamais eu aucun feu à la surface de la mer. L'invention du premier bateau à vapeur date de 1802 et ceci marqua le début de la mise en ébullition de la mer. Le premier bateau à vapeur à traverser l'océan pacifique s'appelait le 'Corco' et avait été fabriqué par l'Espagne. Depuis, des milliers et des milliers de bateaux à vapeur ont traversé les océans. Tous consomment du carburant qui met l'océan en ébullition jour et nuit.

vii) Quand les âmes sont accouplées (triées): Ce tri se fait par la Manifestation de Dieu. Ceci a lieu à chaque nouvel avènement. Aujourd'hui, ce phénomène a lieu avec Bahá'u'lláh. Beaucoup de gens -des juifs, des bouddhistes, des zoroastriens, des chrétiens, des hindous, des musulmans et même des gens n'appartenant à aucune religion - qui jusqu'à présent se haïssaient et étaient divisés en un nombre incalculable de sectes, se considérant les uns les autres comme impurs, sont maintenant unis par la Foi de Bahá'u'lláh. Unis et sans répit, ceux qui suivent Bahá'u'lláh travaillent à l'unification de l'humanité et à l'établissement de la paix dans le monde.

viii) Quand on demandera à la fillette enterrée vivante pour quel péché elle a été tuée: Dans le passé, la femme était privée de la plupart de ses droits fondamentaux. Elle était confinée et recluse -enterrée- à l'intérieur des maisons. La moitié de la population humaine était privée des différents bienfaits de la vie sociale et de ses activités.

Ce verset prophétise qu'au jour de l'avènement de Bahá'u'lláh, les femmes bénéficieront des mêmes droits et du même statut que les hommes. Elles participeront à tous les secteurs de la vie et du progrès. Cette prophétie a également été réalisée. La Foi Bahá'íe a réalisé l'émancipation des femmes et a proclamé l'égalité entre les hommes et les femmes comme une de ses lois fondamentales.

ix) Quand les feuilles (Suhuf) seront déployées: Le terme arabe de suhuf se réfère à plusieurs sortes de livres - les quotidiens, les journaux, les livres religieux et autres ... Dans le passé, les livres étaient copiés à la main sur du cuir ou autres supports. L'industrie du papier s'est développée à partir de 1844. L'invention du papier et l'impression ont révolutionné le monde de la connaissance. Des livres de toutes sortes, écrits dans différentes langues, ont commencé à se répandre aux quatre coins du monde à une vitesse inimaginable.

x) Quand le ciel sera écorché: Le paradis ou le ciel se réfèrent à l'espace. Ce verset dit qu'au jour promis, les secrets de l'espace extérieur et des étoiles seront révélés et compris. En fait, après l'avènement de Bahá'u'lláh, les gens ont commencé à découvrir les mystères de l'espace. L'homme a marché sur la lune, a traversé l'atmosphère terrestre et a même voyagé dans l'espace. Auparavant, l'homme avait une connaissance très réduite de l'espace.

xi) Quand la fournaise sera attisée: La Manifestation de Dieu enseigne l'unité, l'amour, l'harmonie et l'amitié. Mais la plupart des gens, marchant encore sur les chemins du passé, ne la reconnaissent pas. Ils se dressent contre elle. À cause de cette rébellion, Dieu les punit par un grand feu. Ceux qui croient en Lui sont récompensés par le paradis. Ils vivent alors en paix et en harmonie. Ce jour est le jour du jugement et de la séparation. C'est le jour où les croyants sont séparés des non-croyants. Avant l'avènement de la Manifestation de Dieu, il n'y avait aucune différence entre le véridique et le faux, ni entre un croyant et un mécréant.

Aujourd'hui, nous pouvons voir que les nations, sourdes aux enseignements de Bahá'u'lláh, sont occupées à la construction d'armes et de matériel de guerre. Ainsi, le feu a été allumé de toute part.

xii) Quand le Paradis (Jannah) sera rapproché: Ainsi qu'expliqué ci-dessus, ceux qui reconnaissent la nouvelle Manifestation de Dieu vivent en paix au paradis.

Les adeptes de Bahá'u'lláh, habitant plus de cent seize mille localités, sont présents partout dans le monde et travaillent sans relâche à l'établissement de l'unité du genre humain et à la paix mondiale. Ils pensent que ce monde dans lequel nous vivons peut devenir un paradis par la volonté de Dieu. Jour et nuit, nous nous rapprochons de l'établissement du paradis de Dieu sur terre.

Le verset ci-dessous proclame une prophétie similaire:

"Quand le ciel se rompra, et que les étoiles se disperseront, et que les mers confondront leurs eaux, et que les tombeaux seront bouleversés"
(Coran, 82.1-4)

L'excavation des tombes se réfère à l'excavation des ruines: des recherches sont menées afin de comprendre et de reconstituer l'histoire. D'autre part, l'expansion des villes et la rareté des terrains rend nécessaire l'excavation des tombes et leur transfert. En ce jour, nous sommes témoins que tout ceci a bien lieu.


9.38. La terre révèlera ses trésors

"Quand le ciel se déchirera et obéira à son Seigneur - et fera ce qu'il doit faire - et que la terre sera nivelée, et qu'elle rejettera ce qui est en son sein (les morts) et se videra, et qu'elle obéira à son Seigneur - et fera ce qu'elle doit faire - ô homme! Toi qui t'efforces vers ton Seigneur sans relâche, tu Le rencontreras alors."
(Coran, 84.1-6)

Ces versets annoncent que les nuages de la superstition et du doute disparaîtront et que l'appel divin sonnera alors quand le besoin s'en fera sentir. Puis que la terre de la religion et de la connaissance divine sera déployée, et que par la bonté de la Révélation divine, ses secrets et ses trésors seront rendus manifestes et se plieront aux ordres de Dieu à mesure que le besoin s'en fera sentir. Les hommes seront alors assurés de rencontrer Dieu.

En conséquences, après l'avènement de Bahà'u'llàh, le terre et le ciel ont été illuminés par la Parole de Dieu. Ceux qui ont cru en lui ont en fait rencontré Dieu. La reconnaissance de la Manifestation de Dieu et le fait de croire en elle correspond en fait à la rencontre avec Dieu.


9.39. Les errances des nations seront rectifiées

"Par le figuier et l'olivier ! Et par le Mont Sinaï! Et par cette Cité sûre! Nous avons certes créé [Nous créerons certes] l'homme dans la forme la plus parfaite."
(Coran, 95.1-4)

Ces versets établissent une relation symbolique entre trois Manifestations majeures de Dieu et montre la continuité entre leur avènement et la prophétie de l'avènement de Bahà'u'llàh. La 'figue' et 'l'olivier' se réfèrent au Christ ; l'avènement de Moïse a eu lieu sur le Mont Sinaï ; et la 'cité de la sécurité' est la ville sainte de la Mecque d'où le soleil de Muhammad s'est élevé. Ce sont trois des grands apôtres de la lignée sémitique, desquels trois grandes nations sont issues. Dans le quatrième verset, il est fait la promesse qu'au temps de Bahà'u'llàh, les erreurs et défauts des nations seront rectifiées et qu'après cela, elles pourront progresser de façon modérée et équilibrée. Le moule d'un nouvel ordre mondiale rendra la race humaine meilleure. Les enseignements bahà'ìs sur la paix, l'unité et la consultation réduiront les errances des nations. Et les bahà'ìs, après avoir pris connaissance du moule parfait des lois et de l'administration bahà'ìes, sont en train d'établir la paix mondiale. Ils ne sont pas atteints par les errances de l'inimité, de la haine, des préjugés ou des différences. De par leur façon de penser et leur morale, les bahà'ìs sont en principe et en actes, une nouvelle race d'hommes.

Nous avons choisi de traduire le quatrième verset de la sourate ci-dessus au futur au lieu du passé, en raison de la convention selon laquelle la traduction d'une promesse, d'un avertissement, d'une nouvelle ou d'une habitude se fait au futur. A titre d'exemple, les versets suivants :

"N'agis plus ainsi! Vraiment ceci est un rappel - quiconque veut, donc, s'en rappelle"
(Coran, 80.11-12)

"Ensuite, Nous l'avons ramené au niveau le plus bas."
(Coran, 95.5)


9.40. Les nations resteront séparées jusqu'au jour de l'avènement

"Les infidèles parmi les gens du Livre, ainsi que les Associateurs, ne cesseront pas de mécroire jusqu'à ce que leur vienne la Preuve évidente: un Messager, de la part d'Allah, qui leur récite des feuilles purifiées, dans lesquelles se trouvent des prescriptions d'une rectitude parfaite."
(Coran, 98.1-3)

"Et ceux à qui le Livre a été donné ne se sont divisés qu'après que la preuve leur fut venue."
(Coran, 98.4)

Dans ces versets, Dieu prédit que les peuples qui ont reçu une des Révélations du passé ou bien qui sont polythéistes (hindous, bouddhistes etc.) et qui ont rejeté l'avènement du Prophète Muhammad ont déchu à un état tel qu'ils resteront séparés les uns des autres jusqu'à ce que 'la preuve évidente' (Al-Bayyinah) vienne à eux et leur explique la vérité et la réalité d'une nouvelle façon. Dieu explique également que 'la preuve évidente' fait référence à une nouvelle manifestation de Dieu qui viendra avec de saintes Tablettes et des commandements précis.

En accord avec cela, Bahá'u'lláh est venu avec de nouvelles Tablettes et de nouveaux commandements. Un des ses commandements est par exemple l'abrogation des lois anciennes concernant le caractère impur de certains objets et de certaines personnes. Il a déclaré dans ses Tablettes que chacun doit fréquenter tous les hommes avec le plus grand degré d'amour et de bienveillance.

Après la promulgation de cette loi, des gens de différentes origines et de différentes régions du monde, qui étaient séparés les uns des autres depuis des centaines de siècles, se considérant les uns les autres comme impurs et intouchables, se rapprochent et s'unissent sous la bannière des lois et des principes révélés par Bahá'u'lláh qui est le Al-Bayyinah (Preuve évidente) promise. Dans le verset 98.4 cité ci-dessus, il est dit qu'à l'avènement de 'la Preuve évidente', tout comme à l'avènement de Muhammad, les gens du Livre créeront des schismes et des différents entre eux.

Muhammad est venu à une époque où régnaient les tribus. Dieu désirait que les peuples restent séparés jusqu'à aujourd'hui, qui est l'âge de l'unification de l'humanité. Dieu a voulu qu'en cette époque, tous les peuples, gens du Livre ou polythéistes, se rassemblent en une seule foi et une seule religion. Ainsi, dans sa sagesse divine, Il a annoncé dans le Coran, que lorsque Bahá'u'lláh viendra avec de nouvelles Tablettes et de nouveaux enseignements, tous les hommes seront unis. Aujourd'hui, les enseignements bahá'ís ont unis toute la terre. Gloire soit rendue à Dieu qui a accompli sa promesse:

"Et ils diront: "Louange à Allah qui nous a tenu Sa promesse...""
(Coran, 39.74)


9.41. Trois signes pour l'avènement

"Quand la terre tremblera d'un violent tremblement, et que la terre fera sortir ses fardeaux, et que l'homme dira: "Qu'a-t-elle?" ce jour-là, elle contera son histoire, selon ce que ton Seigneur lui aura révélé [ordonné]."
(Coran, 99.1-5)

Ceci est une autre des bonnes nouvelles associées à l'avènement de Bahá'u'lláh. Personne ne pourra le rejeter après avoir été le témoin de signes aussi évidents. Des prophéties similaires peuvent être trouvées dans la sainte Bible, disant que lorsque de tels signes seront observés, les hommes seront les témoins de l'avènement du Fils de l'Homme.

Le premier verset cité ci-dessus prophétise que la terre tremblera. Depuis l'avènement de Bahá'u'lláh, de nouvelles forces vitales, de nouvelles actions entreprises par les nations et une nouvelle dynamique ont virtuellement fait trembler le monde. D'autre part, un nombre inhabituellement élevé de tremblements de terre a eu lieu à l'approche de l'avènement de Bahá'u'lláh. Les archives indiquent que les tremblements qui ont secoué la terre à cette époque sont sans précédents historiques. En fait, ils ont fait littéralement trembler toute la terre. L'amplitude de ces tremblements de terre peut être inférée des statistiques suivantes:
* De 1800 à 1956; 35 tremblements de terre ont eu lieu dans un des territoires de l'ancien Empire romain.
* De 1700 à 1850; 224 tremblements de terre ont secoué la Scandinavie et l'Islande, 178 l'Espagne et le Portugal et 600 la France, la Belgique et la Hollande.
* De 1800 à 1850; 800 tremblements de terre ont secoué l'Italie et la partie est de la mer méditerranée.
* De 1902 à 1981; des centaines de milliers de gens sont morts dans des tremblements de terre à travers le monde.
Par exemple:
- En mai 1902, 40 000 personnes sont mortes en Indes occidentales.
- En décembre 1908, 85 000 personnes sont mortes aux Seychelles.
- En décembre 1920, 100 000 personnes sont mortes en Chine.
- En septembre 1923, 95 000 personnes sont mortes au Japon.
- En mai 1953, 50 000 personnes sont mortes à Quetta au Pakistan.
- En janvier 1939, 30 000 personnes sont mortes au Chili.
- En décembre 1939, 100 000 personnes sont mortes en Turquie.
- En septembre 1962, 12 000 personnes sont mortes en Iran.
- En septembre 1968, 18 à 20 000 personnes sont mortes en Iran.
- En mai 1970, 70 000 personnes sont mortes au Pérou.
- En février 1976, 23 000 personnes sont mortes au Guatemala.
- En juin 1976, 8 000 personnes sont mortes en Indonésie.
- En août 1976, 8 000 personnes sont mortes aux Philippines.
- En septembre 1978, 25 000 personnes sont mortes en Iran.
- En novembre 1980, 45 000 personnes sont mortes en Italie.
- En juillet 1981, 8 000 personnes sont mortes en Iran.

Ceci sans faire mention de tremblements de terre plus récents qui ont coûté la vie à des milliers de personnes.

La deuxième prophétie contenue dans les versets cités ci-dessus concerne le fait que la terre révèlera ses trésors cachés. Cette prophétie est également réalisée par le fait que la plupart des ressources minérales du monde ont été découvertes entre 1800 et 1892. Durant cette période, de nouvelles machines ont rendu l'extraction de ces minéraux beaucoup plus facile que par le passé. Ainsi, la terre a-t-elle ainsi révélé des trésors qui étaient restés jusque-là insoupçonnés.

Les statistiques suivantes illustrent bien ceci:
* Le pétrole: le premier puits pétrolier commercial a été foré en 1859 (Encyclopedia Britannica, Vol. 17, p. 656).
* Le gaz: l'éclairage au gaz a été introduit à Bristol en 1823; en 1860, les compagnies de gaz sont devenus innombrables (Encyclopedia Britannica, Vol. 10, p. 6).
* La minéralogie: l'étude scientifique des minéraux avait à peine commencé avant le 19ième siècle (Encyclopedia Britannica, Vol. 15, p. 502).
* L'analyse chimique quantitative fiable des minéraux commença aux alentour de 1800 (Encyclopedia Britannica, Vol. 15, p. 502).
* Le processus de Henry Bessemer, permettant la production de l'acier à partir de la fonte grâce à un convertisseur pneumatique, inaugura l'ère de l'acier, en 1856 (Encyclopedia Britannica, Vol. 12, p. 604).
* L'or: au cours de la seconde période de production intensive d'or, i.e. entre 1850 et 1875, la production d'or a été supérieure à la production entre 1500 et 1850. Une troisième forte production d'or a aussi été notée entre 1890 et 1915 (Encyclopedia Britannica, Vol 10, pp. 535).
* Le charbon: les enquêtes géologiques aux USA indiquent que le charbon a été découvert à Frost Burg, MD en 1804 (Encyclopedia Britannica, Vol 5, pp. 963). Le premier transport commercial de charbon a été effectué en 1852 ou 1853 (Encyclopedia Britannica, Vol 5, pp. 963).

La troisième prophétie de ces versets est que la terre donnera de ses nouvelles. Cette promesse de Dieu a été accomplie de la manière suivante :
* le télégraphe à câble a été inventé en 1853
* le téléphone a été inventé en 1876
* la télévision, en 1926
* le transfert d'image par téléphone en 1985

Et toutes les autres inventions dans le domaine des télécommunications sont des signes de l'accomplissement de cette promesse de Dieu. Ces inventions permettent de faire circuler toutes les information à travers le monde entier, en un rien de temps.

Cependant, on peut se poser la question suivante : quelle est la cause de ces développements soudains? Le saint Coran nous indique que c'est le fruit de l'ouverture des portes de l'inspiration divine, i.e. la Nouvelle Révélation.

A travers Bahá'u'lláh, Dieu a augmenté notre connaissance, notre sagesse et notre compréhension et Il a libéré le potentiel de toutes choses à tel point que la connaissance de Dieu a désormais inondé la terre entière.


9.42. L'avènement aura lieu l'après-midi ('Asr)

"Par le Temps ['Asr, après-midi] ! L'homme est certes, en perdition."
(Coran 103.1-2)

Le terme arabe 'Asr a deux significations. L'une est la fin de la journée et l'autre est la durée d'une époque. Les deux significations font référence à l'avènement de Bahá'u'lláh. La fin de la journée correspond à la période entre l'après-midi et le coucher du soleil. Dieu a prêté serment à cet instant. Le 21 avril 1863, avant le coucher du soleil, Bahá'u'lláh a annoncé, dans le Jardin de Ridvan, à Baghdad, qu'Il est le Promis de tous les âges. Alors qu'il faisait cette déclaration, l'appel à la prière du 'Asr (l'après-midi) était lancé d'une mosquée avoisinante - Que Dieu est grand ! Que Dieu est grand !

Dieu prête serment en cette fin de journée historique, alors qu'un événement merveilleux est sur le point de se réaliser dans les annales de l'histoire religieuse et que la promesse donnée par tous les Prophètes de Dieu est sur le point d'être accomplie. Dieu rend témoignage du fait que l'homme qui ne reconnaît pas la Manifestation de Dieu et échoue à aligner sa conduite selon ses enseignements, est perdu.

En ce qui concerne la seconde signification de 'Asr, le temps est le plus grand des critères et la cause principale du progrès et du déclin, de l'élévation et de l'abaissement, de la vie et de la mort des individus ainsi que des nations. Les lois et ordonnances révélées par Dieu sont toujours adaptées aux besoins de chaque époque. Si l'homme échoue à tirer entièrement profit de son époque, alors, il est assurément perdant.

Ceux qui croient en la Manifestation de Dieu pour leur époque, qui pratiquent ses enseignements, appellent autrui vers la vérité, font preuve de constance, de persévérance dans les moments d'oppression et résistent aux épreuves avec courage et longanimité, sont ceux qui conquièrent le temps. Et ceux qui manquent de le faire deviennent une leçon pour la postérité.

Ainsi, aujourd'hui, ceux qui croient en Bahá'u'lláh sont unis. Ils agissent selon ses enseignements révélés, et restent fermes dans sa Cause ; ils restent patients face aux tribulations et appellent toutes les nations de la terre à suivre les enseignement du Seigneur de notre époque - Bahá'u'lláh.


10. Le Báb

Siyyid 'Ali Muhammad, le Báb, est le précurseur de Bahá'u'lláh mais également une manifestation de Dieu. Son avènement a été prophétisé dans le saint Coran. Nous allons discuter certaines de ces prophéties dans ce chapitre.

10.1. Le Báb est le témoin

"Est-ce que celui qui se fonde sur une preuve évidente (le Coran) venant de son Seigneur et récitée par un témoin de Sa part, cependant qu'avant lui [Muhammad] il y a le livre de Moïse tenant lieu de guide et de miséricorde"
(Coran, 11.17)

Le terme 'preuve évidente' (Bayyinah) fait référence aux versets de Dieu, à ses signes, ses mises en gardes, ses apôtres. Dans le verset ci-dessus, ce terme fait allusion au Prophète Muhammad. L'expression 'un témoin de sa part' fait référence à Siyyid Alí Muhammad, le Báb, étant donné que le Báb est apparu après Muhammad et qu'il a témoigné que Muhammad est un Prophète de Dieu. Il est à noter que le Báb est un descendant de Muhammad. Dans le même verset, il est écrit plus loin, que la demeure de ceux qui ne croiront pas au témoin prophétisé sera le feu. De cette manière, Dieu assure les musulmans qu'ils ne doivent avoir aucun doute concernant l'avènement du 'témoin', puisqu'il est pré-ordonné par Dieu - mais la plupart des gens ne croient pas.


10.2. L'apparition 'd'une créature de la terre' (Dábbatu'l-Ard)

"Et quand la Parole tombera sur eux, Nous leur ferons sortir de terre une bête (Dábbatu'l-Ard) qui leur parlera; les gens n'étaient nullement convaincus de la vérité de Nos signes [ou versets]."
(Coran, 27.82)

Le saint Coran annonce qu'un jour viendra où l'événement (Váqiah) se produira - l'événement de l'apparition de la Manifestation de Dieu. Dans le verset ci-dessus, il s'agit de ce même jour, le jour de l'apparition de la créature (la bête sortant de la terre, Dábbah). Ce même jour est mentionné dans le verset ci-dessous, faisant référence au jour où 'la trompe sonnera' :

"Et le jour où l'on soufflera dans la Trompe, tous ceux qui sont dans les cieux et ceux qui sont dans la terre seront effrayés, - sauf ceux qu'Allah a voulu [préserver] !"
(Coran, 27.87)

Les saintes Traditions donnent dix signes annonçant l'avènement du jour promis et la venue prochaine de l'heure désignée. Chacun a interprété ces traditions à sa manière. Selon le point de vue bahá'í, ces signes sont : le soleil de la connaissance et de la civilisation se lèvera de l'ouest ; le ciel de la religion et de la spiritualité sera rempli des nuages du doute et de la superstition ; les nations russes (appelées 'Gog et Magog') attaqueront les pays des régions à basse altitude ; le Christ promis apparaîtra ; les érudits religieux, les gouvernements et les peuples du monde se lèveront pour l'attaquer ; les peuples de l'ouest, de l'est et les pays arabes tomberont dans le matérialisme, attirés par l'argent, le plaisir et l'avidité ; alors une créature sortira de terre.

Réfléchissons sur ce qu'est cette 'créature sortant de la terre'. Ce terme a été utilisé dans plusieurs versets du Coran. Par exemple :

"... dans l'eau qu'Allah fait descendre du ciel, par laquelle Il rend la vie à la terre une fois morte et y répand des bêtes de toute espèce [kull-i-dábbah] ..."
(Coran, 2.164)

Ici, le terme 'kull-i-dábbah' signifie des bêtes de toute espèce, i.e. toutes sortes de créatures.

"Nulle bête [dábbah] marchant sur terre, nul oiseau volant de ses ailes, qui ne soit comme vous en communauté."
(Coran, 6.38)

Dans le verset ci-dessus, 'Dábbah' représente les animaux.

"Il n'y a point de bête sur terre [dábbah] dont la subsistance n'incombe à Allah..."
(Coran, 11.6)

Ici encore, 'Dábbah' signifie toutes les créatures vivantes.

"Il n'y pas d'être vivant [dábbah] qu'Il ne tienne par son toupet."
(Coran, 11.56)

Il est clair que dans ce verset, 'Dábbah' signifie l'homme, étant donné que seul l'homme est tenu pour responsable de ses actions et reçoit récompense et punition. Ce verset signifie donc qu'aucun homme ne peut échapper à la punition de Dieu.

L'homme est la plus noble des créatures. Et les hommes les plus parfaits sont les Manifestations de Dieu. L'Imám Alí a dit qu'il était 'Dábbatu'l-ard'. Par conséquent, la créature promise 'Dábbih' devra s'appeler Alî. Or, le Báb s'appelait Alí Muhammad. Notez le verset suivant :

"Puis, quand Nous décidâmes sa mort, il n'y eut pour les avertir de sa mort que "la bête de terre"[dábbah-Ard], qui rongea sa canne."
(Coran, 34.14)

Ce verset indique qu'après la mort de Salomon, son royaume s'effondra et son peuple fut châtié par Dieu, mais le commun des mortels n'en était pas conscient. Alors le Prophète leur donna un avertissement auquel personne ne prêta attention. Finalement, ce fut la destruction totale, ils perdirent leur royaume et furent humiliés. Les peuples sauvages (Jinns) souffrirent de ce châtiment, et dirent que s'ils avaient su ce qui allait arriver ils auraient essayé de l'éviter.

Revenons maintenant au verset 27.82. Dieu affirme que lorsque la promesse sera accomplie, que le jour promis sera venu et le temps de l'Islam terminé, un homme parfait apparaîtra au sein des peuples du monde et s'adressera à eux par la révélation divine. Ceci aura lieu lorsque les peuples auront perdu leur croyance en Dieu, en la religion, en la révélation et en la vie après la mort. Le 19ème siècle fut un siècle de doute et d'incroyance. Le Báb est alors apparu, annonçant l'imminence du retour du Christ promis.


10.3. Le second Coran

"Allah a fait descendre le plus beau des récits ['Ahsana'l-Hadíth], un Livre dont [certains versets] se ressemblent et se répètent. Les peaux de ceux qui redoutent leur Seigneur frissonnent (à l'entendre); puis leurs peaux et leurs coeurs s'apaisent au rappel d'Allah."
(Coran, 39.23)

Dans ce verset, on trouve une prophétie concernant l'avènement du Báb et la révélation de son Livre Ahsana'l-Qasas (Qayyumu'l-Asmá). Le Coran utilise l'expression 'Ahsana'l-Hadíth (le plus beau des récits) pour faire allusion à ce livre. Les termes 'Hádith' et 'Qasas' ont le même sens. Le Báb a révélé un livre intitulé Ahsana'l-Qasas, dont le style et le fond ressemblent au Coran. Le Báb a confirmé que ce livre était le Coran révélé une seconde fois. Le verset ci-dessus précise aussi que ceux qui craignent Dieu et lisent son Livre écouteront l'appel de Dieu (Al-Dhikr'), et par là même accepteront sa foi. Al-Dhikr est un des titres du Báb.

En effet, le Báb lui-même a écrit :

"O peuples de la terre, en vérité, le Dhikr est venu vers vous de la part de Dieu."
(Ahsana'l-Qasas)


10.4. L'avènement de Al-Insán et la révélation de Al-Bayán

"Le Tout Miséricordieux. Il a enseigné le Coran. Il a créé l'homme [Al-insán]. Il lui a appris à s'exprimer clairement [Al-Bayán]."
(Coran, 55.1-4)

Dans ces quatre versets, il est fait mention de deux avènements et de deux livres. Dieu, le Tout Miséricordieux, a toujours éduqué l'humanité à travers ses Messagers et continuera à le faire. Par son abondante grâce, Il a envoyé le Prophète Muhammad et lui a révélé le Coran. Et, lorsque viendra le temps, Il créera cet homme (Al-insán), i.e. un homme parfait, et lui révélera un nouveau livre divin (Al-Bayán). Cet homme, Al-Insán, est Siyyid Alí Muhammad, le Báb, qui a proclamé sa mission en 1844. Alors qu'il était prisonnier dans le fort de Máh-Kú, Dieu lui révéla le Livre Al-Bayán.


10.5. La porte de bienveillance

"C'est alors qu'on éleva entre eux une muraille ayant une porte dont l'intérieur contient la miséricorde, et dont la face apparente a devant elle le châtiment."
(Coran, 57.13)

Ce verset contient un avertissement adressé aux musulmans, où il leur est demandé de veiller au jour où un mur sera érigé entre les croyants et les incroyants i.e. où ils seront séparés les uns des autres. Ce mur comportera une porte (Báb), à l'intérieur ce sera la miséricorde de Dieu, à l'extérieur sa colère. Le Báb est le titre divin de Siyyid Alí Muhammad, qui est la porte menant à la connaissance de Dieu et à la cité de la connaissance et de la sagesse divines. Celui qui ne reconnaît pas le Báb ne peut pas croire en Bahá'u'lláh. Ceux qui croient au Báb reçoivent la miséricorde de Dieu et ceux qui ont failli à le reconnaître et qui sont à l'extérieur de la porte de la vraie connaissance sont entourés par le châtiment divin.


10.6. Un des titres du Báb est Al-Dhikr

"Le moment n'est-il pas venu pour ceux qui ont cru, que leurs coeurs s'humilient à l'évocation d'Allah et devant ce qui est descendu de la vérité ?"
(Coran, 57.16)

Un des titres du Báb est Al-Dhikr (évocation, appel, souvenir) et son sceau portait ce titre. Dans la terminologie coranique, le terme Dhikr est utilisé pour faire référence à un livre, au souvenir de Dieu et à la Manifestation de Dieu. Le Coran prophétise qu'au jour de l'avènement de la vérité, les incroyants et ceux qui rejetteront la vérité ne seront ni épargnés ni excusés. Par contre, ceux qui auront foi en l'Islam tourneront leur coeur vers Siyyid Alí Muhammed, Al-Dhikr, et croiront en ses Livres.


10.7. Les sept piliers du lieu le plus saint

"... huit, ce jour-là, porteront au-dessus d'eux le Trône de ton Seigneur."
(Coran, 69.17)

La sourate 69 du Coran commence avec la mention de l'avènement de la Manifestation de Dieu. Puis il est question de l'histoire des nations qui, ayant rejeté les prophètes, ont connu la ruine. Les musulmans ont été avertis qu'ils devraient tirer les leçons de telles histoires, et ne pas marcher dans le même chemin que les nations du passé - en rejetant leur Promis. Alors il est prophétisé que :

"Puis, quand d'un seul souffle, on soufflera dans la Trompe, et que la terre et les montagnes seront soulevées puis tassées d'un seul coup; Ce jour-là alors, l'événement se produira..."
(Coran, 69.13-15)

Ainsi, Bahá'u'lláh a fait retentir la trompe (il a annoncé sa mission) en 1863. Cette déclaration correspond à l'événement dont il est question ci-dessus. Le ciel de la générosité a été ouvert et a fait pleuvoir, des nuages de l'inspiration et de la révélation, de telles pluies qu'elles ont revivifié et ravivé le sol meurtri du coeur humain. Le verset 17 cité ci-dessus indique que ce jour-là, le Trône de Al-Rabb (le formateur, Dieu), sera porté par le chiffre huit. Un des titres du Báb est Rabb-i-Alá (le Grand Formateur). Son Tombeau, appelé Maqám-i-A'lá (le Lieu le plus Saint), est situé sur les pentes du Mont Carmel et porté par huit piliers.

Une autre signification du trône de Dieu est la Manifestation de Dieu en personne. Ainsi, les personnalités du Báb et de Bahá'u'lláh reposent sur les piliers de huit religions : l'Hindouisme, le Judaïsme, le Zoroastrisme, le Bouddhisme, le Christianisme, l'Islam, les Fois Bábíe et Bahá'íe.

Des individus de toutes ces religions ont reconnu le Báb. Ainsi le trône de Dieu est supporté par huit piliers. Une autre interprétation vient du fait que les édifices de la Foi Bahá'íe reposent sur les piliers de huit religions.


10.8. Les dix-neuf gardes qui sauveront les peuples de l'enfer

"Je vais le brûler dans le Feu intense (Saqar). Et qui te dira ce qu'est Saqar ? Il ne laisse rien et n'épargne rien; Il brûle la peau et la noircit. Ils sont dix neuf à y veiller."
(Coran, 74.26-30)

Il est dit dans ce verset que Dieu jettera dans le feu de l'enfer les rebelles, ceux qui rejettent la Manifestation de Dieu, qui font preuve d'orgueil envers elle et ne prêtent pas attention à ses paroles. Il est dit ensuite que Dieu a prévu de sauver les peuples de l'enfer en nommant dix-neuf personnes qui auront la charge de protéger les nations de l'horreur de l'enfer, de la destruction, de la guerre et de la haine.

Lorsque le Báb déclara sa mission, les premières dix-huit âmes pures qui l'ont accepté ont été nommées les 'Lettres du Vivant', par le Báb lui-même. Le Báb étant la dix-neuvième Lettre du Vivant, on trouve ainsi les dix-neuf personnes auxquelles le Coran fait allusion dans ce verset, dix-neuf personnes qui sauveront les nations de la destruction. Ainsi, on peut lire dans le verset suivant :

"Nous n'avons assigné comme gardiens du Feu que les Anges. Cependant, Nous n'en avons fixé le nombre que pour éprouver les mécréants, et aussi afin que ceux à qui le Livre a été apporté soient convaincus, et que croisse la foi de ceux qui croient, et que ceux à qui le Livre a été apporté et les croyants n'aient point de doute; et pour que ceux qui ont au coeur quelque maladie ainsi que les mécréants disent : "Qu'a donc voulu Allah par cette parabole ? " C'est ainsi qu'Allah égare qui Il veut et guide qui Il veut. Nul ne connaît les armées de ton Seigneur, à part Lui..."
(Coran, 74.31)

Ce verset indique clairement que Dieu a fait de ce nombre un test. Ceux qui croient au Livre verront leur foi et leur certitude progresser et les incroyants seront égarés par ce nombre 19 et punis. C'est ainsi que Dieu récompense et punit les peuples.


10.9 Le Báb est la lune

"Non ! ... Par la lune ! Et par la nuit quand elle se retire ! Et par l'aurore quand elle se découvre ! est l'une des plus grandes [malheurs]. un avertissement [Nadhir], pour les humains. Pour qui d'entre vous, veut avancer ou reculer."
(Coran, 74.32-37)

Les versets ci-dessus jurent sur trois choses :
i) par la lune : c'est à dire le Báb, puisque le Báb est la lune qui tire sa lumière du soleil de Bahá.
ii) par la nuit quand elle se retire : ceci fait référence à la nuit du 22 au 23 mai 1844, lorsque la Báb déclara sa mission à Mullá Husayn de Bushrúyih. Au cours de cette nuit, un autre événement d'importance eut lieu : la naissance d'Abdu'l-Bahá, fils de Bahá'u'lláh.
iii) par l'aurore quand elle se découvre : ceci fait référence au matin du 23 mai 1844, lorsque Mullá Husayn, ayant reconnu la station du Báb, retourna voir ses compagnons.

Le Coran se réfère à cette nuit mémorable, en lançant un avertissement (Nadhir) à l'humanité. Le terme Nadhir est utilisé pour la Manifestation de Dieu. Ceci indique la grandeur de cette nuit, puisqu'elle est appelée Nadhir. Il est dit aux musulmans que s'ils souhaitent avancer, ils doivent se hâter de reconnaître le Báb.


10.10. La révélation progressive

"Non ! ... Je jure par le crépuscule, et par la nuit et ce qu'elle enveloppe [va má vasaqa], et par la lune quand elle devient pleine-lune ! Vous passerez, certes, par des états successifs !"
(Coran, 84.16-19)

Ici, Dieu jure par quatre points et promet que l'évolution de l'humanité continuera à jamais. Grâce à l'avènement des Manifestations de Dieu, l'homme progresse d'un état vers un autre, à la fois sur le plan matériel et sur le plan spirituel. Ces quatre points sont les suivants :

i) le crépuscule : c'est au crépuscule que Mullá Husayn rencontra pour la première fois le Báb à Shiraz.

ii) la nuit : le Báb déclara sa mission à Mullá Husayn pendant la nuit du 22 au 23 mai 1844.

iii) et ce qu'elle enveloppe : la version arabe utilise le terme Vasaq, qui signifie la colombe à qui on a appris à rentrer à la maison quand vient le soir. Dans ce verset, le terme Vasaq fait référence à Mullá Husayn qui était à la recherche de la vérité et qui s'est finalement retrouvé en présence du Bien-Aimé, le Báb.

Un autre sens de Vasaq est grossesse, ou fruit. Pris dans ce sens, on comprend que Dieu jure par la nuit de la grossesse, la nuit de la fructification, i.e. la révélation de Dieu et l'annonce de la nouvelle religion. Cette nuit a effectivement donné vie à une nouvelle ère, à un nouveau-né : les nouvelles lois de Dieu.

iv) la lune et la plein-lune : La lune signifie le Báb. Il était dans la fleur de l'âge lorsqu'il fit sa déclaration. Ces versets saints indiquent que lorsque le soir des musulmans viendra, alors, la lune, le Báb, apparaîtra pour guider et illuminer le monde. Ainsi qu'il a été mentionné plus haut, la lune reçoit sa lumière du soleil de Bahá.

Alors que la nuit succède au jour et que la caravane de la vie va de l'avant, les révélations divines se succèdent également afin de guider les générations successives de l'humanité. Les nations se lèvent et tombent les unes après les autres, alors que l'humanité avance vers sa destiné.


10.11. L'avènement du témoin et de celui dont on témoigne

"Par le ciel aux constellations ! et par le jour promis ! et par le témoin et ce dont on témoigne! Périssent les gens de l'Ukhdoud"
(Coran, 85.1-4)

[Ukhdoud : trou / fosse; ce dernier verset fait référence à l'histoire du Roi Zu-Nuwas d'Abyssinie, qui a ordonné la construction d'une fosse embrasée dans laquelle étaient jetés tous ceux qui refusaient de lui porter un culte et qui professaient leur croyance en Dieu. Le prophète et ses adeptes qui se jetèrent dans la fosse furent sauvés par la grâce de Dieu].

Dieu promet que ceux qui restent dans l'abîme de la négligence seront punis. Cette promesse est basée sur quatre points :

i) le ciel aux constellations : les saisons viennent du changement de la position du lever et du coucher du soleil. De même, les soleils de la vérité se lèvent de différents endroits, mais ils rayonnent la même lumière. Le soleil de Moïse se leva de l'horizon du Sinaï, le soleil de Jésus brilla de l'horizon du Jérusalem, le soleil de Muhammad se leva à Fárán et aujourd'hui, le soleil de Bahá'u'lláh s'est manifesté en Perse.

ii) le jour promis : selon le Coran et d'autres Écrits saints, le jour promis tombe le 23 mai 1844. Ainsi, ce verset prête serment que le jour promis viendra, ce jour de l'avènement de la nouvelle Manifestation, le Báb.

iii) Le témoin : ce terme se réfère à une manifestation de Dieu. A deux endroits du Coran, il est fait allusion au Prophète Muhammad en tant que témoin :

"ô Prophète ! Nous t'avons envoyé [pour être] témoin, annonciateur, avertisseur."
(Coran, 33.45)

"Nous t'avons envoyé en tant que témoin, annonciateur de la bonne nouvelle et avertisseur"
(Coran, 48.8)

Le verset 85.3 fait référence au Báb, qui donne la bonne nouvelle de la venue imminente de Bahá'u'lláh.

iv) ce dont on témoigne : Bahá'u'lláh est celui dont on témoigne, il est le Promis de tous les Écrits saints. Toutes les Écritures saintes témoignent en sa faveur.

A la lumière de ces explications, les versets 85.1 à 3, peuvent être interprétés de la manière suivante : au jour dernier, le soleil de la vérité brillera d'un nouvel horizon; en ce jour désigné, Dieu enverra un témoin (le Báb) puis Il enverra Celui dont on a témoigné (Bahá'u'lláh). Ceux qui saisiront la signification de la foi, des bonnes actions et des bonnes pensées et qui s'élèveront vers les cieux de la certitude, reconnaîtront Bahá'u'lláh immédiatement. Par contre, ceux qui resteront dans le gouffre de la négligence, de l'ignorance et de la désunion, et qui suivront aveuglément leurs ancêtres, seront punis parce qu'ils auront rejeté la Manifestation de Dieu. Les croyants, eux, formeront une nouvelle nation :

"C'est Lui, certes, qui commence (la création) et la refait."
(Coran, 85.13)


10.12 La prophétie des 1260 années

"Par l'Aube ! et par les dix nuits ! Par le pair et l'impair ! Et par la nuit quand elle s'écoule !"
(Coran, 89.1-4)

i) l'aube : signifie l'aube de l'avènement de l'Islam.

ii) les 10 nuits : signifient les 10 siècles après l'avènement de l'Islam.

iii) le pair et l'impair : signifie trois siècles, le pair est deux siècles, l'impair un siècle, donc deux plus un font trois.

iv) la nuit : signifie la nuit du 22 au 23 mai 1844, la nuit de la déclaration du Báb.

Ainsi les dix nuits et le pair et l'impair font 1260 années. La foi de l'Islam a mis 260 années à s'établir. Il est aussi mentionné dans un autre verset :

"Du ciel à la terre, Il administre l'affaire, laquelle ensuite monte vers Lui en un jour équivalant à mille ans de votre calcul."
(Coran, 32.5)


10.13 La nuit meilleure à 1000 mois

"Nous l'avons certes, fait descendre (le Coran) pendant la nuit d'Al-Qadr. Et qui te dira ce qu'est la nuit d'Al-Qadr ? La nuit d'Al-Qadr est meilleure que mille mois. Durant celle-ci descendent les Anges ainsi que l'Esprit, par permission de leur Seigneur pour tout ordre. Elle est paix et salut jusqu'à l'apparition de l'aube."
(Coran, 97.1-5)

Ces versets donnent de nombreuses prophéties concernant l'avènement du Báb. Étudions d'abord quelques termes utilisés dans ces versets :

i) La nuit du pouvoir (Al-Qadr) : le terme arabe 'Qadr' signifie pouvoir, capacité, respect, valeur, etc... Ce terme a été utilisé à sept reprises dans le Coran.

ii) Mille mois (Alf-i-Shahr) : Réfléchissons sur la raison pour laquelle Dieu a utilisé ce terme. Il doit avoir une signification toute particulière. Dieu n'utilise pas un terme, ni une seule lettre, sans raison. Je n'ai trouvé aucune interprétation de ce terme dans les livres. Après avoir médité, je suis arrivé à la conclusion suivante : mille mois font 83 années et 4 mois. Shaykh Ahmad Ahsá'í et son successeur Siyyid Kazim de Rasht ainsi que ses élèves ont préparé les musulmans à l'avènement du Báb pendant 83 années et 4 mois.

D'après le livre 'A basic bahá'í dictionary', Shaykh Ahmad est né en 1743 et mort en 1828 à l'âge de 85 ans. En retirant ses premières 17 années, celles de son enfance et de sa jeunesse, pendant lesquelles il reçut son éducation, nous obtenons 68 années. Ainsi, il a passé 68 années (1760 à 1828) à préparer les gens à l'avènement du Promis. Après sa mort, c'est un de ses élèves, Siyyid Kázim, qui lui a succédé.

Siyiid Kázim a continué, pendant 15 années, à éduquer le peuple, ainsi que l'avait fait son maître. Pendant ces 15 années, il permit à un grand nombre de ses élèves de se préparer à accepter la Manifestation de Dieu à venir. Il mourut le 31 décembre 1843. Mullá Husayn, son distingué élève, alors en mission à Isfáhán, retourna à Karbalá le 22 janvier 1844 et invita les élèves de Siyyid Kázim à s'éparpiller dans toutes les directions à la recherche du Bien-Aimé. Mullá Husayn atteignit Shiráz la nuit du 22 mai 1844 et devint au cours de cette nuit, le premier à reconnaître le Promis. Ainsi, la période commençant avec l'enseignement de Shaykh Ahmad et finissant avec la déclaration du Báb à Mullá Husayn dure 83 années et 4 mois :

* ministère de Shaykh Ahmád : 68 ans
* ministère de Siyyid Kázim : 15 ans
* période pendant laquelle les disciples de Siyyid Kázim voyagèrent à la recherche du Bien-Aimé : 4 mois

Le Coran appelle cette période Alf-i-Shahr (mille mois). Après les efforts et la persévérance déployés pendant ces mille mois, Siyyid 'Ali Muhammad, le Báb, déclara sa mission, en cette nuit du pouvoir (Laylati'l-Qadr).

iii) les anges : les anges sont des créatures invisibles qui possèdent les facultés de pensée et de l'action humaine et qui croient en l'avènement de la vérité. Ce sont les croyants.

La descente des anges et de l'esprit signifie la venue d'une nouvelle Révélation et d'une nouvelle Parole de Dieu. En effet, il est écrit dans le Coran :

"Et c'est ainsi que Nous t'avons révélé un esprit provenant de Notre ordre. Tu n'avais aucune connaissance du Livre ni de la foi; mais Nous en avons fait une lumière par laquelle Nous guidons qui Nous voulons parmi Nos serviteurs. Et en vérité tu guides vers un chemin droit,.."
(Coran, 42.52)

Ici, le terme esprit (Rúh) signifie la Révélation de Dieu.

Il est écrit dans le Coran, qu'au jour de l'avènement de Bahá'u'lláh, les anges et les esprits resteront silencieux et que personne ne parlera sauf celui à qui Dieu aura donné la permission de parler, et il dira la vérité :

"Le jour où l'Esprit et les Anges se dresseront en rangs, nul ne saura parler, sauf celui à qui le Tout Miséricordieux aura accordé la permission, et qui dira la vérité."
(Coran, 78.38)

Par conséquent, les versets 97.1 à 5 peuvent être interprétés de la manière suivante : Dieu enverra ses Lois pendant la nuit du pouvoir (Laylati'l-Qadr). Que signifie la nuit du pouvoir, de la gloire et de la valeur ? C'est la nuit qui vient après ces 1000 mois. Au cours de cette nuit, les anges et les esprits descendront par ordre de Dieu (la Révélation de Dieu). Cette Révélation continuera jusqu'à l'aube.

Il a été expliqué plus haut que l'érudit et enseignant musulman Shaykh Ahmad, son successeur Siyyid Kazim et son disciple Mullá Husayn, enseignèrent et préparèrent les peuples à reconnaître le Promis pendant 1000 mois (83 années et 4 mois). Finalement, Mullá Husayn atteint la présence du Báb et accepta sa foi la nuit du 22 au 23 mai 1844, deux heures et onze minutes après le coucher du soleil. Il reconnut que le Báb était le Mihdi promis, dont l'avènement était attendu depuis mille ans. C'est au cours de cette nuit, que le Báb reçut sa première Révélation : le livre 'Ahsana'l-Qasas'. Le Báb continua sa conversation avec Mullá Husayn et lui révéla des versets tout au long de la nuit. Il permit à Mullá Husayn de retourner auprès de ses compagnons quand l'appel à la prière de l'aube fut lancé d'une mosquée avoisinante.

Chacun peut estimer avec quelle précision l'avènement du Báb est prophétisé dans ces versets du Coran.


10.14 La révélation du Coran en persan

"Si Nous en avions fait un Coran en une langue autre que l'arabe [Ajamí], ils auraient dit : "Pourquoi ses versets n'ont-ils pas été exposés clairement ? quoi ? Un non-arabe et arabe ? " ..."
(Coran, 41.44)

Analysons d'abord la traduction. Comme en de nombreux autres endroits, la traduction est à revoir. 'Ajamí', qui a été traduit par 'une langue autre que l'arabe', signifie 'qui appartient à Ajam' (ie. persan). La première phrase aurait du être traduite par 'Et lorsque nous rendons ce Coran en persan'.

Il est alors clair que Dieu prophétise que lorsqu'Il révèlera un Coran en persan, les peuples se rebelleront et demanderont pourquoi le Livre serait-il en deux langues ? En effet, lorsque Dieu, en accord avec cette prophétie, changea le Coran arabe en un Livre révélé en persan (Al-Bayán), cette révolte eut lieu. Les peuples demandèrent : mais quelle sorte de livre est-ce ? Le persan est mélangé avec l'arabe ? Une autre objection porte sur le fait que le Báb et Bahá'u'lláh, tous deux persans, ont révélé des versets en arabe.

Il est essentiel de comprendre l'unité des versets de Dieu, indépendamment de lieu et du moment où ils sont révélés, et de la langue dans laquelle ils sont écrits. Cette unité s'exprime dans leur objectif, dans la vérité qu'ils portent et l'esprit qui les anime. Puisqu'il n'y a pas de différence entre les Manifestations de Dieu, leurs Révélations sont une. Le saint Coran en porte témoignage :

"Et ceci était déjà mentionné dans les Ecrits des anciens."
(Coran, 26.196 )

"Ceci se trouve, certes, dans les Feuilles anciennes."
(Coran, 87.18)

Tous les Livres Saints révélés avant le commencement de l'ère bahá'íe ont chacun été révélés dans une seule langue. Par contre, la Révélation bahá'íe utilise deux langues : le persan et l'arabe. Ceci est prophétisé dans le verset 41.44 ci-dessus. Et la réaction des gens en général est celle prophétisée dans le même verset : pourquoi un livre en arabe et non-arabe ? Une autre objection est : pourquoi ses versets ne sont-il pas exposés clairement ?

Concernant cette seconde objection, analysons le style dans lequel le Báb et Bahá'u'lláh ont révélé leurs Livres. Il est important de noter que le Livre Al-Bayán a été révélé à la fois en persan et en arabe et que dans le Bayán persan, il y a de nombreux versets en arabe. Les peuples arabes n'étaient pas habitués à lire des livres bilingues et il leur était difficile de les comprendre. Ceci est une première raison qui a poussé à formuler cette objection.

Une seconde raison vient du fait que les arabes ont ce préjugé qu'aucun livre ne peut être complet, sauf ceux en langue arabe,. Ce qui leur fait dire que les versets du Coran persan (le Bayán persan) ne sont pas clairs.

Une troisième raison vient du fait que dans le Bayán et les Tablettes de Bahá'u'lláh, les lois, les ordonnances et les conseils sont écrits dans un style direct. A l'inverse du Coran, ils ne sont pas illustrés par des épisodes historiques du passé. Pour les arabes, rien n'est éloquent s'il n'est illustré par des histoires du passé ou par des exemples appropriés. C'est pourquoi ils disent que la nouvelle Révélation n'est pas exposée clairement.

Une quatrième raison vient du style de la Révélation bahá'íe, qui oblige le lecteur à méditer profondément sur ce qu'il lit pour saisir le sens du texte. La plupart des gens n'aiment pas ce style.

Cependant, Dieu nous avertit dans le Coran que ces objections ne seront pas acceptées :

"Dis : "pour ceux qui croient, il est une guidée et une guérison". Et quant à ceux qui ne croient pas, il est une surdité dans leurs oreilles et ils sont frappés aveuglément en ce qui le concerne..."
(Coran, 41.44)

Un lecteur sincère ne manquera pas, grâce aux nombreux versets cités et expliqués dans ce chapitre, de saisir la clarté avec laquelle le Coran prédit la venue du Báb ainsi que les événements et les signes qui accompagneront son avènement. Le Coran donne le nom du Promis, la date de son avènement, les événements qui précèdent son avènement, les langues de sa Révélation, ainsi que les objections que lui feront les peuples. Il n'est donc pas surprenant que 20 000 personnes aient offert leurs vies pendant la courte décade qui a suivi la déclaration du Báb, afin de porter témoignage de la véracité de sa mission et de préparer la voie à la venue de Bahá'u'lláh.



11. Abdu'l-Bahá

"... Je jure par cette Cité ! et toi, tu es un résident dans cette cité - Et par le père et ce qu'il engendre! Nous avons, certes, créé l'homme pour une vie de lutte."
(Coran, 90.1-4)

Dans le quatrième verset, il est dit que l'homme est en vie à la mesure de son action et de ses efforts. Il doit travailler dur et se battre pour rester physiquement et spirituellement en forme, actif et vivant. La Manifestation de Dieu répand sur les hommes un nouveau zèle et une nouvelle ardeur et leur donne un but dans la vie. Un cycle prophétique s'est écoulé d'Adam jusqu'à Muhammad.

La sainte ville de la Mecque a eu un rôle central durant tout ce cycle parce que la Ka'bih était le centre de toutes les activités. Muhammad est le dernier prophète de ce cycle. C'est pourquoi le serment est pris devant la Mecque et le Prophète Muhammad.

Dans ce verset, le père se réfère à Bahá'u'lláh et le fils à Abdu'l-Bahá.

Bahá'u'lláh a inauguré un nouveau cycle divin et ouvert une nouvelle ère de l'histoire humaine. Il est le Promis de toutes les religions et celui que tous les prophètes de Dieu ont reconnu.

Abdu'l-Bahá a reçu l'autorité de développer les principes de la Foi Bahá'íe et il est le centre du Covenant de Bahá'u'lláh. C'est pourquoi le Coran les cite tous les deux en tant que témoins, et promet l'avènement d'une nouvelle manifestation. Ainsi, il est dit que l'action, la lutte et le progrès sont une caractéristique innée de l'homme -cela fait partie de sa nature.

Tout comme l'homme a dû passer par différents stades d'évolution au cours du cycle prophétique, il devra, de façon similaire, passer par de nouveaux stades d'évolution, et devra lutter dans ces mondes matériels et spirituels jusqu'à ce qu'il atteigne le stade de l'établissement du Royaume de Dieu sur terre.

Le centre et le pivot de tous ces efforts et accomplissements est le Covenant de Dieu qui a été établi à travers Abdu'l-Bahá. Le passage suivant illustre, pour un lecteur juste la station de Abdu'l-Bahá. Il sera alors prêt à accepter que le fils de Bahá'u'lláh est bien le 'fils' dont il est question dans les versets ci-dessus :

Abdu'l-Bahá remplit une fonction différente de celle jouée par aucune des figures religieuses qui l'ont précédé dans l'histoire. Bahá'u'lláh insiste sur ce fait en l'appelant 'le Mystère de Dieu', une appellation, qui, selon Shoghi Effendi, est particulièrement adaptée à 'Celui qui, bien qu'humain en essence, et occupant une place radicalement et fondamentalement différente de celle de Bahá'u'lláh et de ses prédécesseurs, peut encore affirmer qu'il est l'exemple parfait de sa foi, qu'il est doué d'une connaissance supra-humaine, et qu'il doit être regardé comme le miroir parfait qui reflète la lumière de Bahá'u'lláh'.

Abdu'l-Bahá a été doué d'une infaillibilité contingente qui est au-delà de la compréhension humaine. Toutes ses paroles, toutes ses actions, ses jugements et ses interprétations sont justes de façon infaillible, mais seulement parce que Bahá'u'lláh l'a désiré ainsi. Abdu'l-Bahá n'a rien révélé de nouveau ; Il n'a pas eu une relation directe avec Dieu comme une manifestation de Dieu peut avoir ; malgré cela, chacun de ses gestes reflète la lumière de Dieu et chacun de ses mots témoigne de sa connaissance supra-humaine.

Bahá'u'lláh le loue dans plusieurs de ses Tablettes. Par exemple : 'Tu es un bouclier pour tous ceux qui sont au ciel et sur la terre, une forteresse pour qui a cru en Dieu, l'Incomparable, l'Omniscient. Que Dieu veuille bien par toi les protéger, les enrichir, les soutenir, qu'il t'inspire ce qui sera une source de bonheur pour toutes choses créées, un océan de bonté pour tous les hommes, et l'aurore de la miséricorde pour tous les peuples."
(La Dispensation de Bahá'u'lláh, p. 127)

Dans la Tablette de la Branche, Bahá'u'lláh décrit la station de Abdu'l-Bahá comme suit : 'ô peuple, louez Dieu pour sa venue, car en vérité, il est pour vous la plus grande faveur et le plus grand bienfait, et par cette venue tout os qui se désagrège est vivifié... qui s'en détourne, s'écarte de ma Beauté, répudie ma preuve et a péché envers moi. En vérité, Il est le souvenir de Dieu parmi vous et son mandataire auprès de vous, Il est pour vous sa manifestation et son reflet parmi ses serviteurs favoris. Ainsi ai-je reçu l'ordre de vous apporter le message de Dieu votre Créateur et je vous ai transmis ce qui m'avait été prescrit. De cela Dieu témoigne, et ses anges, et ses messagers et ses saints serviteurs."
(Tablette de la Branche, Le Covenant, p. 50).


12. Shoghi Effendi

"Et pour celui qui aura craint de comparaître devant son Seigneur, il y aura deux jardins; Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur nierez-vous? [dhavátu Afnánin, ces jardins ont des branches] Aux branches touffues."
(Coran, 55.46-48)

Dieu promet dans ces versets, qu'Il donnera, à ceux qui croient en Báb et Bahá'u'lláh, deux jardins. Ces jardins seront aux Afnáns. Deux sources couleront d'eux, et les fruits seront tous de deux types.

Cette prophétie concerne les deux jardins bahá'ís du Mont Carmel. Le premier est près du Tombeau du Báb et le deuxième est près des Archives Internationales Bahá'íes. Un des titres du Báb est le "Seigneur Suprême" et les bahá'ís appellent son Tombeau "Le lieu le Plus Exalté". Dans le Coran l'expression 'la Place du Seigneur' est utilisée en référence au Tombeau du Báb, à sa station et à son titre.

Dans la terminologie bahá'íe, les descendants mâles de Bahá'u'lláh sont appelés les 'Aghsáns' et la parenté du Báb est appelé les 'Afnáns'. Le Gardien de la foi bahá'íe, Shoghi Effendi, est un 'Afnán' car son père, Mirzá Hádí Afnán était apparenté au Báb et sa mère Díyá'íyyih Khánum était la fille d''Abdu'l-Bahá.

Les deux jardins du Mont Carmel sont le fruit de l'initiative et de l'effort incessant de Shoghi Effendi. C'est pourquoi le Coran les appelle les 'jardins des Afnáns'.

Le Mont Carmel est à la fois le centre spirituel et administratif mondial de la Foi Bahá'íe. C'est pourquoi Dieu dit que deux sources coulent de ces jardins. La Bible prophétise de façon similaire que les lois et ordonnances de Dieu couleront de là :

"Il arrivera, dans la suite des temps, Que la montagne de la maison de l'Eternel Sera fondée sur le sommet des montagnes, Qu'elle s'élèvera par-dessus les collines, Et que toutes les nations y afflueront."
(Isaiah, 2.2)

Cette prophétie concerne également l'établissement de la Maison Universelle de Justice. De cette institution divine, des lois sont envoyées au monde entier :


"Réjouis-toi, car Dieu en ce jour a établi son trône sur toi, a fait de toi l'aurore de ses signes et la source des témoignages de sa révélation."
(Tablette de Carmel, Bahá'u'lláh, 1.8)

"Bientôt Dieu conduira son arche vers toi et rendra manifeste le peuple de Bahá, mentionné dans le Livre des Noms."
(Tablette de Carmel, Bahá'u'lláh, 1.16)

Il est dit d'autre part que les fruits de ces jardins seront tous de deux sortes. De fait, ces deux jardins contiennent les Tombeaux du Báb et d''Abdu'l-Bahá.

Ces jardins sont également le lieux de repos d'un des fils de Bahá'u'lláh, Ghusn-i-Athar, et de sa fille, Bahíyyih Khánum. De même, le Mont Carmel est le centre spirituel et administratif de la Foi Bahá'íe.

Le siège du corps suprême de la Foi Bahá'íe, la Maison Universelle de Justice, le secrétariat des Mains de la Cause de Dieu et le Centre International d'Enseignement sont également situés sur le Mont Carmel. Ainsi, ces jardins sont le centre à la fois des institutions élues et des institutions nommées de la Foi Bahá'íe. Deux sortes de fruits sont donc présents dans ces jardins.

"...et les fruits des deux jardins seront à leur portée (pour être cueillis)."
(Coran, 55.54)

Il en est ainsi : Les centres spirituels et administratifs en sont proches. Dans la même sourate du Coran, il est également dit que près de ces deux jardins, il y a encore deux autres jardins :

"En deçà de ces deux jardins il y aura deux autres jardins. Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur nierez-vous? Ils sont d'un vert sombre. Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur nierez-vous? Dans lesquelles il y aura deux sources jaillissantes. Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur nierez-vous? Ils contiennent des fruits, des palmiers, et des grenadiers."
(Coran, 55.62-68)

Ces deux jardins se réfèrent au beau jardin verdoyant qui entoure le manoir de Mazra'ih, et au jardin de Ridván, près de Bahjí. Deux sources d'amour divin et de foi voient le jour dans ces jardins. Ces prophéties coraniques en rapport avec le ministère de Shoghi Effendi, l'établissement de la Maison Universelle de Justice et des jardins bahá'ís de Haïfa et de Akká sont très explicites.

Nos amis musulmans peuvent faire une objection concernant ce qui précède à savoir que 'Afnán signifie branche. Ce qui veut dire que ces jardins auront des branches. Mais ont-ils jamais vu un jardin sans branches ? Ainsi cette objection ne peut être retenue.

Une deuxième objection serait que ces deux jardins désignent en fait les jardins du paradis. Notre réponse à cela est que le terme paradis même signifie jardin. Donc cela ne peut se référer à un quelconque jardin imaginaire. Cela vaut également la peine de se demander, si effectivement les croyants pieux sont récompensés par des jardins après leur mort, pourquoi deux jardins - pourquoi pas plus ou moins ? Il devient ainsi clair que les jardins des 'Afnáns sont ceux qui ont été conçus par Shoghi Effendi, le Gardien de la Foi de Bahá'u'lláh.


En conclusion, nous espérons que les preuves issues du Coran et citées ci-dessus pourront établir au-delà du doute la validité de l'affirmation de Bahá'u'lláh selon laquelle il est le promis de l'Islam, le Naba'al-Azím. Les poins soulevés et clarifiés dans ce livre ouvriront certainement de nouvelles portes de conscience spirituelle chez le lecteur attentionné et créeront en lui un zèle revivifié pour l'étude de la sainte vie et des accomplissements merveilleux de Bahá'u'lláh, qui est "...la Manifestation Suprême, l'Unificateur et le Rédempteur de toute l'humanité, la Source de la Justice, le Bien-Aimé immortel."

Ce verset suffit :

"...Allah guide aux chemins du salut ceux qui cherchent Son agrément. Et Il les fait sortir des ténèbres à la lumière par Sa grâce. Et Il les guide vers un chemin droit."
(Coran, 5.16)




99


Holy-Writings.com v2.7 (213613) © 2005 - 2021 Emanuel V. Towfigh & Peter Hoerster | Impressum | Change Interface Language: EN