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Source : www.bahai-biblio.org
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LES FONDS BAHÁ'Í ET LES CONTRIBUTIONS AU FONDS


Table des matières

I. Extraits de lettres du Gardien
I.1. Importance du don
I.2. Responsabilités des assemblées dans l'administration des fonds baha'is.
I.3. Qui peut contribuer au fonds ?
II. Extraits de lettres de la Maison Universelle de Justice



I. Extraits de lettres du Gardien

I.1. Importance du don

1. "...Et comme le progrès et l'extension des activités spirituelle dépendent des possibilités matérielles, il est absolument nécessaire qu'immédiatement après l'établissement des assemblées spirituelles locales aussi bien que nationales, un Fonds Bahá'í soit établi et placé sous le contrôle exclusif de l'assemblée spirituelle. Tous le dons et contributions doivent être offerts au trésorier de l'assemblée dans le but essentiel de promouvoir les intérêts de la cause dans la localité ou le pays. Chaque serviteur de Bahá'u'lláh consciencieux et sincère, désireux de voir progresser sa cause, a l'obligation sacrée de contribuer spontanément et généreusement à l'accroissement de ce Fonds. Les membres de l'assemblée spirituelle en disposeront à discrétion pour soutenir la campagne d'enseignement, pour aider les nécessiteux, pour établir des institutions Bahá'íes d'éducation et pour étendre par tous les moyens possibles leur sphère d'action. Je chéris l'espoir que tous les amis comprendront la nécessité de cette mesure et s'efforceront d'apporter leur contribution, si modeste soit-elle au début, en faveur de l'établissement rapide et de l'accroissement de ce Fonds."
(D'une lettre datée du 12 mars 1923 à l'A.S.N. des États-Unis et du Canada - "Bahá'í Administration" pp. 41-42.)

2. "Pour vous permettre de renforcer cette campagne d'enseignement - dont la nécessité est en ces jours si vitale - et de mener judicieusement et efficacement le reste de vos multiples activités, spirituelles autant qu'humanitaires, il est urgent d'établir ce Fonds central, qui, généreusement soutenu et maintenu par les amis et les assemblées locales, vous permettra bientôt d'exécuter vos plans avec vigueur et promptitude."
(D'une lettre datée du 6 mai 1923 à l'A.S.N. des États-Unis et du Canada - "Bahá'í Administration" p. 49.)

3. "En ce qui concerne le Fonds Bahá'í récemment établi parmi les amis, je garde confiance que cette question est maintenant claire pour chacun dans ce pays. Ainsi que je l'ai signalé précédemment, bien que les amis et les assemblées locales soient entièrement libres de spécifier l'emploi et la destination de leurs dons à l'assemblée spirituelle, je considère cependant qu'il est d'une importance vitale que chacun, de même que les assemblées locales du pays, s'efforcent, en vue de l'intérêt supérieur de l'enseignement national et comme manifestation de leur confiance absolue envers leurs représentants nationaux, de contribuer au Fonds. Qu'ils donnent, si peu que ce soit au début, mais qu'ils donnent librement en faveur du maintien et de l'accroissement du Fonds national afin que les membres de l'Assemblée nationale puissent en disposer à leur entière discrétion pour tout ce qu'ils estiment urgent et nécessaire."
(D'une lettre datée du 26 novembre 1923 à l'A.S.N. des États-Unis et du Canada - "Bahá'í Administration" p. 54.)

4. "C'est à l'Assemblée nationale... qu'il appartient de juger jusqu'à quel point les ressources dont elle dispose lui permettent d'aider financièrement les entreprises des amis. Pour autant que la réponse des amis et des assemblées aux appels lancés en faveur du Fonds national soit prompte, soutenue et généreuse, l'Assemblée nationale pourra, j'en suis sûr, faire preuve de sympathie, de bon vouloir et de sincère collaboration pour chaque entreprise Bahá'íe individuelle. Je voudrais cependant, au commencement de notre tâche, insister fortement et même supplier les amis de ne pas disperser leurs efforts mais d'essayer, après une délibération sincère, réfléchie et ininterrompue, d'arriver à une conclusion commune quant aux plus urgentes nécessités de l'heure; et, ayant ainsi unifié leurs points de vue, de s'efforcer de s'y tenir et de les réaliser de tout coeur, promptement et intelligemment."
(D'une lettre datée du 16 janvier 1925 à l'A.S.N. des États-Unis et du Canada - "Bahá'í Administration" pp. 76-77.)

5. "Afin que le travail de l'Assemblée nationale soit efficacement mené, il incombe à ses membres de pourvoir, si possible, à l'établissement d'un centre approprié et permanent de leurs activités. La création de ce centre devrait être largement et officiellement annoncée et il devrait être reconnu comme le quartier général de leur secrétariat. Toutes les communications des amis, des assemblées locales de sa province, de Terre sainte et des pays étrangers y seraient directement adressées! Son premier devoir serait de garder un contact étroit et constant, sans exception, faveur, ou discrimination avec les différentes localités et croyants isolés placés sous sa juridiction, et de les informer diligemment et promptement, de même que les amis de l'étranger, de toute matière de référence commune ou d'intérêt général.
"Afin que ce but espéré puisse se réaliser et que se maintienne le niveau d'efficience, l'institution du Fonds national est d'une suprême importance. Je voudrais sans plus attendre presser les croyants individuels aussi bien que les assemblées locales de l'Inde et de la Birmanie, à se lever de tout coeur et âme et à contribuer généreusement et régulièrement à l'entretien et à l'extension d'un fonds dont dépendra, dans une grande mesure, la réussite de leurs efforts.
"Je demande personnellement à l'assemblée de Bombay - dont les services, tant moraux que financiers rendus dans le passé à la cause de Bahá'u'lláh aux Indes et ailleurs, restent gravés dans mon coeur - de concentrer son énergie sur les institutions jumelles de l'Assemblée spirituelle nationale et du Fonds national, et de les soutenir de ses ressources. J'espère que ces institutions seront bientôt capables d'assumer la charge qui repose maintenant sur les amis de Bombay."
(D'une lettre datée du 25 mars 1925 au secrétaire de l'A.S.N. des Indes.)

6. "En ce qui concerne les sacrifices matériels pour le bien de la cause, il souhaite que vous compreniez que l'intérêt général de la cause l'emporte sur les intérêts individuels. Par exemple, les contributions au bien-être des individus sont secondaires relativement aux contributions aux fonds nationaux et locaux et à celui du temple.
"Ceci est une instruction générale. Evidemment, l'aide aux individus, lorsqu'on en est capable, est également souhaitable et mérite considération."
(D'une lettre écrite de sa part, datée du 20 novembre 1925, à un croyant individuel.)

7. "A la suite de l'institution du Fonds national et du système budgétaire repris au procès-verbal de l'Assemblée spirituelle nationale, je ressens l'urgence de vous rappeler la nécessité d'être toujours attentif au principe primordial que toutes contributions au Fonds ont un caractère purement et strictement volontaire. Il faut rendre clair et évident pour chacun que toute forme de contrainte, même légère et indirecte, attaque à la racine le principe sous-jacent à la formation du Fonds dès son commencement. Tandis que des appels de caractère général, soigneusement rédigés, en un ton digne et persuasif sont indiqués en toutes circonstances, il faut laisser à l'entière discrétion de chaque croyant consciencieux de décider de la nature du montant et du but de sa contribution à la propagation de la cause."
(D'une lettre datée du 10 janvier 1926 à l'A.S.N. des États-Unis et du Canada - "Bahá'í Administration" p. 101.)

8. "Le Fonds national doit être fermement établi, généreusement soutenu, universellement et continuellement maintenu, car il est la condition première des accomplissements et du progrès futurs. Le bulletin doit être propagé, largement distribué et utilisé comme moyen de fournir des informations, de coordonner les activités et d'obtenir le soutien de tous les croyants aux institutions de la cause. J'insiste vivement pour que vous assuriez le succès de ces deux instruments élémentaires et essentiels de notre travail."
(D'une lettre datée du 25 mai 1926 à l'A.S.N. des Indes.)

9. "En ces temps de frustrations, de violence et d'angoisse que nous devons, inévitablement, affronter, nous devrions nous rappeler les souffrances de notre Maître défunt. Votre travail, votre énergie, votre vigilance et votre sollicitude, votre aimable bienveillance sont des biens dont j'apprécie grandement la valeur et le prix. Continuez, persévérez, redoublez vos efforts; répétez et écrivez sans cesse dans vos communications aux amis et aux assemblées les conseils et les instructions de notre Bien-Aimé, jusqu'à ce qu'ils pénètrent dans leur coeur et leur esprit.
"Ceci était vraiment sa façon et sa méthode et, jamais, nous ne pourrons faire mieux. Les générations futures garderont en mémoire et célébreront votre travail actuel de pionnier. Mes prières seront toujours offertes à votre intention. Pour les questions de contributions, nous devrions n'user d'aucune contrainte quelle qu'elle soit, et nous assurer clairement du désir du donateur. Nous devrions solliciter et non forcer les amis."
(D'une lettre datée du 9 juillet 1926 à l'A.S.N. des Indes.)

10. "En qualité de Bahá'ís, nous devrions suivre la méthode du Prophète. Nous savons que la cause sera finalement victorieuse et que ses rangs s'unifieront en s'étoffant. Nous savons qu'en fin de compte les promesses du Maître se réaliseront. Pourquoi dès lors être découragés par les banales oppositions que nous voyons sur notre route? Nous devons plutôt augmenter notre zèle et persister dans nos prières et nos efforts. Shoghi Effendi a pris des mesures efficaces et, par lettre ou par câble, a pressé les amis de Bombay de donner au Fonds national un soutien matériel et moral. Une certaine période est toujours nécessaire pour passer d'une administration à une autre.
"Jusqu'à présent, ils s'étaient accoutumés à considérer les assemblées locales presque comme le centre de la cause, et il faudra quelque temps et un certain entraînement avant qu'ils puissent admettre la supériorité d'une autre administration. Le même problème a existé en Amérique, et pendant un temps l'activité du corps national semblait devoir être paralysée. Mais, grâce à un contact personnel et aux incessants rappels de Shoghi Effendi, ce problème fut résolu et nous voyons maintenant l'Assemblée nationale reconnue comme le seul corps qui soit qualifié pour prendre en charge les affaires débordant la juridiction purement locale des assemblées locales."
(D'une lettre datée du 7 septembre 1926, écrite de sa part à l'A.S.N. des Indes.)

11. "... nous devrions, je pense, considérer comme un axiome et un principe directeur de l'administration Bahá'íe que, dans la poursuite de chaque activité spécifiquement Bahá'íe - activités qu'il faut distinguer des entreprises à caractère humanitaire, philanthropique ou charitable pouvant, dans l'avenir, être menées sous les auspices Bahá'íes - ceux qui se seront déjà identifiés à la foi et seront regardés comme ses adhérents déclarés et jurés, pourront seuls être invités à y participer et à y collaborer. Car, sans parler des complications embarrassantes que la participation de non-croyants au financement d'institutions à caractère strictement Bahá'í peut logiquement engendrer dans l'administration de la communauté Bahá'íe de l'avenir, il faut également rappeler que ces institutions spécifiquement Bahá'íes, qui font partie des bienfaits dispensés au monde par Bahá'u'lláh, fonctionneront mieux et exerceront leur influence avec plus de force, si elles sont érigées et maintenues par l'unique soutien de ceux qui, pleinement conscients des revendications inhérentes à la révélation de Bahá'u'lláh, s'y soumettent sans réserve.
"Dans le cas, cependant, où un ami ou un sympathisant de la foi insiste ardemment pour apporter une contribution financière à la promotion de la foi, ces genres de dons doivent être acceptés et être dûment reconnus par les représentants élus des croyants comme devant être expressément utilisés en faveur de la partie du fonds Bahá'í réservée aux buts philanthropiques et charitables. Car, au fur et à mesure que la foi de Bahá'u'lláh se répand en étendue et en influence et que les ressources des communautés Bahá'íes se multiplient de façon correspondante, il deviendra de plus en plus désirable de faire une différence entre telles branches de la trésorerie Bahá'íe qui répondront aux besoins du monde en général et celles qui sont spécialement désignées pour promouvoir les intérêts directs de la foi elle-même. De cet apparent divorce entre les activités Bahá'íes et les activités humanitaires, il ne faut toutefois pas déduire que les intentions qui animent la foi de Bahá'u'lláh se trouvent en contradiction avec les buts et les tendances des institutions humanitaires et philanthropiques d'aujourd'hui. Mais il faut que tout sage promoteur de la foi se rende compte qu'en cet état d'enfance de l'évolution et de la consolidation de la cause, de telles mesures de précaution et de discrimination sont inévitables et même nécessaires si l'on veut que les institutions naissantes de la foi émergent triomphantes et inaltérées du présent chaos d'intérêts discordants et divers qui les entoure. Ne croyez pas que cette note d'avertissement soit intempestive en un moment où, dans notre brûlant désir de voir bientôt s'achever le Mashriqu'l-Adhkár, non seulement nous ne pouvons acquiescer au désir de ceux qui, bien que non initiés à la cause, voudraient donner une assistance financière à ses institutions, mais où nous pourrions être tentés de solliciter d'eux l'aide qu'ils pourraient nous apporter. C'est à nous, assurément, qu'incombe le suprême devoir de nous acquitter de notre tâche la plus sacrée, afin que dans les jours à venir, ni la langue des médisants ni la plume des malintentionnés n'osent insinuer qu'un édifice d'une telle beauté et d'une si haute signification ait pu être érigé par quoi que ce soit d'autre sinon les sacrifices et les efforts unanimes et exclusifs de l'ensemble, modeste mais déterminé, des adhérents convaincus de la foi de Bahá'u'lláh. Combien délicate est cette tâche, combien pressantes les responsabilités qui pèsent sur nous; nous sommes appelés d'une part, à garder intactes l'intégrité et l'intensité de la foi régénératrice de Bahá'u'lláh et, d'autre part, à défendre la largeur de ses vues, l'humanité et l'universalité de ses principes!
"Il est vrai que nous ne pouvons ignorer, au stade actuel de notre oeuvre, combien le nombre de collaborateurs, qualifiés pour prêter le soutien financier d'une si vaste, si laborieuse et si coûteuse entreprise, est restreint. Nous sommes parfaitement instruits des diverses activités et des nombreux développements Bahá'ís qui doivent être tenus en suspens en attendant la conclusion victorieuse du plan d'action unifiée. Nous n'avons que trop conscience de l'urgent besoin d'une sorte d'incorporation adéquate et concrète de l'esprit animateur de la cause, et qui siégerait au coeur du continent américain, à la fois comme un témoignage et comme un centre de ralliement, pour les multiples activités d'une foi grandissant rapidement.
"Mais, éperonnés par ces réflexions, pouvons-nous faire autrement que nous mettre en mouvement et prendre une résolution comme jamais auparavant nous n'en avons prise, de hâter par tous les moyens en notre pouvoir la consommation d'une tâche si absorbante et cependant si méritoire? Je vous supplie, chers amis, de ne pas permettre que des considérations de nombre ou la conscience des limitations de nos ressources, ou même l'expérience des inévitables échecs que toute entreprise importante est appelée à rencontrer, brouillent votre vue, ternissent vos espoirs ou paralysent vos efforts dans la poursuite de la tâche qui vous fut divinement désignée. Ne souffrez pas non plus, je vous en conjure, que la compromission et la moindre déviation dans les sentiers du devoir obstruent ces canaux de grâce vivifiante qui seuls peuvent fournir l'inspiration et l'énergie vitale à la poursuite victorieuse de sa réalisation matérielle et à l'accomplissement de sa haute destinée."
(D'une lettre datée du 25 octobre 1929 à l'A.S.N. des États-Unis et du Canada - "Bahá'í Administration" pp. 182-184.)

12. "Vous nous questionnez au sujet de plans grâce auxquels des fonds pourraient être rassemblés pour le temple. Shoghi Effendi croit que la meilleure et la plus noble méthode est celle des libres donations, faites spontanément et avec le sentiment de faire un sacrifice pour le progrès de la cause. C'est par le sacrifice que ce temple doit être construit. Voilà la vraie méthode valable. Ce principe exclut par conséquent tout système qui prévoirait l'assistance de non-Bahá'ís. Un temple Bahá'í doit être construit par les Bahá'ís seuls; il ne s'agit pas ici d'une académie humanitaire ordinaire pour laquelle le secours de personnes quelconques pourrait être sollicité. De toute façon, Shoghi Effendi a parfaitement exposé ces matières à l'Assemblée spirituelle nationale et vous pourrez aisément avoir recours à elle pour parfaire vos connaissances sur ce sujet."
(D'une lettre écrite de sa part, datée du 14 avril 1932, à l'A.S.L. de Kenosha, Wisconsin.)

13. "Bien que Shoghi Effendi veuille presser chaque croyant de se sacrifier autant que possible en faveur de la contribution au fonds de l'Assemblée nationale, il aimerait cependant dissuader les amis de contracter des dettes pour ce faire. On nous demande de donner ce que nous avons et non ce que nous ne possédons pas, spécialement si cet emprunt entraînait des ennuis pour quelqu'un d'autre. En de telles matières, il faut user de discernement et de sagesse et faire part de ses intentions aux autres Bahá'ís de bonne volonté."
(D'une lettre datée du 4 mai 1932, écrite de sa part à un croyant individuel.)

14. "Shoghi Effendi me demande d'accuser réception de votre lettre du 8 mai 1932 par laquelle vous lui racontez certains faits qui se sont produits pendant la Convention de cette année, en particulier lorsque des fonds furent recueillis pour le temple. Il fut très heureux d'apprendre le merveilleux esprit qui présida à ces réunions, car ce n'est que par un tel esprit de dévouement et de sacrifice que la cause peut prospérer et que son message peut embrasser le monde entier.
"Remarquable également fut l'intérêt manifesté par le public dans les rassemblements généraux qui constituaient une partie du programme de la Convention.
"Shoghi Effendi espère qu'en parallèle avec l'achèvement progressif du temple, cet intérêt s'intensifiera et qu'ils essayeront de s'associer à l'esprit qui anime les amis, afin qu'ensuite, acceptant la foi de Bahá'u'lláh, ils se lèvent pour la servir et consacrent leur vie à sa diffusion.
"De telles réunions pour le rassemblement de fonds sont permises à la condition d'être organisées dans un véritable esprit de sacrifice. Il n'en est pas ainsi lorsque l'assistance est portée à la frénésie et qu'une psychologie primaire est mise en action pour l'inciter à donner.
"Shoghi Effendi a établi de façon répétée qu'aucune contrainte ne pouvait être exercée sur les amis, et la pression psychologique tombe sous cette catégorie. Il existe une grande différence entre de tels rassemblements, souvent utilisés par les institutions religieuses, et un climat de prière vraiment paisible où une personne se lève de son propre mouvement pour accomplir un sacrifice. La nuance est très subtile, mais il appartient au président de veiller à ce qu'une forme autorisée ne dégénère pas en une autre. Toutes les activités de la cause doivent se dérouler dans la dignité.
"Shoghi Effendi veut croire que les fonds récoltés à la dernière Convention ne sont pas dus à l'usage d'une psychologie primaire mais à l'attitude recueillie des amis et à leur souhait de faire davantage de sacrifices."
(D'une lettre datée du 28 mai 1932, écrite de sa part à un croyant particulier - "Bahá'í News" n° 67 p. 15.)

15. "Vos donations en faveur du fonds pour le temple, autant que la remarquable façon dont vous assistez les croyants dans leurs efforts pour élargir la portée de leur activité de diffusion, sont de réelles et durables contributions que vous avez accordées à la foi. Et, bien qu'à présent vous soyez incapable de contribuer financièrement dans une mesure identique à celle des précédentes années, vous ne devez cependant pas vous sentir découragé et moins encore désappointé. Car la meilleure manière que vous ayez de soutenir efficacement la cause du temple ne consiste pas en moyens matériels, mais plutôt en un soutien moral qui est votre première obligation envers ceux qui ont pris en charge la construction de cet édifice unique et sacré. C'est la dévotion, la sincérité, l'enthousiasme profond qui assureront finalement l'achèvement de notre temple bien-aimé. Les contributions matérielles, bien qu'étant essentielles, ne représentent pas le plus vital de tous les moyens. En eut-il été autrement, que l'état d'avancement du temple n'eût pas été ce qu'il est aujourd'hui. Car les ressources de la communauté sont limitées et furent sévèrement affectées au cours de ces deux dernières années par une crise mondiale économique sans précédent. Mais en dépit de ces obstacles matériels, la construction du temple a fait des progrès constants et ceci seul est suffisant pour convaincre tout observateur impartial de la puissance divine animant la foi - puissance devant laquelle toutes les difficultés matérielles doivent inévitablement disparaître."
(D'une lettre datée du 30 décembre 1933, écrite de sa part à un croyant individuel.)


16. "Il souhaite que vous inculquiez aux croyants la nécessité de maintenir le flot de leurs contributions en faveur du temple, et aussi que vous mettiez l'accent sur l'importance de l'institution du Fonds national Bahá'í qui, en ces premiers jours du développement administratif de la foi, est l'indispensable voie vers la croissance et l'expansion du mouvement. De plus, les contributions à ce Fonds constituent, pour tout croyant, le moyen pratique et effectif de tester la mesure et le caractère de sa foi, et de prouver par des actes l'intensité de sa dévotion et de son attachement à la cause."
(D'une lettre datée du 25 septembre 1934 au président de l'A.S.N. des États-Unis et du Canada - "Bahá'í News" n° 88 pp. 1-2.)

17. "Le Gardien conseille à votre Assemblée de continuer à bien faire comprendre aux croyants la nécessité d'un soutien régulier au Fonds national, sans tenir compte s'il y a urgence ou non. Seul le flux continue des contributions au Fonds peut, en vérité, assurer la stabilité financière, de laquelle doit inévitablement dépendre aujourd'hui le progrès des institutions de la foi."
(D'une lettre datée du 29 juillet 1935, écrite de sa part à l'A.S.N. des États-Unis et du Canada - "Bahá'í News" n° 95 p. 1.)

18. "A mesure que les activités de la communauté Bahá'íe américaine s'étendent et que son prestige mondial augmente en proportion, l'institution du Fonds national - roc sur lequel toutes les autres institutions doivent nécessairement reposer - acquiert une importance accrue. Ce Fonds doit recevoir un appui croissant de la part du corps entier des croyants organisés en groupes ou en assemblées locales, tant dans leurs possibilités individuelles que par leurs efforts collectifs. L'approvisionnement du fonds pour le soutien de la trésorerie nationale constitue, à l'époque actuelle, la sève vitale de ces institutions naissantes que vous vous évertuez à ériger. On ne saurait surestimer son importance. Des bénédictions sans nombre couronneront, à n'en pas douter, tout effort dirigé dans ce sens. J'attends impatiemment et en priant l'annonce d'une expansion sans précédent de cet élément vital de l'ordre administratif de la foi."
(Post-scriptum de la main du Gardien à une lettre écrite de sa part le 29 juillet 1935 à l'A.S.N. des États-Unis et du Canada.)

19. "Quant à votre question relative aux contributions au fonds du temple, on doit assurément encourager et même exhorter les amis à lui fournir leur appui financier aussi bien qu'aux autres institutions nationales de la cause. Mais ils ne doivent en aucun cas être requis de le faire.
"En ce qui concerne l'idée de donner ce que l'on peut se permettre, ceci ne doit en aucune façon limiter ou exclure la possibilité du sacrifice personnel. Il ne peut y avoir de limite aux contributions de chacun au Fonds national. Plus il sera donné, mieux cela vaudra, et spécialement quand ces donations nécessitent le sacrifice d'autres souhaits et désirs de la part du donateur. Plus le sacrifice est difficile, plus il sera méritoire aux yeux de Dieu. Car, en fin de compte, ce n'est pas tellement la valeur du don qui compte, mais plutôt la mesure des privations qu'il entraîne. C'est l'esprit, et non le simple fait de contribuer, que nous devons toujours faire entrer en ligne de compte lorsque nous insistons sur la nécessité d'un soutien entier et enthousiaste aux divers fonds de la cause."
(D'une lettre datée du 31 décembre 1935, à un croyant individuel.)

20. "Il souhaite par-dessus tout réitérer, par votre entremise, son souhait déjà exprimé dans un câble récent à l'A.S.N., que le Fonds national, qui constitue de toute évidence le fondement ultime de toutes les activités de la cause, reçoive l'appui fervent et continu de tous les croyants. Les assemblées locales, aussi bien que les croyants individuels, doivent se rendre compte, qu'à moins qu'ils ne contribuent régulièrement et généreusement à ce Fonds, le progrès de la foi aux Indes et en Birmanie sera, non seulement considérablement retardé, mais même s'arrêtera inévitablement. Il doit y avoir un apport continuel de fonds à la trésorerie nationale de l'A.S.N., afin de permettre à ce corps d'administrer convenablement les multiples et toujours croissantes activités de la foi. Tout Bahá'í, quel que puisse être son degré de pauvreté, doit réaliser la gravité de la responsabilité qu'il doit assumer de ce fait, et doit être convaincu que son progrès spirituel comme croyant en l'ordre mondial de Bahá'u'lláh dépend pour une large part de la mesure où il prouve, par des actes, son empressement à soutenir matériellement les divines institutions de sa foi."
(D'une lettre écrite de sa part, datée du 17 juillet 1937, à l'A.S.N. des Indes.)

21. "Venons-en à l'état du Fonds national dont vous signalez la précarité; précarité qui serait due à un relâchement général dans les contributions des croyants individuels, des assemblées locales et des groupes: il est absolument évident, qu'à moins que le flux des donations ne soit régulièrement alimenté par l'appui généreux et permanent de tous les croyants, individuellement et collectivement, le Fonds national ne pourra jamais faire face aux besoins et aux exigences de la cause, et spécialement en ces jours où les activités nationales des croyants américains prennent des proportions qui s'élargissent constamment."
(D'une lettre écrite de sa part, datée du 3 février 1941, à un croyant individuel - "Bahá'í News" n° 143 p. 3.)

22. "L'admirable esprit qui anime les croyants américains en ces jours est vraiment, pour le Gardien, une source de joie et d'inspiration; lorsque les nouvelles arrivent que d'autres victoires ont été gagnées et que de nouveaux sacrifices ont été faits, l'on voit se ranimer son courage, et c'est pour lui - qui est si souvent fatigué et surmené - un flux générateur d'une vigueur nouvelle. C'est ainsi que la lettre que vous avez eu la délicate attention de joindre à la vôtre et par laquelle ce cher ami Bahá'í annonce qu'il verse au Fonds de la cause la différence entre le prix d'un cercueil luxueux et le prix d'un cercueil à bon marché, l'a vivement ému. De tels sacrifices prouvent le caractère des amis et garantissent les fondements mêmes de la foi."
(D'une lettre datée du 4 mai 1941, écrite de sa part au trésorier de l'A.S.N. des États-Unis et du Canada - "Bahá'í News" n° 144 pp. 2-3.)

23. "Conscient de la situation du Fonds national et réalisant l'urgence des tâches qui défient ses administrateurs, j'ai senti la nécessité de consacrer l'offrande des croyants américains au Fonds international, à l'oeuvre qui appelle à présent les amis de façon si pressante dans le champ de l'enseignement. J'ai apprécié à tel point votre empressement et celui de vos amis à verser, pour la cause, cette contribution mensuelle au Centre mondial, que j'ai considéré comme un devoir, aussi longtemps que le plan de sept ans est encore en vigueur, de consacrer cette donation à cette partie vitale de l'enseignement dont dépend son succès final. Puissent les amis, devant l'immensité du champ s'étendant devant eux, devant les possibilités d'actions qu'il offre et devant les promesses de bénédictions qu'une belle oeuvre doit produire, consentir de plus grands sacrifices et manifester encore plus noblement leur solidarité devant la situation critique qui requiert si instamment leur appui."
(D'une lettre datée du 26 octobre 1941 au trésorier de l'A.S.N. des États-Unis et du Canada - "Bahá'í News" n° 149 p.2.)

24. "Chaque croyant sans exception, éperonné par les incertitudes, les périls et les restrictions financières affligeant la nation, doit se lever et assurer, dans la pleine mesure de ses possibilités, la continuité et l'abondance de cet apport de fonds à la trésorerie nationale, trésorerie dont dépend principalement la poursuite victorieuse du plan.
"Le Gardien souhaite tout spécialement que vous pénétriez les croyants...de l'importance de l'institution du Fonds national Bahá'í qui, en ces premiers jours du développement administratif de la foi, est l'organe indispensable à la croissance et à l'expansion du mouvement. De plus, les contributions à ce Fonds constituent pour chaque croyant une façon pratique et efficace d'éprouver la mesure et le caractère de sa foi et de montrer par des actes l'intensité de son dévouement et de son attachement à la cause.
"Nous devons ressembler à la fontaine ou à la source qui, se vidant sans cesse de son contenu, déborde sans arrêt sous l'action d'un invisible jaillissement. Donner continuellement pour le bien de nos semblables, ignorant la crainte de la pauvreté et confiants en l'infaillible générosité de la Source de toute richesse et de tout bien - tel est le secret d'une vie droite."
(D'une lettre écrite de sa part, publiée dans "Bahá'í Procedure", édition 1942 pp. 8-9.)

25. "Il n'y a pas d'objection à ce que l'assemblée spirituelle d'Adélaïde tienne note des noms des donateurs et des sommes reçues, mais aucune pression ne doit jamais être exercée sur les Bahá'ís afin qu'ils contribuent aux fonds; les dons doivent être volontaires et considérés comme confidentiels, sauf si les amis eux-mêmes souhaitent que la chose soit mentionnée ouvertement."
(D'une lettre datée du 26 octobre 1945, écrite de sa part à un croyant individuel.)

26. "En réponse à vos questions: il ne croit pas désirable de poser aucune condition pour donner au Fonds Bahá'í. C'est une affaire entièrement personnelle, et chaque croyant doit agir selon son propre jugement et d'après les besoins de la foi. En temps de crise, soit dans les affaires de la cause, soit dans leur propre famille, les gens se conduisent évidemment d'une autre manière que dans des circonstances normales. Mais les décisions en ces matières doivent rester l'affaire de chaque croyant Bahá'í individuel."
(D'une lettre datée du 19 octobre 1947, écrite de sa part à un croyant individuel.)

27. "Concernant le point que vous avez soulevé: en premier lieu, chaque croyant est libre de suivre la voix de sa conscience quant à la façon de dépenser ses ressources personnelles. En second lieu, nous ne devons jamais oublier qu'il y a si peu de Bahá'ís dans le monde par rapport à sa population totale, et également qu'il existe un si grand nombre de gens dans le besoin, que même si nous donnions tout ce que nous possédons, cela ne pourrait jamais soulager qu'une part infinitésimale de sa souffrance. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas aider le nécessiteux, il le faut: mais nos contributions à la foi sont le plus sûr des moyens pour délivrer, une fois pour toutes, l'humanité de son fardeau de faim et de misère, car ce n'est que par le système de Bahá'u'lláh - système divin par son origine - que le monde pourra retrouver son équilibre, et que la disette, la peur, la faim, la guerre, etc. pourront être éliminées. Les non-Bahá'ís ne peuvent contribuer à notre travail ni le faire à notre place; aussi notre première obligation est-elle en réalité de satisfaire à notre propre devoir d'enseignement, chose qui conduira à la guérison des nations."
(D'une lettre datée du 8 décembre 1947, écrite de sa part à un croyant individuel.)

28. "Concernant votre question au sujet des contributions: il appartient à chacun de décider; s'il souhaite donner une somme dans une intention spéciale, il est libre de le faire; mais les amis doivent être conscients du fait que trop de spécifications dans les contributions vont paralyser les mains de l'Assemblée et l'empêcher de répondre aux nombreuses obligations des divers champs d'activité Bahá'íe."
(D'une lettre datée du 23 juin 1950, écrite de sa part à l'A.S.N. du Canada.)

29. "Quant à votre question: les amis peuvent-ils confier leurs contributions au trésorier ou bien, s'ils le désirent, rester anonymes et donner des petites sommes? Dans ce dernier cas, un coffret pourra être mis à leur disposition; l'assemblée locale peut en décider."
(D'une lettre datée du 29 septembre 1951, écrite de sa part à un croyant individuel.)

30. "Dans votre lettre du 28 septembre 1953, vous mentionnez que la somme de... doit être comprise dans les... alloués au Centre mondial dans le budget de votre Assemblée. Le principe dont il faut s'inspirer est le suivant: le Gardien pense que lorsque votre Assemblée établit son budget annuel et y stipule le montant qu'elle destine au Centre international de la foi, elle doit aussitôt consigner cette somme pour la mettre à la disposition du Gardien. L'argent reçu comme contributions des Bahá'ís pour le Centre international ne peut jamais être imputé sur ce compte qui représente une contribution nationale commune et n'a pas de rapport avec les contributions locales ou individuelles adressées au Centre mondial par votre entremise."
(D'une lettre datée du 20 juin 1954, écrite de sa part à l'A.S.N. des États-Unis.)

31. "Le Gardien trouve que, l'Assemblée nationale étant maintenant créée et son siège social établi à Kampala, l'Assemblée devrait ouvrir son propre compte en banque. Lorsque cela aura été fait, l'argent que vous avez reçu pour le temple de Kampala pourra lui être versé par dépôt à son compte. Ceci ne s'applique pas seulement à la splendide contribution de M..., mais aux contributions que vous avez reçues auparavant et à toutes celles que vous recevrez à l'avenir."
(D'une lettre datée du 10 juin 1956, écrite de sa part à un croyant individuel.)

32. "Le Gardien a noté dans le procès-verbal de novembre de la réunion de l'Assemblée spirituelle nationale, page 28, que l'Assemblée nationale prévoit d'apporter une contribution de ... dollars à l'Assemblée d'Australie et de Nouvelle-Zélande en faveur de leur temple. Il désire savoir s'il s'agit de la contribution que Madame Collins a versée dans ce but ou si c'est une autre contribution faite au moyen des fonds de l'Assemblée nationale. S'il s'agit de la contribution de Madame Collins, elle doit alors être naturellement donnée sous son nom."
(D'une lettre datée du 15 décembre 1956, écrite de sa part à l'A.S.N. des États-Unis.)

33. "L'institution du Fonds national, si vitale et si essentielle à la marche ininterrompue de ces activités, doit particulièrement être assurée de l'appui sincère, entier et toujours croissant de l'ensemble des croyants; croyants pour qui et au nom de qui ces activités bienfaisantes ont été instituées et se poursuivent. Chacun, quelque modestes que puissent être ses ressources, doit y participer."
(D'une lettre datée du 8 août 1957 à l'A.S.N. de l'Afrique centrale et orientale.)


I.2. Responsabilités des assemblées dans l'administration des fonds baha'is.

34. "Les problèmes financiers auxquels la cause doit faire face sont tous très urgents et très importants. Ils requièrent une judicieuse administration et de sages pratiques. Nous devons étudier les besoins de la cause, trouver le terrain qui donnera le meilleur rendement et lui affecter les fonds nécessaires. Ces tâches sont assurément les plus difficiles et les plus chargées de responsabilités."
(D'une lettre datée du 19 décembre 1929, écrite de la part du Gardien à un croyant individuel - "Bahá'í News" n°40, p.17.)

35. "Concernant la contribution spéciale au fonds de l'enseignement: il trouve que cette matière doit être laissée à l'entière discrétion de l'A.S.N. Il croit que c'est une obligation capitale pour le Fonds national, en ces jours, d'affecter en permanence une somme importante pour subvenir aux frais de voyage des enseignants s'il y a lieu. Un effort doit être fait pour faciliter au maximum l'expansion du travail d'enseignement: en aidant ceux qui ne sont pas financièrement indépendants à atteindre leur destination et, une fois sur place, en les encourageant à s'établir et à trouver des moyens d'existence."
(D'une lettre datée du 14 novembre 1936, écrite de sa part à l'A.S.N. des États-Unis et du Canada - "Bahá'í News" n° 105 p. 1.)

36. "Eu égard à votre question concernant le Fonds Bahá'í international: rien dans les lois auxiliaires n'interdit l'allocation de fonds à un croyant qui traverse de graves difficultés financières. Mais il doit être déclaré avec fermeté et clairement compris par les amis que les intérêts nationaux de la cause ont une priorité absolue sur les besoins individuels et privés. C'est le devoir de l'A.S.N., dans son utilisation des fonds nationaux, de ne pas permettre que les intérêts nationaux de la foi soient compromis par des considérations particulières. Ces considérations apparaissent clairement comme transitoires lorsqu'on les compare aux intérêts constants de la cause de Dieu. Dans les cas, rares et exceptionnels, où un croyant ne possède effectivement aucun autre moyen de subsistance matérielle, l'A.S.N. pourra, ou bien intervenir dans ses dépenses au moyen du Fonds national, ou lancer un appel spécial au corps des croyants dans ce même but. C'est à la famille, à la communauté civile et à l'assemblée locale qu'il appartient d'administrer ces besoins locaux et privés de l'individu. Mais lorsqu'aucune de ces sources n'a le moyen de le faire, l'A.S.N. peut, si elle est convaincue de la gravité, de l'urgence et de la justice du cas, affecter une partie de son fonds à cet effet."
(D'une lettre datée du 17 juillet 1937, écrite de sa part à un croyant individuel.)

37. "Le Gardien ne peut que vous esquisser ce principe: que le Fonds Bahá'í ne peut être investi dans la construction d'une résidence qui rappelle des souvenirs chers à un certain nombre d'amis et qui ne sera pas réellement utile à un large groupe de croyants.
"Le point de vue du Gardien est que les corps nationaux doivent, lorsqu'ils créent des institutions nationales, s'appuyer sur un jugement sain du fait de l'investissement financier qui est en question. Cela seul est raisonnable."
(D'une lettre datée du 8 juin 1952, écrite de sa part à l'A.S.N. du Canada.)

38. "En plus de l'accélération des travaux du temple dans toute la mesure du possible, il exhorte votre Assemblée à surveiller soigneusement les dépenses et à protéger l'architecte de toutes idées extravagantes. Ce n'est que par une sage économie, par l'élimination des choses non essentielles, par la concentration sur les éléments indispensables et par un contrôle soigneux que le Gardien a pu, lui-même, construire le sanctuaire et le bâtiment des Archives du Centre mondial et aménager les Lieux saints de telle sorte qu'aux yeux du public, ils apparaissent comme de somptueux jardins. En réalité, ce résultat est le fruit d'une planification austère et rigoureuse. Ceci sera non seulement une garantie de concordance entre le budget du temple et son objet, mais servira aussi d'exemple salutaire aux Bahá'ís africains. Ceux-ci ne doivent pas être enclins à croire, du fait que les Bahá'ís du monde entier construisent un temple pour eux au coeur de leur pays natal, que nos ressources sont infinies et que les affaires de la cause peuvent être mises à la charge de l'étranger. Plus ils verront qu'un contrôle intelligent et qu'une économie rigoureuse président à la construction de leur propre temple, plus ils seront portés à ressentir le sentiment d'une responsabilité financière envers le corps national. Comme ils possèdent peu de ressources, c'est là une affaire délicate et, ainsi qu'il en a déjà informé votre Assemblée, il ne faut en aucune circonstance imposer un budget trop lourd à de si faibles communautés, car cela les découragerait dès le début et les amènerait à croire que, comme pour les missions, notre argent vient de l'étranger."
(D'une lettre datée du 8 août 1957, écrite de sa part à l'A.S.N. d'Afrique centrale et orientale.)


I.3. Qui peut contribuer au fonds ?

39. "Je trouve que seules les marchandises qui sont la propriété des croyants - qu'elles aient été fabriquées ou non par des Bahá'ís - peuvent être vendues au profit du temple ou de toutes autres institutions Bahá'íes. Ainsi sera maintenu le principe général selon lequel on ne doit pas attendre des non-croyants qu'ils contribuent, directement ou indirectement, au soutien d'institutions de caractère strictement Bahá'í. Quant à la façon d'utiliser la propriété Bahá'íe à de telles fins et quant au représentant par qui la vente s'effectuera, je pense qu'aucune règle rigide ne doit être imposée. Les Bahá'ís individuels sont libres de rechercher l'aide des particuliers ou des assemblées spirituelles pour agir en qualité d'intermédiaires dans de semblables transactions. D'une part, il faut éviter la confusion, et de l'autre il y a lieu de maintenir l'efficacité et ne pas imposer d'inutiles restrictions qui entraveraient l'initiative et l'entreprise individuelles."
(D'une lettre datée du 4 janvier 1929 à l'A.S.N. des États-Unis et du Canada - "Bahá'í News" n° 31 p. 3.)

40. "Eu égard à la contribution au Fonds de Mademoiselle X, Shoghi Effendi souhaite que vous lui fassiez comprendre clairement que sa donation doit être faite au Fonds Bahá'í et non à une personne. Ceci est un important principe régissant toutes les sociétés de publications et d'éditions Bahá'íes. Ce principe doit être souligné et être clairement compris afin qu'aucune difficulté n'apparaisse à l'avenir. Evidemment, les contributions ne peuvent être acceptées que si elles viennent des Bahá'ís eux-mêmes. Vous pouvez donc, en premier lieu, vous assurer que Mademoiselle X est Bahá'íe et, alors seulement, accepter sa contribution à votre fonds de l'édition."
(D'une lettre datée du 14 avril 1934, écrite de sa part à un croyant individuel.)

41. "La question que vous avez soulevée suite à la recommandation des délégués à la Convention de cette année, relative à l'installation d'une station d'émission radio dans le temple, relève d'un principe fondamental régissant le fonds du temple et que le Gardien a déjà expliqué dans de nombreuses communications. Il me prie d'insister une fois de plus sur le fait, qu'en aucune circonstance, les croyants ne doivent accepter d'aide financière venant de non-Bahá'ís et qui serait utilisée en connexion avec les activités spécifiques administratives de la foi, telles que le fonds de construction du temple ou d'autres fonds de l'administration Bahá'íe locale ou nationale. La raison en est double: d'abord parce que les institutions que les Bahá'ís érigent graduellement sont de la nature des dons que Bahá'u'lláh a faits au monde; et ensuite parce que l'acceptation de fonds de la part de non-croyants pour une utilisation spécifiquement Bahá'íe entraînerait tôt ou tard les Bahá'ís dans des complications imprévisibles et dans des différends avec des tiers et causerait ainsi un tort incalculable au corps de la cause."
(D'une lettre datée du 12 juillet 1938, écrite de sa part à un croyant individuel.)

42. "Vous ignorez peut-être qu'en accord avec toutes les assemblées nationales, le Gardien est d'avis qu'il ne faut pas multiplier les prescriptions et les règlements ni créer de nouveaux formulaires de "procédure"; nous devons être souples dans le détail et rigides dans les principes. Par conséquent, il ne désire pas que votre Assemblée édicte des règles de nature contraignante, à moins qu'il n'y ait nécessité absolue. Pour suivre, il répond à vos questions relatives aux sanctions: il n'y a rien à objecter aux paragraphes 1, 2 et 4 de votre lettre du 4 mars; mais le point 3 est incorrect. Il interdit aux croyants de fréquenter ceux-là seuls qui ont été spirituellement exclus par le Gardien et non quelqu'un qui se trouve sous le régime d'une sanction administrative par la privation de son droit de vote. Comme les contributions au Fonds Bahá'í sont consacrées au soutien de l'administration de la foi, elle ne peuvent être acceptées de ceux qui sont privés de leurs droits de vote; mais on ne peut pas empêcher de tels croyants de se faire enterrer dans un cimetière Bahá'í ou de recevoir des bienfaits que nous accordons aux non-Bahá'ís..."
(D'une lettre datée du 8 mai 1947, écrite de sa part à l'A.S.N. des Indes.)

43. "Tout Bahá'í, adulte ou enfant, peut effectuer des versements aux fonds de la cause. Il n'existe aucune réserve à ce sujet et, partout, les enfants Bahá'ís ont toujours donné à la cause. La situation qui peut se présenter dans une classe où se trouvent des enfants non Bahá'ís doit être réglée par l'enseignant de cette classe. Aucune règle ne doit régir ce genre de choses."
(D'une lettre datée du 12 février 1949, écrite de sa part à l'A.S.N. des États-Unis.)

44. "Concernant le legs de Monsieur X au temple: votre Assemblée doit informer sa veuve que, son mari défunt n'étant pas Bahá'í, nous ne pouvons utiliser ses biens à nos fins, car nous considérons notre foi et ses institutions comme un don que nous faisons librement à l'humanité. Vous pouvez cependant, et même, vous devez l'accepter pour en faire la charité et le dépenser en son nom."
(D'une lettre datée du 5 juillet 1950, écrite de sa part à l'A.S.N. des États-Unis - "Bahá'í News" n° 256 p. 2.)

45. "Quant à la question de l'école Bahá'íe en Inde: comme l'institution est conduite par les Bahá'ís, mais au profit commun des Bahá'ís et d'un autre groupe qui y envoie ses enfants, il ne voit pas ce qui empêche une association scolaire de recevoir des fonds de ceux qui la fréquentent et d'user de ces fonds pour l'école elle-même. Ce n'est pas à comparer à un magasin où les objets vendus le sont au seul profit du Fonds Bahá'í."
(D'une lettre datée du 30 juin 1952, écrite de sa part à l'A.S.N. des États-Unis.)

46. "Quant à la question de l'acceptation de contributions venant de personnes dont le droit de vote a été retiré, le Gardien déclare que cela n'est pas permis."
(D'une lettre datée du 21 juin 1953, écrite de sa part à l'A.S.N. des Indes.)

47. "Merci pour le rapport que vous avez joint à votre lettre concernant le Fonds. A ce sujet il désire répondre à vos questions relatives au fonds de garantie de...: nous ne pouvons accepter d'argent de non-Bahá'ís en faveur de la cause. Il semble que si la famille de ... souhaite le faire pour elle (et il s'agit certainement d'une intention hautement louable) ils doivent agir pendant sa vie pour établir ce dépôt comme étant la propriété de...; autrement la cause ne pourrait l'accepter que pour en consacrer l'argent à des oeuvres de charité en faveur de Bahá'ís et de non-Bahá'ís."
(D'une lettre datée du 4 octobre 1956, écrite de sa part.)


II. Extraits de lettres de la Maison Universelle de Justice

48. "Le trésorier d'une assemblée spirituelle Bahá'íe détenant, même temporairement, des fonds Bahá'ís en son nom propre doit veiller très attentivement à ne jamais mélanger ses propres fonds à ceux de la foi ni laisser exposer ces fonds aux caprices du sort qui peuvent affecter n'importe lequel d'entre nous."
(8 juin 1971, à un croyant individuel.)

49. "Il faut veiller à ce que le but auquel des fonds ont été assignés ne soit pas contourné. Ainsi, faire servir des fonds assignés au paiement de postes détaillés de votre budget, a pour effet de réduire d'autant le montant des contributions générales devant couvrir le budget. En effet, cette pratique peut conduire à l'annulation de toute différence entre une contribution à destination spécifiée et une contribution générale. Par exemple: un ami fait une contribution assignée au Fonds international. Verser cette contribution au Fonds international par le canal de votre Fonds national serait fautif, à moins que le donateur ne l'ait spécifié ainsi. Les fonds simplement désignés pour le Fonds Bahá'í international doivent être envoyés au Centre mondial à part de toute autre contribution effectuée par votre Fonds national."
(29 juillet, à une assemblée spirituelle locale.)

50. "Considérant la grande responsabilité placée par leurs électeurs sur les épaules des membres des assemblées spirituelles nationales, nous avons recommandé aux assemblées spirituelles nationales d'exercer la plus grande vigilance dans le maniement de leur fonds national, et ceci parce que ces fonds représentent en grande partie des actes de sacrifice de la part des croyants. Bien sûr, la façon dont vous financerez les diverses tâches contenues dans les opérations journalières de votre Assemblée nationale est laissée à votre discrétion; mais nous vous exhortons à réexaminer les résolutions auxquelles nous nous référons et à stipuler que deux signatures soient exigées pour le retrait de fonds, l'une des deux devant être celle d'un employé responsable, membre de votre Assemblée nationale."
(26 août 1973, à une Assemblée spirituelle nationale.)

51. "Au sujet du fonds local, il est suggéré que, jusqu'à ce que les amis aient pris l'habitude de contribuer régulièrement et librement, toute assemblée spirituelle locale, ayant une vaste communauté, nomme un petit comité pour assister le trésorier local dans l'exercice de ses responsabilités. De tels comités seraient nommés après consultation avec le membre auxiliaire du corps des conseillers ou de son assistant pour la région. Il faut apporter le plus grand soin dans la nomination des membres de ces comités; ils doivent être consciencieux et dignes de confiance et être pénétrés de l'importance du maintien du secret dans les contributions aux fonds. Il est envisagé que ces comités de trésorerie remplissent un certain nombre de fonctions:
- Apporter une aide générale au trésorier selon la nécessité; par exemple les membres de ce comité peuvent aider à l'établissement des reçus ou à la tenue des comptes. Préparer des causeries stimulantes et des débats aux Fêtes des dix-neuf jours ou dans des réunions spécialement organisées pour l'éducation des amis quant à l'importance pratique et spirituelle de la contribution aux fonds. Recevoir des donations en argent pour le compte du trésorier local et les lui transmettre. Recevoir les dons de produits et de prestations. Le comité aurait la responsabilité de prendre des dispositions pour leur vente et de remettre les produits au trésorier local. De recevoir de la part des amis des promesses écrites de leur espoir ou de leur intention de faire une contribution au fonds local ou national, soit en espèces, soit en nature, et d'aider à recueillir ces contributions.
"Pour le Fonds national, il serait désirable que l'Assemblée spirituelle nationale nomme - pour ces régions où existent des problèmes par manque de facilités bancaires, services postaux non fiables et difficultés générales de communications - un comité national pour aider le trésorier national d'une façon semblable à celle mentionnée plus haut pour les assemblées spirituelles locales. De plus, il pourrait même être nécessaire de subventionner, par le Fonds national, un ou plusieurs individus de confiance, selon la dimension de la communauté nationale, qui se rendraient dans les zones rurales pour une rencontre avec les comités de trésoreries locales, les assisteraient dans l'exécution de leurs fonctions, expliqueraient les besoins du Fonds national, recueilleraient les donations au Fonds national et les transmettraient au trésorier national."
(7 août 1985, à toutes les A.S.N.)

52. "Une condition essentielle pour tous ceux qui ont une responsabilité dans la tenue des fonds de la foi est la loyauté (crédibilité). Celle-ci, ainsi que Bahá'u'lláh l'a souligné, est, de toutes les vertus humaines, une des plus vitales et des plus fondamentales, et son exercice a une influence directe et profonde sur le bon vouloir des croyants à contribuer au Fonds."
(7 août 1985, à toutes les A.S.N.)

Extraits de lettres écrites de la part de la Maison Universelle de Justice aux assemblées spirituelles nationales

53. "L'Assemblée spirituelle nationale a la responsabilité de garantir que les contributions reçues sont dûment enregistrées et que sont gardées les pièce justificatives de toutes rentrées et de tous débours. Bien que le trésorier soit normalement l'officier en charge de cette obligation sacrée, cela ne signifie pas que les autres membres soient, pour autant, déchargés de toute responsabilité ou soient privés de leur droit d'accès aux détails (particularités) concernant les opérations courantes de l'Assemblée dans tous leurs aspects.
"Ces droits et responsabilités dont sont investis les membres individuels de l'Assemblée n'altèrent pas le caractère secret des contributions Bahá'íes, vu que les informations accessibles auprès du trésorier ou auprès d'autres membres de l'Assemblée doivent être gardées de façon strictement confidentielle."
(11 janvier 1977.)

54. "Nous avons été chargés d'attirer votre attention sur le principe que les fonds assignés à des buts tels que: achat ou entretien de propriétés, projets d'enseignement spécial, etc., ne doivent pas être utilisés à d'autres fins; ils doivent être enregistrés dans un compte particulier jusqu'au moment de leur emploi pour le but qui leur a été assigné. Ceci est de rigueur pour les fonds venant soit du Centre mondial, soit d'un particulier, soit d'autres sources. Si le projet pour lequel les fonds ont été donnés est abandonné, la contribution doit retourner au donateur, à moins que ce dernier ne soit d'accord pour qu'elle soit utilisée à d'autres fins. Une stricte adhésion aux principes concernant l'assignation de fonds est d'une extrême importance pour plusieurs raisons, notamment le maintien de la confiance des amis dans les affaires du ressort du Fonds."
(21 juin 1979.)

55. "Le navrant problème du détournement des fonds décrit dans votre lettre ne peut être résolu à la longue que par un processus d'éducation affectueuse des amis. C'est par la dissémination parmi les croyants de textes appropriés tirés des écrits de la foi, par des articles soigneusement conçus sur le sujet et tirés des textes saints et publiés dans votre bulletin, par des causeries et des consultations, par des écoles d'été et autres réunions Bahá'íes et aussi par une discussion avec les amis de ces points fondamentaux à l'occasion de ces rencontres, que vous pourrez graduellement atteindre votre objectif.
"Quant au problème immédiat évoqué dans votre lettre, vous devez examiner chaque cas séparément, prendre arrangement pour que des représentants de l'Assemblée spirituelle nationale rencontrent cette personne, lui expliquent aimablement les principes de la sainteté des fonds Bahá'ís, l'importance de l'intégrité et de l'honnêteté dans le maniement de l'argent confié à quelqu'un, ainsi que le contrôle du désir de l'homme de posséder des biens matériels. Des dispositions peuvent être prises à l'occasion de ces rencontres pour que cette personne rembourse sa dette par des paiements échelonnés qu'elle serait capable de respecter.
"Votre Assemblée est parfaitement fondée à affirmer que, s'il y a une tendance à abuser des fonds Bahá'ís et que cette tendance n'est pas contenue, la pratique peut devenir contagieuse et nuire à la foi et aux individus concernés. Cependant, la sagesse et la compréhension ont de l'importance afin que soient obtenus les meilleurs résultats.
"Etant donné l'obligation pour l'Assemblée spirituelle nationale de protéger les fonds Bahá'ís, il est important pour votre Assemblée d'expliquer à l'avenir aux personnes auxquelles sera confié l'argent de la foi, que l'Assemblée les tiendra pour responsables de toutes les sommes qu'elles reçoivent, et qu'elles devront par conséquent rendre des comptes corrects à l'Assemblée spirituelle nationale, être des gardiennes fidèles de la confiance de Dieu, et être assurées que cette honnêteté et cette loyauté seront richement récompensées d'en haut."
(18 mai 1980.)

56. "Bien que tout donateur, assemblée ou individu ait le droit de spécifier le but assigné à toute contribution consistant en fonds ou en propriétés, si le sentiment de votre Assemblée spirituelle nationale est que cette contribution serait trop peu sage ou peu praticable pour être acceptée, vous n'avez aucune obligation de le faire.
"Si, après consultation avec le donateur, l'accord que vous jugez nécessaire n'est pas trouvé ou qu'il ne vous est pas possible d'assigner la donation spécifiée à une fin plus réalisable, la contribution doit être retournée au donateur."
(22 juin 1980.)

57. "Quant au produit de la vente d'une propriété Bahá'íe, si celle-ci a été acquise en utilisant le Fonds général de la foi et sans qu'aucune désignation de but ne soit intervenue, le seul principe à appliquer est le premier mentionné ci-dessus, à savoir que la communauté nationale ne doit pas rester sans Hazíratu'l-Quds, dotation ou site de temple, selon le cas. Si la propriété a été acquise avec des fonds spécifiés à cette fin, le produit de la vente de la propriété reste soumis à la première réservation, à moins que le donateur n'ait prévu autre chose. Si le donateur ou les donateurs sont en vie, ils peuvent évidemment renoncer à celle-ci. Si le ou les donateurs ne sont plus vivants ou refusent de renoncer à la réservation, le produit (de la vente) devra être consacré à cette même fin. Si cette fin a déjà été accomplie (c'est-à-dire qu'une autre propriété a déjà été acquise en remplacement) le boni devra être utilisé dans la mesure du possible en tenant compte de l'intention première du ou des donateurs, par exemple l'entretien ou l'amélioration de la propriété. En cas de doute, la question doit être soumise à la Maison Universelle de Justice."
(21 août 1980.)

58. "En général, bien qu'il soit permis aux amis de donner une assignation spéciale à leurs contributions, il est manifeste qu'il est souvent plus pratique de permettre à l'assemblée de faire usage de leur contribution sans restriction. De plus, une assemblée n'est d'aucune façon obligée d'accepter une contribution à destination spécifiée; si toutefois elle le fait, elle est liée au respect de l'assignation."
(21 août 1980.)

59. "La Maison Universelle de Justice n'a pas établi de procédure uniforme pour les trésoriers Bahá'ís, étant donné que les méthodes de comptabilité et les lois régissant ces matières varient considérablement de pays à pays et d'une situation à l'autre. Elle préconise que, pour ces questions techniques, le trésorier de l'Assemblée spirituelle nationale demande conseil à un comptable professionnel. L'Assemblée spirituelle nationale devrait évidemment assurer la vérification annuelle de ses livres de comptes, et pour ceci il n'y a aucune objection à utiliser les services d'une firme non Bahá'íe.
"D'une manière générale cependant, la Maison de Justice juge qu'il y a certaines affaires auxquelles les trésoriers nationaux devraient accorder une particulière attention.
1. Il y a les relations entre l'Assemblée spirituelle nationale, les croyants individuels et les communautés locales. Par toute correspondance qu'il échange avec les donateurs au Fonds national et avec les comités qui sont tributaires du Fonds pour leur travail, le trésorier national peut avoir une grande influence dans l'établissement de liens d'amicale unité dans la communauté.
2. Le trésorier doit remettre à coup sûr des rapports financiers réguliers et précis à l'Assemblée spirituelle nationale, de telle façon que celle-ci puisse adéquatement planifier son travail en fonction des moyens dont elle peut disposer.
3. Il est de la responsabilité du trésorier de préparer à temps le rapport financier annuel afin que l'Assemblée spirituelle nationale puisse l'examiner avant de le présenter à la Convention. Il doit aussi préparer le budget annuel pour examen et approbation par l'Assemblée nationale.
4. Le trésorier doit soigneusement superviser l'utilisation du Fonds afin de pouvoir avertir l'Assemblée en temps utile s'il y a danger de dépassement.
5. Dans la tenue des livres, il faut adopter un système tel que les fonds assignés soient absolument distincts de ceux qui sont à la libre disposition de l'Assemblée; il devrait y avoir un système de protection garantissant que, par mégarde, des fonds assignés ne soient dépensés pour des choses autres que celles pour lesquelles ils furent prévus.
6. Outre la tenue de relevés précis de rentrées et débours, le trésorier doit veiller à ce que les avoirs de l'Assemblée soient protégés et que les actifs et passifs soient soigneusement consignés.
7. Le trésorier doit conseiller à l'Assemblée de mettre à part des sommes normalement suffisantes pour pourvoir à la réparation et à l'entretien des propriétés appartenant à la foi, pour que celles-ci soient maintenues en bon état et afin que le travail normal de la cause ne soit pas interrompu par de soudains besoins de fortes sommes pour des réparations. Habituellement, la tâche de l'entretien des propriétés est confiée à un ou à des comités spéciaux que l'Assemblée doit consulter et qui peuvent suggérer un montant approprié à mettre annuellement de côté.
8. Bien qu'il soit à la discrétion de l'Assemblée spirituelle nationale de ne demander qu'une seule signature sur les chèques tirés sur le Fonds national, l'expérience a montré qu'il est de meilleure pratique d'exiger au moins deux signatures. Ceci est une protection non seulement pour le Fonds lui-même mais aussi pour le trésorier. Les fonds de la foi sont un dépôt sacré et les assemblées doivent être méticuleuses dans leur maniement et leur comptabilisation."
(13 juillet 1981.)

60. "En réponse à votre lettre du 7 février 1982, la Maison Universelle de Justice nous a chargés de vous dire qu'il n'y a pas d'objection à ce qu'une assemblée spirituelle nationale nomme des experts, Bahá'ís ou non Bahá'ís, pour faire vérifier ses livres de comptes conformément à la loi. La fonction d'expert-comptable professionnel est par nature confidentielle et le fait qu'un expert doive voir les relevés n'entame pas le principe du secret."
(26 avril 1982.)

61. "Cette question de la comptabilisation convenable des fonds assignés est très importante. Les livres de comptes de toute assemblée devraient être tenus de manière qu'apparaisse toujours clairement la distinction entre fonds assignés et fonds à la libre disposition de l'assemblée; ceci afin qu'il ne puisse exister aucun risque pour l'assemblée de commettre par inadvertance une confusion ayant pour effet de consacrer des fonds assignés à de fausses destinations."
(6 août 1984.)

62. "Le bien-aimé Gardien a insisté avec énergie pour que les fonds Bahá'ís, donnés à des fins précises, ne soient utilisés que pour ces buts seulement, sauf si le donateur a été d'accord pour une modification. Si l'assemblée ne peut pas utiliser la contribution pour le but spécifié, elle peut refuser de l'accepter. Elle peut aussi consulter le donateur et lui suggérer de dégager sa contribution en faveur de buts généraux ou de la transférer vers un autre but à spécifier, mais aucune pression ne devrait être exercée pour forcer son consentement. D'autre part, une fois que l'argent a été mis à la disposition d'une assemblée, il est la propriété de cette assemblée, même si ces fonds sont désignés pour un but déterminé, et le donateur n'a aucun droit de modifier son but unilatéralement. L'assemblée peut cependant, si elle le désire, agréer sa demande de changement."
(30 décembre 1984.)

63. "L'assemblée est la curatrice des fonds qui lui sont confiés, et son premier souci, lorsqu'elle investit les fonds, est d'essayer de préserver leur valeur réelle.
"L'obtention d'un bon revenu de tels investissements est également désirable, mais c'est une considération secondaire et cela ne devrait pas être recherché si cela met en danger la valeur du principal (du capital). Ceci est surtout vrai dans le cas de fonds assignés, cas où l'assemblée a l'obligation envers le ou les donateurs de préserver la valeur de ce fonds jusqu'au moment où il pourra être utilisé pour le but désigné. Dans un tel cas, quand la valeur de la monnaie se déprécie, une méthode de maintien de la valeur réelle du fonds assigné est de joindre au capital tout le revenu qu'il a produit, même si le donateur n'a pas spécialement destiné le revenu (l'intérêt) que peut rapporter sa contribution."
(19 mars 1985.)


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205, rue du Trône,
1050 Bruxelles
D/198 /1547/
Imprimé en Belgique
L'édition originale a été publiée par l'Assemblée Spirituelle Nationale des Bahá'ís du Canada sous le titre:
"Bahá'ís funds and contributions"

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