Lesen: Dieu passe pres de nous - Partie 2 - Chapitre 14


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Source : www.bahai-biblio.org
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DIEU PASSE PRES DE NOUS

Shoghi Effendi

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3ième Période: Ministère d'Abdu'l-Bahá, 1892-1921

CHAPITRE XIV: Le covenant de Bahá'u'lláh

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je me suis efforcé, dans les chapitres précédents, de relater la naissance et les progrès de la foi du Báb et de Bahá'u'lláh, au cours des cinquante premières années de son existence. Si je me suis arrêté trop longtemps sur les événements qui se rattachent à la vie et à la mission de ces deux lumières jumelles de la révélation bahá'i, si, par moments, je me suis laissé aller à faire un récit trop détaillé de certains épisodes relatifs à leurs ministères, c'est seulement parce que ces événements indiquent la naissance et marquent l'avènement d'une époque que les futurs historiens salueront comme la période la plus héroïque, la plus tragique et la plus importante de l'âge apostolique de la dispensation bahá'i. En effet, l'histoire que les décennies suivantes du siècle étudié déroulent à nos yeux n'est que l'enregistrement des preuves sans nombre de l'action irrésistible de ces forces créatrices libérées au cours de cinquante années de révélation presque ininterrompue.

Sous l'impulsion divine, un processus dynamique, doué de possibilités dont on n'avait jamais rêvé, d'une portée mondiale, capable, par ses conséquences finales, de transformer le monde, avait été mis en mouvement 1 au cours de cette nuit mémorable où le Báb fit part du but de sa mission à Mullà Husayn, dans un quartier retiré de Shiráz. Ce processus acquit une énorme vitalité lors de la première annonce de la révélation naissante de Bahá'u'lláh, qui eut lieu dans les ténèbres du Siyáh-Chàl de Tihrán. Il fut encore accéléré par la déclaration de sa mission, à la veille de son départ en exil pour Baghdád. Il atteignit un développement maximum avec la proclamation de cette même mission pendant les années orageuses de son exil à Andrinople. Sa pleine signification fut mise en lumière lors des appels, des injonctions et avertissements historiques que l'auteur de cette mission adressa aux rois et aux chefs ecclésiastiques du monde. Ce processus parvint enfin à son couronnement avec les lois et ordonnances qu'il formula, les principes qu'il énonça et les institutions qu'il prescrivit au cours des dernières années de son ministère, dans la ville pénitentiaire d'Akká.

Pour diriger et canaliser ces forces mises en liberté par ce processus providentiel, et pour assurer leur action harmonieuse et continue après son ascension, un instrument divinement choisi, revêtu d'une autorité indiscutable, organiquement relié à l'auteur même de la révélation, était évidemment indispensable.

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Cet instrument, Bahá'u'lláh l'a précisément fourni en créant le covenant, institution qu'il a fermement établie avant son ascension. C'est ce même covenant qu'il avait prévu dans son Kitáb-i-Aqdas, et auquel il a fait allusion en adressant son dernier adieu aux membres de sa famille, appelés à son chevet pendant les jours qui précédèrent immédiatement son ascension; et il l'a donné sous forme d'un document spécial qu'il appela le Livre de mon Covenant, et qu'il confia, pendant sa dernière maladie, à son fils aîné 'Abdu'l-Bahá.

Ecrit entièrement de sa main, il fut décacheté le neuvième jour après son ascension, en présence de neuf témoins choisis parmi ses compagnons et parmi les membres de sa famille; puis, l'après-midi de ce même jour, on en fit la lecture devant un grand nombre de personnes rassemblées dans son très saint tombeau, et qui comprenaient ses fils, quelques-uns des parents du Báb, des pèlerins et des croyants de la localité. Ce document unique et qui fait époque, que Bahá'u'lláh désigne comme sa "plus grande tablette", et qu'il appelle "le livre pourpre" dans son Epître au Fils du Loup, ne peut trouver d'équivalent dans les Ecritures d'aucune dispensation antérieure, pas même dans celles du Báb. Car nulle part, dans les livres qui se rapportent à n'importe quel système religieux du monde, pas même dans les écrits de l'auteur de la révélation Bábi, nous ne trouvons un seul document établissant un covenant doté d'une autorité comparable au covenant que Bahá'u'lláh institua lui-même.

"Ce covenant est si solide et si puissant", affirme celui qui est son Centre choisi,' "que, depuis l'origine des temps jusqu'à nos jours, aucune dispensation religieuse n'en a produit de semblable." "Il est clair, indubitablement", déclare-t-il aussi, "que le pivot de l'unité de l'humanité n'est rien d'autre que le pouvoir du covenant." "Sachez", écrit-il, "que la 'solide poignée' mentionnée, depuis la fondation du monde, dans les livres, les tablettes et les Ecritures du passé, n'est rien d'autre que le covenant et le testament." Et encore: " La lampe du covenant est la lumière du monde, et les caractères tracés par la plume du Très-Haut sont un océan sans limite." "A l'ombre de l'arbre d'Anisà " (l'arbre de vie), déclare-t-il en outre, "le Seigneur, le très-Glorifié, a fait un nouveau covenant et établi un grand testament... Un tel covenant a-t-il été institué dans une dispensation, un âge, une période ou un siècle antérieur quelconque? A-t-on jamais vu un tel testament, écrit par la plume du Très-Haut? Non, par Dieu! " Et enfin: " La puissance du covenant est semblable à la chaleur du soleil qui vivifie et favorise le développement de toutes les choses créées sur la terre. De la même façon, la lumière du covenant est l'éducatrice des consciences, des esprits, des cœurs et des âmes des hommes." A ce même covenant, Bahá'u'lláh fait allusion dans ses écrits
comme au " témoignage concluant" à la "balance universelle", à l' "aimant de la grâce de Dieu", à l' "étendard déployé", à l' "irréfutable testament", au "covenant tout-puissant comme les dispensations sacrées du passé n'en ont jamais vu ", et à " l'un des traits distinctifs de ce cycle des plus puissants ".

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Célébré par l'auteur de l'Apocalypse comme l' "arche de son testament" (celui de Dieu), en rapport avec le rassemblement sous l' "arbre d'Anisà" (arbre de vie) dont parle Bahá'u'lláh dans les Paroles cachées, glorifié par lui dans d'autres passages de ses écrits comme l' "arche de salut" et la "corde tendue entre la terre et le royaume d'Abhá", ce covenant a été légué à la postérité sous forme d'un testament qui, avec le Kitáb-i-Aqdas et plusieurs tablettes - dans lesquels le rang et la condition spirituelle d'Abdu'l-Bahá sont révélés sans équivoque -, constituent les principaux supports que le Seigneur du covenant a conçus pour protéger et soutenir, après son ascension, le Centre désigné de sa foi, l'artisan de ses institutions futures.

Dans ce document incomparable et de haute importance, l'auteur montre le caractère de cet "excellent, cet inestimable héritage " qu'il lègue à ses "héritiers", indique de nouveau le but fondamental de sa révélation, enjoint les "peuples du monde " à s'accrocher fermement à ce qui " élèvera " leur "condition", leur annonce que "Dieu a pardonné ce qui est passé", souligne le caractère sublime de la condition humaine et révèle le but primordial de la foi de Dieu; il invite les croyants à prier pour le bien-être des rois de la terre qui sont "les manifestations du pouvoir et les aurores de la puissance et des richesses de Dieu", et il confie à ceux-ci le gouvernement du monde, choisit le cœur des hommes pour domaine propre, interdit catégoriquement la lutte et la discorde, commande à ses fidèles d'aider ceux des souverains qui sont "parés des ornements de l'équité et de la justice", et recommande en particulier aux aghsàns (ses fils) de réfléchir à "la force extraordinaire et au pouvoir consommé qui se trouvent dissimulés dans le monde de l'existence". Il leur ordonne de plus, ainsi qu'aux afnàns (parents du Báb) et à ses propres parents, de "se tourner tous sans exception vers la plus grande Branche" ('Abdu'l-Bahá); il l'identifie avec "celui que Dieu avait en vue", "ce1ùi qui est issu de celte Racine préexistante" dont il est parlé dans le Kitàb-i-Aqdas. Il décide que le rang de la "grande Branche" (Mirzá Muhammad'Ali) vient après celui de la "plus grande Branche" ('Abdu'l-Bahá). Il exhorte les croyants à traiter les aghsàns avec considération et affection, leur conseille de respecter sa famille et ses parents ainsi que ceux du Báb, refuse à ses fils "tout droit à la propriété des autres" et leur enjoint, ainsi qu'à ses parents et à ceux du Báb, de "craindre Dieu, de faire ce qui est convenable et bienséant" et de se conformer à ce qui "élèvera" leur état. Il invite tous les hommes à ne pas permettre que "les mesures assurant l'ordre dégénèrent en cause de confusion ni que l'instrument de l'union devienne une occasion de discorde", et il conclut par une exhortation invitant les fidèles à "servir toutes les nations" et à lutter pour l' "amélioration du monde".

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Le fait qu'une position à ce point unique et sublime ait été conférée à 'Abdu'l-Bahá ne pouvait surprendre et, en fait, ne surprit pas ces compagnons exilés qui, si longtemps, avaient eu le privilège d'observer sa vie et sa conduite, ni les pèlerins qui étaient entrés, quoique de façon passagère, en contact personnel avec lui, ni certes le vaste concours de croyants qui, dans les pays éloignés, avaient appris à vénérer son nom et à estimer ses efforts, ni même le large cercle de ses amis et connaissances qui, en Terre sainte et dans les pays avoisinants, étaient déjà très familiarisés avec la position qu'il occupait du vivant de son père.

C'était celui dont la naissance, comme un heureux présage, avait eu lieu en cette inoubliable nuit où le Báb avait dévoilé le caractère transcendant de sa mission à son premier disciple Mullà Husayn. C'était celui qui, encore tout enfant, assis sur les genoux de 'Tàhirih, avait enregistré l'émouvante signification de l'exaltant défi que cette héroïne indomptable avait adressé à son condisciple, l'érudit et célèbre Vahid. C'était celui dont l'âme sensible avait été marquée comme au fer rouge par la vision ineffaçable d'un père hagard, échevelé, chargé de chaînes, à l'occasion d'une visite qu'il lui fit, à l'âge de neuf ans, dans le Siyáh-Chàl, à Tihrán. C'est contre lui que, pendant sa tendre enfance, alors que son père était détenu dans ce cachot, s'était tournée la malveillance d'un foule de voyous des rues qui lui jetèrent des pierres, le dénigrèrent et le couvrirent de ridicule. Il lui avait été donné de partager avec son père, peu après la sortie de prison de celui-ci, les rigueurs et les misères d'un bannissement cruel, loin de son pays natal, ainsi que les épreuves qui aboutirent à la retraite forcée de Bahá'u'lláh dans les montagnes du Kurdistàn. C'était lui qui, dans son chagrin inconsolable d'être. séparé d'un père adoré, avait confié à Nabil, comme l'atteste celui-ci dans son récit, son impression d'être devenu vieux, alors qu'il n'était encore qu'un enfant d'âge tendre. C'est à lui qu'échut l'unique privilège de percevoir, dès son enfance, toute la gloire du rang non encore dévoilé de son père, constatation qui l'avait poussé à se jeter à ses pieds et à implorer spontanément la faveur de sacrifier sa vie pour lui. Déjà, à Baghdád, un magnifique commentaire sur une tradition musulmane bien connue était sorti de sa plume d'adolescent; écrit à la suggestion de Bahá'u'lláh pour répondre à une question du pacha 'Ali-Shawkat, ce commentaire éclairait tellement la question qu'il suscita l'admiration sans borne de son destinataire. Ce sont ses discussions et ses entretiens avec les savants docteurs rencontrés à Baghdád qui, tout d'abord, soulevèrent cette admiration générale pour lui et pour son savoir, admiration qui devait croître rapidement à mesure que s'agrandissait le cercle de ses relations, plus tard, d'abord à Andrinople, puis à 'Akká. C'est à lui que le très distingué pacha Khurshid. gouverneur d'Andrinople, avait été incité à rendre un hommage public éclatant, lorsqu'en présence d'un certain nombre de prêtres fameux de cette ville, son jeune invité avait résolu, brièvement et d'une manière étonnante, un problème complexe qui avait déconcerté les membres de cette assemblée, exploit qui frappa si profondément le pacha que, depuis ce jour-là, il eut du mal à se résigner à l'absence de cet adolescent dans ce genre de réunions.

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Bahá'u'lláh, à mesure que s'étendaient la portée et l'influence de sa mission, avait été conduit à compter de plus en plus sur 'Abdu'l-Bahá, faisant de lui, en maintes circonstances, son représentant, lui permettant de plaider publiquement sa cause, lui donnant la tâche de transcrire ses tablettes, l'autorisant à assumer les responsabilités de le protéger contre ses ennemis, et le chargeant de veiller sur les intérêts de ses compagnons et frères d'exil. C'est lui qui reçut la délicate et très importante mission d'acheter, dès que les circonstances le permettraient, l'emplacement qui devait servir de lieu de repos définitif pour le Báb, d'assurer en toute sécurité le transfert de ses restes en Terre sainte, et de lui ériger un sépulcre convenable sur le mont Carmel. C'est principalement grâce à lui que furent trouvés les moyens de délivrer Bahá'u'lláh de sa détention de neuf années entre les murs de la cité d'Akká et de lui permettre, au soir de sa vie, de jouir d'un peu de cette paix et de cette sécurité dont il avait été privé si longtemps. C'est par ses efforts incessants que l'illustre Badi' s'était vu accorder ses entrevues mémorables avec Bahá'u'lláh. C'est grâce à ses efforts que l'hostilité montrée par plusieurs gouverneurs d'Akká envers la communauté des exilés se transforma en estime et en admiration, que l'achat de propriétés riveraines de la mer de Galilée et du Jourdain eut lieu, et que la présentation la plus autorisée et la plus précieuse du début de l'histoire de la foi et de ses préceptes fut transmise à la postérité. C'est en raison de la réception extraordinairement cordiale qu'il reçut pendant son séjour à Beyrouth, de sa rencontre avec le pacha Midhat, ancien grand vizir de Turquie, de son amitié avec le pacha 'Aziz qu'il avait connu antérieurement à Andrinople et qui fut, par la suite, promu au rang de vali, et enfin de ses relations constantes avec des fonctionnaires et des membres éminents et dirigeants du clergé qui, de plus en plus nombreux, recherchaient sa présence pendant les dernières années du ministère de son père, qu'il réussit à élever le prestige de la cause dont il s'était fait le champion jusqu'à un niveau encore jamais atteint.

Lui seul s'était vu accorder le privilège d'être appelé "le Maître", honneur que son père avait strictement refusé à tous ses autres fils. C'est à lui qu'un père aimant et infaillible avait décidé de conférer le titre unique de "Sirr'u'llàh" (le Mystère de Dieu), titre si bien approprié à celui qui, quoique de nature purement humaine, et occupant une position foncièrement et essentiellement différente de celle de Bahá'u'lláh et de son précurseur, pouvait quand même se prévaloir d'être le modèle parfait de sa foi, d'être doué d'un savoir surhumain, et d'être considéré comme le miroir sans tache réfléchissant sa lumière.

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C'est à lui que ce même père alors à Andrinople, fait allusion dans le Sùriy-i-Ghusn (Tablette de la Branche) comme à "cet être sacré et glorieux, cette Branche de sainteté", "ce bras de la loi de Dieu ", sa "plus grande faveur " envers les hommes, sa "plus parfaite ,générosité" à leur égard, celui par qui "tout os tombant en poussière est ranimé", et déclare que "quiconque se tourne vers lui s'est tourné vers Dieu", et que "ceux qui se privent de l'ombre de la Branche s'égarent dans le désert de l'erreur". C'est lui qu'il désigne (dans une tablette adressée, de cette même ville, à Hàji Muhammad Ibràhim-i-Khalil) lorsqu'il dit de l'un de ses fils que "de ses lèvres, Dieu fera couler les signes de sa puissance", et que "Dieu l'a choisi spécialement pour sa cause". C'est à lui que, plus tard, l'auteur du Kitàb-i-Aqdas, dans un passage célèbre, élucidé par la suite dans le Livre de mon Covenant, attribua la fonction d'interpréter ses écrits sacrés, déclarant en même temps qu'il était celui "que Dieu a en vue, et qu'il est issu de cette ancienne Racine". Dans une tablette révélée en cette même période et adressée à Mirzá Muhammad Quliy-i-Sabzivàri, Bahá'u'lláh fit allusion à lui comme " au golfe formé par cet océan qui a entouré toutes les choses créées", et il ordonna à ses disciples de tourner vers lui leurs visages. C'est à lui que, lors de son voyage à Beyrouth, son père rendit plus tard un hommage enflammé, dans une communication dictée à son secrétaire, le glorifiant comme celui " autour duquel tous les noms gravitent ", comme " la plus puissante Branche de Dieu", comme "son ancien et immuable Mystère". C'est à lui que Bahá'u'lláh, dans plusieurs tablettes écrites de sa propre main, s'adressa personnellement, l'appelant "la prunelle de mon oeil', et auquel il fit allusion comme à un "bouclier pour tous ceux qui sont au ciel et sur terre", "un refuge pour toute l'humanité ", " une forteresse pour quiconque a cru en Dieu ". C'est en son honneur que son père révéla une prière dans laquelle il suppliait Dieu de "le rendre victorieux" et de "prescrire pour lui, ainsi que pour ceux qui l'aiment", les choses que le Tout-Puissant a destinées à ses "messagers" et

aux" dépositaires" de sa révélation. Et enfin, dans une autre tablette encore, on trouve ces paroles chargées de sens: "La gloire de Dieu repose sur toi et sur ceux qui te servent et qui t'entourent. Malheur, oh malheur à celui qui s'oppose à toi et te fait du tort. Bienheureux celui qui te jure fidélité; que le feu de l'enfer tourmente celui lui est ton ennemi."

Et maintenant, pour couronner les honneurs, les privilèges et les avantages inestimables octroyés avec une abondance toujours croissante, tout au long des quarante années du ministère de son père, à Baghdád, à Andrinople et à 'Akká, il était élevé à la haute fonction de Centre du covenant de Bahá'u'lláh, et désigné comme successeur de la manifestation de Dieu elle-même, position qui allait lui donner le pouvoir d'imprimer un élan extraordinaire à l'extension, dans d'autres pays, de la foi de son père, de développer sa doctrine, d'abattre toutes les barrières qui gêneraient sa marche, d'appeler à l'existence et de décrire les caractéristiques de l'ordre administratif de cette foi, l'enfant du covenant, l'avant-coureur de cet ordre mondial dont l'établissement doit signaler, inéluctablement, la naissance de l'âge d'or de la dispensation bahá'i.

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