Lesen: cp_pionnier


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Source : www.bahai-biblio.org
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L'esprit qui deviendra la vie du monde
Être pionnier dans une communauté mondiale

Une compilation des Écrits du Báb et de Bahá'u'lláh, et des écrits d''Abdu'l-Bahá, de Shoghi Effendi et de la Maison Universelle de Justice.

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Table des matières

1. PREMIERE PARTIE: UNE COMPILATION DES ECRITS DE REFERENCES

1.1. Le caractère particulier de cette époque
1.2. Dans quel but est-on pionnier ?
1.3. Un appel à servir la Foi
1.4. La signification du mandat que nous a confié 'Abdu'l-Bahá
1.5. L'urgence d'agir
1.6. Le statut du pionnier
1.7. Les qualités du pionnier
1.8. Le pionnier à son poste
1.9. Les promesses d'assistance et de victoire
1.10. Les accomplissements des femmes bahá'íes
1.11. L'appel lancé aux jeunes bahá'ís
1.12. Prières et tablettes
1.13. Prières tirées des " Tablettes du Plan divin "

2. DEUXIEME PARTIE : EXTRAITS DE CAUSERIES ET DE LETTRES

2.1. Des Mains de la cause de Dieu
2.2. Du Corps continental des conseillers
2.3. De l'Assemblée spirituelle nationale des bahá'ís du Canada

3. TROISIEME PARTIE : EXEMPLE D'UNE PIONNIERE MARION JACK

3.1. Un coup d'œil sur la vie d'une pionnière canadienne
3.2. Extraits de lettres du Gardien adressées à Marion Jack
3.3. Extraits de lettres de Marion Jack adressées à des amis
3.4. Epitaphe de la tombe de cette heroïne



INTRODUCTION

Ce recueil est une compilation de citations portant sur l'important sujet que constitue le service des pionniers. Les citations ont été regoupées par thèmes afin d'en faciliter la lecture et l'étude. Il s'agit toutefois d'une classification subjective qui ne prétend aucunement pouvoir limiter l'océan de la parole divine.

Ceux qui sont pionniers constateront que cette compilation est une source d'encouragement et d'inspiration qui les soutiendra dans les moments difficiles et qui réjouira leur cœur quand ils reliront les passages qui renferment des promesses d'assistance divine et de victoire.

Nous espérons que ce recueil fera naître un sentiment d'enthousiasme chez ceux qui aspirent à suivre les pas des pionniers, et qu'il contribuera à les convaincre de quitter leur patrie pour l'amour de Dieu et de leurs semblables.

Compilation dédiée affectueusement aux Mains de la cause de Dieu


Note des traducteurs :

* (trad. prov.) signifie traduction provisoire.
* (nouv. trad.) signifie nouvelle traduction.


" Ô apôtres de Bahá'u'lláh ! Puisse ma vie vous être sacrifiée ! [...] Voyez les portails que Bahá'u'lláh a ouverts devant vous ! Voyez à quel point est élevé et noble le rang que vous êtes destinés à atteindre ; combien uniques sont les faveurs dont vous avez été dotés. "
['Abdu'l-Bahá, Tablets of 'Abdu'l-Bahá, p. 47 (trad. prov.)]



1. PREMIÈRE PARTIE : Une compilation des Écrits de références

(une compilation des Écrits du Báb et de Bahá'u'lláh, et des écrits d''Abdu'l-Bahá, de Shoghi Effendi et de la Maison Universelle de Justice)


1.1. Le caractère particulier de cette époque

1. Le jour approche où Dieu rendra les armées de la Vérité victorieuses, et où Il purgera la terre entière de telle sorte qu'à sa connaissance il ne restera pas une seule âme, à moins qu'elle ne croie véritablement en Dieu, qu'elle n'adore d'autre dieu que Lui, qu'elle ne s'incline nuit et jour en adoration devant Lui et à moins qu'elle ne soit comptée parmi ceux qui ont la certitude.
Dis : Dieu est, assurément, la souveraine Vérité qui détient manifestement la suprématie sur ses serviteurs ; Il est le Secours dans le péril, celui qui subsiste par Lui-même.
(Le Báb, Sélections des Écrits du Báb, p. 141.)


2. Parfois, j'entends sa voix alors qu'il acclame celui qui est l'Éternel, l'Ancien des jours ; parfois aussi, alors qu'il parle du mystère de son nom très auguste, et quand il entonne les hymnes à la grandeur de Dieu, tout le paradis, dans le désir de contempler sa beauté, se lamente, et quand il chante des paroles de louange et de glorification de Dieu, tout le paradis devient immobile, pareil à la glace bloquée au cœur d'une montagne gelée. Il me semble que je l'ai vu marcher le long d'une voie médiane sur laquelle chaque paradis était son propre paradis, chaque ciel son propre ciel, alors que la terre et tout ce qui s'y trouve apparaissait comme un simple anneau au doigt de ses serviteurs. Glorifié soit Dieu, son Créateur, le Seigneur de l'éternelle souveraineté. En vérité, il n'est que le serviteur de Dieu, la Porte de la érennité de Dieu, votre Seigneur, la Vérité souveraine.
(Le Báb, Sélections des Écrits du Báb, p. 49.)


3. Le dessein sous-jacent de toute la création est la révélation de ce jour le plus sublime, le plus saint, le jour connu comme le Jour de Dieu dans ses livres et ses écrits - le jour dont tous les prophètes, les élus et les saints ont désiré être les témoins.
(Bahá'u'lláh, cité dans L'avènement de la justice divine, p. 102.)


4. Sans pareil est ce jour, car il est comme l'œil pour les âges et les siècles passés et comme une lumière dans l'obscurité des temps. Ce jour est différent des autres jours, et cette cause, différente des autres causes. Suppliez le seul vrai Dieu qu'Il ne prive pas les yeux des hommes d'apercevoir ses signes ni de prêter leurs oreilles à la voix pénétrante de la Plume de gloire. Ces jours sont les jours de Dieu dont un instant ne peut jamais être égalé par des âges et des siècles.
(Bahá'u'lláh, cité dans L'avènement de la justice divine, p. 104.)


5. En ce jour, une porte est plus grande ouverte que le ciel et la terre réunis. L'œil de la miséricorde de celui qui est le désir des mondes est dirigé vers tous les hommes. Un acte, si infinitésimal qu'il soit, considéré dans le miroir de la science de Dieu, est plus grand qu'une montagne. Chaque goutte offerte dans son sentier est comme la mer, dans ce miroir-là. Car ceci est le jour que l'unique vrai Dieu, glorifié soit-Il, a annoncé dans ses livres à tous ses prophètes et à ses messagers.
(Bahá'u'lláh, cité dans L'avènement de la justice divine, p. 103.)


6. Dis : Ô hommes ! Ce jour est sans égal. Que soit aussi sans égale la langue qui célèbre la louange du Désiré des nations et incomparables les actes accomplis pour lui être agréable. Toute la race humaine a désiré ardemment voir ce jour, dans l'espoir qu'il apporterait ce qui convenait à sa condition et à sa haute destinée. Béni l'homme que les affaires du monde n'ont pu empêcher de reconnaître celui qui est le Seigneur de toutes choses !
(Bahá'u'lláh, Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, p. 27-28.)


7. Des siècles, et même des âges entiers devront s'écouler [...] avant que le Soleil de vérité ne luise de nouveau dans sa splendeur estivale ou n'apparaisse une fois encore dans l'éclat radieux de sa gloire printanière... Quelle ne devrait pas être notre reconnaissance d'être en ce jour les bénéficiaires d'une faveur aussi irrésistible ! Puissions-nous avoir dix mille vies, afin de pouvoir les offrir en action de grâce pour un privilège si rare, pour une connaissance si élevée, pour une munificence si inestimable !
('Abdu'l-Bahá, cité dans L'ordre mondial de Bahá'u'lláh, p. 106.)


8. Le cœur embrasé par le feu de l'amour de Dieu et l'esprit rafraîchi par la nourriture de l'esprit céleste, vous devez partir, comme les disciples d'il y a mille neuf cents ans, ranimant les cœurs des hommes en proclamant la bonne nouvelle, la lumière de Dieu éclairant vos visages, détachés de tout sauf de Dieu. Par conséquent, réglez votre vie sur le premier principe des enseignements divins, qui est l'amour. Servir l'humanité, c'est servir Dieu. Que l'amour et la lumière du Royaume rayonnent de vous jusqu'à ce que tous ceux qui vous regardent en soient illuminés. Soyez comme des étoiles, brillant et étincelant de la noblesse de leur rang céleste. Saisissez-vous la grandeur de l'époque dans laquelle vous vivez ?
C'est le siècle de la Perfection bénie !
C'est le cycle de la lumière de sa beauté !
C'est le jour annoncé par tous les prophètes !
('Abdu'l-Bahá, Promulgation of Universal Peace, p. 6 (trad. prov.).)


9. Le terrain a été préparé. L'heure est propice. Le signal a été donné. Les bataillons spirituels de Bahá'u'lláh prennent leur position. Le premier choc entre les forces des ténèbres et l'armée de la lumière, qui est passé aussi inaperçu que le débarquement, il y a deux mille ans, des apôtres du Christ sur les rives méridionales du continent européen, est en train d'être ressenti par les habitants du royaume d'Abhá. L'Auteur du Plan, qui a mis en mouvement une entreprise si titanesque, prend lui-même la tête de ces bataillons et les mène à la conquête des cités des cœurs des hommes.
(Shoghi Effendi, Citadel of Faith, p. 26.)



1.2. Dans quel but est-on pionnier ?


10. Oh ! combien il me tarde de pouvoir annoncer sur tous les points du globe et de porter à toutes ses cités la joyeuse nouvelle de cette révélation [...]
(Bahá'u'lláh, Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, p. 13.)


11. Ô fils de l'existence ! Mentionne-moi sur ma terre afin que, dans mon ciel, je puisse me souvenir de toi ; ainsi seront réjouis mes yeux et les tiens.
(Bahá'u'lláh, Les paroles cachées (en arabe), no 43.)


12. La foi de la Beauté bénie exhorte l'humanité à la sécurité et à l'amour, à l'amitié et à la paix ; elle a dressé son tabernacle sur les sommets de la terre et lancé son appel à toutes les nations. C'est pourquoi, ô vous, les amoureux de Dieu, sachez apprécier la valeur de cette foi précieuse, suivez ses enseignements, avancez sur ce droit chemin et montrez-le aux peuples. Élevez la voix et entonnez le chant du Royaume. Propagez de par le monde les préceptes et conseils du Seigneur affectueux afin que ce monde devienne un monde nouveau, que cette terre envahie par les ténèbres soit inondée de lumière, que le corps sans vie de l'humanité se lève et vive, que chaque âme aspire à l'immortalité grâce aux souffles sacrés de Dieu.
('Abdu'l-Bahá, Sélections des écrits d''Abdu'l-Bahá, p. 2-3.)


13. Constituez des assemblés spirituelles ; posez les fondements de l'union et de la concorde dans ce monde [...]
Je supplie Dieu de faire de vous l'armée de ce royaume, afin que, par la puissance du Plus Grand Nom, les amis de Dieu puissent conquérir le monde par l'amour, l'amitié, et par le pouvoir du royaume de la paix [...]
('Abdu'l-Bahá, Bahá'í World Faith, p. 409 (trad. prov.).)


14. Le temps est venu, pour les amoureux de Dieu, de lever bien haut les bannières de l'unité, d'entonner dans les réunions du monde les versets de l'amitié et de l'amour, et de prouver à tous que la grâce divine est unique. Ainsi, les tabernacles de sainteté seront hissés jusqu'aux sommets de la terre, rassemblant tous les peuples sous l'ombre protectrice de la parole d'unité. Cette sublime générosité apparaîtra au-dessus du monde lorsque les amoureux de Dieu se lèveront pour obéir à ses enseignements et répandre au loin les doux et frais parfums de l'amour universel.
('Abdu'l-Bahá, Sélections des écrits d''Abdu'l-Bahá, p. 20.)


15. Un tel flot continu de renforts (pionniers) est absolument vital et revêt un caractère d'extrême urgence, car seul l'influx vivifiant de sang nouveau, destiné à réanimer la communauté mondiale bahá'íe, peut sauvegarder les succès remportés au prix de si grands sacrifices en temps et en ressources matérielles, dans les territoires vierges, par les vaillants chevaliers de Bahá'u'lláh, dont le privilège est de constituer le fer de lance des bataillons d'assaut qui, sur divers fronts et dans des circonstances souvent contraires et extrêmement difficiles, rivalisent pour la conquête spirituelle des îles et des territoires de la surface du globe qui ne se sont pas encore rendus.

De plus, ce flot (de pionniers) annoncera et hâtera l'avènement du jour qui, selon la prophétie d''Abdu'l-Bahá, verra l'entrée par groupes dans le monde bahá'í de peuples de diverses races et nations - un jour qui, considéré dans sa perspective propre, sera le prélude à cette heure tant attendue où une conversion sur une grande échelle de ces même races et nations, résultant directement d'une série d'événements importants et peut-être même de nature catastrophique, mais encore impossibles à discerner, même faiblement, révolutionnera subitement le destin de la Foi, ébranlera l'équilibre du monde et multipliera par mille le nombre de ses adeptes ainsi que la force matérielle et l'autorité spirituelle de la foi de Bahá'u'lláh.
(Shoghi Effendi, d'une lettre écrite le 25 juin 1953, Susciter les adhésions par groupes, p. 29-30.)


16. Je sens que nous devrions, en ce moment, diriger notre attention immédiate et pressante vers les luttes implacables, les devoirs urgents et les contributions particulières que la génération actuelle de bahá'ís est appelée à entreprendre et à exécuter. Malgré leur impuissance à éviter le combat imminent, les disciples de Bahá'u'lláh peuvent, par l'esprit dont ils font preuve et par les efforts qu'ils déploient, aider à limiter son étendue, à raccourcir sa durée, à atténuer ses épreuves, à proclamer ses conséquences salutaires et à démontrer son rôle nécessaire et vital dans la détermination du destin de l'humanité. Il est de leur devoir de brandir et de garder allumé le flambeau des conseils divins, pendant que descendent les ténèbres de la nuit qui finalement envelopperont la race humaine tout entière.

Dans ces moments de tumulte, de péril et d'agonie, il leur appartient de témoigner de la vision et de proclamer l'approche de cette société recréée, de ce royaume promis par le Christ, de cet ordre mondial dont l'impulsion créatrice est l'esprit de nul autre que Bahá'u'lláh lui-même, dont le dominion est la planète tout entière, dont le mot d'ordre est l'unité, dont le pouvoir animateur est la force de la justice, dont le but est le règne de la droiture et de la vérité, et dont la gloire suprême est la félicité complète, pacifique et éternelle de la race humaine tout entière. Par la sublimité et la sérénité de leur foi, par la fermeté et la clarté de leur vision, par l'incorruptibilité de leur caractère, par la rigueur de leur discipline, par la sainteté de leurs valeurs morales et par l'exemple unique de leur vie communautaire, ils peuvent, et doivent en fait, dans un monde pollué par ses corruptions incurables, paralysé par ses peurs obsédantes, déchiré par ses haines dévastatrices et languissant sous le poids de ses misères effroyables, démontrer la validité de leur prétention à être considérés comme les uniques dépositaires de cette grâce, dont doivent dépendre la délivrance complète, la réorganisation fondamentale et la félicité suprême de toute l'humanité.
(Shoghi Effendi, Messages to America, no 58.4.)


17. Plusieurs des maladies graves qui affligent actuellement la race humaine apparaissent sous une forme aiguë sur le continent africain. Les préjugés de race, de tribu et de religion, la désunion entre les nations, le fléau des factions politiques, la pauvreté et le manque d'éducation en sont des exemples évidents. Les bahá'ís ont un grand rôle à jouer - plus grand qu'ils ne le croient - dans la guérison de ces maux et dans la diminution de leurs effets les plus nuisibles.
(La Maison Universelle de Justice, Bahá'í World, vol. XV, p. 318.)


18. De nos efforts dépend, dans une très grande mesure, le sort de l'humanité.
(La Maison Universelle de Justice, Wellspring of Guidance, p. 120.)


19. Alors que l'anarchie se répand dans le monde, que des gouvernements s'érigent et tombent, que des groupes rivaux et des peuples en conflit luttent, chacun pour son propre avantage, la condition des opprimés et des défavorisés étreint le cœur de chaque vrai bahá'í, l'amenant à se récrier et à s'indigner contre les auteurs d'injustice. Car c'est ce temps d'épreuve qui rappelle les paroles de Bahá'u'lláh : " Ô assemblée de négligents ! Je jure par Dieu ! Le jour promis est venu, le jour où des épreuves torturantes, surgissant au-dessus de vos têtes et sous vos pas, clameront : " Voyez ce que vos mains ont forgé ". "

Désormais, nous vivons le moment où chaque disciple de Bahá'u'lláh doit s'attacher fermement à l'alliance de Dieu, résister à toute tentation de s'impliquer dans les conflits du monde et se rappeler qu'il est le détenteur d'un précieux gage, le message de Dieu qui, seul, peut bannir l'injustice du monde et guérir les maux affligeant le corps et l'esprit de l'homme. Nous sommes les porteurs de la parole de Dieu en ce jour et, aussi sombres que soient les horizons immédiats, nous devons aller de l'avant, nous réjouissant de savoir que le travail que nous avons le privilège d'effectuer est l'œuvre de Dieu et donnera naissance à un monde dont les splendeurs éclipseront nos plus éclatantes visions et surpasseront nos plus grandes espérances.
(La Maison Universelle de Justice, d'une lettre adressée aux bahá'ís du monde, Naw-Rúz 1979.)



1.3. Un appel à servir la Foi


20. Sortez de vos cités, ô peuples de l'Ouest, et aidez Dieu avant le jour où le Seigneur de miséricorde descendra vers vous à l'ombre des nuages, avec les anges évoluant autour de Lui, exaltant sa louange et cherchant le pardon pour ceux qui ont vraiment cru en nos signes.
(Le Báb, Sélections des Écrits du Báb, p. 50-51.)


21. Ô fils de l'homme ! Réfléchis et médite. Désires-tu mourir sur ta couche ou verser ton sang dans la poussière, martyr en mon chemin, et devenir ainsi la manifestation de mon commandement et le révélateur de ma lumière au très haut paradis ? Juges-en équitablement, ô serviteur.
(Bahá'u'lláh, Les paroles cachées (en arabe), no 46.)


22. Le Seigneur a permis à celui qui le désire d'étudier les diverses langues du monde, afin qu'il puisse délivrer le message de la cause de Dieu partout, de l'Orient à l'Occident, et qu'il puisse le mentionner parmi tous les gens et tous les peuples du monde, de telle sorte que les cœurs soient ranimés et que les os tombant en poussière soient vivifiés.
(Bahá'u'lláh, Le Kitáb-i-Aqdas, p. 63.)


23. Aide tes serviteurs, ô mon Dieu, à servir ta cause, et donne-leur à boire de ce qui ranimera leurs cœurs dans ton royaume, de peur qu'ils ne soient empêchés de se souvenir de toi et de chanter tes vertus, afin qu'ils quittent leurs demeures en ton nom et qu'ils appellent à toi toutes les multitudes.
(Bahá'u'lláh, Prayers and Meditations, p. 203 (trad. prov.).)


24. Hâtez-vous depuis l'horizon du pouvoir, au nom de votre Seigneur, l'Incontrôlé, et annoncez à ses serviteurs, avec sagesse et éloquence, les joyeuses nouvelles de cette cause dont la splendeur a été diffusée sur le monde de l'existence. Prenez garde que rien ne vous retienne d'observer les choses qui vous ont été prescrites par la plume de gloire lorsqu'elle s'est déplacée sur sa tablette avec une majesté et une puissance souveraines.
(Bahá'u'lláh, cité dans L'avènement de la justice divine, p. 100.)


25. Armé du pouvoir du plus grand Nom, lève-toi devant les nations de la terre, et ne sois pas de ceux qui hésitent.
(Bahá'u'lláh, Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, p. 20.)


26. Les ténèbres ont enveloppé tous les pays, ô mon Dieu, et fait trembler presque tous tes serviteurs. Je te supplie, par ton Plus Grand Nom, de faire naître dans chaque ville une nouvelle création qui se tournera vers toi, qui se souviendra de toi parmi tes serviteurs, qui déploiera par ses paroles et sa sagesse les étendards de ta victoire et qui se détachera de toutes choses créées.
(Bahá'u'lláh, Prayers and Meditations, p. 171 (trad. prov.).)


27. Concentrez donc vos énergies sur la propagation de la foi de Dieu. Quiconque est digne de répondre à un si noble appel, qu'il se lève pour la répandre. Quant à celui qui ne peut le faire, qu'il délègue un autre pour proclamer en son lieu et place cette révélation dont la puissance a fait trembler dans leurs fondements les plus solides édifices, a réduit les montagnes en poussière et a confondu toutes les âmes. Si la grandeur de ce jour était révélée dans sa plénitude, il n'est pas un homme qui, pour avoir part à sa gloire un instant seulement, ne sacrifierait des myriades d'existences, et, à plus forte raison, ne renoncerait à ce monde et à ses trésors périssables !
(Bahá'u'lláh, Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, p. 129.)


28. Sa Sainteté le Christ dit : Allez à l'orient et à l'occident du monde et appelez-y les peuples au royaume de Dieu. Ainsi, la miséricorde de Dieu doit englober l'humanité entière.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 31.)


29. Il est aussi écrit dans les saints Évangiles : " Allez dans le monde entier et appelez les peuples au royaume de Dieu. " Il est maintenant temps que vous vous leviez pour accomplir cette très grande tâche et que vous deveniez les guides d'innombrables âmes. Ainsi, par cette action surhumaine, les rayons de paix et de conciliation illumineront et éclaireront toutes les régions, et le monde de l'humanité trouvera la paix et la quiétude.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 22.)


30. Par conséquent, j'espère que, dans l'avenir, Montréal deviendra si embrasée que la mélodie du Royaume parviendra de ce dominion à toutes les parties du monde et que les souffles de l'Esprit saint se répandront de ce centre vers l'est et l'ouest de l'Amérique.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 92.)


31. Si vous êtes aidés à rendre ce service, soyez assurés que vos têtes seront couronnées du diadème de la souveraineté éternelle et que vous deviendrez les serviteurs préférés et acceptés au seuil de l'unité.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 32.)


32. [...] des enseignants doivent continuellement se rendre vers tous les points du continent ; que dis-je ! vers toutes les parties du monde, mais ils doivent voyager comme 'Abdu'l-Bahá, qui a visité les villes d'Amérique. Il était sanctifié et libre de tout attachement, et dans le plus grand isolement. Tout comme Sa Sainteté le Christ le dit : " Secouez même la poussière de vos pieds. "
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 52-53.)


33. En ce moment et à cette période-ci, nous devons profiter de cette très grande occasion. Nous ne devons pas rester inactifs un seul instant ; nous devons nous départir de notre calme, de notre repos, de notre quiétude, de nos biens, de nos propriétés, de notre vie et de notre attachement aux choses matérielles. Nous devons tout sacrifier à Son Altesse, le Possesseur de l'existence, pour que les forces du Royaume démontrent une plus grande pénétration et que l'éclat brillant de ce nouveau cycle illumine les mondes des esprits et des idéaux.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 68.)


34. Dès que ce message divin, porté par les croyants d'Amérique, quittera les rivages de l'Amérique, se répandra sur les continents d'Europe, d'Asie, d'Afrique et d'Australasie, et jusqu'aux îles du Pacifique, alors cette communauté se trouvera fermement établie sur le trône d'un empire éternel . Alors, tous les peuples du monde constateront que cette communauté est spirituellement éclairée et divinement guidée. Alors, la terre entière retentira des louanges de sa majesté et de sa grandeur.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 40.)


35. Ô vous qui demeurez fermes dans le covenant ! Quand l'heure viendra où cet oiseau opprimé, aux ailes brisées, aura pris son essor vers le céleste Concours, quand il se sera hâté vers le royaume de l'Invisible et que son corps mortel aura été ou perdu ou caché sous la poussière, il incombe aux Afnáns issus de l'Arbre de sainteté, qui demeurent fermes dans le covenant de Dieu, aux Mains (piliers) de la cause de Dieu (que la gloire du Seigneur soit sur elles) et aux amis et bien-aimés, de s'élever cœur et âme et, d'un commun accord, de s'empresser, tous sans exception, de diffuser les doux parfums de Dieu, d'enseigner sa cause et de promouvoir sa foi. Ils ne doivent pas chercher le repos ni faire trêve un seul instant. Ils doivent se disperser dans tous les pays, passer sous tous les climats, voyager dans toutes les régions.

Pleins de zèle, sans repos et inébranlables jusqu'à la fin, ils doivent, dans chaque pays, lancer ce cri triomphal : " Ô toi la Gloire des gloires ! " (Yá Bahá'u'l-Abhá), établir leur renommée partout où ils passeront, brûler avec éclat tels des luminaires dans chaque réunion, et allumer le feu de l'amour divin dans toutes les assemblées, afin que la lumière de la vérité jaillisse, resplendissante au cœur même du monde, que dans tout l'Orient et l'Occident des multitudes viennent se ranger à l'ombre du Verbe de Dieu, que les douces saveurs de sainteté se diffusent, que les visages brillent, radieux, que les cœurs soient remplis de la spiritualité divine et que les âmes deviennent célestes.

En ces jours, ce qui importe avant tout, c'est de guider les peuples et les nations de la terre. L'enseignement de la Cause est de la plus haute importance, car c'est la pierre angulaire principale de la fondation elle-même. Ce serviteur opprimé s'emploie nuit et jour à promouvoir la Cause et à exhorter les peuples à servir. Il n'a pas pris un instant de repos jusqu'à ce que la renommée de la cause de Dieu ait retenti à travers le monde et que les accents célestes du royaume d'Abhá aient éveillé l'Orient et l'Occident. Les bien-aimés de Dieu doivent suivre le même exemple. Tels sont le secret de la fidélité et les conditions requises de la servitude au seuil de Bahá !

Les disciples du Christ oublièrent leur moi ainsi que toutes choses terrestres, abandonnant toutes leurs affaires et toutes leurs possessions ; ils se purifièrent de l'égoïsme et des passions et, avec un détachement absolu, se dispersèrent de tous côtés, appelant les peuples à la Voie divine, jusqu'à ce qu'ils eussent fait du monde un autre monde et illuminé la surface de la terre. Jusqu'à leur dernière heure, ils ont fait preuve d'une abnégation totale dans le sentier de ce bien-aimé de Dieu, et finalement, ils subirent un glorieux martyre en divers pays. Que ceux qui sont hommes d'action suivent leurs traces.
('Abdu'l-Bahá, Le Testament d''Abdu'l-Bahá, p. 19-22.)


36. Dans la masse du genre humain, Dieu a choisi les amis et Il les a comblés de ses directives et de sa grâce illimitée. Son dessein est que nous nous efforcions tous, de tout notre cœur, de nous sacrifier, de guider nos semblables vers son chemin, de former les âmes des hommes jusqu'à ce que ces bêtes effrénées se changent en gazelles dans les prairies de l'unité, que ces loups se transforment en agneaux de Dieu et ces grossières créatures, en cohortes angéliques ; jusqu'à ce que les feux de la haine s'éteignent et que la flamme sortant du vallon abrité du Tombeau sacré répande ses splendeurs ; jusqu'à ce que se dissipe l'odeur nauséabonde du fumier du tyran, faisant place aux douces et pures fragrances qui coulent des parterres fleuris de la foi et de la confiance. Ce jour-là, les faibles d'esprit puiseront à la munificence de l'Esprit divin universel, et ceux dont la vie n'est qu'abomination chercheront ces saintes brises purifiantes.

Mais il doit exister des âmes pour manifester de tels bienfaits, il doit y avoir des laboureurs pour cultiver ces champs et des jardiniers pour entretenir ces jardins, des poissons pour nager dans cette mer et des étoiles pour scintiller dans ces cieux. Ces âmes souffrantes doivent être soignées par des médecins de l'esprit, celles qui sont perdues ont besoin de guides pleins de mansuétude - afin que, de ces âmes, les délaissés puissent recevoir leur part, que les pauvres découvrent chez autrui d'innombrables trésors, et que ceux qui cherchent la vérité obtiennent des preuves irréfutables.
('Abdu'l-Bahá, Sélections des écrits d''Abdu'l-Bahá, p. 270.)


37. Si ma santé était bonne, en ce moment, je n'attendrais pas un seul jour de plus. Je me rendrais non seulement en Amérique, mais dans toutes les régions du monde, pour lancer l'appel. Si j'avais été libre au cours de mes quarante années d'emprisonnement à 'Akká, j'aurais voyagé partout dans le monde, à l'Est, à l'Ouest, au Nord et au Sud. Je ne me serais pas arrêté un seul instant et j'aurais éclairé les horizons de la lumière du Soleil de réalité. Et alors, vous auriez constaté que les résultats obtenus auraient été importants.
('Abdu'l-Bahá, Star of the West, vol. IX, 8 septembre 1918, p. 120 (trad. prov.).)


38. Voici venue la divine saison des semailles. Chaque bahá'í doit devenir un cultivateur céleste. Si, en cette saison, il récite les prières de toutes les époques passées et à venir, cela ne portera aucun fruit. Le premier objectif dans ce long voyage était de démontrer aux amis de Dieu, par des actes, que c'est la saison pour enseigner la Cause. Bien que 'Akká et Haïfa soient le siège central de la Cause et que je devrais y rester, et de ces centres diriger les affaires de la Cause, j'ai pourtant tout laissé et voyagé de par le monde afin de proclamer l'avènement du royaume d'Abhá.
Quiconque désire être entouré des confirmations de la Perfection bénie doit aller de l'avant et enseigner la Cause.
C'est cela la Foi !
('Abdu'l-Bahá, Star of the West, vol. IV, 12 décembre 1913, p. 251 (trad. prov.).)


39. La Beauté d'Abhá endura les plus affligeantes des calamités. Il souffrit d'innombrables maux et agonies. Il ne connut aucun instant de paix, jamais un souffle de répit ; il erra, sans gîte, à travers les sables du désert et les versants des montagnes ; il fut emprisonné dans une forteresse et dans une cellule carcérale. Mais, à ses yeux, sa misérable natte de paille était un trône éternel de gloire, et ses lourdes chaînes, la parure d'un souverain. De nuit comme de jour, il vécut sous une épée virevoltante et il s'apprêtait, à chaque instant, à mourir sur la croix. Il endura tout cela afin de pouvoir purifier le monde et le parer des tendres miséricordes du Seigneur Dieu ; de pouvoir lui rendre le repos ; de faire disparaître conflits et agressions afin que la lance et la lame acérées soient échangées contre la fraternité affectueuse, que la malveillance et la guerre fassent place à la sécurité, à la douceur et à l'amour ; que les champs de bataille de la haine et du courroux deviennent des jardins de délectation et que des lieux où jadis s'affrontèrent des armées assoiffées de sang se transforment en jardins de loisirs parfumés ; que la guerre soit un sujet d'opprobre et que le recours aux armes soit abandonné par tous les peuples, telle une maladie repoussante ; que la paix universelle élève ses pavillons sur les plus hautes montagnes, et que la guerre disparaisse à jamais de cette terre.

C'est pourquoi les bien-aimés de Dieu doivent, péniblement, à la sueur de leur front, élever, nourrir et entretenir cet arbre de l'espérance. En quelque pays qu'ils demeurent, ils doivent secourir et accompagner, de tout leur cœur, ceux qui leur sont proches, ou très éloignés. Que, pourvus de qualités semblables à celles du ciel, ils promeuvent les institutions et la religion de Dieu. Qu'ils ne perdent jamais courage, ne soient jamais abattus ni affligés. Plus ils rencontrent d'antagonisme, plus ils doivent manifester leur propre bonne foi ; plus ils ont à faire face à des tourments et à des calamités, plus généreusement ils doivent passer à la ronde la coupe d'abondance. Tel est l'esprit qui deviendra la vie du monde, telle est la lumière diffuse en son cœur ; et celui qui peut être ainsi mais qui agit autrement n'est pas digne de servir au seuil sacré du Seigneur.
('Abdu'l-Bahá, Sélections des écrits d''Abdu'l-Bahá, p. 255-256.)


40. Vous avez reçu une part des rayons de la Vérité et vous êtes dotés d'une part des faveurs éternelles. Par conséquent, vous ne devez vous accorder aucun moment de repos, et vous devez Le remercier de cette faveur.
Ne restez pas assis et silencieux. Diffusez partout la bonne nouvelle du Royaume, faites connaître la parole de Dieu et mettez en pratique les conseils et les pactes d'alliance qui viennent de Dieu [...]
('Abdu'l-Bahá, Bahá'í World Faith, p. 353 (trad. prov.).)


41. Que ces paroles d''Abdu'l-Bahá, extraites des Tablettes du Plan divin, résonnent de façon identique dans leurs oreilles, au moment où ils se mettent en branle, avec assurance et sans crainte, pour remplir sa mission [...] Astreignez-vous ; votre mission est indiciblement glorieuse.
(Shoghi Effendi, L'avènement de la justice divine, p. 82.)


42. " Légers comme l'esprit ", " purs comme l'air ", " enflammés comme le feu ", " libres comme le vent " - car tel est l'avertissement que Bahá'u'lláh donne lui-même à ses bien-aimés dans ses tablettes, avertissement adressé non à une poignée d'élus mais à toute l'assemblée des fidèles -, qu'ils partent dans toutes les directions, qu'ils proclament la gloire de la révélation de Dieu en ce jour, qu'ils raniment l'âme des hommes et allument dans leur cœur l'amour de celui qui est leur seul Rédempteur omnipotent et divinement désigné.

Supportant le froid épouvantable des régions arctiques et la chaleur débilitante de la zone intertropicale ; insouciants des dangers, de l'isolement et de l'austérité des déserts, des îles et des montagnes lointaines où ils seront appelés à résider ; ne se laissant pas décourager par le tumulte que les principaux représentants de l'orthodoxie religieuse vont certainement provoquer, ou par les mesures restrictives que les dirigeants politiques pourront imposer ; imperturbables malgré leur petit nombre et la multitude de leurs adversaires potentiels ; munis des armes efficaces que leurs propres mains ont lentement et laborieusement forgées en prévision de ce combat glorieux et inévitable avec les forces organisées de la superstition, de la corruption et de l'incroyance ; mettant leur entière confiance dans la force incomparable des enseignements de Bahá'u'lláh, dans le pouvoir de sa puissance qui triomphe de tout et dans l'infaillibilité de ses glorieuses promesses si souvent répétées, qu'ils s'élancent, chacun selon sa force et ses ressources, dans la vaste arène qui s'étend devant eux et qui, si Dieu le veut, sera témoin dans les prochaines années de démonstrations de prouesses et de sacrifices héroïques tels qu'ils rappelleront les superbes exploits accomplis par la troupe immortelle des héros grisés de l'amour de Dieu, qui ont infiniment enrichi les annales des révélations chrétienne, islamique et bábíe.
(Shoghi Effendi, Citadel of Faith, p. 120.)


43. Combien grand est le besoin, en ce moment où les effusions promises de sa grâce sont offertes à toute âme, d'acquérir une vision d'ensemble de la contribution de la Cause au destin de l'humanité et de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour la répandre à travers le monde !
(Shoghi Effendi, Bahá'í Administration, p. 18.)


44. Allons par le monde jusque dans les régions les plus reculées de la terre ; renonçons à nos intérêts, à notre confort, à nos goûts et à nos plaisirs personnels [...]
(Shoghi Effendi, Bahá'í Administration, p. 69.)


45. Je fais encore une fois appel aux membres de toutes les communautés pour qu'ils aillent de l'avant et s'engagent dans l'armée des défenseurs de la cause de Bahá'u'lláh, avant que l'occasion qui se présente actuellement ne soit irrémédiablement perdue. Le moment est venu pour eux de se débarrasser des vanités de ce monde, de monter le coursier de la fermeté, de déployer la bannière du renoncement, de revêtir la cuirasse de la consécration complète à la cause de Dieu, de se parer de la ceinture d'une vie chaste et sainte, de dégainer l'épée des paroles de Bahá'u'lláh, de s'armer du bouclier de son amour, d'emporter comme unique provision la confiance absolue en sa promesse, de fuir leur patrie et d'aller par le monde afin de prendre possession des territoires non conquis de la planète entière.
(Shoghi Effendi, Messages to the Bahá'í World, p. 49.)


46. Ni la situation mondiale menaçante ni toute autre considération concernant le manque de ressources matérielles, le bagage intellectuel, les connaissances ou l'expérience - aussi souhaitables que soient ces derniers - ne devraient décourager tout pionnier-enseignant éventuel de s'engager, de façon indépendante, et de mettre en branle les forces qui, comme nous l'a maintes fois répété 'Abdu'l-Bahá, attireront tel un aimant, une fois libérées, l'aide infaillible de Bahá'u'lláh et promise par lui.
(Shoghi Effendi, Guidance for Today and Tomorrow, p. 227-228.)


47. Le moment est venu pour les amis [...] de réfléchir non pas à la façon dont ils doivent servir la Cause, mais à la façon dont la Cause doit être servie.
(Shoghi Effendi, cité dans La perle inestimable, p. 91.)


48. Je peux les avertir, je peux les pousser, mais je ne peux créer l'esprit - il en résulte réellement pour moi de la tristesse et, pour les croyants, un danger. Ils doivent plier bagage et s'en aller [...] La Cause triomphe malgré l'inaction d'un grand nombre de ses adeptes, elle travaille de manière mystérieuse.
(Shoghi Effendi, cité dans La perle inestimable, p. 161.)


49. Le temple lui-même, cette belle incarnation de l'âme d'une foi invincible et le premier fruit de ce plan désormais en branle, s'élève dans sa beauté silencieuse, prêt à soutenir les vigoureux efforts de ses représentants. Imposant de splendeur et d'une majesté resplendissante, il appelle sans cesse à haute voix un plus grand nombre, un beaucoup plus grand nombre de pionniers qui, tant au pays qu'à l'étranger, se disperseront pour répandre la semence divine et en rentrer les fruits dans son enceinte.
(Shoghi Effendi, Messages to America, p. 56.)


50. Tous doivent participer au service pionnier, quelque humble que soit leur origine, quelque limitée que soit leur expérience, quelque restreints que soient leurs moyens, quelque déficiente que soit leur éducation, quelque urgents que soient leurs soucis et préoccupations, quelque hostile que soit le milieu dans lequel ils vivent [...] Combien souvent [...] les adeptes les plus modestes de la Foi, n'ayant pas fréquenté l'école et totalement inexpérimentés, sans aucune position et parfois dépourvus d'intelligence, ont été capables de remporter des victoires pour la Cause, devant lesquelles les plus brillantes réalisations des plus instruits, des plus sages et des plus expérimentés ont pâli.
(Shoghi Effendi, cité dans La perle inestimable, p. 432.)


51. Ce dont la Cause a présentement besoin, ce n'est pas tellement d'un groupe de personnes cultivées et intellectuelles qui peuvent présenter les enseignements de manière adéquate, mais plutôt d'un grand nombre d'adhérents dévoués, sincères et loyaux qui, sans nullement tenir compte de leurs propres faiblesses et de leurs limites, le cœur embrasé de l'amour de Dieu, renoncent à tout ce qu'ils possèdent dans le but de répandre et d'établir sa foi. En d'autres termes, ce dont on a le plus besoin aujourd'hui, ce n'est pas tellement d'un philosophe ou d'un érudit bahá'í, mais d'un pionnier bahá'í. Car la Cause n'est pas un système philosophique ; c'est essentiellement une manière de vivre, une foi religieuse qui cherche à unir tous les peuples sur la base commune d'une compréhension et d'un amour mutuels, et dans un attachement commun à Dieu.
(Shoghi Effendi, Directives from the Guardian, p. 75.)


52. Les légions invisibles, debout en rangs serrés, impatientes de déverser du royaume d'en haut la pleine mesure de leur force céleste sur chacun des participants de cette croisade incomparablement glorieuse, sont impuissantes, tant et aussi longtemps que chaque éventuel défenseur décide pour lui-même et persévère dans sa détermination à se précipiter dans l'arène du service, prêt à tout sacrifier pour la Cause dont il est appelé à se faire le champion.
Il est donc impératif que les croyants américains, et surtout ceux qui sont bien nantis, autonomes, qui apprécient le confort, et ceux qui sont obsédés par la réussite matérielle, s'avancent et consacrent leurs ressources, leur temps, leur vie même à une cause d'une telle transcendance qu'aucun œil humain ne peut, même faiblement, en percevoir la gloire. Qu'ils se décident, immédiatement et sans hésitation aucune, chacun selon sa situation, à déposer leur part sur l'autel du sacrifice bahá'í, de peur que, tout d'un coup, des calamités imprévues ne leur arrachent une partie considérable des biens terrestres qu'ils ont accumulés.

C'est maintenant ou jamais le temps de suivre la voie parcourue d'une façon si admirable par les martyrs d'une époque antérieure. Le temps est venu de réaliser, conformément à l'esprit et à la lettre, le souhait fervent exprimé de façon si pathétique par 'Abdu'l-Bahá qui - comme l'attestent les Tablettes du Plan divin - " même à pied et dans une extrême pauvreté ", désirait ardemment " voyager [...] et lancer dans les villes, les villages, les montagnes, les déserts et sur les océans [...] l'appel Yá Bahá'u'l-Abhá ! "

[...] Que les membres de cette communauté, hommes et femmes de tout âge, de toutes races et de tout milieu social, aussi limitées que soient leur expérience, leur capacité et leurs connaissances, aillent de l'avant, tous ensemble, et saisissent à deux mains les occasions offertes par Dieu, qui leur sont maintenant accordées grâce aux faveurs d'une Providence toujours aimante et attentive, et qui accorde perpétuellement son soutien [...] est un des plus chers désirs qu'un cœur rempli d'amour et d'espoir nourrit pour eux [...]
(Shoghi Effendi, Citadel of Faith, p. 131-132.)


53. J'aimerais adresser mon appel à ces croyants américains, certes douloureusement assaillis par les tâches multiples, urgentes et toujours accrues qui les confrontent à l'heure présente, qui pourraient trouver la possibilité, quels que soient leur métier ou leur situation, en tant que commerçants, enseignants, avocats, médecins, écrivains, employés de bureau et emplois similaires, de s'établir comme résidants permanents dans des pays qui pourraient leur offrir des possibilités raisonnables de gagner leurs moyens de subsistance. Ils allégeront, par leur action, la pression continuellement croissante sur leur fonds d'enseignement qui, malgré ses dimensions restreintes, doit pourvoir, quand ce n'est pas possible autrement, aux frais de voyage et autres encourus en rapport avec le développement de cette vaste entreprise. S'ils trouvent impossible de saisir l'avantage d'un privilège si rare et si sacré, qu'ils décident, ayant à l'esprit les paroles de Bahá'u'lláh, chacun selon les moyens à sa disposition, de désigner un délégué qui, pour le compte de ce croyant-là, se lèvera et remplira une mission si noble [...]

Il serait sans doute d'une importance et d'une valeur exceptionnelles, particulièrement en ces temps où les diverses restrictions imposées dans ces pays-là rendent difficile, pour un nombre considérable de pionniers bahá'ís, d'y établir leur résidence et d'y gagner leur subsistance, que quelques-uns parmi les croyants, dont les revenus, même restreints, les pourvoient de moyens pour une existence indépendante, puissent arranger leurs affaires de telle façon qu'ils puissent résider indéfiniment dans ces pays. Les sacrifices impliqués, le courage, la foi et la persévérance que cela demande sont sans aucun doute très grands. Leur valeur, cependant, ne peut jamais être convenablement jaugée en ces temps-ci et la récompense sans limites que recevront ceux qui en feront preuve ne peut jamais être décrite convenablement. " Ceux qui ont abandonné leur pays, est le témoignage même de Bahá'u'lláh, avec l'intention d'enseigner notre cause - ceux-là, l'Esprit fidèle les fortifiera par son pouvoir [...] Par ma vie ! Aucun acte, si grand qu'il soit, ne peut lui être comparé, excepté de telles actions qui ont été ordonnées par Dieu, le Tout-Puissant, l'Omnipotent. Un tel service est en vérité le prince de toutes les bonnes actions et la parure de tout acte vertueux. "

Une telle récompense, on devrait le noter, ne doit pas être considérée comme une bénédiction purement abstraite confinée à la vie future, mais aussi comme un bénéfice tangible que seuls un tel courage, une telle foi et une telle persévérance peuvent conférer dans ce monde matériel. Les accomplissements indéfectibles, tant spirituels qu'administratifs, atteints sur le continent lointain de l'Australasie, et plus récemment en Bulgarie, par les croyants représentatifs tant du Canada que des États-Unis, proclament en termes non équivoques la nature de ces récompenses que, déjà en ce monde-ci, un héroïsme si sublime va forcément récolter.
(Shoghi Effendi, L'avènement de la justice divine, p. 88-90.)


54. Aussi sages que soient les mesures que leurs représentants élus puissent projeter, aussi pratiques et bien conçus que soient les plans qu'ils puissent formuler, de tels plans et mesures ne peuvent jamais produire aucun résultat satisfaisant à moins qu'un nombre suffisant de pionniers aient décidé de faire les sacrifices nécessaires et de se porter volontaires pour mettre ces projets à exécution. Implanter, une fois pour toutes, la bannière de Bahá'u'lláh dans le cœur de ces territoires vierges, ériger les assises des structures de son ordre administratif dans leurs villes et villages et établir l'ancrage ferme et permanent pour ses institutions dans l'esprit et le cœur de leurs habitants, constitue, je le crois fermement, le premier pas et le pas le plus significatif dans les étapes successives par lesquelles la campagne d'enseignement, inaugurée dans le plan de Sept Ans, doit s'acheminer.
(Shoghi Effendi, L'avènement de la justice divine, p. 75.)


55. Le service le plus méritoire que chacun puisse rendre est de porter la lumière de la direction divine et le pouvoir régénérateur de l'esprit vers une région entièrement nouvelle. L'humanité implore son salut, et c'est seulement par le déplacement des bahá'ís vers les diverses régions du monde que ce salut peut lui être apporté. C'est la raison pour laquelle le Gardien a encouragé tous les amis à se disperser vers de nouveaux territoires, car l'heure est venue de ranimer le monde.
Extrait d'une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi à la communauté bahá'íe de Tacoma, le 11 mars 1956, (Manuel d'enseignement, p. 28-29.)


56. Il faut porter le message de Bahá'u'lláh dans les territoires et les îles qui ne sont pas encore ouverts à sa foi.
L'échange de pionniers et d'enseignants itinérants, qui contribue de façon si importante à l'unité du monde bahá'í et à la vraie compréhension du genre humain, doit se poursuivre, en particulier entre des pays voisins.
(La Maison Universelle de Justice, Messages of the Universal House of Justice 1963-1986, nos 221.13c, 221.13f.)


57. Le devoir d'enseigner et celui de servir comme pionnier sont prescrits à tous les croyants.
La Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre adressée à l'Assemblée spirituelle nationale des États-Unis, le (7 février 1965.)


58. Ce qui est maintenant requis, c'est l'éveil des croyants à l'urgence du défi, afin que chacun assume sa part de responsabilité dans la diffusion des enseignements à toute l'humanité.
(La Maison Universelle de Justice, Messages from the Universal House of Justice 1968-1973, p. 34.)


59. Maintenant porteurs d'une nouvelle sagesse, maintenant guidés vers le droit chemin, maintenant illuminés par ce puissant message, efforcez-vous, jour et nuit, d'aider les assoiffés de tous les pays et de les guider vers la fontaine intarissable, de guider les vagabonds vers cette forteresse de la certitude, les ignorants vers cette source de connaissance et les chercheurs vers celui qu'ils désirent ardemment.
(La Maison Universelle de Justice, Messages from the Universal House of Justice 1968-1973, p. 97.)


60. Ayant présent à l'esprit que, durant le plan de Cinq Ans, les amis persans ont dépassé de loin toute autre communauté nationale dans leur apport en pionniers et en fonds, nous avons, dans toutes les parties du monde où nous sommes encore libres de promouvoir le cause de Dieu, la responsabilité de compenser l'incapacité temporaire de servir dans laquelle ils se trouvent. En conséquence, avec des cœurs fervents et une foi rayonnante, nous devons nous lever avec une énergie redoublée en vue de poursuivre notre tâche énorme, confiants que le Seigneur des armées récompensera nos efforts par la même grâce généreuse qu'Il nous a octroyée durant le plan de Cinq Ans.
(La Maison Universelle de Justice, lettre adressée aux bahá'ís du monde, Naw-Rúz 1979.)


61. Dans d'autres pays, comme ceux de l'Europe occidentale, les fidèles croyants s'efforcent de transmettre le message face à l'indifférence générale, à la satisfaction matérielle, au cynisme et à la dégradation morale. Cependant, ces amis ont encore la liberté d'enseigner la Foi dans leur pays et, en dépit de la pauvreté décourageante des résultats obtenus, ils continuent à proclamer le message de Bahá'u'lláh à leurs concitoyens, à rehausser la réputation de la Cause aux yeux du public, à faire connaître ses vrais principes aux leaders de la pensée et aux autorités, et ils n'épargnent aucun effort pour rechercher dans chaque ville et village ces âmes réceptives qui répondront à l'appel divin et consacreront leur vie à son service.

Pourtant, dans plusieurs pays, il y a une réceptivité enthousiaste aux enseignements de la Foi. Le défi des bahá'ís est de fournir à ces milliers d'âmes, aussi rapidement que possible, la nourriture spirituelle qu'elles demandent, de les enrôler sous la bannière de Bahá'u'lláh, de les instruire dans la manière de vivre qu'il a révélée, de les aider à élire des assemblées spirituelles locales qui, alors qu'elles commenceront à fonctionner activement, uniront les amis dans des communautés bahá'íes fermement consolidées et deviendront des phares de direction et des ports de salut pour l'humanité.
En présence d'une telle association de danger et d'opportunité, les bahá'ís, confiants en l'ultime triomphe du dessein de Dieu pour l'humanité, fixeront leurs regards sur les buts d'un nouveau plan de Sept Ans.
(La Maison Universelle de Justice, lettre adressée aux bahá'ís du monde, Naw-Rúz 1979.)


62. L'envoi d'un nombre impressionnant de pionniers par votre communauté doit continuer sans relâche.
(La Maison Universelle de Justice, extrait d'un câble adressé à l'Assemblée spirituelle nationale du Canada, le 18 janvier 1980.)


63. En conséquence, c'est maintenant notre devoir sacré de profiter au maximum de notre liberté, là où elle existe, pour promouvoir la cause de Dieu alors que nous le pouvons. Le moyen le plus sûr de le faire et d'obtenir le bon plaisir de Bahá'u'lláh est de poursuivre, avec un dévouement et une vigueur soutenus, les buts de tout plan en vigueur, car Bahá'u'lláh a déclaré : " M'assister, c'est enseigner ma cause. "
(La Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre adressée aux bahá'ís du monde, Naw-Rúz 1980.)



1.4. La signification du mandat que nous a confié 'Abdu'l-Bahá


64. La promotion du Plan divin dévoilé par notre Maître disparu, durant les jours les plus sombres d'une des épreuves les plus sévères que l'humanité ait jamais expérimentées, est la clé que la Providence a placée dans les mains des croyants américains, qui leur permettra d'ouvrir les portes qui les conduiront à la réalisation de leur destinée incroyablement glorieuse.
(Shoghi Effendi, Messages to America, no 25.1.)


65. À la différence des plans que des communautés bahá'íes, en Europe et sur le continent asiatique, ont entrepris spontanément au début de ce siècle, le plan auquel est identifiée la communauté des apôtres de Bahá'u'lláh est d'origine divine, il est guidé par les instructions explicites et répétées qui ont coulé de la plume du Centre même de l'alliance, il est alimenté par la volonté irrésistible de son Auteur, il réclame, comme théâtre de ses opérations, les territoires répartis sur les cinq continents et les îles des sept mers, et il doit poursuivre son action jusqu'à ce que son but soit atteint, dans les périodes successives de l'époque de la formation de la révélation bahá'íe.
(Shoghi Effendi, Citadel of Faith, p. 7.)


66. Dans les Tablettes du Plan divin [...] que l'on peut désigner comme la Charte du Plan qu'il allait leur confier au soir de sa vie, il révéla, dans un langage encore plus imagé et dans des termes plus précis que ceux utilisés par le Báb ou par Bahá'u'lláh, le rang élevé qu'allait atteindre l'Amérique et l'œuvre glorieuse qu'elle allait accomplir, en particulier les États-Unis et le Canada, autant pendant l'époque de la formation que dans l'âge d'or de la révélation bahá'íe.

Ses allusions à " l'éclat extraordinaire " de la lumière que la révélation de son père allait jeter sur l'Occident ; la prédiction qu'il a faite que " l'Occident aurait remplacé l'Orient " " grâce à la splendeur " de cette foi ; ses prophéties spécifiques concernant l'avenir du continent américain comme étant " la terre où les splendeurs de sa lumière seront révélées " et où " les mystères de sa foi seront dévoilés ", et qui " guidera spirituellement toutes les nations " ; l'hommage qu'il rend de façon encore plus explicite à la Grande République de l'Ouest, qu'il déclare être digne d'être la première " à édifier le tabernacle de la très grande paix et à proclamer l'unité de l'humanité ", qu'il déclare avoir " la capacité et les moyens d'accomplir ce qui embellira les pages de l'histoire, de devenir l'objet de l'envie du monde et d'être bénie de l'Est à l'Ouest " ; ses paroles encore plus saisissantes adressées aux disciples de cette foi dans cette république, les appelant " apôtres de Bahá'u'lláh ", dépeignant leur mission comme étant " d'une gloire inexprimable " et les assurant que " si le succès couronne [leur] entreprise [...] le trône du royaume de Dieu sera, dans la plénitude de sa majesté et de sa gloire, fermement établi ", et enfin sa façon très émouvante d'affirmer qu'au moment où " ce message divin, porté par les croyants d'Amérique, quittera les rivages de l'Amérique, se répandra sur les continents d'Europe, d'Asie, d'Afrique et d'Australasie, et jusqu'aux îles du Pacifique, alors cette communauté se trouvera fermement établie sur le trône d'un empire éternel " et " la terre entière retentira des louanges à sa majesté et à sa grandeur " - tout cela, conjointement avec les instructions explicites et détaillées réunies dans ses tablettes, en ce qui concerne l'exécution de leur mission, peut être considéré comme ayant établi le modèle à suivre et révélé une certaine mesure de la gloire du Plan lui-même, qui, après son ascension, allait être collectivement et formellement poursuivi jusqu'au bout.
(Shoghi Effendi, Messages to America, nos 158.4-158.5.)


67. Devant la conjoncture critique d'une nation en difficulté placée dans une situation périlleuse et spirituellement moribonde, la communauté bahá'íe américaine, le levain destiné à faire lever l'ensemble, ne peut espérer échapper aux épreuves auxquelles cette nation doit faire face ni prétendre être totalement immunisée contre les maux qui entachent son caractère.
À un moment si critique, à une heure si pleine de défis, les membres d'une communauté investie par 'Abdu'l-Bahá d'une primauté qui, par négligence et par apathie, peut perdre sa force vitale et son ardeur, sont complètement absorbés par une tâche et contraints de faire face aux responsabilités qu'une croisade spirituelle mondiale [...] leur a imposées sous les yeux remplis d'admiration et d'espoir de leurs communautés-sœurs à travers le monde.
(Shoghi Effendi, Citadel of Faith, p. 127.)


68. De pareilles réflexions devraient renforcer la résolution de l'entière communauté bahá'íe, devraient dissiper ses craintes et la stimuler à se consacrer de nouveau à chaque clause particulière de cette charte divine dont les grandes lignes ont été tracées pour elle par la plume d''Abdu'l-Bahá [...] L'impulsion originellement créée par le mouvement de cette plume-là [...] doit être accélérée encore plus dans les années initiales du prochain siècle et doit inciter la communauté bahá'íe américaine à lancer des phases additionnelles dans le déploiement du Plan divin, phases qui le porteront bien plus loin que les côtes de l'hémisphère Nord, dans des pays et parmi des peuples où les actes d'héroïsme les plus nobles de la communauté doivent être accomplis.
(Shoghi Effendi, L'avènement de la justice divine, p. 96-97.)


69. J'attends avec impatience des nouvelles du progrès des activités entamées pour promouvoir le travail d'enseignement dans les limites et au-delà du continent américain. Si les croyants américains désirent réaliser, selon l'esprit et la lettre, les derniers désirs du Maître bien-aimé, ils doivent multiplier par mille fois leurs efforts d'enseignement et en étendre les ramifications au-delà des limites de leur pays et jusqu'aux plus lointains avant-postes de leur foi largement répandue. Les Tablettes du Plan divin investissent votre assemblée de responsabilités uniques et graves et lui confèrent des privilèges que vos assemblées-sœurs pourraient bien lui envier et admirer. L'occasion qui se présente en ce moment est indiciblement précieuse. Elle pourrait bien ne jamais se représenter. Sans se laisser intimider par les périls et les doutes du moment présent, les croyants américains doivent persévérer et accomplir, dans sa totalité, la tâche à laquelle ils font maintenant face. Du plus profond de mon cœur, je prie pour leur succès.
(Shoghi Effendi, Messages to America, p. 7.)


70. Dans les tablettes immortelles qu'il fut amené à révéler durant ses longues heures de communion avec ses amis chèrement aimés, il dévoila à leurs yeux sa conception de leur destinée spirituelle, son plan pour la mission qu'il désirait les voir entreprendre [...]
L'appel retentissant qu'avait lancé 'Abdu'l-Bahá fut le signal de l'explosion d'un regain d'activité que, tant dans les motifs qui l'inspirèrent que dans les forces qu'elle mit en mouvement, l'Amérique n'avait guère connu jusqu'alors. Donnant un élan sans précédent à l'œuvre qu'avaient amorcée les entreprenants ambassadeurs du message de Bahá'u'lláh dans des pays lointains, ce mouvement puissant a continué à s'étendre jusqu'à ce jour, il a gagné en force à mesure qu'il étendait ses ramifications sur la surface du globe, et il continuera d'accélérer sa marche jusqu'à l'accomplissement intégral des derniers souhaits de son premier promoteur.
Abandonnant leur foyer, leur famille, leurs amis et leur situation, brûlant d'un zèle et d'une confiance qu'aucune activité humaine n'aurait pu susciter, une poignée d'hommes et de femmes se levèrent pour accomplir l'ordre que leur avait donné 'Abdu'l-Bahá [...]
La part qu'ont prise ces disciples dignes et valeureux à illuminer les derniers jours de la vie terrestre d''Abdu'l-Bahá, lui seul l'a vraiment reconnue et a pu l'apprécier à sa juste valeur.
(Shoghi Effendi, L'ordre mondial de Bahá'u'lláh, p. 81-83.)


71. Que celui qui est enclin à amoindrir l'importance unique accordée à cette communauté (l'Amérique du Nord) ou à douter du rôle qu'elle est appelée à jouer dans les jours à venir, médite sur la portée des paroles pleinement significatives et hautement éclairantes énoncées par 'Abdu'l-Bahá et adressées à cette communauté au moment où la conjoncture d'un monde gémissant sous le fardeau d'une guerre dévastatrice avaient atteint son point le plus bas : " Le continent américain, écrit-il de manière si significative, est, aux yeux du seul et vrai Dieu, le pays dans lequel les splendeurs de sa lumière seront révélées, où les mystères de sa foi seront dévoilés, où les justes demeureront et où les hommes libres se rassembleront. " [...]

La communauté des promoteurs organisés de la foi de Bahá'u'lláh sur le continent américain - les descendants spirituels des premiers disciples du Báb(The dawn-breakers) à une époque héroïque, qui par leur mort proclamèrent la naissance de cette foi, - doivent inaugurer à leur tour, non par leur mort, mais en se sacrifiant de leur vivant, cet ordre mondial promis qui est l'écrin destiné à enchâsser ce joyau inestimable, cette civilisation mondiale dont la Foi est l'unique génératrice. Pendant que ses communautés-sœurs plient sous les vents tempétueux qui déferlent sur elles de tous les côtés, cette communauté, préservée par les décrets immuables de l'Ordonnateur omnipotent et puisant un soutien continuel dans le mandat dont les Tablettes du Plan divin l'ont investie, est maintenant intensément engagée dans la mise en place des fondations et la promotion du développement de ces institutions qui annonceront l'avènement de l'époque destinée à être témoin de la naissance et de l'épanouissement de l'ordre mondial de Bahá'u'lláh.
(Shoghi Effendi, L'avènement de la justice divine, p. 13-15.)


72. Le Gardien a été ravi d'apprendre que les amis répondent enfin aux besoins urgents du plan et qu'ils partent servir comme pionniers. Les plans sont des choses concrètes et non de simples honneurs, et les victoires - comme toutes les autres réussites dans la vie - doivent être obtenues au prix d'efforts soutenus.
(Écrit de la part de Shoghi Effendi, Messages to Canada, p. 24.)


73. Ils doivent faire entièrement confiance à celui qui guide sa destinée [de la Foi] de son rang céleste. Ils doivent se consacrer corps et âme à la réalisation de tous ses buts, sans délai et sans aucune exception.
(Shoghi Effendi, Messages to Canada, p. 42.)


74. Une autre chose que votre communauté a subie cette année - qui était à la fois une bénédiction et une calamité - est le départ de tant de membres actifs de votre assemblée nationale pour des postes de pionniers à l'étranger. Le fait qu'un tiers des membres de votre assemblée soient partis pour des régions si éloignées [...] devrait être une source de fierté.
(Écrit de la part de Shoghi Effendi, Messages to Canada, p. 45.)


75. Le Gardien a souvent exposé l'importance du Plan divin dans ses écrits. Ce plan était, écrivit-il, " la plus importante entreprise spirituelle lancée de toute l'histoire écrite " ; " l'agencement le plus puissant pour le développement du système mondial administratif " ; " un facteur premier dans la naissance et la floraison de l'ordre mondial lui-même, à la fois à l'Est et à l'Ouest ".
(Shoghi Effendi, cité dans La perle inestimable, p. 449.)


76. En tant que co-associé de la communauté bahá'íe américaine dans l'exécution du Plan divin, il (le Canada) doit faire preuve, tant dans le domaine administratif que dans celui du service des pionniers, d'un héroïsme qui soit vraiment digne de sa haute vocation.
(Shoghi Effendi, Messages to Canada, p. 22.)


77. Toutefois, la force insufflée à cette communauté par la révélation du Plan divin d''Abdu'l-Bahá, et la capacité spirituelle qu'a fait naître, chez ses tout premiers membres, sa visite dans leur pays - ces distinctions qu'elle partage totalement avec sa communauté-sœur dans la Grande République de l'Occident - lui permettent de s'acquitter - si seulement elle se montre à la hauteur de la situation - de toutes les responsabilités qu'elle a endossées, et d'achever la tâche qu'elle s'est engagée à accomplir.
(Shoghi Effendi, Messages to Canada, p. 25.)


78. À mesure que se multiplie le nombre de ses centres locaux, et que s'érige la structure de ses institutions nationales, et qu'est démontrée sa maturité, et qu'est affirmée son indépendance, cette communauté (le Canada) ne doit pas non plus perdre de vue ou négliger les lourdes dispositions de ces Tablettes du Plan divin, qu''Abdu'l-Bahá a adressées spécifiquement à ses membres, dans lesquelles il leur confère la mission de porter le message de son père à des territoires et à des îles situés au-delà des confins de ce dominion [...]
(Shoghi Effendi, Citadel of Faith, p. 11.)


79. Un nouvel horizon, éclairé par les signes d'événements excitants dans le développement de la cause de Dieu, est maintenant perceptible. Une victoire totale dans le plan de Neuf Ans en hâtera l'arrivée. Car nous ne devons jamais oublier que la croisade de Dix Ans du Gardien bien-aimé, le plan de Neuf Ans actuellement en vigueur et d'autres plans à venir au cours des périodes successives de l'époque de la formation de la Foi, sont toutes des étapes de l'exécution du Plan divin d''Abdu'l-Bahá, exposé dans quatorze des tablettes qu'il a adressées à l'Amérique du Nord.
(La Maison Universelle de Justice, Messages from the Universal House of Justice 1968-1973, p. 69.)


80. Vos objectifs de collaboration internationale ont une très grande envergure et sont très diversifiés. Pourtant, des domaines particuliers de possibilités et de responsabilités pour le Canada émergent des tâches qui vous sont assignées : le littoral des Caraïbes - en particulier les Antilles françaises ; l'Arctique et la zône subarctique, tant dans vos buts nationaux qu'en prêtant appui à vos voisins ; et les contrées francophones en général.
(La Maison Universelle de Justice, Le Canada et le plan de Cinq Ans, p. 14-15.)



1.5. L'urgence d'agir


81. Il n'y a pas de temps à perdre. Les masses, fortement éprouvées par les calamités de notre époque, agitées, déçues et désireuses d'obtenir un soulagement réel et complet en temps d'épreuve, désirent ardemment le message du nouveau jour et, si nous nous adressons à elles et leur lançons un appel d'une manière convenable, elles embrasseront les grandes vérités qu'il contient. Une unité ferme et inattaquable parmi ceux qui se déclarent être ses porteurs, une fidélité inébranlable aux principes sur lesquels ce message est fondé, et un soutien généreux et indéfectible des institutions visant à le propager sont les préalables de la réalisation de leur tâche urgente et sacrée.
(Shoghi Effendi, Letters from the Guardian to Australia and New Zealand 1923-1957, p. 62.)


82. Compagnons adeptes de la foi de Bahá'u'lláh :
La marche inexorable des récents événements a mené l'humanité si près du but annoncé par Bahá'u'lláh qu'aucun disciple responsable de sa foi, voyant partout les signes affligeants des douleurs de l'enfantement qui ont saisi le monde, ne peut rester insensible à la pensée de sa délivrance prochaine.
(Shoghi Effendi, L'ordre mondial de Bahá'u'lláh, p. 23.)


83. Le champ est immense, la tâche gigantesque, le privilège infiniment précieux. Le temps est court, et l'obligation est sacrée, suprême et urgente. La communauté américaine doit rassembler toutes ses forces, concentrer toutes ses ressources, appeler à son aide toute la foi, la détermination et les énergies dont elle est capable, et se mettre en route, résolue et inébranlable, pour atteindre des sommets encore plus élevés dans ses efforts puissants pour la cause de Bahá'u'lláh.
(Shoghi Effendi, Messages to America, no 21.1.)


84. Il n'y a pas de temps à perdre, l'heure est venue de proclamer, sans peur, sans réserve et sans hésitation, et à une plus grande échelle que jamais, ce message qui, seul, peut sortir l'humanité du marécage dans lequel elle s'enfonce de plus en plus et dont ceux qui prétendent être les disciples du plus grand Nom peuvent la dégager, et le feront finalement. Plus tôt ceux qui travaillent à la reconnaissance et au triomphe de sa foi dans le nouveau monde se lèveront pour accomplir ces devoirs inévitables, plus tôt les espoirs, les buts et les objectifs d''Abdu'l-Bahá, tels qu'enchâssés dans son propre plan, seront transférés du domaine de la vision à celui de la réalité et manifesteront toute la force des potentialités dont ils ont été dotés.
(Shoghi Effendi, Messages to America, no 139.3.)


85. Très chers amis ! Il ne nous appartient pas, à cette heure décisive, de sonder l'avenir, de spéculer sur les possibilités du Plan et sur son orientation, de conjecturer son incidence sur la naissance d'un ordre mondial embryonnaire, de nous attarder sur les gloires et les triomphes qu'il nous réserve ou de chercher à tracer les limites du cours mystérieux que peut suivre une mission donnée par Dieu et mue par des forces que nous ne sommes pas à même de prédire ou d'évaluer. Il serait prématuré d'essayer de développer une perspective claire de l'avenir, étant donné que les merveilleux résultats attendus dépendent directement du degré de réussite que les efforts concertés présentement déployés doivent produire.

Nous devons concentrer toute notre attention sur les responsabilités et les devoirs auxquels nous faisons face en ce moment, consacrer toutes nos ressources, tant matérielles que spirituelles, aux tâches que nous réserve l'avenir immédiat, nous assurer de ne perdre aucun instant, de ne manquer aucune occasion, de n'éluder aucune obligation, de n'accomplir aucune tâche sans conviction, de ne remettre aucune décision au lendemain. Cette tâche, qui constitue pour nous un défi, sans précédent quant à sa gravité et à son importance, est trop vaste et sacrée, le temps est trop court, l'heure est trop périlleuse, les ouvriers sont trop peu nombreux, l'appel est trop pressant, les ressources sont trop inadéquates pour que nous laissions ces heures précieuses et fugitives nous échapper, et que nous permettions que les récompenses qui sont à notre portée soient mises en péril ou perdues.
(Shoghi Effendi, Messages to America, p. 101.)


86. Recommande vivement souligner à communauté entière urgence extrême renforcer rapidement, coûte que coûte, aussi inadéquats que soient instruments, nombre volontaires, tant pionniers qu'enseignants itinérants, que postérité reconnaîtra à juste titre comme étant avant-garde des porteurs de flambeaux de l'ordre de Bahá'u'lláh, irrésistible et capable de racheter monde pour millions de désespérés de races diverses, nationalités en conflit dans continent le plus sombre, le plus sévèrement éprouvé, le plus spirituellement épuisé du globe (l'Europe). Attends, dans un esprit de prière, réponse de tous rangs communauté à appel suprême à participer plus pleinement entreprise glorieuse.
(Shoghi Effendi, télégramme publié dans Citadel of Faith, p. 1.)


87. Comme la situation dans le monde et dans votre région (Afrique du Sud et de l'Ouest) s'aggrave constamment, il n'y a pas de temps à perdre par les amis qui doivent s'élever à des niveaux plus grands de dévouement et de service, et surtout de conscience spirituelle. Il est de notre devoir de rédimer le plus grand nombre possible de nos semblables dont le cœur est éclairé, avant qu'une grande catastrophe ne les emporte, dans laquelle ils seront engloutis désespérément ou en sortiront purifiés, affermis, et prêts à servir. Plus il y aura de croyants qui se tiendront comme des phares dans les ténèbres quand cette heure arrivera, mieux ce sera ; d'où l'importance suprême du travail d'enseignement en cette époque [...]
(Extrait d'une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi à une assemblée spirituelle nationale, le 8 juillet 1957, Importance et nature de l'enseignement au grand public, p. 23.)


88. Enseigner aux masses constitue le plus grand défi auquel doivent aujourd'hui faire face les disciples de Bahá'u'lláh. Il n'y a pas de tâche plus importante que celle de porter son message, le plus rapidement possible, aux peuples désorientés et assoiffés d'un monde spirituellement desséché. Et maintenant [...] nous sommes sûrs que l'ensemble du monde bahá'í, avec un enthousiasme croissant et un succès de plus en plus grand, poussera plus loin le travail d'enseignement, augmentera grandement l'envoi de pionniers, contribuera plus largement au soutien financier du travail de la Cause et allongera rapidement la liste des buts déjà atteints.
(La Maison Universelle de Justice, Wellspring of Guidance, p. 42).)


89. En attendant, nous demandons à tous les croyants, partout dans le monde, de considérer, dans une attitude de prière, leur situation personnelle et, pendant qu'il en est encore temps, de s'engager à remporter les buts internationaux du Plan [...]
Cela doit se faire à tout prix. Nous ne devons refuser aucun sacrifice ni hésiter à reporter les projets qui nous sont chers afin de nous acquitter de ce devoir, " le plus important " parmi les nombreux devoirs " importants " auxquels nous faisons face.
(La Maison Universelle de Justice, Messages from the Universal House of Justice 1968-1973, p. 89-90.)


90. On recommande aux autres (pionniers) de partir le plus rapidement possible avant que la confusion et le chaos qui engloutissent l'ancien ordre ne perturbent les transports et les communications et ne ferment les portes qui nous sont maintenant ouvertes.
(La Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre adressée aux bahá'ís du monde, le 13 janvier 1975.)


91. Alors que le tumulte d'un monde agité augmente autour d'eux, les adeptes de la foi grandissante de Bahá'u'lláh doivent, comme l'a indiqué si clairement le Gardien bien-aimé, atteindre de plus nobles sommets d'héroïsme, sereinement confiants que l'heure de leurs plus grands efforts doit coïncider avec le niveau le plus bas du sort rapidement déclinant de l'humanité.
(La Maison Universelle de Justice, extrait d'un télégramme à toutes les assemblées spirituelles nationales, le 5 janvier 1979.)



1.6. Le statut du pionnier


92. Ô amis ! ne négligez pas les vertus dont vous avez été dotés, ne soyez pas indifférents non plus à votre haute destinée [...] Vous êtes les étoiles du ciel de l'intelligence, la brise qui souffle au point du jour, les eaux au cours tranquille dont dépend la vie même de tous les hommes, les lettres inscrites sur le rouleau sacré de Dieu.
(Bahá'u'lláh, Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, p. 129.)


93. Ceux qui, pour enseigner notre cause, ont abandonné leur pays, l'esprit de fidélité les fortifiera de son pouvoir. Selon l'ordre qu'en a donné celui qui est le Tout-Puissant, le Très-Sage, ils marcheront escortés d'une milice choisie de nos anges. Combien grande est la bénédiction réservée à celui qui a été admis à l'honneur de servir le Tout-Puissant ! Par ma vie ! Il n'est point d'œuvre, si grande soit-elle, exception faite des actions ordonnées par Dieu, le Tout-Puissant, qui soit comparable à l'œuvre de son service. Un tel service est le prince de tous les actes vertueux et la parure de toute bonne action. Ainsi en a ordonné celui qui est le Révélateur souverain, l'Ancien des jours.
(Bahá'u'lláh, Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, p. 220.)


94. Là se tient cachée sous le saint voile, prête au service de Dieu, une milice de ses élus qui sera manifestée aux hommes, qui servira sa cause et qui n'aura peur de rien, alors même que se lèverait pour lui faire la guerre la race humaine tout entière.
Ce sont les membres de cette milice qui, aux regards des habitants de la terre et des citoyens du ciel, se lèveront un jour pour acclamer à grands cris le nom du Tout-Puissant et appeler les enfants des hommes dans le chemin de Dieu, le Très-Glorieux, le Loué.
(Bahá'u'lláh, Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, p. 185.)


95. Je jure par celui qui est la Vérité ! Sous peu, Dieu ornera le début du Livre de l'existence de la mention de ses bien-aimés ayant subi les tribulations sur son sentier et ayant voyagé à travers les contrées en son nom et pour le louer. Quiconque est parvenu en leur présence se glorifiera de leur rencontre et les habitants de tous les pays seront illuminés par leur souvenir.
(Bahá'u'lláh, cité dans L'avènement de la justice divine, p. 110.)


96. Sur la tablette déroulée de ce monde, vous êtes les versets de son unicité et, au sommet des hautes tours du palais, vous êtes les étendards du Seigneur.
('Abdu'l-Bahá, Sélections des écrits d''Abdu'l-Bahá, p. 264.)


97. Ô vous, les sans-gîte et les vagabonds sur le chemin de Dieu ! La prospérité, le contentement et la liberté, aussi désirés et aussi propices qu'ils soient au bonheur du cœur humain, ne sauraient en aucun cas se comparer aux épreuves des sans-abri et à l'adversité endurée sur le chemin de Dieu, car un tel exil et un tel bannissement sont bénis par la faveur divine et, sans nul doute, la miséricorde providentielle les accompagne. La joie de la tranquillité du foyer et la douceur d'être délivré de tous soucis passeront, tandis que la bénédiction de l'exil durera à jamais, et ses conséquences, d'une portée incalculable, seront rendues manifestes.
('Abdu'l-Bahá, Sélections des écrits d''Abdu'l-Bahá, p. 279.)


98. Ô apôtres de Bahá'u'lláh ! Puisse ma vie vous être sacrifiée ! [...] Voyez les portails que Bahá'u'lláh a ouverts devant vous ! Considérez comme le rang que vous êtes destinés à atteindre est exalté et élevé ; combien uniques sont les faveurs dont vous avez été dotés.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 49-50)


99. Il y avait trois îles près de l'équateur dans l'océan Indien [...] Il fait très chaud là-bas. Il y avait 4 000 000 d'habitants, tous des idolâtres vénérant le soleil et les étoiles. Au cours du neuvième siècle de l'Islam, une âme bénie s'y rendit pour servir Dieu et uniquement Dieu. Il était seul et isolé. Ils lui infligèrent des blessures, des souffrances et des persécutions sévères, mais il poursuivit ses efforts jusqu'à ce qu'il eût converti tous les habitants de ces trois îles à l'islam. Et maintenant, si on pouvait trouver de telles âmes, toutes ces régions seraient bientôt illuminées.
('Abdu'l-Bahá, Star of the West, vol. IX, p. 120 (trad. prov.).)


100. Pendant ses derniers jours sur terre, Bahá'u'lláh (que ma vie, mon âme, mon esprit soient offerts comme un sacrifice à ses humbles serviteurs) a fait la promesse formelle que, grâce aux effusions de la grâce de Dieu et à l'aide et au soutien accordés par le Royaume, des âmes se lèveront et des êtres saints apparaîtront qui, comme des étoiles, orneront le firmament des conseils divins ; qu'ils illumineront les sources de bonté et de munificence ; qu'ils feront connaître de façon manifeste les signes de l'unité de Dieu ; qu'ils brilleront de la lumière de la sainteté et de la pureté ; qu'ils recevront leur pleine mesure d'inspiration divine ; qu'ils lèveront haut le flambeau sacré de la foi ; qu'ils resteront fermes comme le roc et immuables comme la montagne ; et qu'ils deviendront des astres lumineux dans les cieux de sa révélation, des canaux puissants de sa grâce, les voies par lesquelles Dieu accordera ses soins bienfaisants, des hérauts invoquant le nom du seul vrai Dieu et des bâtisseurs de la fondation suprême du monde.

Ils travailleront sans relâche, jour et nuit, ne se soucieront ni des épreuves ni des malheurs, ne toléreront aucun répit dans leurs efforts, ne chercheront aucun repos, renonceront à tout confort et bien-être et, détachés et exempts de toute souillure, consacreront chaque instant de leur vie à la diffusion du parfum divin et à l'exaltation de la sainte parole de Dieu. Leurs visages rayonneront d'un bonheur céleste et leurs cœurs seront remplis de joie. Leurs âmes se sentiront inspirées, et la fondation qu'ils établiront sera solide. Ils se disperseront à travers le monde et voyageront dans toutes les régions. Ils se feront entendre dans toutes les assemblées, et tous les rassemblements seront enrichis et ranimés par eux. Ils parleront toutes les langues et rendront clair tout sens caché. Ils révéleront les mystères du Royaume et montreront à tous les signes de Dieu. Ils brilleront comme une chandelle au cœur de chaque assemblée et rayonneront comme des étoiles à tous les horizons. La brise légère soufflant du jardin de leur cœur parfumera et ranimera les âmes des hommes, et les révélations de leur esprit, comme des averses, revigoreront les peuples et les nations du monde.

J'attends, j'attends avec impatience que ces êtres saints apparaissent ; toutefois, combien de temps encore mettront-ils à venir ?
('Abdu'l-Bahá, Bahá'í World Faith, p. 354-355 (trad. prov.).)


101. Revêtant l'armure de son amour, attachant fermement le bouclier de sa puissante alliance, montés sur le coursier de la constance, brandissant la lance de la parole du Seigneur des armées et se fiant totalement à ses promesses comme étant les meilleures provisions pour leur voyage, qu'ils se tournent vers ces domaines encore inexplorés et qu'ils dirigent leurs efforts vers ces buts qui ne sont pas encore atteints, avec la certitude que celui qui les a menés à remporter de tels triomphes et à mettre en réserve de telles récompenses dans son royaume continuera de les aider à enrichir leur droit fondamental à la spiritualité dans une mesure telle qu'aucun esprit limité ne saurait l'imaginer ni aucun cœur humain le saisir.
(Shoghi Effendi, Messages to the Bahá'í World, p. 102.)


102. Envers la troupe des pionniers, qu'ils soient résidants ou enseignants itinérants, qui ont quitté leur foyer, qui se sont dispersés à travers le monde, qui ont renoncé volontiers à leur confort, à leur santé et même à leur vie pour l'accomplissement de ce Plan [...] j'ai moi-même, ainsi que tout le monde bahá'í, une dette de reconnaissance que personne ne saurait évaluer ni décrire. Aux sacrifices qu'ils ont consentis, au courage dont ils ont fait si constamment preuve, à la fidélité qu'ils ont montrée de façon si remarquable, à la débrouillardise, à la discipline, à la constance et au dévouement qu'ils ont si abondamment démontrés, les futures générations, considérant l'ampleur de leur travail dans son contexte, leur rendront sans doute un hommage adéquat - un hommage aussi fervent et bien mérité que la reconnaissance offerte par les bâtisseurs actuels de l'ordre mondial de Bahá'u'lláh aux premiers disciples du Báb, dont les actions remarquables ont marqué la naissance de l'âge héroïque de sa foi.
(Shoghi Effendi, Messages to America, p. 70.)


103. Bahá'u'lláh lui-même déclare : " Ceux qui ont quitté leur pays pour suivre le sentier de Dieu et qui ont par la suite accédé à sa présence, leurs âmes seront bénies par l'Assemblée suprême, et la Plume de gloire inscrira leurs noms sur la liste de ceux qui ont subi le martyre dans le sentier de Dieu, celui qui secourt dans le péril, celui qui subsiste par Lui-même. "
(La Maison Universelle de Justice, Messages from the Universal House of Justice 1968-1973, p. 102.)


1.7. Les qualités du pionnier


104. Que le petit nombre de privilégiés, les ambassadeurs du message de Bahá'u'lláh, se rappellent ses paroles alors qu'ils partent pour accomplir leur mission au service de sa cause : " Il incombe à quiconque désire voyager pour l'amour de Dieu, et dont l'intention est de proclamer sa parole et de ranimer les morts, de se baigner dans les eaux du détachement et d'orner son temple des parures de la résignation et de la soumission. Que la confiance en Dieu soit son bouclier, la soumission à Dieu, sa nourriture, et la crainte de Dieu, son vêtement. Que la patience soit son aide, une conduite louable, son soutien, et de bonnes actions, son armée. Alors, le Concours céleste le soutiendra. Alors, les habitants du royaume des noms marcheront avec lui, et les bannières de l'inspiration et des conseils divins seront déployées à sa droite et devant lui. "
(Bahá'u'lláh, cité dans Messages to America, p. 25-26 (trad. prov.).)


105. Ô mon serviteur ! Libère-toi des chaînes de ce monde et délivre ton âme de la prison de ton ego. Saisis ta chance, car jamais plus elle ne se présentera à toi.
(Bahá'u'lláh, Les paroles cachées (en persan), p. 78, no 40.)


106. Quiconque se lève pour enseigner notre cause doit, de toute nécessité, se détacher des choses terrestres, et faire du triomphe de notre foi son suprême objectif. Ainsi en a-t-il été décrété dans la Tablette gardée. Et lorsqu'il se résout, pour l'amour de la cause de son Seigneur, à quitter sa maison, il lui faut choisir comme le meilleur viatique pour son voyage la confiance en Dieu, et revêtir la robe de la vertu. Ainsi en a décrété Dieu, le Tout-Puissant, le Loué.
S'il est vraiment embrasé de son amour et s'il a renoncé à toutes choses créées, les paroles qu'il prononcera enflammeront son auditoire. En vérité, ton Seigneur est l'Omniscient, l'Informé. Heureux l'homme qui entend notre voix et qui répond à notre appel. Il est, en vérité, de ceux qui nous approcheront.
(Bahá'u'lláh, Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, p. 220.)


107. En portant le message de celui qui a fait poindre l'aurore de la direction divine, sois aussi libre que le vent. Vois comme le vent, fidèle aux ordres qu'il a reçus de Dieu, souffle sur toutes les régions de la terre. Ni leur aspect désolé, ni les signes qu'elles donnent de leur prospérité ne sauraient le peiner ou le réjouir. Il souffle dans toutes les directions, selon l'ordre de son Créateur.
(Bahá'u'lláh, Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, p. 223.)


108. Ainsi t'avons-nous fait voir une lueur de ce qui nous est advenu pour que tu connaisses nos souffrances et pour que tu endures toi-même, avec patience, tes propres afflictions.
(Bahá'u'lláh, Foi mondiale bahá'íe, p. 218-219.)


109. Ô fils de l'homme ! Pour toute chose, il existe un signe. Le signe de l'amour est la force d'âme face à mes décrets et la patience dans mes épreuves.
(Bahá'u'lláh, Les paroles cachées (en arabe), p. 33, no 48.)


110. Implore Dieu de t'aider à rester inébranlable en ce chemin et à guider les peuples du monde vers celui qui est le Maître souverain et manifeste, qui s'est révélé Lui-même, revêtu d'un habit distinctif, et qui proclame un divin et spécifique message.
(Bahá'u'lláh, Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, p. 222-223.)


111. Ô fils de l'homme ! Réfléchis et médite. Désires-tu mourir sur ta couche ou verser ton sang dans la poussière, martyr en mon chemin, et devenir ainsi la manifestation de mon commandement et le révélateur de ma lumière au très haut paradis ? Juges-en équitablement, ô serviteur.
(Bahá'u'lláh, Les paroles cachées (en arabe), p. 21, n° 46.)


112. [...] les croyants de Dieu doivent parvenir au renoncement et, comme les chandelles qui guident, s'allumer dans les provinces du Canada. S'ils font preuve d'une telle grandeur d'âme, il est assuré qu'ils obtiendront les confirmations divines universelles, les cohortes du ciel les appuieront sans interruption et une très grande victoire sera remportée.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 27.)


113. L'effort, le plus grand effort, est exigé.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 28.)


114. Efforcez-vous donc, autant que faire se peut, d'y envoyer des personnes éloquentes, détachées de tout sauf de Dieu, attirées par les parfums de Dieu, et sanctifiées, et purifiées de tout désir et de toute tentation. Elles doivent s'alimenter aux enseignements de Dieu. Elles doivent d'abord vivre elles-mêmes conformément à ces principes, puis guider le peuple.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 31-32.)


115. Un groupe de gens parlant leur langue, détachés, saints, sanctifiés et remplis de l'amour de Dieu, doivent tourner leur visage vers les trois grands groupes d'îles de l'océan Pacifique et les visiter [...] Le cœur débordant de l'amour de Dieu, la langue célébrant le nom de Dieu, ils doivent livrer à tous les peuples la bonne nouvelle de la manifestation du Seigneur des armées.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 40.)


116. Il est Dieu ! Ô apôtres de Bahá'u'lláh ! Puisse ma vie vous être sacrifiée !
Dans le saint Livre, la personne bénie du Promis est interprétée comme étant le Seigneur des armées - les armées célestes. Par armées célestes, l'on entend ces âmes qui sont totalement libérées du monde humain, qui sont transformées en esprits célestes et sont devenues des anges divins. De telles âmes sont les rayons du Soleil de réalité qui illumineront tous les continents. Chacun tient dans sa main une trompette, répandant le souffle de vie sur toutes les régions. Elles sont délivrées des qualités humaines et des défauts du monde de la nature, sont caractérisées par les caractéristiques de Dieu et sont attirées par les parfums du Miséricordieux. Comme les apôtres du Christ, qui étaient remplis de lui, ces âmes sont aussi remplies de Sa Sainteté Bahá'u'lláh, c'est-à-dire que l'amour de Bahá'u'lláh a si bien maîtrisé chaque organe, chaque partie et chaque membre de leur corps qu'il n'a laissé aucun effet des tentations du monde humain.

Ces âmes sont les armées de Dieu et les conquérants de l'Orient et de l'Occident. Si l'une d'elles tournait son regard dans une direction et convoquait les peuples au royaume de Dieu, toutes les forces idéales et les majestueuses confirmations accourraient pour la fortifier et la soutenir. Elle verra toutes les portes ouvertes, et tous les châteaux forts et les forteresses imprenables rasés au sol. Seule et sans aide, elle attaquera les armées du monde, vaincra l'aile gauche et l'aile droite des armées de tous les pays, enfoncera les lignes des légions de toutes les nations et portera son attaque au centre même des puissances de la terre. Voilà la signification des armées de Dieu.
Toute âme qui, parmi les croyants de Bahá'u'lláh, atteint ce rang sera connue comme l'apôtre de Bahá'u'lláh. Par conséquent, mettez-vous à l'œuvre, corps et âme, afin d'atteindre ce rang élevé et exalté, d'être établis sur le trône de gloire éternelle et de couronner vos têtes de l'étincelant diadème du Royaume, dont les brillants joyaux resplendiront sur les siècles et les âges.

Ô aimables amis ! Élevez votre grandeur d'âme et envolez-vous vers le zénith du ciel pour que votre cœur béni devienne de plus en plus éclairé, de jour en jour, par les rayons du Soleil de la réalité, c'est-à-dire Sa Sainteté Bahá'u'lláh ; qu'à chaque instant, l'esprit acquière une nouvelle vie et les ténèbres du monde de la nature soient entièrement dissipées ; que vous deveniez ainsi la lumière incarnée et l'esprit personnifié, que vous soyez totalement ignorants des choses sordides de ce monde et en contact avec les affaires du monde divin.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 49-50.)


117. La première condition est la fermeté dans l'alliance de Dieu [...] Par conséquent, il faut d'abord affermir ses pas dans l'alliance pour que les confirmations de Bahá'u'lláh puissent couvrir tous les côtés, que les cohortes du Concours suprême puissent devenir des soutiens et des aides [...]
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 51.)


118. La deuxième condition : la fraternité et l'amour entre les croyants.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 52.)


119. Les enseignants de la Cause doivent être célestes, nobles et radieux. Ils doivent être l'esprit incarné, l'intelligence personnifiée et servir avec une extrême fermeté, une absolue constance et un parfait renoncement.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 86.)


120. Quant aux enseignants, ils doivent se dépouiller complètement des vieux habits et se revêtir d'un vêtement nouveau. Selon la déclaration du Christ, ils doivent renaître, c'est-à-dire qu'alors que la première fois ils sont nés du sein de la mère, cette fois-ci ils doivent naître du sein du monde de la nature. Tout comme ils sont à présent totalement inconscients des expériences du monde fœtal, ils doivent aussi oublier complètement les défauts du monde de la nature. Ils doivent être baptisés de l'eau de la vie, du feu de l'amour de Dieu et des souffles de l'Esprit saint, se satisfaire de peu de nourriture mais prendre une large part du banquet céleste. Ils doivent se défaire de la tentation et de la convoitise et être remplis de l'Esprit. Par l'effet de leur souffle, ils doivent transmuer la pierre en rubis étincelant et la coquille en perle. Tels les nuages des averses printanières, ils doivent transformer le sol noir en roseraie et en verger. Ils doivent donner la vue aux aveugles et l'ouïe aux sourds, allumer et embraser ceux qui sont éteints et ressusciter les morts.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 93-94.)


121. Les croyants doivent manifester leur croyance dans leur vie quotidienne afin que le monde voie la lumière qui brille sur leur visage. Un visage radieux et joyeux réconforte les gens alors qu'ils poursuivent leur chemin. Si vous êtes triste et que vous croisez un enfant qui rit, l'enfant, en voyant votre visage, cessera de rire sans savoir pourquoi.
('Abdu'l-Bahá, 'Abdu'l-Bahá in London, p.131 (trad. prov.).)


122. Les cœurs des Africains sont comme un rouleau de papier vierge sur lequel vous pouvez écrire quoi que ce soit ; mais vous devez être patient et votre cœur doit être aussi solide qu'une montagne, en raison des innombrables difficultés qui peuvent survenir [...]
('Abdu'l-Bahá, publié dans The Bahá'í World, vol. XIII, p. 283 (trad. prov.).)


123. Les années de la vie de l'homme sur cette terre s'écoulent promptement et le peu qui demeure encore prendra fin ; mais ce qui dure à jamais, c'est le fruit que récolte l'homme de sa servitude au seuil divin. Contemple la vérité de cette assertion, et combien abondantes et glorieuses en sont les preuves dans le monde de l'existence !
Que la gloire des gloires repose sur le peuple de Bahá !
('Abdu'l-Bahá, Sélections des écrits d''Abdul-Bahá, p. 231.)


124. Chaque fois que de saintes âmes, attirant les célestes pouvoirs, se lèveront, pourvues de telles qualités spirituelles et marcheront à l'unisson, en rangs serrés, chacune de ces âmes sera pareille à mille âmes, et les vagues bondissantes de ce puissant océan seront pareilles aux bataillons du Concours suprême. Quelle bénédiction ce sera lorsqu'elles se rassembleront toutes, tels des torrents, des rivières et des courants, des ruisseaux et de simples gouttes, jadis séparés, et formeront - une fois réunies en un seul lieu - une puissante mer ! Et l'unité inhérente à tous prévaudra à un tel degré que les traditions, les règles, les coutumes et les distinctions, observées dans l'existence illusoire de ces populations, seront effacées et disparaîtront comme des gouttes isolées, une fois que le grand océan d'unité bondira, se dressera et fera rouler ses vagues.
('Abdu'l-Bahá, Sélections des écrits d''Abdu'l-Bahá, p. 258-259.)


125. Il devrait en être ainsi parmi les enfants des hommes. Les différences au sein de la famille humaine devraient être la cause de l'amour et de l'harmonie, de même qu'en musique l'accord parfait résulte de la résonance simultanée d'un grand nombre de notes différentes.
Si vous vous trouvez avec des personnes d'autres races et d'autres couleurs, ne vous méfiez pas d'elles. Ne vous retranchez pas derrière le mur des conventions ; mais au contraire, montrez-vous heureux et témoignez-leur de la bonté. Considérez-les comme des roses de nuances diverses qui croissent dans le beau jardin de l'humanité et réjouissez-vous d'être en leur compagnie.
('Abdu'l-Bahá, Causeries d''Abdu'l-Bahá à Paris, p. 46-47.)


126. Quelle autre communauté a produit des pionniers réunissant à un tel degré les qualités essentielles d'audace, de consécration, de ténacité, d'abnégation et de dévotion prodigue qui les ont incités à abandonner leurs foyers, à renoncer à tout, à se disperser sur toute la surface du globe, à hisser, dans les recoins les plus éloignés, la bannière triomphante de Bahá'u'lláh ?
(Shoghi Effendi, L'avènement de la justice divine, p. 16-17.)

127. Mais une foi d'une telle fermeté, un amour d'une telle pureté, une loyauté d'une telle splendeur, une constance d'un tel héroïsme, un courage d'une telle noblesse, bien que sans précédent et essentiellement louables, ne peuvent suffire à eux seuls à nous mener au triomphe final et complet d'une cause si grande. Tant que l'amour dynamique que nous éprouvons pour lui ['Abdu'l-Bahá] ne se reflétera pas suffisamment, dans toute sa puissance et sa pureté, dans toutes nos relations avec nos semblables, si lointains que soient nos liens avec eux et si humble que soit leur origine, nous ne pourrons pas, sous le regard d'un monde égoïste, espérer célébrer l'authenticité de l'amour toujours triomphant de Dieu.

Tant que nous ne vivrons pas nous-mêmes la vie d'un vrai bahá'í, nous ne pourrons espérer démontrer la puissance créatrice et transformatrice de notre foi. Seuls nos nombreuses actions, la pureté de notre vie et notre caractère intègre pourront, en fin de compte, prouver que l'esprit bahá'í est aujourd'hui le seul moyen capable de transformer un idéal, qui depuis longtemps nous est cher, en une réalisation durable.
(Shoghi Effendi, Bahá'í Administration, p. 68.)


128. Ces pionniers, dans leurs contacts avec les membres de croyances, races et nations d'une diversité qui n'offre aucun parallèle sur les continents Nord ou Sud (de l'Amérique), ne doivent ni provoquer leur hostilité ni renoncer à leurs propres principes fondamentaux. Ils ne doivent être ni provocants, ni hésitants, ni fanatiques, ni excessivement libéraux dans leur exposition des éléments fondamentaux et distinctifs de leur foi. Ils doivent faire preuve de prudence ou d'audace, ils doivent agir rapidement ou user de patience, ils doivent employer la méthode directe ou indirecte, ils doivent être à la fois audacieux et conciliants, en accord absolu avec la réceptivité spirituelle de l'âme de ceux avec qui ils entrent en contact, qu'il s'agisse de nobles ou de roturiers, de gens du Nord ou du Sud, de laïcs ou de prêtres, de capitalistes ou de socialistes, d'hommes d'État ou de princes, d'artisans ou de mendiants.

Dans leur présentation du message de Bahá'u'lláh, ils ne doivent ni hésiter ni bredouiller. Ils ne doivent être ni méprisants à l'égard du pauvre ni intimidés devant les grands de ce monde. En présentant les principes de la Foi, ils ne doivent ni amplifier ni diminuer la vérité qu'ils défendent, que leur interlocuteur soit un roi, un prélat ou un politicien, un commerçant ou un simple passant. À chacun, de rang élevé ou modeste, riche ou pauvre, ils doivent offrir, avec générosité, d'un cœur rayonnant, avec éloquence, avec une patience infinie, avec une loyauté inébranlable, avec une grande sagesse, avec un courage indomptable, la coupe du salut, à ce moment si critique, aux multitudes bouleversées, affamées, déroutées et effrayées, au nord, à l'ouest, au sud et au cœur de ce continent cruellement éprouvé.
(Shoghi Effendi, Manuel d'enseignement, p. 13-14 (nouv. trad.).)


129. Il considère que l'esprit de Marion Jack, son désir manifeste de rester dans la communauté qu'elle aime si tendrement et qu'elle a soutenue à travers toutes les épreuves, fait rejaillir de la gloire non seulement sur la communauté bahá'íe de l'Amérique du Nord, mais sur toute la Foi. Elle devrait être laissée libre de rester en Bulgarie et votre Assemblée devrait veiller à ce qu'elle reçoive des revenus suffisants pour lui permettre de terminer sa vie en paix et sans avoir à endurer aucune autre épreuve. C'est une âme héroïque, le plus bel exemple de l'esprit de pionnier qui existe dans le monde, et le Gardien se sent profondément redevable envers elle et l'aime infiniment.
(Shoghi Effendi, American Bahá'í News, février 1949.)


130. L'ENSEIGNANT BAHA'I DOIT ETRE TOTALEMENT CONFIANT. EN CELA RESIDENT SA FORCE ET LE SECRET DE SON SUCCES. BIEN QUE VOUS SOYEZ SEUL, ET QUEL QUE SOIT LE DEGRE D'APATHIE DES GENS QUI VOUS ENTOURENT, VOUS DEVEZ ETRE CONVAINCU QUE LES ARMEES DU ROYAUME SONT A VOS COTES ET QUE, GRACE A LEUR AIDE, VOUS NE POURREZ QUE TRIOMPHER DES FORCES DE L'OBSCURITE AUXQUELLES FAIT FACE LA CAUSE DE DIEU. PAR CONSEQUENT, PERSEVEREZ, ET SOYEZ JOYEUX ET CONFIANT.
(Extrait d'une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi, le 30 juin 1937, Manuel d'enseignement, p. 18 (nouv. trad.).)


131. Il n'existe aujourd'hui aucun refuge dans le monde, si ce n'est la cause de Bahá'u'lláh. Les croyants doivent être convaincus que, du fait qu'ils ont la Foi, ils ont tout. Ils doivent remettre leur vie entre les mains de Dieu et, confiants en sa miséricorde et en sa protection, ils doivent continuer d'enseigner la Cause et de la servir, quoi qu'il arrive.
(Shoghi Effendi, Dawn of a New Day, p. 191.)


132. Le plus grand besoin de la Foi partout, et sans doute dans votre région aussi, c'est d'avoir des enseignants mûrs. Une âme sage et dévouée peut si souvent rendre la vie à une communauté inactive, attirer de nouvelles personnes et les inspirer à faire de plus grands sacrifices.
Extrait d'une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi à une assemblée spirituelle nationale, le 30 juin 1952, (Importance et nature de l'enseignement au grand public, p. 12.)


133. Il n'y aura pas de protection pour la Foi, à moins que les amis ne soient prêts à se soumettre à leurs corps administratifs [...] les croyants surtout ne sont pas en état de juger leur corps administratif national. Si une erreur a été commise, nous devons la laisser entre les mains de Dieu, sachant que, comme l'a dit 'Abdu'l-Bahá, Il la corrigerait et, en attendant, ne pas perturber la cause de Dieu en rabâchant constamment ces choses.
(La Maison Universelle de Justice, L'Assemblée spirituelle nationale, p. 29-30.)


134. Lorsqu'ils sont isolés dans un de ces territoires-buts et qu'ils voient qu'ils ne font aucun progrès dans leurs efforts d'enseignement, lorsqu'ils vivent, pour la plupart, dans des climats inhospitaliers, et que la camaraderie et les activités bahá'íes leur manquent, il est difficile pour les amis de se rendre compte qu'ils représentent une force pour le bien, qu'ils sont comme un phare de Bahá'u'lláh brillant à un endroit stratégique et projetant son faisceau de lumière dans les ténèbres. C'est pourquoi il exhorte constamment ces pionniers à ne pas abandonner leur poste.
(Extrait d'une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi, Messages to Canada, p. 68.)


135. Demeurer à son poste, consentir des sacrifices et subir des épreuves, la solitude et, s'il le faut, des persécutions, afin de tenir bien haut le flambeau de Bahá'u'lláh, est la véritable fonction de tout pionnier.
Shoghi Effendi, extrait d'une lettre adressée à une assemblée spirituelle nationale, le 17 juin 1954, publiée dans (Bahá'í World, vol. XII, p. 676.)


136. Tous les efforts doivent être faits pour augmenter le nombre de tels pionniers, pour faciliter leur départ, pour assurer leur installation dans des territoires vierges, pour rester en communication étroite et constante avec eux et pour appuyer leurs activités par la visite d'enseignants itinérants, par une aide financière adéquate et par un soutien moral constant. Le Gardien voudrait leur conseiller vivement, ainsi qu'à ceux qui les ont précédés, de rester à leur poste coûte que coûte, d'affronter les obstacles qu'ils trouveront sur leur chemin avec courage et foi, confiants dans les résultats futurs de leur travail. Par ailleurs, l'Assemblée nationale doit faire tout ce qu'elle peut pour permettre à ces travailleurs pleins d'abnégation de continuer à servir en tant que pionniers et pour les dissuader de quitter leur poste tant que les résultats de leurs efforts ne seront pas assez solides pour assurer le maintien de la communauté bahá'íe après leur départ.
(Shoghi Effendi, American Bahá'í News, octobre 1942.)


137. Veuillez réitérer mon appel ardent à tous les pionniers qui sont établis dans les républiques énumérées et les territoires sous leur dépendance, ainsi qu'à ceux qui désirent s'y rendre, pour qu'ils résolvent, malgré la confusion qui s'accroît dans le monde, de ne pas abandonner leur poste et de ne pas renoncer aux responsabilités qu'ils ont solennellement endossées selon les termes du mandat que leur a confié 'Abdu'l-Bahá.
(Shoghi Effendi, Messages to America, p. 30.)


138. Il faut rappeler aux pionniers qui sont déjà installés ou sur le point de s'installer à leur poste, en particulier dans les territoires vierges et inoccupés, que leur venue dans ces " lieux-buts " est loin de n'être qu'un bref séjour visant à classer une île ou un territoire comme étant ouverts ou à les étiqueter comme ayant reçu un ou plusieurs pionniers, même si, dans certains cas, des nouveaux croyants indigènes ont été enrôlés. Ce qui est fondamentalement et clairement visé est d'établir la foi de Dieu d'une manière ferme et solide dans les cœurs des gens de cette région et de s'assurer que les institutions divinement prescrites de la Foi soient comprises, adoptées et gérées par eux. La persévérance des pionniers à leur poste, quelle que soit la grandeur des sacrifices qu'elle exige, est un acte de service dévoué qui, comme en témoignent nos enseignements, recevra une récompense certaine dans les deux mondes. Les exhortations du Gardien à ce sujet, trop nombreuses pour être toutes citées, démontrent largement le caractère vital de ce clair principe.
(La Maison Universelle de Justice, dans une lettre adressée à toutes les assemblées spirituelles nationales, le 5 juin 1966.)



1.8. Le pionnier à son poste


139. Ne t'afflige point si tu te trouves seul à le faire. Que Dieu te suffise. Communie intimement avec son esprit et sois de ceux qui rendent grâce. Proclame la cause de ton Seigneur devant tous ceux qui sont sur la terre et dans les cieux.
(Bahá'u'lláh, Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, p. 184.)


140. Si tu désires la santé, désire-la afin de servir le Royaume.
('Abdu'l-Bahá, Pattern of Bahá'í Life, p. 14 (trad. prov.).)


141. Il est ravi de savoir que vous êtes maintenant complètement rétabli et que vous êtes de nouveau actif dans le travail important de la Foi. Cependant, vous ne devez pas négliger votre santé, mais la considérer comme le moyen qui vous permet de servir. Le corps est comme un cheval qui transporte la personnalité et l'esprit, et de ce fait nous devons en prendre soin pour qu'il puisse faire son travail. Vous devez certainement protéger vos nerfs et vous efforcer de prendre du temps, non seulement pour prier et méditer, mais aussi pour vraiment vous reposer et vous détendre.
(Extrait d'une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi, L'importance de la prière, de la méditation et de l'attitude pieuse, p. 19.)


142. Bien que le Gardien désire que les amis profitent pleinement de la présence de Martha et qu'ils l'invitent à donner des causeries et à enseigner aussi souvent que ses énergies le lui permettent, il leur recommande toutefois de veiller avec soin à ce que sa santé ne soit pas sérieusement détériorée par le surmenage [...]
(Extrait d'une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi, Letters to Australia and New Zealand, p. 31.)


143. Il faut bien faire comprendre aux bahá'ís que le fait d'ouvrir un nouveau territoire ou une nouvelle ville, d'ailleurs, aussi méritoire que cela soit, ne constitue néanmoins qu'un premier pas. La consolidation du travail bahá'í qui y est entrepris est la chose la plus importante. On ne remporte habituellement de victoires qu'au prix de beaucoup de patience, de planification et de persévérance, et on y arrive rarement d'un seul coup.
(Extrait d'une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi, Letters to Australia and New Zealand, p. 123.)


144. [...] ils ne devraient en aucun instant, si fortement secoués qu'ils soient par les circonstances, oublier que la synchronisation de ces terribles crises qui ébranlent le monde avec le déploiement progressif et la réalisation de leur mission divinement désignée est en elle-même une œuvre de la Providence, le dessein d'une Sagesse impénétrable et l'intention d'une Volonté absolument irrésistible, une Volonté qui dirige et qui contrôle, à sa façon mystérieuse, tant le sort de la Foi que les destinées des hommes. Des processus pareillement simultanés de montée et de chute, d'intégration et de désintégration, d'ordre et de chaos, avec leurs réactions continues et réciproques, les unes sur les autres, ne sont que les aspects d'un plus grand plan, unique et indivisible, dont la source est Dieu, dont l'auteur est Bahá'u'lláh, dont la scène des opérations est la planète tout entière et dont les objectifs ultimes sont l'unité de la race humaine et la paix pour tout le genre humain.
(Shoghi Effendi, L'avènement de la justice divine, p. 96 (nouv. trad.).)


145. En ce début de l'édification des communautés nationales bahá'íes, aucun des pionniers ne devrait négliger la condition primordiale pour toute entreprise d'enseignement réussie, qui est d'adapter la présentation des principes fondamentaux de leur foi au bagage culturel et religieux, aux idéologies et aux tempéraments des races et des nations diverses qu'ils ont pour devoir d'éclairer et d'attirer. Que ces races et nations vivent sous les climats du Nord ou du Sud, qu'elles soient d'origine germanique ou latine, de confession catholique ou protestante, d'horizons démocratiques ou totalitaires, de tendance socialiste ou capitaliste, toutes très différentes dans leurs coutumes et leurs niveaux de vie, leur sensibilité doit toujours être considérée avec grand soin et ne doit en aucune circonstance être négligée.
(Shoghi Effendi, Manuel d'enseignement, p. 13 (nouv. trad.).)


146. Quant à ceux qui ont pu quitter leur foyer et leur pays et ont pu servir dans ces régions, d'une façon temporaire ou permanente, un devoir spécial, qu'ils doivent avoir continuellement à l'esprit, leur incombe. Un de leurs buts principaux devrait être, d'une part, de maintenir le contact constant avec le comité national auquel la promotion de cette œuvre a été spécifiquement confiée et, d'autre part, de coopérer par tous les moyens possibles, et dans la plus grande harmonie, avec leurs compagnons-croyants dans ces pays-là, quels que soient les domaines dans lesquels ils travaillent, quelles que soient leur position, leurs capacités ou leur expérience. En accomplissant leur premier devoir, ils puiseront le stimulant nécessaire et obtiendront la direction nécessaire qui les rendront aptes à exécuter leur mission efficacement et aussi, à travers les rapports réguliers avec ce comité, ils transmettront au corps entier des compagnons-croyants les nouvelles des derniers développements de leurs activités. En accomplissant leur autre tâche, ils assureront une efficacité harmonieuse, ils faciliteront le progrès et ils préviendront tout incident fâcheux qui pourrait handicaper le développement de leur entreprise commune.
(Shoghi Effendi, L'avènement de la justice divine, p. 88-89.)


147. [...] Il a le sentiment qu'en ces nouveaux croyants africains réside une grande force potentielle. Votre comité aura certes à faire face à des problème causés par l'inexpérience de certaines de ces personnes en matière d'administration, mais grâce à des conseils amicaux et à la sagesse de ceux qui leur sont associés en ce lieu, ces problèmes mineurs pourront être résolus de façon satisfaisante, et le but principal, à savoir l'établissement d'assemblées et de groupes, sera mené à bien avec succès.
(Extrait d'une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi, le 4 juin 1953, Importance et nature de l'enseignement au grand public, p. 14-15.)


148. À chaque heure, pendant cinquante ans, une nouvelle épreuve et un nouveau malheur s'abattaient sur lui, et de nouveaux soucis et afflictions l'assaillaient. Entre autres, après qu'il eût enduré d'intenses vicissitudes, on a fait de lui un sans-logis et un errant [...]
(Shoghi Effendi, Bahá'í Administration, p. 4.)


149. Si jamais vous vous sentez découragés, vous devriez vous rappeler combien d'années il a fallu pour que l'administration soit aussi bien établie qu'elle l'est actuellement en Amérique du Nord. Les problèmes se répètent, et aux États-Unis, au début, l'ensemble des croyants n'était que très peu uni et, comme c'est la cas à l'heure actuelle en Amérique latine, beaucoup d'amis étaient affiliés à des cultes divers plus ou moins progressistes, à partir desquels ils étaient venus à la Foi et dont ils ne pouvaient pas être séparés brusquement ; il fallait les détacher de leurs habitudes et les éduquer. C'est ce que vous devez faire à présent. Il vous conseille donc d'être très patients avec les croyants et, grâce à une consultation et à une éducation amicales, d'affirmer petit à petit que les anciennes allégeances doivent céder la place à l'engagement important et si satisfaisant qu'ils ont maintenant pris envers Bahá'u'lláh et sa foi.
(Extrait d'une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale d'Amérique centrale, le 30 juin 1952, Importance et nature de l'enseignement au grand public, p.11-12.)


150. Pour ce qui est du travail d'enseignement à travers l'Océanie, il croit qu'il est souvent difficile d'intéresser la société blanche à autre chose qu'à ses propres activités superficielles. D'une part, les bahá'ís doivent s'intégrer dans la mesure du possible à la vie des Blancs pour éviter d'être isolés, critiqués et finalement bannis de leurs postes de pionniers obtenus avec tant de sacrifices. D'autre part, ils doivent se rendre compte que l'objet principal de leur séjour est d'enseigner la Foi à la population autochtone, et cela, avec tact et discrétion, afin de ne pas perdre ces îles dont l'accès est si souvent difficile.
Du bon sens, beaucoup de patience et de tolérance, foi et noblesse de conduite doivent caractériser les pionniers et les aider à atteindre l'objectif de leur voyage en ces régions éloignées.
(Extrait d'une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi, Letters to Australia and New Zealand, 1923-1957, p. 118-l19.)


151. Il espère qu'il y aura beaucoup plus d'activités d'enseignement au cours de la présente année et que les bahá'ís latino-américains sentiront de plus en plus que cette foi leur appartient et que, par conséquent, il leur revient d'abord de la répandre parmi leurs concitoyens. Aussi grands que soient les services rendus par les pionniers et aussi inoubliables que soient les actes qu'ils accomplissent, ils ne peuvent remplacer l'élément indigène qui doit constituer la pierre d'assise de la communauté, diriger ses propres affaires, bâtir ses propres institutions, soutenir ses propres fonds, publier sa propre littérature, etc.
(Extrait d'une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi, le 3 juillet 1957, Importance et nature de l'enseignement au grand public, p. 23 (nouv. trad.).)


152. Aucun pionnier ne doit quitter son poste à moins d'une raison vraiment urgente, et cela seulement après une consultation avec le comité ou l'assemblée nationale responsables.
(Shoghi Effendi, Messages to Canada, p. 43.)


153. Il est toujours très heureux d'avoir des nouvelles du progrès de la Cause dans des pays lointains et il prie pour ceux qui entreprennent la tâche avec beaucoup de zèle et au prix de sacrifices constants. Les activités d'âmes aussi dévouées laisseront sûrement des traces immortelles dans l'histoire de l'humanité. Le travail du pionnier est toujours le plus difficile et impose les plus grands sacrifices. Rendez grâce à Dieu de vous avoir choisie pour accomplir une telle tâche.
(Extrait d'une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi à Agnes Alexander, le 14 novembre 1928, publiée dans Japan Will Turn Ablaze, p. 49.)


154. Toutes les assemblées artificiellement créées, composées de pionniers venus de l'étranger, peuvent au mieux être considérées comme provisoires et instables et devraient [...] être remplacées par des assemblées fermement établies, représentatives de leurs communautés, fonctionnant efficacement, composées essentiellement des habitants des pays mêmes, qui sont fermes dans leur foi, irréprochables dans leur loyauté et qui soutiennent sans réserve l'ordre administratif de la Foi.
(Shoghi Effendi, Citadel of Faith, p. 22.)


155. Chaque travailleur dans ces contrées, soit en tant qu'enseignant itinérant, soit en tant que résidant, devrait, je pense, avoir comme principale et constante préoccupation de s'associer, d'une manière amicale, à toutes les couches de la population, sans égard à la classe, à la dénomination, à la nationalité ou à la couleur, de se familiariser avec leurs idées, leurs goûts, leurs coutumes, d'étudier l'approche la plus appropriée, de se concentrer, patiemment et avec tact, sur une poignée de gens ayant fait preuve d'une capacité et d'une réceptivité manifestes, et de s'efforcer, avec extrême gentillesse, d'implanter dans leurs cœurs un amour, un zèle et une dévotion tels qu'ils les rendront aptes à devenir, à leur tour, des promoteurs autonomes et indépendants de la Foi dans leurs localités respectives.
(Shoghi Effendi, L'avènement de la justice divine, p. 86.)


156. [L'assemblée spirituelle nationale], ou son comité responsable, doit avoir une consultation avec le pionnier, expliquer les besoins, offrir l'aide lui permettant de s'établir dans un poste où on a besoin de lui et, en consultation avec lui, décider de l'endroit où il vaudrait mieux qu'il s'installe, mais la décision finale revient au croyant lui-même. Des croyants viennent chez vous de l'étranger comme pionniers [...] et vous espérez sûrement qu'ils se fixeront dans les villes ayant le plus grand besoin d'aide, mais si un pionnier financièrement indépendant estime qu'il ne peut aller là où vous aimeriez qu'il se rende, vous devriez alors réfléchir aux meilleurs moyens de tirer profit de ses services là où il se trouve [...]
(La Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre adressée à une assemblée spirituelle nationale, le 30 mars 1970, publiée dans Supplementary Manual for Pioneers (États-Unis), p. 6.)


157. Des défis et des occasions formidables dans l'enseignement se présentent souvent loin des grandes communautés bahá'íes bien établies ; cela est particulièrement vrai en ce qui concerne plusieurs sociétés tribales. Le service des pionniers et l'enseignement itinérant sont donc de la plus grande importance pour mener à bien des projets d'enseignement. Il n'est pas nécessairement difficile de voir quelle serait la solution idéale pour un quelconque problème d'enseignement ; cependant, les solutions idéales sont rarement à portée, et les assemblées qui obtiennent les résultats les plus remarquables sont celles qui ont développé l'habileté à utiliser le plus avantageusement possible tous les moyens dont elles disposent et toute l'aide qu'on pourrait leur apporter. Par exemple, les pionniers ont tous des capacités différentes, des aptitudes différentes, des problèmes différents et des responsabilités différentes.

Une assemblée nationale peut estimer que son besoin le plus urgent est de trouver un couple marié, financièrement indépendant, qui pourrait vivre dans un village isolé afin d'y tenir régulièrement des classes pour les croyants ; mais elle accueille en fait deux dames célibataires, d'âge moyen, qui doivent travailler pour subvenir à leurs besoins et qui ne pourront obtenir d'emploi que dans une des grandes villes. Au lieu de se décourager, une assemblée ingénieuse verra immédiatement si la présence de l'une ou l'autre, ou des deux dames, dans une de ces villes permettrait à un ou à plusieurs croyants indigènes d'offrir leurs services comme pionniers dans le village. Même si cela ne réussit pas, elle fera tout de même tout son possible pour aider les deux pionnières à s'installer et elle profitera autant qu'elle le pourra des services qu'elles seront capables de rendre, services qui, à long terme, pourraient bien se révéler d'une valeur inestimable pour cette communauté nationale.

Il existe plusieurs façons de servir comme pionnier, et toutes sont valables et très utiles au travail d'enseignement. Il y a tout d'abord le pionnier qui se rend dans un pays particulier, y consacre le reste de sa vie au service de la Foi, choisissant ultimement d'y être porté en terre. Deuxièmement, il y a le pionnier qui se rend à son poste, y sert vaillamment jusqu'à ce que la communauté bahá'íe autochtone soit solidement établie et qui s'oriente par la suite vers d'autres champs de service. Troisièmement, il y a ceux qui, comme les jeunes qui ont terminé leurs études mais qui n'ont pas encore commencé à exercer leur profession, partent servir comme pionniers pendant une période limitée.

Bien entendu, l'idéal serait que le pionnier, à son poste, soit financièrement indépendant du fonds ou qu'il le devienne dès que possible, non seulement pour économiser les ressources financières de la Foi, mais parce que, selon un principe bahá'í, chacun doit, dans la mesure du possible, travailler pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Dans la foi bahá'íe, on n'exerce pas la profession de pionnier ou d'enseignant itinérant comme on est missionnaire professionnel ou pasteur dans d'autres religions. Néanmoins, il faut reconnaître que, dans certains postes où l'on a un besoin urgent de pionniers, il n'existe pour eux aucune possibilité d'emploi. Soit qu'il n'y ait pas d'emplois disponibles dans la région ou bien qu'on refuse au pionnier un permis de travail parce qu'il est un étranger. Dans de tels cas, il est indispensable que les assemblées offrent un soutien financier au pionnier aussi longtemps que cela s'avère nécessaire.

Il existe plusieurs méthodes pour soutenir financièrement des pionniers dans des régions où il est impossible de trouver un emploi. On peut trouver des croyants qui vivent de leurs rentes et qui sont prêts à servir comme pionniers dans la région et à y vivre du revenu dont ils disposent, si maigre qu'il soit. Il y a ceux qui, conformément à la recommandation de Bahá'u'lláh, sont soutenus financièrement par des amis qui eux-mêmes sont dans l'impossibilité de partir.
On peut trouver des croyants qui sont prêts à se rendre dans une certaine région pour une durée déterminée, soutenus par le maigre budget que le Fonds peut mettre à leur disposition, selon une entente claire stipulant qu'à la fin de cette période ils quitteront ce poste de pionniers et subviendront de nouveau à leurs propres besoins ; de cette façon, on peut pourvoir aux besoins de la région avec plusieurs pionniers qui se succèdent. Ensuite, il y a ces croyants qui sont prêts à servir dans une région éloignée et peu accueillante, mais dont l'âge ou la situation démontrent d'emblée qu'il ne leur sera pas possible de redevenir financièrement autonomes ; quand le besoin est grand et qu'on ne peut y répondre d'aucune autre manière, une assemblée aurait vraiment de bonnes raisons de les soutenir, mais elle devrait se rendre compte d'emblée de l'étendue de la responsabilité qu'elle endosse pour une durée indéterminée.

Naturellement, ces méthodes pour soutenir financièrement les pionniers ne s'excluent pas l'une l'autre. Par exemple, une personne peut être capable de subvenir partiellement à ses besoins et ne recevoir de l'aide que dans une certaine mesure ; ou encore, un pionnier peut se rendre dans une région dans l'intention de trouver du travail sans toutefois y parvenir ; alors l'assemblée prolonge à plusieurs reprises la période de soutien financier jusqu'au moment où le pionnier ne peut plus subvenir à ses besoins nulle part. Dans un tel cas, l'assemblée doit, d'une part, surveiller très attentivement la situation de manière à ne pas endosser une responsabilité permanente qu'elle n'avait pas prévue initialement et, d'autre part, à ne pas commettre l'injustice d'interrompre le soutien financier qu'elle accordait à un pionnier quand il devient incapable de travailler et qu'il lui est impossible de trouver d'autres moyens d'existence.
(La Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre adressée à toutes les assemblées spirituelles nationales, le 25 mai 1975.)


158. Le déclin des contraintes religieuses et morales a libéré une frénésie de chaos et de confusion qui porte déjà les signes d'une anarchie universelle. Engloutie dans ce tourbillon, la communauté mondiale bahá'íe, poursuivant sa mission rédemptrice avec une unité indéfectible et une force spirituelle, subit inévitablement le déséquilibre de la vie économique, sociale et civile qui afflige ses semblables sur la planète. Elle doit aussi faire face à des afflictions particulières.
(La Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre adressée aux bahá'ís du monde, Naw-Rúz 1979.)



1.9. Les promesses d'assistance et de victoire


159. Ô peuples du monde ! Tout ce que vous avez offert dans le chemin du seul vrai Dieu, vous le trouverez préservé par Lui, le Préservateur, intact à la sainte Porte de Dieu.
(Le Báb, Sélections des Écrits du Báb, p. 44.)


160. Ne considérez pas votre faiblesse et votre fragilité ! Fixez votre regard sur le pouvoir invincible du Seigneur, votre Dieu [...] Levez-vous en son nom, mettez toute votre confiance en Lui et soyez assurés de l'ultime victoire.
(Le Báb, cité dans La chronique de Nabíl, p. 83.)


161. Par la justice de Dieu ! Quiconque, en ce jour, ouvre les lèvres pour prononcer le nom de son Seigneur, les armées de l'inspiration divine descendront sur lui du ciel de mon nom, l'Omniscient, le Très-Sage. Sur lui descendra aussi toute l'Assemblée céleste, chacun de ses membres portant haut un calice de pure lumière. Ainsi en a-t-il été préordonné dans le royaume de la révélation de Dieu, au commandement de celui qui est le Très-Glorieux, le Tout-Puissant.
(Bahá'u'lláh, Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, p. 184-185.)


162. Quiconque se lève pour aider notre cause, Dieu lui donnera la victoire sur dix fois dix mille âmes et, devrait-il grandir dans son amour pour moi, nous le ferons triompher de tout ce qui est au ciel et de tout ce qui est sur la terre.
(Bahá'u'lláh, cité par Shoghi Effendi dans Messages to the Bahá'í World 1950-1957, p. 101 (trad. prov.).)


163. Ne soyez pas désemparés, ô peuples du monde, quand se couchera l'astre de ma beauté et que le ciel de mon tabernacle se dérobera à vos yeux. Levez-vous pour faire avancer ma cause et pour exalter ma parole parmi les hommes. Nous sommes en tout temps avec vous et nous vous fortifierons par le pouvoir de la vérité. Nous sommes en vérité tout-puissant. Quiconque m'a reconnu se lèvera et me servira avec une telle résolution que les forces de la terre et du ciel seront incapables de faire échouer son dessein.
(Bahá'u'lláh, Kitáb-i-Aqdas, p. 34, no 38.)


164. Crois-tu pouvoir mettre en échec sa volonté, l'empêcher d'exécuter son jugement ou d'exercer sa souveraineté ? Prétendrais-tu que quelque chose dans le ciel ou sur la terre puisse résister à sa foi ? Non, par celui qui est la Vérité éternelle ! Rien dans toute la création ne peut contrecarrer son dessein. [...] Sache, de plus, que c'est Lui qui, par son ordre, a créé tout ce qui est dans le ciel et sur la terre. Comment la créature qui, sur son ordre, a surgi du néant, pourrait-elle prévaloir contre Lui ?
(Bahá'u'lláh, Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, p. 144-145.)


165. Quand viendra la victoire, tout homme se dira croyant et se hâtera vers l'unique refuge de la foi de Dieu.
(Bahá'u'lláh, Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, p. 210.)


166. Si vous m'obéissez, vous verrez s'accomplir ce que nous vous avons promis, et je ferai de vous, pour toujours, les amis de mon âme dans le royaume de ma grandeur et les compagnons de ma beauté au paradis de ma puissance.
(Bahá'u'lláh, cité dans Dieu passe près de nous, p. xi.)


167. Ô vous, bien-aimés de Dieu ! Est-il un dispensateur autre que Dieu ? Il gratifie de sa miséricorde quiconque est choisi par Lui. Sous peu, Il ouvrira devant vous les portes de sa connaissance et remplira vos cœurs de son amour. Il réjouira vos âmes des douces brises de sa sainteté, éclairera vos visages des splendeurs de ses lumières et exaltera votre souvenir parmi tous les peuples. En vérité, votre Seigneur est le Compatissant, le Miséricordieux.
Il vous assistera de ses cohortes invisibles et vous soutiendra par les armées de l'inspiration émanant du Concours suprême ; Il vous enverra les suaves parfums du paradis suprême et fera souffler sur vous les brises pures qui s'exhalent des roseraies de l'Assemblée divine. Il insufflera dans vos cœurs l'esprit de vie, vous fera pénétrer dans l'arche du salut et vous révélera ses marques et ses signes manifestes. En vérité, ceci est la grâce abondante. C'est, en vérité, la victoire que nul ne peut nier.
('Abdu'l-Bahá, Sélections des écrits d''Abdu'l-Bahá, p. 185.)


168. Si l'une d'elles tournait son regard dans une direction et convoquait les peuples au royaume de Dieu, toutes les forces idéales et les majestueuses confirmations accourraient pour la fortifier et la soutenir.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 49.)


169. Ô croyants de Dieu ! Ne considérez pas votre petit nombre ; ne soyez pas non plus oppressés par la multitude d'un monde incroyant. Cinq grains de blé seront doués de la bénédiction céleste alors que mille tonnes d'ivraie ne produiront ni résultat ni effet.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 92-93.)


170. Levez-vous avec tous les pouvoirs pour assister le Covenant de Dieu et servir dans son vignoble. Soyez sûrs que la confirmation vous sera accordée [...] Par Dieu, en vérité, le Seigneur des armées est votre soutien, les anges célestes votre aide, le Saint-Esprit votre compagnon et le Centre du covenant votre assistant. Ne soyez pas oisifs, mais actifs et sans crainte.
('Abdu'l-Bahá, Le pouvoir de l'assistance divine, p. 13.)


171. [...] les croyants de Dieu doivent parvenir au renoncement et, comme les chandelles qui guident, s'allumer dans les provinces du Canada. S'ils font preuve d'une telle grandeur d'âme, il est assuré qu'ils obtiendront les confirmations divines universelles, les cohortes du ciel les appuieront sans interruption et une très grande victoire sera remportée.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 27.)


172. Ne pensez pas à vos capacités limitées ; l'aide de Dieu vous sera donnée. Oubliez-vous vous-mêmes. Le secours de Dieu viendra sûrement.
Lorsque vous ferez appel à la grâce de Dieu, prête à vous fortifier, votre énergie sera décuplée. Regardez-moi ! Je suis si faible ; cependant la force de venir jusqu'à vous m'a été donnée, à moi pauvre serviteur de Dieu, pour me permettre de vous transmettre ce message. Je ne serai pas longtemps avec vous.
I1 ne faut jamais considérer sa propre faiblesse. C'est la force de l'esprit sacré de l'amour qui donne le pouvoir d'enseigner. La pensée de notre propre faiblesse ne pourrait que nous désespérer. Il nous faut porter l'attention plus haut que toutes les pensées de la terre, nous détacher de toute idée matérielle, et aspirer ardemment aux choses de l'esprit ; nous devons fixer nos yeux sur l'éternelle et généreuse miséricorde du Tout-Puissant qui rendra nos âmes heureuses d'obéir avec joie à son commandement : " Aimez-vous les uns les autres. "
('Abdu'l-Bahá, Causeries d''Abdu'l-Bahá à Paris, p. 48.)


173. Bien que la tâche soit délicate et ardue, bien que l'effort exigé soit rude et long, quelle que soit la nature des périls et des pièges qui environnent le chemin de celui qui se lève pour la prospérité de la Foi, luttant contre les forces croissantes du matérialisme, du nationalisme, du laïcisme, du racisme, de l'esprit clérical, le pouvoir victorieux de la grâce de Dieu, accordé par la révélation de Bahá'u'lláh, permettra incontestablement, mystérieusement et étonnamment, à celui qui se lève pour soutenir sa cause, de gagner une victoire complète et totale.
(Shoghi Effendi, extrait d'une lettre adressée à la communauté bahá'íe américaine, le 19 juillet 1956, Le pouvoir de l'assistance divine, p. 21.)


174. Si seulement les amis pouvaient comprendre que la gloire de notre foi ne vient pas du fait que des gens ayant des capacités exceptionnelles accomplissent le travail de la Cause, mais du fait que ce travail est effectué grâce aux sacrifices d'âmes aimantes et dévouées qui, désintéressées, s'offrent pour entreprendre une tâche qu'ils se sentent parfois incapables d'accomplir. Ils deviennent les instruments de Dieu qui les dote de talents qu'ils n'auraient jamais rêvé de posséder.
(Shoghi Effendi, extrait d'une lettre adressée à un bahá'í, le 12 décembre 1943, publiée dans Victory Promises, p. 17.)


175. Qu'ils s'engagent - jeunes et vieux, hommes et femmes -, qu'ils aillent s'établir dans de nouvelles régions, qu'ils voyagent et qu'ils enseignent malgré leur manque d'expérience, avec la conviction que Bahá'u'lláh a promis d'aider tous ceux qui se lèvent par amour pour lui. Sa force les soutiendra ; leur propre faiblesse est sans importance.
(Extrait d'une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi, le 29 juin 1941, publiée dans Dawn of a New Day, p. 89.)


176. Il n'y a pas de temps à perdre. Il ne reste pas de place pour l'hésitation. Des multitudes d'âmes sont avides du Pain de vie. La scène est prête. La promesse ferme et irrévocable est donnée. Le Plan de Dieu a été mis en marche [...] Les pouvoirs du ciel et de la terre prêtent mystérieusement leur concours à son accomplissement [...] Que celui qui doute se lève et vérifie lui-même la vérité de telles affirmations. Essayer, persévérer, c'est assurer une victoire finale et complète.
(Shoghi Effendi, extrait d'une lettre adressée à l'Assemblée spirituelle nationale des bahá'ís des États-Unis et du Canada, le 28 janvier 1939, Le pouvoir de l'assistance divine, p. 18.)


177. L'armée de la Cause, avançant sur l'ordre du Seigneur pour conquérir les cœurs des hommes, ne peut jamais être vaincue, mais son progrès peut être ralenti par des actes marqués par le manque de sagesse et l'ignorance de ses partisans.
(La Maison Universelle de Justice, Messages from the Universal House of Justice 1968-1973, p. 45.)


178. Les bénédictions de la Beauté ancienne tombent comme une pluie sur les disciples du plus grand Nom. Nos efforts pour le servir et servir l'humanité sont couronnés de victoires partout dans le monde.
(La Maison Universelle de Justice, Messages from the Universal House of Justice 1968-1973, p. 99.)



1.10. Les accomplissements des femmes bahá'íes


179. Quand, à ce moment, je me souviens du rôle que, dès les débuts de la Foi en Occident, les servantes de Bahá'u'lláh, en tant que distinctes des hommes, ont joué, sans aide, dans l'ouverture de pays divers et grandement éparpillés sur l'entière surface du globe, je me sens poussé, non seulement à rendre hommage à une telle ferveur apostolique rappelant en vérité ces hommes héroïques responsables de la naissance de la foi de Bahá'u'lláh, mais aussi à souligner la signification d'une part si prépondérante que les femmes de l'Occident ont eue et ont toujours dans l'établissement de sa foi à travers le monde entier.

" Parmi les miracles, a témoigné 'Abdu'l-Bahá lui-même, qui distinguent cette dispensation sacrée, se trouve celui-ci que les femmes ont démontré une plus grande hardiesse que les hommes une fois enrôlées dans les rangs de la Foi. " Un témoignage si grand et si splendide s'applique en particulier à l'Occident et, bien qu'il ait reçu des confirmations abondantes et convaincantes jusqu'à présent, doit, avec l'écoulement des années, être renforcé davantage au moment où les croyants américains amorcent la phase la plus glorieuse de leurs activités d'enseignement dans le plan de Sept Ans. " La hardiesse " qui, dans les paroles d''Abdu'l-Bahá, a qualifié leurs réalisations dans le passé, ne doit subir aucune éclipse pendant qu'elles se trouvent au seuil d'accomplissements encore plus grandioses et plus nobles. Elle doit plutôt, dans le cours du temps et partout, de long en large des vastes territoires vierges de l'Amérique latine, se démontrer avec davantage de conviction et gagner pour la Cause bien-aimée des victoires plus bouleversantes encore que celles réalisées jusqu'alors.
(Shoghi Effendi, L'avènement de la justice divine, p. 91-92.)


180. N'est-ce pas l'Amérique qui, toujours attentive à la supplication passionnée d''Abdu'l-Bahá, a dépêché aux extrémités du globe un nombre toujours croissant de ses citoyens les plus dévoués - des hommes et des femmes dont l'unique désir de leur vie est de consolider les bases de l'empire universel de Bahá'u'lláh ? Dans les capitales les plus lointaines du nord de l'Europe, dans la plupart de ses états centraux, dans toute la péninsule balkanique, le long des rivages des continents africain, asiatique et sud-américain, l'on peut rencontrer aujourd'hui un petit groupe de pionnières qui, seules et avec de maigres ressources, peinent pour l'avènement du jour qu'a prédit 'Abdu'l-Bahá.
(Shoghi Effendi, L'ordre mondial de Bahá'u'lláh, p. 88.)


181. Ni l'âge, ni la maladie, ni la rareté des écrits qui gêna ses premiers efforts, ni les maigres ressources qui ajoutèrent au fardeau de son travail, ni les rigueurs extrêmes des climats qu'elle eut à supporter, ni les troubles politiques qu'elle rencontra sur son chemin ne purent étouffer le zèle de cette sainte femme à la force spirituelle agissante, ni à la détourner de son but. Toute seule, et plus d'une fois au milieu de circonstances extrêmement dangereuses, elle continua d'annoncer, avec des accents claironnants, aux hommes de différentes classes, couleurs et croyances, le message de Bahá'u'lláh jusqu'à ce que, se hâtant de retourner dans son pays afin de participer à l'exécution du plan de Sept Ans récemment mis sur pied, et ceci malgré une maladie douloureuse et mortelle qu'elle endura avec un courage héroïque, elle soit terrassée en chemin, dans la lointaine ville d'Honolulu. C'est là, dans ce coin situé, comme un symbole, entre les hémisphères oriental et occidental dans lesquels elle avait travaillé avec tant d'ardeur, qu'elle mourut, le 28 septembre 1939, touchant au terme d'une vie qui peut être considérée comme le fruit de choix recueilli à ce jour, dans l'âge de formation de la dispensation de Bahá'u'lláh.

Au commandement d''Abdu'l-Bahá, prescrit par son testament, de suivre les traces des disciples de Jésus-Christ, " de ne point se reposer un moment ", de " voyager dans toutes les régions " et de lancer, " sans répit et avec énergie, jusqu'à la fin, dans tous les pays, le cri de Yá Bahá'u'l-Abhá ", cette immortelle héroïne a fait acte d'une obéissance dont les générations tant présentes que futures peuvent être fières, et qu'elles peuvent tâcher d'égaler.

" Libre comme le vent ", mettant " toute sa confiance " en Dieu, comme " le meilleur viatique " pour son voyage, elle combla presque à la lettre le vœu exprimé d'une manière si poignante par 'Abdu'l-Bahá dans ses tablettes, vœu que, à son appel, elle s'était immédiatement levée pour accomplir : " Ô si seulement je pouvais voyager vers ces régions, même à pied et dans une extrême pauvreté, et lançant l'appel Yá Bahá'u'l-Abhá dans les villes, villages, montagnes, déserts et océans, propager les enseignements divins ! Cela, hélas, je ne le puis. Comme je le déplore profondément ! S'il plaît à Dieu, vous pourrez y parvenir. "

" Je suis profondément affectée d'apprendre la mort de cette chère Miss Martha Root, ce dont je ne me doutais nullement. Nous avions toujours plaisir à recevoir ses visites dans le passé. Elle était si bonne et si douce, et c'était vraiment une travailleuse servant la paix. Je suis sûre que son travail sera beaucoup regretté. " Ainsi s'exprima la princesse Olga de Yougoslavie, dans son hommage royal à sa mémoire, lorsqu'elle fut informée de son décès.

" Tu es en vérité un héraut du Royaume et une messagère du covenant ", témoigne la plume infaillible du Centre même du covenant de Bahá'u'lláh. " Tu te sacrifies véritablement. Tu fais preuve de bonté envers toutes les nations. Tu sèmes une graine qui, en temps voulu, donnera naissance à des milliers de moissons. Tu es en train de planter un arbre qui, éternellement, produira des feuilles et des fleurs, qui donnera des fruits, et dont l'ombre s'amplifiera de jour en jour. "
(Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 376-377.)


182. Au cœur de toutes les activités, la vie communautaire, intellectuelle et spirituelle des croyants doit être développée et encouragée, ce qui requiert : [...] l'encouragement des femmes bahá'íes à exercer entièrement leurs privilèges et leurs responsabilités dans le travail de la communauté - puissent-elles, comme il convient, rendre témoignage à la mémoire de la plus sainte Feuille, l'immortelle héroïne de la dispensation bahá'íe, alors que nous approchons du cinquantième anniversaire de son décès.
(La Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre adressée aux bahá'ís du monde, Naw-Rúz 1979.)



1.11. L'appel lancé aux jeunes bahá'ís


183. C'est sur des bahá'ís jeunes et actifs comme vous que le Gardien centre tous ses espoirs pour le progrès et l'expansion future de la Cause, et c'est sur leurs épaules qu'il met la responsabilité de la continuité de l'esprit de service désintéressé parmi leurs semblables. Sans cet esprit, aucun travail ne peut être accompli avec succès. Avec lui, le triomphe, même durement remporté, est inévitable. Vous devriez donc faire de votre mieux pour porter en vous le flambeau de la Foi, car c'est lui qui vous donnera certainement la direction, la force et le succès final.
[...] chacun est capable, selon sa capacité, d'offrir le message [...] Chacun est un enseignant en puissance. Il lui appartient seulement d'employer ce que Dieu lui a donné et de prouver ainsi qu'il est digne de ce qu'il a reçu.
(Extrait d'une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant, le ler septembre 1933, Manuel d'enseignement, p. 16.)


184. Il vous recommande donc de penser sérieusement au genre de profession ou de métier qui pourrait vous assurer un emploi dans un poste de pionnier en Afrique, dans les îles du Pacifique ou en Asie, et qui vous permettrait de gagner votre vie tout en servant la Cause [...]
Extrait d'une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi à la première session de jeunes de l'école bahá'íe de (Louhelen, le 5 août 1952, Messages à la jeunesse bahá'íe, p. 19.)


185. Du Tibet aux mers du sud, de l'Afrique aux régions éloignées de l'Asie et de l'Europe, il y a des régions qui attendent d'être ouvertes à la Foi. Il priera pour que certains d'entre vous puissent être parmi ceux qui rendront cette forme de service.
Extrait d'une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi à la deuxième session de jeunes de l'école bahá'íe de (Louhelen, le 19 août 1952, Messages à la jeunesse bahá'íe, p. 20.)


186. Il doit toujours faire mieux comprendre aux amis le besoin d'agir : ils doivent être encore plus nombreux à s'engager à partir comme pionniers ; [...] les jeunes devraient apprendre à enseigner et à se lancer dans l'action pendant leur jeunesse, et recevoir ainsi cette grande bénédiction [...]
(Extrait d'une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi, Dawn of a New Day, p. 121.)


187. À la jeunesse bahá'íe d'Amérique d'ailleurs, je sens qu'un mot devrait être adressé en particulier, lorsque je passe en revue les possibilités qu'une campagne de proportions si gigantesques a à offrir à l'esprit zélé et entreprenant qui les anime si puissamment pour le service de la cause de Bahá'u'lláh. Bien que dépourvus d'expérience, et face à des ressources insuffisantes, l'esprit d'aventure qui les anime et la vigueur, la vivacité et l'optimisme dont ils ont si régulièrement fait preuve jusqu'à maintenant les qualifient pour jouer un rôle actif dans l'éveil de l'intérêt et pour assurer l'allégeance de leurs camarades dans ces pays-là.

Aucune preuve plus grande de la vitalité juvénile et du pouvoir vibrant animant la vie et les institutions de la foi naissante de Bahá'u'lláh ne peut être apportée aux peuples des deux continents qu'une participation intelligente, persistante et efficace de la jeunesse bahá'íe de toute race, nationalité et classe, dans les deux sphères des activités bahá'íes, tant de l'enseignement que de l'administration. Par une telle participation, les critiques et les ennemis de la Foi, scrutant le processus évolutif de la cause de Dieu et de ses institutions à divers degrés de scepticisme et d'animosité, peuvent être le mieux convaincus de la vérité indubitable qu'une telle cause est intensément vivante, qu'elle est saine jusqu'à son cœur et que ses destinées sont sauvegardées. J'espère, - et en fait je prie pour cela, - qu'une telle participation contribue non seulement à la gloire, à la puissance et au prestige de la Foi, mais pour qu'elle agisse si puissamment sur la vie spirituelle et qu'elle galvanise à tel point les énergies des jeunes membres de la communauté bahá'íe qu'ils recevront le pouvoir de manifester, dans une plus grande mesure, leurs capacités inhérentes et de déployer un stade ultérieur de leur évolution spirituelle sous l'ombre de la foi de Bahá'u'lláh.
(Shoghi Effendi, L'avènement de la justice divine, p. 92-93.)


188. Nous ferions bien d'imiter la jeunesse bahá'íe [...] qui, pour obtenir un soutien dans ses entreprises, a pris d'assaut les portes du ciel, faisant précéder ses actions par des prières très soutenues et ininterrompues. Nous sommes tous capables de demander à Bahá'u'lláh de nous accorder son aide divine et toute-puissante, et il nous aidera sûrement. Car il est celui qui entend les prières, celui qui y répond.
(La Maison Universelle de Justice, Messages from the Universal House of Justice 1968-1973, p. 91.)


189. Pendant les deux années depuis notre dernier message à la jeunesse du monde bahá'í, bien des progrès remarquables ont été accomplis dans les destinées de la Foi. Parmi ceux-ci, et pas le moindre, est l'enrôlement sous la bannière de Bahá'u'lláh d'une armée de plus en plus grande de jeunes hommes et femmes avides de servir sa cause. Le zèle, l'enthousiasme, la fermeté et le dévouement des jeunes de tout pays ont apporté beaucoup de joie et d'assurance à nos cœurs.
Au cours des derniers jours du mois d'août et des premiers jours de septembre, quand près de deux mille croyants du monde entier se sont rassemblés en Terre sainte pour commémorer le centenaire de l'arrivée de Bahá'u'lláh sur ces rives sacrées, nous avons eu l'occasion d'observer sur le vif ces qualités de bon caractère, de service altruiste et d'effort déterminé exemplifiés par les jeunes qui ont servi comme bénévoles, et nous désirons exprimer notre gratitude pour leur aimable assistance et pour leur exemple.

Beaucoup d'entre eux ont offert d'être pionniers, mais une question troublante revenait : " Continuerai-je mon éducation, ou devrais-je être pionnier maintenant ? " Indubitablement, cette même question est dans l'esprit de tout jeune bahá'í qui désire vouer sa vie à l'avancement de la Foi. Il n'existe pas de réponse toute faite qui s'applique à toutes les situations ; le Gardien bien-aimé a donné sur cette question des réponses différentes à des individus différents. Évidemment, les circonstances varient d'un cas à l'autre. Chaque individu doit décider comment il peut le mieux servir la Cause. En prenant cette décision, il sera utile de peser les facteurs suivants.

Quand on devient bahá'í, notre vie tout entière est, ou devrait être, vouée au progrès de la cause de Dieu, et chaque talent ou faculté que l'on possède est en fin de compte consacré à cet objectif de vie primordial. Dans ce cadre, l'on doit considérer, entre autres choses, si en poursuivant son éducation maintenant on peut être un pionnier plus efficace plus tard, ou, dans l'alternative, si le besoin urgent de pionniers, alors que les possibilités d'enseignement sont encore ouvertes, contrebalance une augmentation anticipée dans l'efficacité. Ce n'est pas là une décision facile, puisque souvent l'esprit qui inspire à s'offrir comme pionnier est plus important que les accomplissements académiques.
(La Maison Universelle de Justice, Défi : Messages aux jeunes bahá'ís, p. 17-18.)


190. Qu'on ne s'imagine donc jamais que les jeunes doivent attendre d'être arrivés à l'âge de la maturité avant de pouvoir rendre des services inestimables à la cause de Dieu.
(La Maison Universelle de Justice, Wellspring of Guidance, p. 92.)




1.12. Prières et tablettes


191. Je te supplie, ô mon Bien-Aimé, de me pardonner ainsi qu'à ceux qui cherchent sincèrement à promouvoir ta cause ; tu es, en vérité, celui qui pardonne les péchés de toute l'humanité.
(Le Báb, Sélections des Écrits du Báb, p. 4.)


192. Dis : En vérité, tout croyant en cette foi peut, avec la permission de Dieu, l'emporter sur tous ceux qui habitent au ciel, sur terre et entre les deux ; car, en vérité, c'est - sans l'ombre d'un doute - la seule vraie foi. N'ayez donc aucune crainte et ne soyez pas affligés.
Dis : Selon ce qui est révélé dans le Livre, Dieu s'est fixé la tâche d'assurer l'ascendant sur cent autres âmes à quiconque suit la Vérité, la suprématie de cent croyants sur mille incroyants et la domination de mille fidèles sur tous les peuples et tribus de la terre ; car Dieu appelle à l'existence tout ce qu'Il désire en vertu de son commandement. En vérité, Il est puissant sur toutes choses.

Dis : Le pouvoir de Dieu est dans les cœurs de ceux qui croient en l'unité divine et qui témoignent qu'il n'y a pas d'autre dieu que Lui, alors que les cœurs de ceux qui adjoignent des associés à Dieu sont impuissants, dépourvus de vie sur cette terre car, assurément, ils sont morts.
Le jour approche où Dieu rendra les armées de la Vérité victorieuses, et Il purgera la terre entière de telle sorte qu'à sa connaissance, il ne restera pas une seule âme à moins qu'elle ne croie véritablement en Dieu, qu'elle n'adore d'autre dieu que Lui, qu'elle ne s'incline nuit et jour en adoration devant Lui et à moins qu'elle ne soit comptée parmi ceux qui ont la certitude.
Dis : Dieu est, assurément, la souveraine Vérité qui détient manifestement la suprématie sur ses serviteurs ; Il est le Secours dans le péril, celui qui subsiste par Lui-même.
(Le Báb, Sélections des Écrits du Báb, p.141-142.)


193. Gloire à toi, ô Seigneur, toi qui, par le pouvoir de ton commandement, as amené à l'existence toutes choses créées !
Ô Seigneur ! Assiste ceux qui ont renoncé à tout sauf à toi, et accorde-leur une puissante victoire. Fais descendre sur eux, ô Seigneur, l'assemblée des anges du ciel, de la terre et de tout ce qui se trouve entre les deux, afin d'aider tes serviteurs, de les secourir, de les fortifier, de leur permettre d'atteindre le succès, de les soutenir, de les investir de gloire, de leur conférer honneur et exaltation, de les enrichir et de leur accorder un prodigieux triomphe.
Tu es leur Seigneur, le Seigneur des cieux et de la terre, le Seigneur de tous les mondes. Fortifie cette foi, ô Seigneur, par le pouvoir de ces serviteurs, et fais-les prévaloir sur tous les peuples du monde ; car ils sont, en vérité, tes serviteurs qui se sont détachés de tout sauf de toi, et tu es, en vérité, le protecteur des vrais croyants.
Accorde à leur cœur, ô Seigneur, de par leur soumission à ta foi inviolable, de devenir plus fort que tout ce qui est dans les cieux, sur la terre ou entre les deux ; et fortifie leurs mains, ô Seigneur, des marques de ton merveilleux pouvoir, afin qu'ils puissent manifester ton pouvoir aux yeux de toute l'humanité.
(Le Báb, Sélections des Écrits du Báb, p. 178.)


194. Il est préférable de guider une seule âme plutôt que de posséder tout ce qui se trouve sur la terre car, tant que cette âme reste à l'ombre de l'Arbre de l'unité divine, elle bénéficiera, ainsi que celle qui l'a guidée, de la tendre miséricorde de Dieu, alors que la possession de biens terrestres cessera au moment de la mort. Le chemin de celui qui guide est un chemin d'amour et de compassion, non de force et de coercition. Telle a été la méthode employée par Dieu dans le passé, et elle continuera à l'être dans le futur ! Il permet à qui il Lui plaît de pénétrer à l'ombre de sa miséricorde. En vérité, Il est le Protecteur suprême, l'infiniment Généreux.
Il n'y a pas de paradis plus merveilleux pour une âme que d'être exposée à la manifestation de Dieu en son jour, d'entendre ses versets et de croire en eux, d'atteindre sa présence qui n'est rien d'autre que la présence de Dieu, de naviguer sur la mer du royaume céleste de son bon plaisir, et d'avoir sa part des fruits de choix du paradis de sa divine unicité.
(Le Báb, Sélections des Écrits du Báb, p. 71.)


195. Loué soit ton nom, ô Dieu ! Tu es, en vérité, notre Seigneur ; tu sais tout ce qui se trouve dans les cieux et sur la terre. Aussi, fais descendre sur nous un signe de ta miséricorde. En vérité, tu surpasses tous ceux qui sont miséricordieux. Toute louange soit à toi, ô Seigneur ! Ordonne pour nous, de ta présence, ce qui réconfortera le cœur de ceux qui sont sincères parmi tes serviteurs. Tu es glorifié, ô Dieu ! Tu es le Créateur des cieux et de la terre et de tout ce qui se trouve entre les deux. Tu es le Seigneur souverain, le Très-Saint, le Tout-Puissant, l'infiniment Sage. Magnifié soit ton nom, ô Dieu ! Envoie, de ta présence, sur ceux qui ont cru en Dieu et en ses signes, une aide puissante qui leur permettra de prévaloir sur l'ensemble de l'humanité.
(Le Báb, Sélections des Écrits du Báb, p. 163-164.)


196. Ô Seigneur ! Permets à tous les peuples de la terre d'être admis au paradis de ta foi, de telle sorte qu'aucune créature ne demeure au-delà des limites de ton bon plaisir.
De tout temps tu as eu le pouvoir de faire ce qui te plaît, et tu as été transcendant au-dessus de tout ce que tu désires.
(Le Báb, Sélections des Écrits du Báb, p. 177.)


197. Loué soit ton nom, ô mon Dieu ! Tu vois combien j'ai été cruellement tourmenté parmi tes serviteurs et tu vois ce qui m'est arrivé sur ton chemin. Tu sais fort bien que je n'ai prononcé aucune parole sans ta permission, que je n'ai jamais desserré les lèvres que sur ton ordre et selon ton bon plaisir, que chaque souffle que j'ai exhalé a été animé de ta louange et de ton souvenir, que je n'ai appelé tous les hommes qu'à ce à quoi tes élus ont été appelés de toute éternité, et que je ne leur ai commandé d'observer que ce qui les rapprocherait de la Source de ta bienveillance, de l'Aurore de tes faveurs, de l'Horizon de tes richesses et de la Manifestation de ton inspiration et de ta révélation.

Tu sais fort bien, ô mon Dieu, que je n'ai pas manqué à mon devoir envers ta cause. À tous moments et en toutes circonstances, j'ai soufflé dans toutes les directions les brises de ton inspiration et répandu la senteur du vêtement de ta miséricorde, dans l'espoir que tes serviteurs en perçoivent le parfum et qu'ils puissent ainsi se tourner vers toi.
Je t'implore, ô mon Dieu, par les Lumières de ton unité et les Dépositaires de ta révélation, de faire descendre des nuées de ta miséricorde ce qui purifiera le cœur de tous ceux qui se sont tournés vers toi. Efface donc de leurs cœurs tout ce qui pourrait amener tes serviteurs à critiquer ta cause.

Ta volonté a prévalu contre ma volonté, ô mon Dieu, et j'ai montré ce qui m'a terriblement troublé. Aie pitié de moi, ô toi qui es le plus miséricordieux des miséricordieux !
Aide tes serviteurs, ô mon Dieu, à servir ta cause, et donne-leur à boire de ce qui ranimera leurs cœurs dans ton royaume, de peur qu'ils ne soient empêchés de se souvenir de toi et de célébrer tes vertus, afin qu'ils quittent leurs demeures en ton nom et qu'ils appellent à toi toutes les multitudes. Empêche leurs visages, ô mon Dieu, de se tourner vers tout autre que toi, et leurs oreilles d'entendre les paroles de tous ceux qui se sont détournés de ta beauté et qui ont renié tes signes.
Tu as la suprématie sur toutes choses. Il n'est pas d'autre Dieu que toi, l'Omniscient, l'infiniment Sage.
(Bahá'u'lláh, Prayers and Meditations, p. 202-204 (trad. prov.).)


198. Grande est ta bénédiction, car tu as voyagé à travers les terres de Dieu, tu as été l'incarnation de la joie et de la certitude pour le peuple de Bahá qui a renoncé à tout sauf à Lui et qui a tourné son cœur vers cette cour qui rayonne sur tous les royaumes, et tu as versé sur eux les eaux vives de cet océan dont tu as été toi-même arrosé - un océan qui a enveloppé toutes les créatures.
Tu as en réalité compris ce que signifiait assister Dieu, et tu t'es levé pour l'accomplir par le pouvoir de la sagesse et de la parole. Dis : M'assister, c'est enseigner ma cause. Voilà un thème qui se retrouve dans toutes les tablettes. Voilà le commandement immuable de Dieu, éternel dans le passé, éternel dans le futur [...]

Dis : Si cela était notre bon plaisir, nous rendrions la Cause victorieuse par le pouvoir d'un simple mot émanant de notre présence. Il est en vérité l'Omnipotent, le Contraignant. Si telle était l'intention de Dieu, le lion de la force indomptable sortirait des forêts de la puissance céleste avec un rugissement semblable au grondement du tonnerre résonnant dans les montagnes. Cependant, comme notre tendre providence surpasse toutes choses, nous avons ordonné que la victoire complète se réalise grâce au discours et à la parole afin que nos serviteurs partout sur la terre puissent ainsi devenir les réceptacles du bien divin. Ceci n'est qu'un signe de la bonté de Dieu qui leur est accordée. Ton Seigneur est en vérité celui qui suffit à tout, le Suprême.
(Bahá'u'lláh, Les Tablettes de Bahá'u'lláh, p. 206-208.)


199. Rends donc grâce à Dieu de t'avoir fortifié dans la défense de sa cause, et d'avoir fait éclore dans le jardin de ton cœur les fleurs de la connaissance et de l'entendement. Ainsi, sa grâce t'a enveloppé et a enveloppé la création tout entière. Garde-toi de laisser à quoi que ce soit le pouvoir de te chagriner. Libère-toi de tout attachement aux vaines insinuations des hommes et tourne le dos aux stériles et subtiles controverses de ceux qu'un voile sépare de Dieu. Proclame ensuite ce que l'esprit t'inspirera pour le service de la cause de ton Seigneur, afin de remuer profondément les âmes des hommes et d'incliner leurs cœurs vers cette cour bénie et toute glorieuse...
(Bahá'u'lláh, Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, p. 199.)


200. Magnifié soit ton nom, ô Seigneur de tous les êtres et Désir de toutes choses créées ! Je te supplie, par le Verbe qui a fait s'exclamer le buisson ardent et s'écrier le rocher, par lequel les favorisés se sont hâtés d'atteindre à la cour de ta présence et les cœurs purs à l'aube de la lumière de ta face, je te supplie, par les soupirs de tes adorateurs sincères qui sont séparés de tes élus, et par les lamentations de ceux qui se languissent d'apercevoir ta face devant la splendeur naissante de la lumière de ta révélation, je te supplie de permettre à tes serviteurs de reconnaître ce que tu as ordonné pour eux par ta bonté et par ta grâce. Prescris alors pour eux, de ta Plume de gloire, ce qui dirigera leurs pas vers l'océan de ta générosité et les mènera aux eaux vivifiantes de ta céleste réunion.

Ô Seigneur ! Ne considère pas les choses qu'ils ont faites, mais considère plutôt la sublimité de ta bonté céleste qui a précédé toutes choses créées, visibles et invisibles. Ô Seigneur ! Illumine leur cœur de la lumière éclatante de ta connaissance et ouvre leurs yeux aux splendeurs rayonnantes de l'astre du jour de tes faveurs.
Je te conjure, ô Seigneur des noms et Créateur des cieux, par le sang versé sur ton chemin et par les têtes portées sur des lances au nom de ton amour, par les âmes qui se sont consumées dans leur séparation d'avec tes aimés, par les cœurs brisés pour l'exaltation de ton verbe, je te conjure de veiller à ce que les habitants de ton royaume puissent s'unir dans leur allégeance à ton verbe incomparable afin qu'ils puissent tous reconnaître ton unité et ton unicité. Il n'y a pas d'autre Dieu que toi, l'Omnipotent, le Suprême, celui qui sait, le Sage.
(Bahá'u'lláh, Les Tablettes de Bahá'u'lláh, p. 186-187.)


201. Dis : Que ton nom soit magnifié, ô Seigneur mon Dieu ! Je te supplie, par ton nom par lequel la splendeur de la lumière de la sagesse apparut resplendissante lorsque les cieux de la divine parole furent mis en mouvement parmi les hommes, de m'assister par la grâce de tes confirmations célestes et de me permettre d'exalter ton nom parmi tes serviteurs.
Ô Seigneur ! J'ai tourné mon visage vers toi, détaché de tous sauf de toi, m'agrippant à l'ourlet de la robe de tes multiples bénédictions. Délie ma langue afin qu'elle proclame ce qui captivera la raison des hommes et réjouira leur âme et leur esprit. Affermis-moi alors dans ta cause, afin que je ne puisse être freiné par l'ascendant exercé par les oppresseurs parmi tes créatures, ni retenu par les attaques des incroyants parmi ceux qui vivent en ton royaume. Rends-moi semblable à une lampe, brillant à travers tes territoires, afin que ceux dont le cœur rayonne de la lumière de ta connaissance et se languit du désir ardent de ton amour puissent être guidés par son éclat.
En vérité, tu as le pouvoir de faire tout ce que tu veux, et tu tiens entre tes mains le royaume de la création. Il n'y a pas d'autre Dieu que toi, le Très-Puissant, le Très-Sage.
(Bahá'u'lláh, Les Tablettes de Bahá'u'lláh, p. 158-159.)


202. Rappelle-toi mes chagrins, mes soucis et mes anxiétés, mes malheurs et mes épreuves, ma captivité, l'amertume de mon angoisse, et vois comment je suis aujourd'hui prisonnier sur cette terre lointaine. Dieu, ô Mustafá, m'en est témoin, si le récit t'était fait de ce qui est advenu à la Beauté ancienne, tu fuirais dans le désert et tu éclaterais en longs sanglots. Dans ton désespoir, tu te frapperais la tête, et tu pousserais des cris pareils aux hurlements de douleur qu'arrache à celui qui en été piqué le dard de la vipère. Rends donc grâce à Dieu de ce que nous ayons refusé de te divulguer les décrets insondables qui nous furent envoyés du ciel de la volonté de ton Seigneur, le Tout-Puissant.

Par la justice de Dieu ! Tous les matins en me levant, je découvrais, massées en troupe derrière ma porte, des afflictions sans nombre, et chaque soir en me couchant, mon cœur était déchiré de ce qu'il avait souffert tout le jour par l'infernale cruauté de mes ennemis. Et maintenant, chaque morceau de pain que rompt la Beauté ancienne s'accompagne de l'assaut d'une affliction nouvelle, et à chaque goutte qu'elle boit se mêle l'amertume de la plus cruelle des épreuves. Elle ne peut faire un pas que ne précède une armée de calamités imprévues, et des légions d'horribles souffrances forment son arrière-garde.

Tel est mon sort, si tu veux le méditer en toi-même. Mais que pourtant ton âme ne s'attriste pas de ce que Dieu a fait pleuvoir sur nous. Abandonne plutôt ta volonté devant son bon plaisir, car nous n'avons jamais désiré autre chose que l'accomplissement de sa volonté, et chacun de ses irrévocables décrets a été pour nous le bienvenu. Arme donc ton cœur de patience et ne te laisse pas effrayer. Ne suis pas la voie de ceux qui sont gravement perturbés.
(Bahá'u'lláh, Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, p. 79-80.)


203. Loué sois-tu, ô Seigneur mon Dieu ! Tu perçois ce qu'aucune autre langue que la tienne ne peut exprimer et tu témoignes de ce qu'aucune bouche ne peut raconter. Les déluges d'afflictions se déchaînent, les vents de ton jugement soufflent, les dards des épreuves pleuvent, et les cieux de ton décret déversent les flèches des tribulations.

Tu vois, ô mon Seigneur, comment tes serviteurs qui ont cru en toi et qui ont reconnu tes signes sont tombés sous la griffe de tes ennemis, comment les portes du bien-être et du confort se sont fermées devant eux, combien ils languissent dans la forteresse d'où sont exclus tout plaisir et tout espoir. Ils ont enduré dans ton chemin ce que nul n'a jamais enduré. Ceux qui demeurent près de ton trône, ainsi que les habitants de la terre et le Concours suprême, en témoignent.
Voici, ô mon Dieu, tes serviteurs qui, par amour pour ta beauté, ont quitté leurs demeures et ont été si transportés par les douces brises de leur désir de toi qu'ils ont rompu tous liens sur ton chemin. Ceux de tes serviteurs qui habitent dans ton pays et qui ont péché contre toi les ont attaqués, bannis de tes cités, gardés en captivité et livrés entre les mains des artisans d'iniquité au sein de ton peuple et des méchants parmi ceux qui font le mal dans ton royaume. Finalement, ils ont été contraints de demeurer dans ce lieu auquel nul autre lieu, si répugnant soit-il, ne serait comparable dans tout ton empire. Ils ont été assaillis par de telles épreuves que les nuages répandent sur eux des larmes et que le tonnerre gémit à cause des multiples tribulations dont ils ont été affligés par amour pour toi et pour ton bon plaisir.

Tu sais fort bien, ô mon Dieu, que personne sur cette terre ne peut prétendre être lié à toi, à l'exception de ces serviteurs dont certains ont subi le martyre pour toi, alors qu'il a été permis aux autres de survivre. Cependant, il ne convient pas à ceux qui sont comme nous, ô mon Dieu, de prétendre à quelque lien avec toi étant donné que nos mauvaises actions et notre entêtement nous ont empêchés d'atteindre les profondeurs de l'océan de ton unicité et de nous plonger dans les eaux de ta miséricorde transcendante ; et pourtant, ô mon Dieu, nos langues témoignent, nos cœurs attestent et nos membres proclament que ta miséricorde a enveloppé toutes choses créées et que ta compassion a surpassé tout ce que est au ciel et tout ce qui est sur la terre.

Je te supplie, par ton plus grand Nom par lequel toutes choses créées ont été déchirées et la création entière a été secouée, de faire descendre des nuages de ta miséricorde ce qui les délivrera de toute épreuve et de tout ce que tu détestes. Élève-les donc à de telles hauteurs que les tribulations, si nombreuses soient-elles, ne pourront les priver de ton merveilleux souvenir et qu'aucune épreuve ne pourra les empêcher de se diriger vers la cour de ton unicité transcendante.
Par ta puissance, ô Bien-Aimé de Bahá et Désir de son cœur ! En toutes circonstances, je lance moi aussi cet appel vers toi : " Si seulement je m'étais approché de toi avant ce jour ! " Mais lorsque j'entends les soupirs de ceux qui, parmi ton peuple, te sont entièrement dévoués et les soupirs de ceux qui, parmi tes serviteurs, ont accès à ta cour, ne se sont fait aucun autre ami que toi, n'ont cherché aucun autre refuge que toi et ont choisi pour eux-mêmes, dans ton chemin, ce que personne n'a choisi à l'époque des Manifestations de ton unité transcendante et des Sources de ta souveraineté très sainte, alors mon cœur s'attriste et mon âme est tourmentée, et je t'appelle, t'implorant de les protéger de tout ce que tu détestes, par ton pouvoir qui a embrassé la création entière, tant visible qu'invisible. Cela, non pour eux-mêmes mais pour que, par eux, ton nom demeure parmi tes serviteurs et que ton souvenir dure toujours dans tes royaumes.

Tu sais, ô mon Dieu, que tous tes serviteurs se sont détournés de toi et qu'ils se sont élevés contre toi. Tu sais que tu n'as personne pour t'obéir si ce n'est eux et ceux qui ont cru en ta révélation par laquelle les fondements de l'univers entier ont été secoués, par laquelle les âmes des hommes ont tremblé et tous ceux qui étaient endormis ont été ranimés. Tu es, ô mon Dieu, le Dieu de bonté, dont la grâce est immense.
Fais descendre alors sur eux ce qui convaincra leur cœur, apaisera leur âme, ravivera leur esprit et rafraîchira leur corps. Tu es, en vérité, leur Seigneur et le Seigneur des mondes.
Loué soit Dieu, le Seigneur de toute la création !
(Bahá'u'lláh, Prayers and Meditations, p. 167-170 (trad. prov.).)


204. Ô toi qui erres dans le chemin divin !
Dans le chemin de Dieu, tu as abandonné le pays qui t'était familier et tu as voyagé dans ces régions lointaines, afin de pouvoir répandre les enseignements de Dieu et donner aux gens la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Sois assurée que tu seras confirmée et aidée dans l'accomplissement d'un grand service pour toute l'humanité. Puissent mille joyeuses nouvelles te parvenir !
('Abdu'l-Bahá, extrait d'une tablette adressée à Agnes Alexander, le 2 août 1921, Japan Will Turn Ablaze, p. 8 (trad. prov.).)


205. Ô Dieu, mon Dieu ! Aide tes fidèles serviteurs à conserver des cœurs tendres et aimants, à répandre parmi toutes les nations de la terre la lumière de direction émanant de l'Assemblée divine. En vérité, tu es le Fort, le Puissant, le Triomphateur, l'éternel Dispensateur. Tu es, en vérité, le Généreux, le Doux, le Tendre, le Très-Munificent.
('Abdu'l-Bahá, Sélections des écrits d''Abdu'l-Bahá, p. 21-22.)


206. Ô Dieu, mon Dieu ! Voici ton serviteur radieux, ton esclave spirituel, qui s'est approché de toi et a atteint ta présence. Il a tourné son visage vers le tien, reconnaissant ton unité et attestant ton unicité ; il a clamé ton nom parmi les nations et il a conduit le peuple vers les eaux jaillissantes de ta miséricorde, ô toi, Seigneur très généreux ! À ceux qui le demandaient, il a donné à boire à la coupe de direction qui déborde du vin de ta grâce incommensurable.
Ô Seigneur, assiste-le en toutes circonstances, enseigne-lui tes mystères bien gardés et fais ruisseler sur lui tes perles cachées. Fais de lui un étendard flottant du haut de tes forteresses, au vent de ton assistance céleste, fais de lui une source d'eaux cristallines.
Ô mon Seigneur, toi qui pardonnes ! Éclaire les cœurs par les rayons d'une lampe qui diffuse au loin sa lumière, faisant apparaître, aux yeux de ceux à qui tu as dispensé tes généreuses faveurs, les réalités de toutes choses.
En vérité, tu es le Fort, le Puissant, le Protecteur, le Bienfaisant ! Tu es, en vérité, le Seigneur de toutes miséricordes !
('Abdu'l-Bahá, Sélections des écrits d''Abdu'l-Bahá, p. 43.)


207. Ô mon Seigneur, mon protecteur, mon assistance dans le péril ! Humblement je t'implore et, souffrant, je viens à toi pour être guéri ; soumis, j'élève vers toi ma voix, mon âme et mon esprit :
Ô Dieu, mon Dieu ! Les ténèbres de la nuit ont enveloppé chaque région et d'épais nuages isolent la terre tout entière. Les peuples du monde sont noyés dans les noirs abîmes des vaines illusions, tandis que leurs tyrans se vautrent dans la cruauté et la haine. Je ne vois que la lueur de feux rougeoyants s'élever du profond abîme, je n'entends que le grondement menaçant s'échapper de milliers de terrifiantes armes d'agression, alors que chaque pays s'écrie, en son langage secret : " Mes richesses ne me servent à rien et ma souveraineté s'est évanouie ! "
Ô mon Seigneur, les lampes de la direction se sont éteintes. Les flammes de la passion s'élèvent toujours plus haut et la malveillance, peu à peu, gagne le monde. La méchanceté et la haine ont envahi toute la surface de la terre et je ne trouve aucune âme, sauf ta petite cohorte d'opprimés, pour pousser cette clameur :
Hâtez-vous d'aimer ! Hâtez-vous d'avoir confiance ! Hâtez-vous de donner ! Soumettez-vous aux directives célestes !
Venez pour l'harmonie ! Pour contempler l'Astre du jour ! Venez ici pour la bonté, pour le réconfort ! Venez ici pour l'amitié et la paix !
Venez et jetez bas les armes de votre courroux jusqu'à ce que règne l'unité ! Venez et que, dans le vrai chemin du Seigneur, chacun assiste son semblable.
En vérité, tes opprimés se sacrifient dans chaque pays, corps et âme, avec une joie extrême, pour tout le genre humain. Tu les vois, ô mon Seigneur, pleurant sur les afflictions de ton peuple, se lamentant sur les chagrins de tes enfants, compatissant avec l'humanité, souffrant des calamités qui assaillent tous les habitants de la terre.
('Abdu'l-Bahá, Sélections des écrits d''Abdu'l-Bahá, p. 270-271.)


208. Ô Dieu, mon Dieu ! Tu me vois plongé dans un océan d'angoisse, solidement enchaîné aux feux de la tyrannie et pleurant dans l'obscurité de la nuit. Je ne cesse de me retourner dans mon lit, en quête de sommeil, les yeux avides de contempler la lumière matinale de fidélité et de confiance. J'agonise tel un poisson dont les entrailles sont en feu tandis qu'il bondit ça et là sur le sable, terrifié ; pourtant, je guette sans cesse, de tous côtés, l'apparition de tes bienfaits.
Ô Dieu, mon Dieu ! Fais que les croyants d'autres pays participent à ton abondante grâce ; délivre, par ton aide et ta générosité infaillibles, quiconque parmi tes bien-aimés, dans les régions les plus lointaines, déplore l'amère cruauté de son ennemi. Ô Seigneur, ils sont captifs de ton amour, prisonniers de tes troupes. Ils sont les oiseaux qui volent dans les cieux de ta direction, les baleines qui nagent dans l'océan de tes bienfaits, les étoiles qui scintillent à l'horizon de tes dons. Ils sont les défenseurs de la forteresse de ta loi. Ils sont les bannières de ton souvenir parmi les hommes. Il sont les puits profonds de ta divine compassion, les fontaines de tes faveurs, les sources de ta grâce.

Garde-les toujours en sécurité sous ton regard très protecteur. Aide-les à exalter ta parole ; fais que leurs cœurs demeurent constants dans ton amour ; redresse leurs échines afin qu'ils puissent te servir efficacement ; dans la servitude, affermis leurs pouvoirs.
Répands, par eux, tes subtils parfums jusqu'aux extrémités de la terre ; expose, à travers eux, tes Écrits sacrés ; par eux, fais connaître ton verbe ; accomplis par eux tes paroles ; par eux, déverse ta miséricorde.
Tu es, en vérité, le Puissant. En vérité, tu es le Clément, le Compatissant.
('Abdu'l-Bahá, Sélections des écrits d''Abdu'l-Bahá, p. 219-220.)


209. Tu sais, ô mon Dieu, et tu es témoin que je n'ai dans mon cœur d'autre désir que celui d'atteindre ton bon plaisir, d'être confirmée dans ma servitude envers toi, de me consacrer à ton service, de travailler assidûment dans ton grand vignoble et de renoncer à tout sur ton chemin. Tu es l'Omniscient et celui qui voit tout. Je n'ai d'autre souhait que celui de diriger mes pas, par amour pour toi, vers les montagnes et les déserts pour proclamer à haute voix l'avènement de ton royaume et pour lancer ton appel parmi tous les hommes. Ô Dieu ! Trace le chemin pour celle qui est sans défense, administre le remède à celle qui est malade et confère ta guérison à celle qui est affligée. Le cœur brûlant et les yeux remplis de larmes, je t'implore à ton seuil.
Ô Dieu ! Je suis prête à endurer toute épreuve dans ton chemin et je désire de tout mon cœur et de toute mon âme affronter toute difficulté.
Ô Dieu ! Protège-moi des épreuves. Tu sais fort bien que je me suis détournée de toutes choses et que je me suis libérée de toutes pensées. Je n'ai d'autre vocation que la mention de toi et je n'aspire qu'à te servir.
('Abdu'l-Bahá, cité de Lua Getsinger, p. 406-407 (trad. prov.).)



1.13. Prières tirées des Tablettes du Plan divin


210. Ô toi, Dieu incomparable ! Ô toi, Seigneur du royaume ! Ces âmes forment ton armée céleste. Assiste-les et, par le concours des cohortes de l'Assemblée suprême, donne-leur la victoire, afin que chacune d'elles puisse, tel un régiment, conquérir ces régions par l'amour de Dieu et la lumière des enseignements divins.
Ô Dieu ! Sois leur appui et leur soutien et, dans le désert, la montagne et la vallée, les forêts, les prairies et les mers, sois leur confident afin que, par le pouvoir du Royaume et le souffle de l'Esprit saint, elles fassent entendre leur appel.
En vérité, tu es le Fort, le Puissant, l'Omnipotent, tu es le Sage, celui qui voit et celui qui entend.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 34-35.)


211. Quiconque part en voyage d'enseignement à un endroit quelconque, qu'il récite cette prière jour et nuit pendant ses voyages en terres étrangères.
Ô Dieu, mon Dieu ! Tu me vois épris et attiré par ton royaume El-Abhá, embrasé par le feu de ton amour parmi les humains, héraut de ton royaume dans ces vastes et immenses contrées, séparé de tout autre que toi, abandonnant repos et confort, mettant ma confiance en toi. Éloigné de mon pays natal, pèlerin dans ces régions, étranger sur ce sol, je me tiens humblement devant ton seuil sacré, soumis envers ton royaume suprême, te suppliant dans la soirée et au cœur de la nuit, t'invoquant et t'implorant matin et soir de m'aider dans le service de ta cause, la diffusion de tes enseignements et l'exaltation de ta parole dans toutes les régions de l'Orient et de l'Occident.
Ô Seigneur, fortifie-moi, affermis toutes mes facultés et confirme-moi dans ton service ; ne m'abandonne pas, seul et livré à moi-même en ces pays.
Ô Seigneur ! Partage ma solitude et accompagne-moi dans mes voyages à travers ces contrées étrangères.
En vérité, tu confirmes qui tu veux dans ce que tu désires, et en vérité, tu es le Tout-Puissant, l'Omnipotent.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 45-46.)


212. Ô Dieu, mon Dieu ! Tu vois comment les sombres ténèbres enveloppent toutes les régions, comment tous les pays sont consumés par la flamme de la dissension, et que le feu de la guerre et du carnage fait rage partout en Orient et en Occident. Le sang coule, les corps jonchent le sol et les têtes coupées tombent dans la poussière du champ de bataille.

Ô Seigneur ! Aie pitié de ces ignorants et jette sur eux un regard de clémence et de pardon. Éteins ce feu pour que les sombres nuages qui obscurcissent l'horizon soient dispersés, pour que le Soleil de réalité resplendisse des rayons de la conciliation, pour que cette intense obscurité soit dissipée et que la lumière resplendissante de la paix répande son éclat sur tous les pays.

Ô Seigneur ! Tire les peuples de l'abîme de l'océan de haine et d'inimitié et délivre-les de ces ténèbres impénétrables. Unis leurs cœurs et fais briller leurs yeux de la lumière de la paix et de la réconciliation. Délivre-les des profondeurs de la guerre et de l'effusion de sang et libère-les des ténèbres de l'erreur. Retire le voile de leurs yeux et illumine leurs cœurs par la lumière de la direction. Traite-les avec ta tendre miséricorde et ta compassion, et non pas selon ta justice et ton courroux qui font trembler les membres des puissants.

Ô Seigneur ! Les guerres ont persisté. La détresse et l'angoisse se sont grandement accrues et toutes les régions florissantes sont ravagées.
Ô Seigneur ! Les cœurs sont lourds et les âmes sont angoissées. Aie pitié de ces pauvres âmes et ne les abandonne pas aux excès de leurs propres désirs.
Ô Seigneur ! Fais surgir dans tes contrées des âmes humbles et soumises, au visage illuminé par les rayons qui guident, détachées du monde, célébrant ton nom, chantant ta louange, et diffusant le parfum de ta sainteté parmi l'humanité.
Ô Seigneur ! Affermis leurs épaules, ceins leurs reins et enchante leur cœur par les plus puissants signes de ton amour.
Ô Seigneur ! En vérité ils sont faibles et tu es le Fort et le Puissant ; ils sont impuissants et tu es celui qui secourt et le Miséricordieux.
Ô Seigneur ! L'océan de la rébellion se gonfle et ces tempêtes ne seront apaisées que par ta grâce sans limites qui a embrassé toutes les régions.
Ô Seigneur ! En vérité les peuples sont dans l'abîme de la passion et rien ne peut les sauver que ta générosité infinie.

Ô Seigneur ! Dissipe les ténèbres de ces désirs corrompus et illumine les cœurs de la lampe de ton amour par laquelle tous les pays seront avant longtemps éclairés. Confirme, de plus, tes bien-aimés, ceux qui, quittant leur patrie, leur famille et leurs enfants et, par amour de ta beauté, sont partis vers des pays étrangers pour diffuser tes parfums et promouvoir tes enseignements. Sois leur compagnon dans leur solitude, leur secours sur une terre étrangère, celui qui dissipe leurs peines, leur réconfort dans la calamité. Sois l'eau fraîche qui apaise leur soif, le remède guérisseur pour leurs maux et un baume pour l'ardeur brûlante de leur cœur.
En vérité, tu es le Très-Généreux, le Seigneur de grâce abondante et, en vérité, tu es le Compatissant et le Miséricordieux.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 56-58.)


213. Les enseignants et les amis doivent lire quotidiennement la supplique qui suit :
Ô Seigneur de bonté ! Loué sois-tu, toi qui nous as orientés vers les grands chemins de la direction, toi qui nous as ouvert les portes du Royaume et qui, à travers le Soleil de la réalité, t'es manifesté toi-même. À l'aveugle, tu as donné la vue ; au sourd, tu as accordé l'entendement ; au mort, tu as rendu la vie ; à celui qui s'était égaré, tu as indiqué la route ; tu as conduit à la fontaine de direction ceux dont les lèvres s'étaient desséchées ; tu as permis au poisson altéré de parvenir à l'océan de la réalité et tu as invité les oiseaux errants à pénétrer dans ta roseraie.

Ô toi qui es le Tout-Puissant ! Nous sommes tes serviteurs et tes serviteurs nécessiteux ! Dans notre éloignement, nous languissons après ta présence ; nous sommes assoiffés de l'eau de ta fontaine ; nous sommes des malades avides de tes remèdes. Nous marchons dans ton sentier, et notre seul but et notre seul espoir sont que, par la diffusion de tes parfums, les âmes puissent s'écrier : " Ô Dieu ! Guide-nous vers le droit chemin ! " Que la contemplation de la lumière leur ouvre les yeux et les libère des ténèbres de l'ignorance ! Puissent-elles marcher autour de la lampe de direction ! Puissent les déshérités recevoir leur part, et puissent ceux qui ne possèdent rien devenir les confidents des mystères !
Ô Tout-Puissant ! Abaisse sur nous les regards de ta miséricorde ! Accorde-nous la divine confirmation ! Envoie-nous les souffles de l'Esprit saint afin que nous soyons assistés dans notre service et que nous devenions de resplendissantes étoiles, éclairant ces régions de la lumière de direction !
En vérité, tu es le Puissant, le Fort, le Sage, celui qui voit tout !
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 63-64.)


214. Toute âme qui voyage dans les villes, les villages, les hameaux de ces États, et qui s'est vouée à la diffusion des parfums de Dieu, doit lire attentivement cette supplique chaque matin :
Ô Dieu, mon Dieu ! Malgré mon humilité et mon manque de capacités et de talents, me voici engagé dans l'exécution des tâches les plus grandes, déterminé à promouvoir ta parole et résolu à répandre tes enseignements dans le monde entier. Je suis loin d'être confirmé pour accomplir cette œuvre, à moins que tu ne m'aides par les souffles de l'Esprit saint. Donne-moi la victoire par les armées de ton royaume suprême, envoie-moi ta confirmation qui, du moucheron fera un aigle, de la goutte d'eau une rivière puis un océan, et transformera d'imperceptibles scintillements en astres radieux.
Ô Seigneur ! Confirme-moi par ta puissance invincible et ton pouvoir pénétrant, afin que ma langue puisse prononcer tes louanges et te glorifier parmi tes créatures, afin que mon cœur déborde du vin de ton amour et de ta connaissance.
En vérité, tu as le pouvoir d'agir selon ta volonté, et ta puissance s'étend sur toutes choses.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 70-71.)


215. Que ceux qui répandent les parfums de Dieu récitent cette prière chaque matin :
Ô Seigneur, mon Dieu ! Grâce te soit rendue ! Tu m'as guidé vers les grands chemins du Royaume, tu as permis que je marche dans ce sentier droit et long, tu as éclairé ma vue par la contemplation de la lumière, tu m'as fait écouter les mélodies des oiseaux de sainteté du royaume des mystères et, par ton amour, tu as attiré mon cœur parmi les justes.
Ô Seigneur ! Confirme-moi par l'Esprit saint, pour que je puisse proclamer ton nom parmi les nations et annoncer parmi les hommes les joyeuses nouvelles de la manifestation de ton royaume.
Ô Seigneur ! Je suis faible, par ta puissance, fortifie-moi. Ma langue est hésitante, souffre que je célèbre ta commémoration et tes louanges. Je suis humble, fais-moi l'honneur de me recevoir dans ton royaume. Je suis loin de toi, permets que je m'approche du seuil de ta miséricorde. Ô Seigneur ! Fais de moi une lampe brillante, une étoile étincelante et un arbre béni, chargé de fruits, dont les branches étendront leur ombre sur toutes ces régions ! En vérité, tu es le Puissant, l'Indépendant !
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 78-79.)


216. Il doivent lire attentivement, chaque matin, la prière suivante :
Ô Dieu ! Ô Dieu ! Voici un oiseau à l'aile brisée dont le vol est ralenti, assiste-le pour qu'il s'élance vers les hauteurs de la prospérité et du salut, pour qu'il poursuive son chemin avec la joie la plus parfaite et le plus grand bonheur à travers les espaces illimités, pour que s'élève en toutes régions sa mélodie en l'honneur de ton plus grand Nom, et pour qu'il réjouisse les oreilles par son appel et éclaire les yeux qui reconnaissent les signes de direction.
Ô Seigneur ! Je suis solitaire et humble. Il n'y a personne pour me soutenir si ce n'est toi, aucune aide excepté la tienne, aucun autre consolateur que toi-même. Confirme-moi dans ton service, fais que les cohortes de tes anges m'apportent assistance ; donne-moi la victoire pour promouvoir ta parole et permets que je fasse connaître ta sagesse parmi tes créatures. En vérité, tu es le gardien des pauvres et le défenseur des humbles et, en vérité, tu es le Puissant, le Fort, l'Incontrôlé !
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 86-87.)


217. Louange à toi, ô Dieu ! En vérité, voici tes serviteurs attirés par les parfums de ta miséricorde, embrasés par le feu allumé dans l'arbre de ton unité, et dont les yeux sont brillants de contempler l'étincelante lumière au Sinaï de ton unicité !
Ô Seigneur, délie leur langue pour qu'ils te célèbrent parmi ton peuple ; souffre que, par ta faveur et ta grâce, ils chantent tes louanges ; assiste-les des cohortes de tes anges ; fortifie-les dans ton service et fais d'eux les signes de ta direction parmi tes créatures.
En vérité, tu es le Puissant, le Très-Élevé, le Clément, le Miséricordieux !
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 94.)


218. Ceux qui répandent les parfums de Dieu doivent réciter cette prière chaque matin :
Ô Dieu, mon Dieu ! Tu vois cette faible créature qui implore la puissance de ton royaume, ce pauvre te suppliant de lui accorder les trésors de ton ciel. Cet assoiffé aspire à trouver ta fontaine d'où s'écoule l'eau de la vie éternelle ; ce malade sollicite de ta générosité sans limite la guérison parfaite que tu as réservée spécialement pour tes serviteurs choisis dans ton royaume suprême.
Ô Seigneur ! Je n'ai recours qu'à toi ; je n'ai d'autre consolateur ni d'autre soutien que toi ! Assiste-moi de tes anges dans la diffusion de tes parfums sacrés et la propagation de tes enseignements parmi ton peuple élu.
Ô Seigneur ! Permets que je me détache de tout sauf de toi, et que je me tienne fermement au pan de ton vêtement ; rends-moi sincère dans ta religion, ferme dans ton amour, et fais que je vive conformément à ce que tu m'as prescrit dans ton Livre.
En vérité, tu es le Puissant, le Fort, l'Omnipotent.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 95.)


219. Que quiconque, voyageant dans les diverses contrées pour y enseigner, par monts, par vaux, déserts, terre et mer, lise attentivement cette prière :
Ô Dieu, mon Dieu ! Tu vois ma faiblesse, mon effacement et mon humilité parmi tes créatures ; néanmoins, j'ai placé en toi ma confiance et, comptant sur ton pouvoir et ta puissance, je me suis levé pour promouvoir tes enseignements parmi tes serviteurs résolus.
Ô Seigneur ! Je suis un oiseau aux ailes brisées et j'aspire à planer dans tes espaces sans limites. Comment pourrais-je y parvenir si ce n'est par ta providence et ta grâce, ta confirmation et ton assistance ?

Ô Seigneur ! Aie pitié de ma faiblesse et fortifie-moi par ton pouvoir.
Ô Seigneur ! Aie pitié de mon incapacité et aide-moi par ta puissance et ta majesté.
Ô Seigneur ! Si les souffles de l'Esprit saint confirment la plus faible des créatures, celle-ci parviendra au rang le plus élevé et elle possédera ce qu'elle désire. En vérité, tu as, dans le passé, assisté tes serviteurs ; c'étaient les plus faibles, les plus humbles et les plus insignifiantes de tes créatures parmi celles qui vivaient sur la terre ; mais par ton consentement et ta puissance, ces serviteurs ont acquis la supériorité sur tes peuples les plus glorieux et sur les humains les plus nobles. Comparables autrefois à des insectes, ils furent transformés en faucons royaux ; alors qu'ils n'étaient que des gouttes d'eau, ils devinrent des océans. Par tes dons, ta miséricorde et ton éminente faveur, ils devinrent de brillantes étoiles à l'horizon de ta direction, des oiseaux chantant dans les roseraies de l'immortalité, des lions rugissant dans les forêts de la connaissance et de la sagesse, et des baleines nageant dans les océans de la vie.
En vérité, tu es le Clément, le Puissant, et le Miséricordieux des miséricordieux.
('Abdu'l-Bahá, Les Tablettes du Plan divin, p. 103-105.)



2. DEUXIÈME PARTIE : Extraits de causeries et de lettres

2.1. Des Mains de la cause de Dieu

Le Gardien, Shoghi Effendi, a décrit ainsi les responsabilités des Mains de la cause de Dieu :

" Un des devoirs suprêmes des Mains de la Cause et des membres du Corps auxiliaire est de bien faire comprendre aux pionniers le caractère sacré de leur engagement, et de les exhorter à rester à leur poste malgré toutes les difficultés et privations, et de protéger à tout prix les victoires si laborieusement gagnées. La même chose s'applique à ceux qui sont partis pour renforcer les centres faibles ou pour en établir de nouveaux [...] les premiers bahá'ís ont donné leur vie et souvent même celle de leurs enfants pour établir notre foi. "

Les Mains de la Cause, fidèles au mandat divin qui leur a été confié, se sont toutes acquittées de ce devoir par leurs paroles et par leurs actes. Voici quelques extraitss tirés de leurs paroles d'inspiration et d'encouragement :


220. À part cela, il faudra toujours se rappeler deux choses : premièrement, tout bahá'í qui sert comme pionnier ou qui s'engage à enseigner la cause de Dieu où que ce soit, doit le faire pour l'amour de Dieu, offrant ce service à Dieu seul et ne s'attendant à recevoir de récompense de nul autre que Lui ; s'il a d'autres attentes, il sera immanquablement blessé et déçu. Deuxièmement, il doit enseigner aux gens qu'ayant maintenant accepté le message de Bahá'u'lláh, ils ont une relation directe avec lui ; il est devenu leur Bahá'u'lláh, leur propre messager de Dieu, et leur relation avec lui ne se fait plus par l'intermédiaire du pionnier ou d'un comité d'enseignement étranger ; tout est entre leurs mains ; bien que le pionnier sera toujours là pour les aimer, les aider et les conseiller au besoin, la relation qu'ils ont maintenant établie avec la cause de Dieu est directe. C'est vraiment tout à fait comme dans une famille : l'enfant grandit, commence à affirmer sa liberté, et ses parents affectueux le voient se blesser et commettre des erreurs, ce qui n'arriverait pas si seulement il voulait écouter ! Mais l'enfant ne veut pas toujours écouter et ses parents ne peuvent pas vivre sa vie à sa place. Le pionnier bahá'í, qui est un parent spirituel, doit simplement se résigner à la même chose.
(Rúhíyyih Khánum, Main de la cause de Dieu, A Manual for Pioneers, p. 21.)


221. Ce à quoi je veux en venir, c'est que si le pionnier est patient, aimant, compréhensif et persévérant, à mon avis, au moins quatre-vingts pour cent de tout ce qui va mal au début s'arrangera dès la première année. Combien de fois chacun de nous n'a-t-il pas regretté, à la lumière de faits nouveaux, une action précipitée ou irréfléchie, ou n'a-t-il pas sympathisé avec une personne, au lieu de la condamner, après avoir appris à mieux la connaître et avoir été mis au courant de ses problèmes ? Les peuples du monde, aujourd'hui, qu'ils soient ou non bahá'ís - bien qu'ils aient désespérément besoin de tout ce que peut leur apporter l'administration bahá'íe - ne gagneront pas à être assommés de lois et de règlements ; ils ont besoin d'amour et d'encouragement. Ils ont besoin de l'esprit qu'a répandu 'Abdu'l-Bahá sur tous les hommes ; c'est la raison pour laquelle il est notre exemple. Une bonne question que chacun de nous doit se poser est : " Le Maître agirait-il ainsi ? "
(Rúhíyyih Khánum, Main de la cause de Dieu, A Manual for Pioneers, p. 19.)


222. À mon avis, deux autres critères concernant le choix d'un poste de pionnier ne doivent jamais être négligés : premièrement, il faut savoir si la personne possède un atout particulier, ou encore si elle a une prédilection marquée qui augmenterait grandement ou, au contraire, diminuerait ses chances de succès en tant que pionnier dans un endroit donné. Par exemple, il y a un très grand besoin de pionniers et d'enseignants itinérants francophones ; mais il y a beaucoup moins d'enseignants francophones qu'anglophones ; il semble donc logique, à moins de considérations prépondérantes, d'envoyer les francophones là où l'on parle le français plutôt que dans une région anglophone ; ce critère mérite encore plus d'attention lorsqu'une personne connaît une langue relativement peu répandue mais importante, telle que le quechua, largement utilisé en Bolivie, au Pérou, en Équateur et dans les pays avoisinants ; ou encore le chinois, très répandu dans le monde, mais presque inconnu de ceux qui veulent partir comme pionniers. Voilà ce qui constitue un atout.

Je crois que les prédilections, tout comme les atouts, ne devraient pas être ignorées. Certains désirent ardemment servir la cause de Dieu et sont prêts à aller là où l'on a besoin d'eux ; d'autres éprouvent une vive attirance ou bien une profonde aversion pour une race, un continent ou un pays. Le pionnier lui-même et les personnes chargées de son affectation doivent tenir compte de ces sentiments, car l'amour qu'une personne ressent, par exemple, pour les habitants d'Océanie plutôt que pour les Africains, ou vice versa, peut déterminer si le pionnier va rester à son poste et réussir, ou faire qu'il ne se sentira jamais à sa place. Je parle de sentiments profonds d'attraction ou d'antipathie et non pas de caprices qui peuvent envahir un pionnier et lui laisser croire que l'autre bout du monde aurait été un meilleur choix, et allons-y au plus vite !
(Rúhíyyih Khánum, Main de la cause de Dieu, A Manual for Pioneers, p. 8-9.)


223. Finalement, alors que je voyage sur la longue route poussiéreuse, je constate encore une fois que, dans les mêmes circonstances (que les indigènes), je vivrais comme eux. Ensuite, convaincue que plusieurs progrès économiques et changements sociaux sont la volonté de Dieu pour notre époque, je me rends compte encore une fois que c'est grâce à cette conviction que les enseignements de Bahá'u'lláh constituent le seul remède aux problèmes auxquels le monde est confronté. Je voyage sur cette route poussiéreuse, dans la chaleur étouffante, pour aider à établir le royaume de Dieu sur terre de la seule façon possible : grâce à l'acceptation par l'humanité de tous les enseignements de Dieu pour notre époque. Il ne s'agit pas de solutions fragmentaires que représentent les plans et programmes de tel ou tel pays et qui sont si souvent en conflit avec ceux d'autres pays, mais d'un remède universel.
(Rúhíyyih Khánum, Main de la cause de Dieu, A Manual for Pioneers, p. 96.)


224. Si, à l'âge de 64 ans, je peux entreprendre un tel voyage, il est certain que la jeune génération des croyants peut en faire autant.
(Rúhíyyih Khánum, Main de la cause de Dieu, du film Expédition Feu vert.)


225. Puis vint le jour où [...], à cause de la situation prévalant en Europe et en Allemagne, nous avons décidé qu'Adelbert, en tant que Main de la Cause, pouvait accomplir plus de choses en Europe qu'en Terre sainte [...] Je me souviens l'avoir rencontré en Allemagne, et qu'il m'ait dit qu'il avait un anévrisme au cœur qui risquait d'éclater à tout moment. Tel était son état de santé à partir de ce moment (1937) jusqu'à son décès l'autre jour.

Quels merveilleux services cet homme a rendus ! Je suis allée à Athènes l'an dernier, particulièrement pour le voir. Je pense qu'il approchait les 90 ans [...] frêle, la voix très claire [...] j'ai été frappée par sa clarté d'esprit, ce qui m'a vraiment touchée parce que tout ce qu'il a dit, c'est : " J'ai échoué. Je suis venu ici, en Grèce, pour enseigner aux bahá'ís et pour les aider à approfondir leur foi [...] et je sens que j'ai failli à mon devoir envers eux. Je ne suis pas capable de faire ce que je veux. Je ne suis pas capable de consolider la communauté de Grèce dans la Foi. " Je lui ai signalé ce que n'importe qui, sauf Adelbert, aurait vu très clairement, c'est-à-dire que malgré son âge et sa mauvaise santé, il était allé à Athènes. Que malgré son âge il était allé comme pionnier pour servir la Cause dans un autre pays. J'ai dit : " Adelbert, votre présence ici, le fait que vous soyez ici, que vous soyez en vie, ici, dans cette situation, rempli d'amour pour la Cause, pour le Gardien, pour les bahá'ís grecs, et que vous ayez donné cet exemple remarquable, c'est plus que toutes paroles que vous pourriez dire [...] " Et bien sûr, tout cela a été couronné par le fait qu'il est mort là-bas. Je pense que nous ne comprenons pas qu'il est important non seulement de partir comme pionnier mais de persévérer. Un des derniers messages que Shoghi Effendi a adressés au monde bahá'í était qu'il espérait que les pionniers resteraient à leur poste. Et quand nous, les Mains de la Cause, nous nous rendons dans différents pays, nous rencontrons des pionniers qui sont toujours à leur poste, eh bien, pour moi, ils sont comme des géants [...]

Ce qui importe, c'est que Musa Banani est mort en Afrique. Il est retourné à son poste de pionnier pour y être enterré. C'est cela qui est si extraordinaire. À Téhéran, alors qu'il était si malade, son épouse et ses enfants s'en souviennent, il pleurait et il disait : " Ramenez-moi en Afrique, tout de suite. Je ne veux pas mourir à Téhéran. Je veux retourner là-bas, à mon poste de pionnier, et y mourir. Je veux retourner là où le Gardien m'a envoyé, je veux retourner en Afrique. " Et bien sûr, c'est là qu'il est mort. Le lieu où il est enterré est extrêmement important pour les croyants africains, et maintenant, à côté de sa tombe, se trouve celle du seul Africain qui ait été Main de la Cause, Enoch Olinga. Ce sont des services de ce genre et de cette qualité qui sont si merveilleux [...]

Je n'avais jamais eu l'occasion de parler à Rahmat. Je l'ai appelé et je lui ai dit : " Venez ici, s'il vous plaît, et asseyez-vous à côté de moi. Parlez-moi de [...] " Alors il m'a parlé des gens. Il était le médecin d'État là-bas, et il traversait souvent la jungle, la jungle très épaisse, pour visiter ses malades dans des villages éparpillés sur cette île rocheuse. Il a dit que les gens étaient nus et qu'ils étaient couverts de tatouages. Dans cette région du monde, c'était un art. Je lui ai dit : " Eh bien, qu'avez-vous fait ? Leur avez-vous dit de s'habiller ? " Il a répondu : " Mais non, pourquoi l'aurais-je fait ? Je ne suis pas allé là-bas pour leur dire de s'habiller. J'y suis allé pour leur parler de Bahá'u'lláh. " Bien sûr, cela m'a tout à fait convaincue. Depuis ce jour-là, mon affection pour Muhajir a été totale [...] Muhajir a continué et continué de servir jusqu'à ce qu'il tombe mort, littéralement [...]
(Rúhíyyih Khánum, Main de la cause de Dieu, extrait d'une causerie faite à The Gathering, Batterwood (Ontario, Canada), le 2 août 1980.)


226. Être pionnier, c'est la plus grande bénédiction qu'on puisse recevoir - on entre dans une nouvelle arène de service [...] on se tient au seuil de cette arène, sachant qu'une seule arme permettra la victoire. Nous n'avons qu'une seule arme qui garantisse la victoire complète, et cette arme, c'est la confiance totale en Bahá'u'lláh. On prie à chaque pas. On sent au plus profond de soi un nouveau lien avec Dieu, un sentiment de proximité se développe du fait qu'on devient bientôt conscient d'être guidé - que le chemin est tracé ; les besoins égoïstes qui semblaient si importants chez soi, qui exigeaient tellement de temps et d'énergie, s'évanouissent ou se placent à un autre niveau. On finit par comprendre qu'on n'est jamais seul, on découvre une nouvelle dimension, on avance sur le chemin mystique tout en faisant preuve de sens pratique.

Il y a des épreuves - on ne peut pas entrer dans l'arène sous la lumière du projecteur spirituel du service sans dévoiler ses faiblesses. Cela aussi fait partie de la bénédiction. On commence à se connaître. C'est pourquoi je dirais donc à quiconque : " Saisissez l'occasion avant qu'il ne soit trop tard. Accueillez cette bénédiction. Ne craignez rien. Entrez dans l'arène. Surtout, priez afin de réussir, afin de ne pas vaciller au milieu de l'arène. " Quelle grande bénédiction de vivre à cette époque, alors qu'il EST possible d'être pionnier ! [...] quand vous offrez de servir comme pionnier, vous n'avez pas besoin de savoir où vous irez, vous n'avez pas besoin de vous en préoccuper. Puisque vous partez, vous serez guidés par Bahá'u'lláh. Nous sommes chanceux, Dieu aidera tous ceux qui se lèveront pour le servir. Nous savons que nous sommes accompagnés par une troupe d'anges choisis qui nous ouvriront les portes et nous prépareront le chemin [...]
(John Robarts, Main de la cause de Dieu, extrait d'une causerie faite à The Gathering, Batterwood (Ontario, Canada), le 3 août 1980.)


227. Le seul espoir, la seule lumière dans le monde est la lumière de Bahá'u'lláh [...] les pionniers nous répètent depuis des années que des masses de gens attendent de recevoir la nouvelle de l'amour de Dieu et de la venue de Bahá'u'lláh. Nous, nous le savons, et la seule façon qu'ils apprennent cette nouvelle est que nous partions pour aller la leur porter [...]
(John Robarts, Main de la cause de Dieu, extrait d'une causerie au Congrès national bahá'í, Vancouver (Canada), le 3 mai 1980.)


228. Chaque victoire d'enseignement dans la Foi peut être attribuée, au départ, à un pionnier [...] Et rappelez-vous que c'est Bahá'u'lláh qui a lancé l'appel à partir comme pionnier, non pas l'Assemblée spirituelle nationale, ni les Mains de la Cause, ni notre Maison Universelle de Justice suprême, ni le Gardien bien-aimé, ni même le Maître, mais Bahá'u'lláh. Voilà à qui nous répondons quand nous partons comme pionniers [...] Rien ne peut enrichir davantage une vie humaine et lui donner plus de sens et de satisfaction que l'acte de partir comme pionnier [...] C'est une bénédiction, un privilège qui nous est accordé aujourd'hui, grâce à la miséricorde et à la bienveillance de Bahá'u'lláh.
(William Sears, Main de la cause de Dieu, A Call to Pioneering.)


229. ADIEU, les pusillanimes !

Je ne peux plus attendre
Le temps fuit
Le monde poursuit sa route
Le soleil se couche
Il se fait tard

J'entends au loin
Ses armées qui approchent
Et moi, indifférent
Je suis toujours ici

La trompette retentit
Le doux martèlement
Des lointains tambours
Résonne avec clarté

Je les vois maintenant
Bannières au vent
Mais mon cœur craint
De rester derrière
Ma lampe n'était pas allumée
Cet hiver, ce printemps
Cet automne, cette année

Que Dieu m'en préserve !
Que ce moment critique
Ne me trouve
Attendant encore ici

Il y a des occasions, dit-on
Qui se présentent
Une seule fois dans la vie
Certaines, tous les cent ans
Et d'autres, comme la nôtre
Une seule fois
Et jamais plus

De quelle chance s'agit-il ?
Aujourd'hui, pour nous
Chers amis ?
Nous devons choisir notre destin
Faut-il nous lever
Et monter sur nos coursiers ?
Ou demeurer là
Sur le pas de la porte ?

Il peut être bâti
Ce monde meilleur
Tout est divinement planifié
Peut-être, avant de mourir
Si nous en avons le courage

Alors donnez-moi la main
Dans un autre pays, ensemble
Venez ! Essayons
Dites que vous y croyez
Saisissons cette chance
Pendant qu'il en est encore temps

Pensez-y bien
À moins que le monde autour de vous
Ne vous semble trop doux à quitter
Et qu'ainsi attachés à la matière
Vous vous accrochiez
À ce qui est mort et passé

Alors, chère famille que j'aime
Finalement, je te laisse ici
N'entends-tu pas des bruits de sabots ?
Des guerriers joyeux
Chevauchant vers leur poste ?
Des tambours ?
Des cris de joie ?
Des appels de trompette ?

Que c'est triste
Ceux qu'on aime le plus
Sont ceux qui, durant toutes ces années
N'ont jamais rien entendu

Adieu, alors
Au revoir, père, mère
Fille, fils
Les liens les plus doux
Doivent être rompus
Trop d'âmes assoiffées attendent
Pour que ses élus prétendent
Qu'ils n'ont rien entendu

Levez-vous
Il nous faut partir
Il le faut !
Et choisissons d'être ses guerriers
Ou d'être oubliés
Comme le sera la poussière

Au revoir, alors !
Sœur, frère, pays
Famille et ami
Au revoir à tous ceux
Qui ne peuvent
Apercevoir l'horizon lointain
Ou entendre l'appel de sa trompette.

Adieu !

(William Sears, Main de la cause de Dieu, The Gathering, Batterwood (Ontario, Canada), le 4 août 1980.)


230. [...] en étant pionniers, nous pouvons accomplir quelque chose qui durera toute l'éternité.
(Ugo Giachery, Main de la cause de Dieu, extrait d'une causerie à la conférence de Stockholm, septembre 1953, publié dans Bahá'í World, vol. XII, p. 173.)


231. Être pionnier équivaut au martyre et à la souffrance. Ils [les pionniers] récolteront les mêmes fruits que les premiers croyants pour leurs sacrifices.
(Tarázu'lláh Samandari, Main de la cause de Dieu, extrait d'une causerie à la Conférence internationale européenne, juillet 1953, publié dans Bahá'í World, vol. XII, p. 175.)


232. Le Gardien était déprimé et chagriné quand il a été mis au courant de certaines difficultés rencontrées par un pionnier. Je vous raconte cela pour que vous sachiez que le Gardien est de tout cœur avec vous à chaque moment, à chaque seconde, et qu'il vous aide et vous assiste.
(Leroy Ioas, Main de la cause de Dieu, lors de la Conférence de Chicago, juillet 1958, publié dans U.S. Bahá'í News, p. ii.)


233. Mais toute l'amertume de la vie rencontrée dans son chemin sera transformée en doux souvenirs que nous serons fiers de raconter aux générations futures.
(Abu'l-Qásim Faizi, Main de la cause de Dieu, extrait d'une lettre à un pionnier, le 25 février 1973.)


234. Exprimons nos remerciements et notre gratitude aux pionniers, aux assemblées nationales et aux amis qui ont rendu possibles toutes ces victoires. Je suis certain que les pionniers qui se trouvent à leur poste connaissent la grandeur de ce jour [...] Ne négligeons pas toutes ces occasions que Bahá'u'lláh nous a données. Sachons apprécier et reconnaître la grandeur de notre enseignement [...]

Il y a environ un an, j'ai commencé à faire le tour du monde. Avant mon départ, j'avais très peur de cette responsabilité, mais un des amis a dit : " Allez en Amérique latine, et contentez-vous de les aimer. " [...] Il y a une question qu'on m'a posée à maintes reprises. Je tiens à la répéter ici ainsi que la réponse que j'y ai donnée. À plusieurs endroits, les amis - ayant entendu les nouvelles qui arrivaient de l'Inde, d'Afrique, d'Indonésie, de toutes les parties du monde - commençaient vraiment à se décourager et disaient : " Qu'est-ce qui ne va pas ici ? Nous vivons ici depuis cinq ans et il n'y a que dix bahá'ís. Employons-nous une mauvaise méthode ? Ne sommes-nous pas aussi spirituels que ces gens qui vivent en Inde ? Est-ce qu'il y a quelque chose qui ne va pas chez nous ? "

Je tiens à dire à tout le monde que tout va bien en ce qui concerne les pionniers, que leur méthode d'enseignement est tout à fait correcte, mais qu'il y a un petit malentendu. Ils croient que tous ces résultats en Inde, en Afrique ou en Indonésie ont été obtenus en une seule année. Non, chers amis, c'est là le fruit d'au moins quatre-vingt-dix ans d'efforts. Bahá'u'lláh a lui-même envoyé Jamal Effendi, qui s'est rendu dans toutes les provinces de l'Inde et y a parlé de la Cause. Puis il est revenu voir Bahá'u'lláh les mains apparemment vides. Bahá'u'lláh lui a dit de retourner là-bas, d'y semer des graines - " Voilà votre tâche. " Quand Jamal Effendi est retourné en Inde, il en a visité toutes les provinces. Il est allé en Birmanie, à Singapour, à Java, aux Philippines et dans quelques îles du Pacifique ; et cet enseignant de la Cause, le plus capable, est mort sans avoir vu son travail donner le moindre résultat.

Or, après la mort de Jamal Effendi, le Maître bien-aimé a envoyé plusieurs enseignants en Inde et le Gardien bien-aimé y a envoyé aussi plusieurs enseignants. Les résultats des souffrances de tous ces gens ne sont pas apparus tout d'un coup. Cela s'est fait graduellement au plus profond du cœur des gens. Mais écoutez bien, je vous prie, les paroles du Maître, alors qu'il n'y avait encore qu'une quinzaine ou une vingtaine de croyants dans toute l'Inde, des croyants qui n'étaient pas fermes dans la Foi. Il leur a écrit : " La conversion des masses aura certainement lieu en Inde ; d'un bout à l'autre du pays, elle deviendra le lieu de rencontre de cette perle divine. Les amis indiens se lèveront avec une telle ardeur pour servir qu'ils seront un exemple pour tous les pays avoisinants. L'Inde se lèvera d'une telle façon que les amis indiens feront de la Thaïlande un paradis et qu'ils ranimeront le Japon. "

C'est ce qui a encouragé les croyants à continuer leur travail. Et puis, au bout de quatre-vingts ou quatre-vingt-dix ans, les graines ont soudainement commencé à germer. La même chose s'est produite en Afrique. Ce qui se passe en Afrique n'est pas non plus le fruit du travail de cette année ou de l'année dernière. Encore une fois, c'est Bahá'u'lláh lui-même qui a envoyé son premier enseignant, Haju, en Afrique [...]

Les résultats des sacrifices de tous ces gens sont maintenant évidents. Par conséquent, ceux qui sont quelque part depuis seulement cinq ou dix ans ne devraient jamais se plaindre. Ce sont les résultats de quatre-vingts, voire quatre-vingt-dix ans de travail et de souffrance. Travaillez jour et nuit pendant autant d'années, et la moisson sera prête. Bahá'u'lláh l'a dit aux amis en termes clairs : " Votre tâche est de semer les graines. Dieu les laissera germer ou pourrir. "
Vous devez rester à votre poste et semer les graines. Ce dont vous avez surtout besoin dans ce cas, c'est de la patience. Dans le Qu'rán, il est écrit que la patience mérite des récompenses sans bornes [...] De grâce, ayez de la patience ! Dieu travaillera par votre intermédiaire, même si ce n'est pas durant votre vie ou celle des générations qui vous suivront. Tous les services seront récompensés. Soyez-en certains ! Restez confiants et demeurez à votre poste de pionniers. Servez et soyez constants dans le chemin de Dieu, à ce poste qui vous a été donné à l'époque du Gardien bien-aimé [...] Si c'était facile, n'importe qui pourrait le faire. Par conséquent, vous qui êtes courageux, acceptez ce poste ; démontrez votre courage jusqu'à la fin de votre vie. Ne pensons pas au fait que nous sommes indignes de servir, chers amis.
(Abu'l-Qásim Faizi, Main de la cause de Dieu, à la séance de clôture du Congrès mondial, le 2 mai 1963.)


235. Tous les bahá'ís désirent voir la cause de Bahá'u'lláh se répandre sur toute la planète, mais l'expansion ne se fait pas toute seule. Nous devons agir ; nous devons nous mobiliser ; nous devons partir. Depuis le début des plans, le Gardien nous a toujours demandé de nous lever et de partir [...] je crois [...] que les pionniers occupent une place très spéciale, un rang très très élevé, parce qu'ils sont ceux qui portent le flambeau divin pour la réalisation des plans. L'expansion ne se fait pas si les gens sont tous installés au même endroit. C'est pour cette raison qu'on demande aux bahá'ís d'aller partout dans le monde. Le monde entier a besoin de la foi bahá'íe. Avez-vous compté combien il y a d'habitants actuellement sur la terre ? - 4 milliards. En avez-vous soustrait le nombre de bahá'ís ? Alors, combien de gens n'ont pas encore entendu parler du message de Bahá'u'lláh ? [...] Pour être pionniers, nous avons besoin de deux choses. Premièrement, notre détermination à nous lever et à partir comme pionniers, et cela provient de notre amour pour la Cause [...] et l'autre élément est invisible : ce sont les confirmations de Bahá'u'lláh.
(Dr 'Alí-Muhammad Varqá, Main de la cause de Dieu, extrait d'une causerie faite à The Gathering, Batterwood (Ontario, Canada), le 3 août 1980.)


236. Tout ce qui a été réalisé grâce au travail des pionniers - ouvrir les localités, établir les assemblées locales, convoquer les congrès, établir les assemblées spirituelles nationales, poser les fondations - tout cela ne visait qu'à atteindre un seul grand objectif, à savoir la conquête spirituelle du cœur de l'homme. Et cela reste encore à faire. Nous ne sommes pas encore arrivés à la fin du voyage. Nous devons continuer [...]

On a demandé au Gardien : " Qu'est-ce qui est (le plus) important ? " Et le Gardien bien-aimé a dit : " Premièrement, être pionnier dans les territoires vierges. Deuxièmement, être pionnier dans les régions à consolider. Troisièmement, être pionnier dans son propre pays, et quatrièmement, enseigner là où vous demeurez. " L'objet de notre vie est donc d'être pionniers et d'enseigner, mais si vous voulez savoir ce qui est le plus important, et ce que vous devez laisser tomber, et laisser ce qui est important pour faire ce qui est le plus important, alors c'est d'être pionnier aussi loin que possible. Le plus loin sera le mieux. Le plus tôt sera le mieux [...] C'est vraiment le temps de faire la récolte des âmes des hommes. Parce que, grâce à tous les efforts - on peut parler de cent ans d'efforts grâce aux premiers disciples du Báb (the dawn-breakers), grâce aux martyrs, grâce aux pionniers et aux administrateurs, - le monde est maintenant prêt à accepter la Foi. Les gens sont prêts et réceptifs, et tout dépend désormais des bahá'ís et des pionniers qui doivent aller faire les moissons pour la Foi.

Il faut se souvenir d'une chose tout à fait essentielle : le Gardien bien-aimé dit que tout bahá'í qui quitte sa communauté pour être pionnier sera un soutien et une source d'inspiration, non seulement dans son futur poste, mais aussi dans sa propre communauté. Les bénédictions de Dieu descendront sur toute communauté qui envoie un pionnier.

Je pense que le fait d'être pionnier est en soi un moyen d'approfondir sa foi [...] Il ne va rien se passer si vous ne bougez pas et sivous restez au même endroit ; alors faites les deux [approfondir sa foi et partir comme pionnier] en même temps. On raconte cette histoire de deux fillettes qui vont à l'école, et l'une dit à l'autre : " Nous sommes en retard ! Asseyons-nous et prions pour ne pas être en retard. " L'autre répond : " Courons et prions en courant ! " [...]
À propos de l'éducation, nous pensons toujours : " l'accès à l'éducation n'est possible que dans tel ou tel pays. " Il y a des milliers de " meilleures " universités dans le monde [...] au Japon [...] en Amérique latine [...] en Argentine [...] au Mexique [...] en Italie [...] Les jeunes doivent aller faire leurs études dans d'autres régions [...] et ces étudiants [...] doivent acquérir des connaissances - quelles possibilités les autres pays offrent-ils pour étudier ? [...] Ce mouvement des étudiants doit être encouragé [...] Nous voulons que les jeunes se décident et partent. Décidez-vous et partez courageusement. Allez dans les universités, allez dans les villages, allez dans les grandes régions d'enseignement et faites quelque chose de grand, d'extraordinaire. Chaque action qu'entreprendra tout jeune pionnier engendrera un océan d'événements.
Si vous planifiez tout dans votre vie, pourquoi ne planifiez-vous pas de partir comme pionnier ? [...] Nous devons faire des projets, le plus tôt possible, tout le monde, le plus tôt possible. Nous devons même préparer les enfants [...] Les parents doivent mettre de l'argent de côté pour permettre à leurs enfants de partir comme pionniers, [...] Assurez-vous qu'ils partent comme pionniers, ils doivent aller étudier ailleurs. Vous savez, personne ne peut mourir là où il est né. C'est fini ! Cette idée a disparu une fois pour toutes. Vous devez bouger, mais selon la volonté de Dieu, dans le sens positif, dans la bonne direction [...] Être pionnier doit être à la portée de tous, et cela est possible. La tâche est si grande, le besoin si pressant que chacun, quelle que soit sa situation, peut partir comme pionnier et doit partir comme pionnier [...]

Le " mouvement " a fait partie de toutes les religions. Par exemple, les musulmans sont censés aller à La Mecque [...] Dans le bouddhisme, dans l'hindouisme, dans le judaïsme, on doit aussi se déplacer. Maintenant, dans la foi bahá'íe, l'enseignement vient s'ajouter [au mouvement]. Bahá'u'lláh nous en a lui-même donné l'exemple. Quand il fut sur le point de quitter l'Irak, il déclara sa mission. Le plus grand moment de sa vie arriva lors d'un déplacement - il proclama sa foi au monde. C'est merveilleux ! Et 'Abdu'l-Bahá a donné l'exemple. Il avait tellement à faire en Terre sainte [...] Il laissa tout derrière lui et partit. Ce mouvement d'enseignement [...] est éternel. Vous devez partir, partir et partir [...] Soyez certains que Bahá'u'lláh est avec vous et qu'il vous tiendra la main et que vous parviendrez au but, et que vous rendrez un plus grand service à la Foi. Le monde nous attend maintenant [...] Allah-u-Abhá !
(Dr Rahmatu'lláh Muhájir, Main de la cause de Dieu, transcription d'une bande magnétoscopique.)



2.2. Du Corps continental des conseillers


237. On ne saurait trop souligner l'importance d'apprendre la langue du pays le plus rapidement possible, tant pour votre propre satisfaction que pour servir la Foi le mieux possible. Car, si vous ne parlez pas la langue, vous ne pourrez tout simplement pas communiquer avec la majorité des gens et leur enseigner la Foi, servir au sein des assemblées et des comités, ou même profiter de bien des plaisirs de la vie quotidienne.
(Le Corps continental des conseillers d'Amérique centrale, Supplementary Manual for Pioneers (É.-U.), p. 2.)


238. Soyez assurés que nous sommes très conscients de vos lourdes obligations financières et des immenses sacrifices que la communauté canadienne fait en ce sens, mais nous voulons aussi que vous sachiez à quel point les pionniers canadiens sont précieux en Afrique, car ils ont fait preuve d'une résistance spirituelle et physique et d'une persévérance qui les rendent indispensables comme pionniers sur ce continent.
(Le Corps continental des conseillers d'Afrique centrale et orientale, d'une lettre adressée à l'Assemblée spirituelle nationale du Canada, le 23 novembre 1979.)


2.3. De l'Assemblée spirituelle nationale des bahá'ís du Canada

239. Au cours de ses dernières réunions, l'Assemblée spirituelle nationale a de plus en plus ressenti le besoin d'adresser encore une fois une lettre personnelle à chacun des pionniers canadiens, et de vous faire part de ses pensées sur quelques-unes des questions qui se posent, alors que nous travaillons à l'exécution du plan de Cinq Ans. Il est évident que chaque plan ne représente pas simplement un éventail de nouvelles tâches, mais il représente également pour la communauté le défi de comprendre ce qu'implique cette nouvelle étape, en particulier pour ce qui est des institutions de la Cause et pour de ceux qui constituent l'avant-garde de la communauté aux postes si importants de pionniers. C'est pourquoi nous voulons vous faire part de certaines réflexions qui nous sont venues de plus en plus souvent à l'esprit cette année.

À chaque nouveau plan, le rôle de chaque croyant est de plus en plus lié au fonctionnement des assemblées et à l'évolution de la vie de la communauté bahá'íe. Dans le présent plan de Cinq Ans, le rôle de l'individu est aussi essentiel qu'il l'a toujours été, mais il présente en ce moment des aspects qui n'étaient jamais apparus de façon aussi claire, des aspects dont les implications constituent un très grand défi.

Cela est particulièrement vrai dans le cas des pionniers. Chaque fois que nos efforts, en tant que pionniers, ou que les efforts de ceux qui nous ont précédés, résultent en une nouvelle déclaration, c'est toujours pour nous une source de grande joie. Cela fait partie du processus décrit par la Maison Universelle de Justice dans son message de Ridván 1965 :

" Le processus majestueux déclenché par notre bien-aimé Gardien en 1953 [...] prend de l'élan, et la postérité contemplera probablement avec admiration le développement, par une partie si infime de la race humaine et dans un monde empêtré dans l'opposition, l'hostilité et la destruction, du modèle et de la force mêmes de l'ordre mondial. Ce développement, divinement propulsé et promis depuis longtemps, doit suivre son cours historique jusqu'à son couronnement dans les gloires et les splendeurs de l'ordre mondial de Bahá'u'lláh, le royaume de Dieu sur la terre. "
(Maison Universelle de Justice dans son message de Ridván 1965)

On peut saisir de façon implicite dans les paroles du Maître et du Gardien qu'il existe dans ce processus vital de la Cause un rythme de vie, que le Gardien résume de la façon la plus claire dans son introduction à Dieu passe près de nous :

" Certes, l'histoire des cent premières années de son évolution se ramène à une série de crises internes et externes d'une gravité variable, dévastatrices dans leurs effets immédiats mais libérant chacune, mystérieusement, son équivalent en force divine et amenant alors une impulsion nouvelle à son déploiement ; ce nouveau déploiement, engendrant à son tour une plus grande calamité, suivie d'une effusion plus généreuse de grâce céleste, permet à ses défenseurs d'accélérer davantage sa marche et de gagner à son service des victoires plus irrésistibles encore. "
(Dieu passe près de nous, p. xv.)

Notre bonheur en tant que croyants dépend, dans une grande mesure, de la profondeur de notre compréhension de ce processus de croissance et de notre capacité d'ajuster notre vie à son rythme :

" Nous [...] devons, par une étude continue de la parole vivifiante et par des services dévoués, approfondir notre compréhension spirituelle et démontrer au monde une manière de vivre caractérisée par la maturité et la responsabilité, et qui soit essentiellement confiante et heureuse, très loin des passions, des préjugés et des distractions de la société actuelle. "
(Wellspring of Guidance, p. 18.)

L'importance de la compréhension est mentionnée plusieurs fois par la Maison Universelle de Justice. Le fait que la Maison Universelle de Justice la relie (comme dans la citation ci-dessus) à notre capacité de démontrer une " manière de vivre essentiellement confiante et heureuse " explique pourquoi elle y accorde autant d'importance. Maintenant, et plus que jamais auparavant, la vraie compréhension est d'importance extrême car, dans le plan de Cinq Ans, le " développement du caractère distinct de la vie bahá'íe " émerge de l'arrière-plan des préoccupations bahá'íes pour apparaître au premier plan de notre conscience comme le troisième des trois objectifs principaux du plan.

Qu'on nous demande d'être heureux et confiants, tout en étant activement occupés à servir la Cause, peut provoquer chez nous beaucoup d'anxiété. La Foi apporte à chacun de nous des moments de crise aussi bien que des victoires. Notre vie, comme l'a été celle des personnages principaux de la Foi, est pleine d'angoisses autant que de bénédictions, d'échecs, de frustration et de chagrin autant que de progrès. C'est cela l'essence de la vie.

Dans l'épilogue de La chronique de Nabíl, le Gardien fait le récit bref mais déchirant de la succession des défaites qu'ont subies les projets et les espérances du Báb bien-aimé. De la même façon, dans Dieu passe près de nous, il nous parle de l'anxiété d''Abdu'l-Bahá, appelé à entreprendre une série de tâches colossales pendant toute la durée de son ministère. Très récemment, La perle inestimable nous a permis d'entrevoir la vie du Gardien et nous a révélé l'anxiété et l'angoisse de ce personnage solitaire et héroïque qui a tracé pour nous le chemin à suivre au service de la Cause pour des siècles à venir.

Mais qui peut douter que tous les personnages principaux de la Foi ont démontré à l'humanité une manière de vivre confiante et heureuse ? C'est ici que leur exemple semble particulièrement précieux. S'élever au-dessus des déceptions, des obstacles et de la douleur que nous rencontrons en servant la Cause est déjà assez difficile, mais qu'on nous demande, en plus, d'être heureux et d'avoir confiance est peut-être l'épreuve spirituelle la plus intense qu'aucun de nous puisse subir. La vie des fondateurs de notre foi démontre clairement que le fait d'être essentiellement confiant ne veut pas dire que nous vivons sans inquiétude ; de même, être heureux ne veut pas dire qu'on ne connaît jamais de périodes de chagrin profond pendant lesquelles, comme le Gardien, nous nous enroulons dans une couverture, nous prions et supplions, et nous prenons le temps de guérir en vue du prochain grand effort.

Quelques-uns de nos peines et de nos chagrins les plus vifs proviennent de nos relations avec la communauté bahá'íe elle-même. Cela est particulièrement vrai pour les pionniers. Dans une large mesure, la communauté dans laquelle vit le pionnier représente le fruit de ses propres efforts et de ceux de ses collègues-pionniers. Dans tous les cas, elle représente un degré très grand d'investissement personnel. Et pourtant, combien de fois un pionnier ne trouve-t-il pas ce cher objet de son service, de son amour et de ses sacrifices dans un état tout à fait différent de sa propre conception d'une communauté bahá'íe ! La Maison Universelle de Justice écrit à propos de cette épreuve particulière :

" Les pionniers et enseignants itinérants peuvent trouver, dans certains endroits, des croyants nouvellement inscrits qui ne sont pas aussi enthousiastes pour la Foi qu'on l'aurait espéré, ou qui ne s'ajustent pas aux normes de la vie bahá'íe. Ou bien ils peuvent se rendre compte que ces gens espèrent tirer des bénéfices matériels de leur nouvelle appartenance. Nous devons toujours nous rappeler que l'attention qu'on doit consacrer à un croyant jusqu'à sa pleine maturité spirituelle fait partie d'un processus lent qui requiert une éducation patiente et affectueuse. "
(Wellspring of Guidance, p. 35.)

Comme tout autre croyant, le pionnier fait face à de telles situations, pleinement conscient des déclarations de Bahá'u'lláh quant au dessein même de sa révélation :

" L'objet de chaque révélation n'est-il pas d'effectuer une transformation complète de la nature de l'humanité, une transformation qui se manifestera tant extérieurement qu'intérieurement, qui affectera à la fois sa vie intime et son comportement ? Car si la nature de l'humanité n'était pas transformée, la futilité de la manifestation universelle de Dieu serait évidente. "
(L'ordre mondial de Bahá'u'lláh, p. 21.)

Que faisons-nous lorsque nous ne voyons, nulle part, les signes de cette transformation ? Il nous serait peut-être utile d'étudier et de méditer sur cette période de la vie de Bahá'u'lláh alors que la communauté bábíe entière semblait être dans un état de désintégration totale, et que Bahá'u'lláh lui-même se retira dans les montagnes, " n'envisageant nullement de revenir ". Il serait peut-être utile de se souvenir que, en exil dans les montagnes, il continua d'enseigner la Cause, tout en écrivant des prières et des tablettes qui décrivaient l'angoisse qu'il ressentait. Dans le Kitáb-i-Iqán, il explique la raison pour laquelle son exil fut néanmoins une période intensément heureuse de sa vie :

" Malgré toutes ces calamités et ces afflictions continuelles, je jure par Celui qui tient mon âme entre ses mains que je n'ai jamais été plus heureux. J'ai connu le vrai bonheur et la joie parfaite, car je n'avais pas le spectacle des malheurs, des soucis, des maladies de chacun. Réfugié en moi-même, je ne m'occupais que de Dieu. "
(Le Livre de la certitude, p. 137-138.)

C'est cet exil et cette période de méditation profonde que Bahá'u'lláh quitta pour retourner à Baghdád et que, par la puissance de Dieu, il put transformer, en sept ans, cette communauté dégénérée en un groupe d'âmes qui gagnèrent l'amour et le respect de la ville entière. Mais c'était là l'œuvre de Dieu. Tout ce que nous croyons et faisons repose sur cette vérité profonde qu'en fin de compte la cause de Dieu se trouve entre les mains de Dieu seul. Finalement, elle n'est même pas entre les mains de Bahá'u'lláh. Comme il nous le dit lui-même :

" Iriez-vous croire que je revendique le pouvoir de contrôler la volonté et le dessein de Dieu ? Loin, bien loin de moi pareille prétention ! Je l'atteste devant Dieu, le Tout-Puissant, le Sublime, l'Omniscient, le Très-Sage : Le sort définitif de la foi divine eut-il dépendu de moi seul, que je n'aurais jamais, de ma propre initiative, consenti à me manifester devant vous ni permis qu'un seul mot tombât de mes lèvres. De cela, Dieu Lui-même m'est témoin. "
(Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, p. 61.)

Dans la même perspective mais sur un thème différent, la Maison Universelle de Justice a souligné qu'il est important que nous évitions toute tendance à croire que la responsabilité de la Cause est entre nos mains :

" Servir la cause de Dieu exige une fidélité et une intégrité absolues et une foi inébranlable en Lui. Il n'y a rien de bon à prétendre vouloir prendre en main l'avenir de la cause de Dieu et à essayer de l'orienter dans la direction que nous voulons qu'elle prenne sans égard aux textes explicites et à nos propres limitations. C'est sa cause. Il a promis que sa lumière ne s'éteindra pas. Notre rôle est de nous accrocher avec ténacité à la parole révélée et aux institutions qu'Il a créées pour préserver son Alliance. "
(Wellspring of Guidance, p. 87.)

Lorsque les autres ne respectent pas les normes de la vie bahá'íe, nous pouvons agir selon le modèle de vie bahá'íe, et les aimer et les encourager à agir de même, tout en nous réconfortant à l'idée qu'un tel processus requiert du temps. Bien qu'elles puissent ralentir les progrès de la Foi, ces imperfections ne pourront pas, en fin de compte, l'emporter sur elle. Mais lorsque c'est nous qui commettons une faute, nous devons ajouter à cette réponse la ferme résolution de " triompher de nous-mêmes " le plus rapidement possible, comme un acte de bonté envers nous-mêmes et envers nos semblables, afin que d'autres soient attirés par la Foi, sans entrave.

" C'est dans leurs vies que l'on voit ce qui différencie les philosophes spirituels des autres. L'éducateur spirituel démontre sa croyance en son propre enseignement en étant ce qu'il propose aux autres de devenir [...] La vie et la moralité d'un homme spirituel sont, en elles-mêmes, une éducation pour ceux qui le connaissent. "
(L'art divin de vivre, p. 79.)

On nous demande de démontrer une manière de vivre et non pas d'imposer cette manière de vivre dans notre communauté. Enseigner, démontrer, conseiller, aimer, encourager - mais non forcer l'état actuel de notre communauté ou nous en attribuer la responsabilité ou encore nous laisser vaincre par cette condition. C'est difficile - c'est très difficile. Mais c'est de cela qu'est faite la confiance en Dieu.

" Ne t'afflige point si tu te trouves seul à le faire. "
(Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, p. 184.)

Nous ne sommes donc pas appelés à réussir et à être heureux au point de ne jamais souffrir. Nous montrons aussi notre amour pour l'humanité en étant prêts à souffrir. Cependant, nous devons aussi être capables de développer la force spirituelle qui nous empêchera de nous appesantir sur nos souffrances, et qui nous permettra de concentrer notre attention sur les grandes sources de joie. Car c'est en Dieu que nous plaçons notre confiance, c'est aux processus d'évolution que la Foi a mis en mouvement que nous nous fions, sachant que cela prendra du temps et que nous connaîtrons plus d'un revers.

" Dépendant uniquement de Dieu, nous pouvons promouvoir sa cause et établir son royaume sur la terre. C'est de cette façon seulement que nous pouvons prouver notre amour pour ceux qui ont fait naître ce nouveau jour. C'est seulement ainsi que nous pouvons prouver la vérité de leur mission divine et démontrer la valeur de leur sacrifice. "
(Wellspring of Guidance, p. 18.)

Votre travail est la source de notre plus grande fierté. Bien que la plupart d'entre vous soient loin du point de vue géographique, il n'y a aucun autre groupe de croyants canadiens duquel l'Assemblée spirituelle nationale se sente plus proche. C'est dans cet esprit que nous avons voulu vous écrire et vous communiquer nos réflexions sur un aspect du développement de la Cause qui est très important pour tous les bahá'ís, mais qui est d'une importance cruciale dans la vie et le service des pionniers.
(L'Assemblée spirituelle nationale des bahá'ís du Canada, à tous les pionniers canadiens, le 27 juin 1975.)



3. TROISIÈME PARTIE : exemple d'une pionnière Marion Jack

3.1. Un coup d'œil sur la vie d'une pionnière canadienne


[Eri photo de Marion Jack]
Marion Jack

240. Pleure décès héroïne immortelle Marion Jack chèrement aimée et profondément admirée par 'Abdu'l-Bahá exemple brillant pionniers générations présentes et futures Orient et Occident surpassée constance dévouement abnégation intrépidité par aucun excepté incomparable Martha Root. Ses activités inlassables hautement méritoires pendant presque un demi-siècle tant Amérique du Nord que Sud-Est Europe atteignant apogée phase la plus sombre la plus dangereuse Deuxième Guerre mondiale ont versé éclat impérissable histoire bahá'íe contemporaine. Âme triomphante rejoint maintenant bande distinguée cotravailleurs royaume Abhá Martha Root, Lua Getsinger, May Maxwell, Hyde Dunn, Susan Moody, Keith Ransom Kehler, Ella Bailey, Dorothy Baker dont restes mortels ensevelis régions globe aussi dispersées que Honolulu, Le Caire, Buenos Aires, Sydney, Téhéran, Isfahán, Tripoli, profondeurs Méditerranée témoignent services magnifiques rendus par pionniers communauté bahá'íe nord-américaine époque apostolique formation dispensation bahá'íe.
(Télégramme du Gardien, le 19 mars 1954, Marion Jack, héroïne immortelle, p. 12-13.)


241. C'est une Canadienne, une des plus nobles dans les rangs des pionniers bahá'ís, qui, seule et sans aide, abandonna son foyer, s'installa parmi un peuple étranger, affronta avec le courage du lion les risques et les dangers du conflit mondial qui sévissait autour d'elle et qui maintenant, à un âge avancé, et malade, tient toujours le fort et donne un exemple digne d'émulation par tous ses collègues-pionniers en Orient et en Occident.
(Extrait d'une lettre de Shoghi Effendi aux croyants du Canada, publiée dans Messages to Canada, p. 22.)



3.2. Extraits de lettres du Gardien adressées à Marion Jack


242. Votre séjour à Sofia semble avoir bien réussi dans l'ensemble et Shoghi Effendi a confiance que, si vous persévérez dans votre travail, beaucoup d'autres âmes s'éveilleront. Cependant, vous ne devez pas mesurer la valeur de vos services dans l'enseignement selon le nombre de personnes qui, de fait, embrassent la Cause. Car la conversion n'est pas un processus facile. Il faut parfois une longue, très longue période de temps. L'essentiel pour vous est de présenter le message d'une manière compréhensible et adéquate et de laisser le temps faire le reste.
(Extrait d'une lettre écrite de la part du Gardien à Marion Jack, le 30 juillet 1932, Marion Jack, héroïne immortelle, p. 7.)


243. Votre lettre charmante et très encourageante a été comme un rayon de lumière au milieu des inquiétudes et des soucis de mon travail ardu. Cela m'a réjoui, fortifié et soulagé. L'idée de traduire les Causeries d''Abdu'l-Bahá à Paris me semble excellente. Notre bien-aimé, qui surveille vos efforts dévoués du royaume céleste, est fort content de votre persévérance, de votre efficacité, de vos nobles efforts. Persévérez et ne vous découragez jamais, jamais. Le Tout-Puissant vous guide dans votre immense travail pour une cause si grande et si sacrée.
(Extrait d'une lettre du Gardien à Marion Jack, le 30 juillet 1932.)


244. Les services magnifiques que vous avez rendus avec une telle foi, une telle humilité, une telle persévérance et un tel dévouement ont enfin été couronnés de succès. Vous avez accompli une tâche qui marquera, que dis-je, qui embellira et enrichira à jamais les annales de la foi immortelle de Dieu. Ce qu'il faut maintenant accomplir est la consolidation du travail accompli. Je vous ai déjà envoyé un télégramme vous priant instamment de prolonger votre séjour. C'est à mon avis vital et essentiel.
(Extrait d'une lettre du Gardien à Marion Jack, le 19 novembre 1933.)


245. Je tiens à vous remercier du fond du cœur pour les efforts que vous avez déployés au cours de votre visite magnifique et historique à Andrinople, la " Terre de mystère ". Malgré les difficultés croissantes qui vous entourent et en dépit de la mauvaise santé, des soucis et de l'inquiétude occasionnés par votre travail de pionnier dans un milieu étranger, vous avez noblement persévéré, travaillé loyalement et accompli à merveille une œuvre dont les futures générations auront raison d'être fières.
(Extrait d'une lettre du Gardien à Marion Jack, le 17 novembre 1933.)


246. Vos travaux patients et acharnés au service d'une si grande cause et dans des circonstances qui sont vraiment très difficiles et pénibles vous ont rendue chère à nous tous et méritent d'occuper un rang aussi élevé que les grands accomplissements qui ont marqué l'établissement de l'ordre administratif de la foi de Bahá'u'lláh. Vous devriez être extrêmement heureuse et profondément reconnaissante d'avoir rendu de si distingués et inoubliables services au Seuil sacré.
(Extrait d'une lettre du Gardien à Marion Jack, le 6 juin 1934, Marion Jack, héroïne immortelle, p. 7-8.)



247. Shoghi Effendi a confiance que, grâce à vos efforts, les réunions se tiennent régulièrement et qu'un nombre croissant de personnes y assistent. Lui aussi espère que vous avez été capable, cette année encore, de procéder à l'élection de l'assemblée. Il est en effet tellement essentiel que les amis appliquent, autant que leurs ressources et les conditions de leur milieu le permettent, les méthodes et les principes fondamentaux de l'ordre administratif, afin qu'ils puissent acquérir l'expérience nécessaire à la gestion des affaires bahá'íes dans leur communauté, et qu'ils cessent ainsi d'avoir besoin d'une aide extérieure.
(Extrait d'une lettre de la part du Gardien à Marion Jack, le 29 mai 1937.)


3.3. Extraits de lettres de Marion Jack adressées à des amis


248. Il est merveilleux de voir comment une étrangère, qui ne se considère pas elle-même comme une enseignante ou une conférencière, peut rencontrer beaucoup plus que cent personnes et leur donner le Message.
(Extrait d'une lettre écrite par Marion Jack, le 20 août 1920, Marion Jack, héroïne immortelle, p. 4.)


249. Est-ce que je t'ai dit que toutes les affaires que j'avais à P. ont été volées dans le train ? C'est merveilleux tout ce dont on peut se passer [...]
(Extrait d'une lettre de Marion Jack à sa sœur, le 16 mai 1945.)


250. [...] je devrais pourtant m'inquiéter, car bien que j'aie dû me contenter d'épinards et de pommes de terre la moitié de la semaine, il y a du poulet les autres jours, quoiqu'il coûte très cher. Il y a une très très grande pénurie de lait, le beurre coûte horriblement cher, et on ne trouve ni vrai thé ni vrai café [...]
(Extrait d'une lettre de Marion Jack à sa sœur, le 16 mai 1945.)


251. Le manteau que ta chère maman a envoyé au mois d'octobre n'est pas arrivé et je n'en ai aucune nouvelle. Ma vieille peau de lapin a tristement perdu ses poils et est usée à plus d'un endroit. Néanmoins, elle me tient au chaud et c'est le principal. Je n'ai pas pu la faire réparer en été, faute d'argent, et mon manteau de drap est celui d'un vrai clochard - réparé jusqu'à ce qu'il gémisse pour se défendre. Les deux poches poussent leurs derniers soupirs. Comme je porte presque toujours deux sacs, je m'empresse de couvrir la fourrure aux endroits les plus usés, si quelqu'un d'important s'approche [...]
(Extrait d'une lettre de Marion Jack à sa nièce, le 5 mars 1947, Marion Jack, héroïne immortelle, p. 11.)


252. Que la maison me manque ! L'enfance de tes chers petits, le plaisir de connaître les chers [...] Dieu merci ! Je peux aider certaines personnes spirituellement - et dernièrement, quelques chers jeunes. C'est ma consolation, et si seulement je peux aider les gens à renouveler leur foi en Dieu, je serai plus que reconnaissante. L'indifférence envers notre Créateur est le plus grand crime du monde, et il n'y a rien de pire, car cette vie n'est qu'une école préparatoire tandis que le grand au-delà est éternel - j'ai donc une grande responsabilité en tant que pionnière.
(Extrait d'une lettre de Marion Jack à sa nièce, le 5 mars 1947, en partie dans Marion Jack, héroïne immortelle, p. 11.)


253. [...] j'ai reçu une lettre de Haïfa cette semaine, et puisqu'on m'a dit de persévérer et de continuer à travailler, je peux faire la sourde oreille aux commentaires de certains amis qui pensent que je devrais retourner là d'où je suis venue, pour la simple raison que je viens d'avoir 80 ans. Je leur dis que je ne m'inquiète jamais de ce qui pourrait arriver. C'est le plus futile de tous les soucis - je ne suis pas du tout certaine non plus de ne pas atteindre mes 85 ans, ou même plus. Puisque je suis sûre que le Gardien a une forte intuition de l'avenir parce qu'il a le cœur pur, je sais qu'il ne continuerait pas à me recommander de me rendre utile ici si les choses devaient tourner mal pour moi [...]
(Extrait d'une lettre de Marion Jack à sa nièce, le 24 avril 1947, en partie dans Marion Jack, héroïne immortelle, p. 11.)


254. J'ai aussi rencontré un homme amusant et plein d'esprit, mais trop tard. Il était hélas plus jeune que moi. Cependant, je me suis très bien débrouillée toute seule, car j'avais mes peintures, et j'ai adopté l'humanité au lieu d'une famille, alors tout est pour le mieux.
(Extrait d'une carte postale de Marion Jack à sa nièce, le 20 mars 1949.)


255. [...] la femme du pasteur ne comprenait ni mon désir de rester à mon poste et mon amour pour ces gens, ni mon ardent désir de les aider. Elle ne comprenait pas non plus mon rêve de paix sur la terre et de paix dans le cœur, ni la joie de l'harmonie. Elle [...] m'a même invitée à partir avec eux. Bien entendu, ils ne pouvaient pas se rendre compte de notre état de dispersion, ou du fait que tant de bahá'ís étaient partis [...] et, d'une manière ou d'une autre, on ne doit pas bouger et pratiquement commencer à reconstruire dès que nous aurons de nouveau la permission de nous réunir.
(Extrait d'une lettre de Marion Jack à sa nièce, le 7 mai 1951.)


256. Si seulement je connaissais mieux la langue bulgare, ou si eux connaissaient le français, je pourrais me faire des tas d'amis dans les jardins et les parcs. Hélas, à mon âge avancé, je n'ai aucune chance d'augmenter mes connaissances linguistiques [...] et pourtant, nous nous débrouillons très bien avec quelques mots d'une langue et quelques mots d'une autre.
(Extrait d'une lettre de Marion Jack à sa nièce, le 17 juillet 1951.)


257. [...] plus de vingt ans - et je suis arrivée seulement avec des valises comme bagages, n'envisageant de rester que quelques mois [...]
(Extrait d'une lettre de Marion Jack à sa nièce, le 25 septembre 1951.)


Marion Jack quitta ce monde en mars 1954. Plus tard, le secrétaire du Gardien écrivit de sa part à l'Assemblée spirituelle nationale des bahá'ís du Canada :

" Il espère qu'il a été possible de prendre les dispositions concernant la construction du tombeau de Mademoiselle Jack. Cette tâche est en fait une précieuse responsabilité pour votre assemblée. Lorsque les amis réaliseront que son tombeau deviendra dans le futur un lieu de visite, ils apprécieront le privilège accordé à la communauté canadienne d'avoir compté parmi ses membres une des âmes les plus distinguées parmi tous les pionniers. "
(Secrétaire du Gardien écrivit de sa part)

3.4. Epitaphe de la tombe de cette heroïne

L'EPITAPHE QUI SE TROUVE SUR LA TOMBE DE CETTE HEROÏNE SE LIT COMME SUIT :

MARION JACK
1866-1954

Héroïne immortelle [...] profondément aimée et admirée par 'Abdu'l-Bahá. Un exemple brillant pour les pionniers [...] Ses activités incessantes hautement méritoires embellissent d'éclat impérissable l'histoire bahá'íe contemporaine.
Shoghi


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