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Le Mystère de Dieu
Une sélection d'anecdotes sur la vie d'Abdu'l-Bahá

Traduction de courtoisie d'une sélection d'anecdotes tirées du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá"


Sommaire

Brève introduction sur la vie d'Abdu'l-Bahá
Anecdote A1 : "Une bonne écoute..."
Anecdote A2 : "Pas de transport privé..."
Anecdote A3 : "En train de cuisiner et de servir de la nourriture pour les autres..."
Anecdote A4 : "Les premiers seront les derniers..."
Anecdote A5 : "Une cérémonie inutile..."
Anecdote A6 : "Pourquoi les rivières coulent-elles vers l'océan..."
Anecdote A7 : "Rendre les autres heureux..."
Anecdote A8 : "Il enseignait comme on offrirait un cadeau à un roi..."
Anecdote A9 : "Son régime spartiate..."
Anecdote A10 : "Le souper envoyé aux nécessiteux..."
Anecdote A11 : "Un mariage simple..."
Anecdote A12 : "Sa personnalité immaculée..."
Anecdote A13 : "Le charbon volé..."
Anecdote A14 : "L'histoire de Moïse..."
Anecdote A15 : "Construisant le tombeau du Bab..."
Anecdote A16 : "Dieu est bon..."
Anecdote A17 : "Reconnu par les habitants d'Akka..."
Anecdote A18 : "Le marchand qui voulait devenir Bahá'í..."
Anecdote A19 : "Sois comme un miroir sans tache..."
Anecdote A20 : "Soyez bon envers chacun..."
Anecdote A21 : "Aimez-vous les uns les autres..."
Anecdote A22 : "Trois coeurs unis..."
Anecdote A23 : "Shaykh Mahmud - Pardonne-moi..."
Anecdote A24 : "Abdu'l-Bahá, vous allez être en retard !..."
Anecdote A25 : "Le coeur peut mieux parler que les mots..."
Anecdote A26 : "Juliet Tompson - Ton coeur enseigne..."
Anecdote A27 : "Avec le marchand égyptien..."
Anecdote A28 : "Il donna son lit..."
Anecdote A29 : "Nous voulons voir notre père..."
Anecdote A30 : "Moutons pour les bergers..."
Anecdote A31 : "Le Maître refuse de l'argent..."
Anecdote A32 : "Pourboire généreux..."
Anecdote A33 : "Il donna son pantalon"
Anecdote A34 : "De la malice envers personne..."
Anecdote A35 : "Gentillesse envers un gouverneur cruel ..."
Anecdote A36 : "L'hospitalité à la veuve d'un martyr..."
Anecdote A37 : "Toutes les religions se retrouvaient dans sa maison..."
Anecdote A38 : "Haydar-Ali..."
Anecdote A39 : "Que signifie être Bahá'í ?"
Anecdote A40 : "Il voyait en toute chose la face de son Père"
Anecdote A41 : "L'amour peut conquérir la haine..."
Anecdote A42 : "L'amour est la fondation..."
Anecdote A43 : "Ce que l'amour de Dieu peut faire..."
Anecdote A44 : "Il ne faillit jamais dans les petites attentions..."
Anecdote A45 : "Sert les semblables..."
Anecdote A46 : "Vivez la vie..."
Anecdote A47 : "Quelque chose de spécial"
Anecdote A48 : "Ne jamais tromper ni être trompé..."
Anecdote A49 : "Conformité au standard d'un hôtel"
Anecdote A50 : "Trop d'austérité n'est pas bon..."
Anecdote A51 : "Des yeux qui voient et des oreilles qui entendent..."
Anecdote A52 : "Comment enseigner..."
Anecdote A53 : "Est-ce que le printemps de l'année dernière est suffisant ?..."
Anecdote A54 : "N'oublie jamais Jésus..."
Anecdote A55 : "Marchant sur les traces d'Abdu'l-Bahá"
Anecdote A56 : "Etes-vous heureux ? - Soyez heureux!..."
Anecdote A57 : "Je vais vous enseigner à prier..."
Anecdote A58 : "Prier avant de manger..."
Anecdote A59 : "Une prière peut être égoïste..."
Anecdote A60 : "Coups de feu tirés dans la nuit..."
Anecdote A61 : "La prison ne durera pas pour l'éternité..."
Anecdote A62 : "Je ne fuirai pas..."
Anecdote A63 : "Bâtons de dynamite..."
Anecdote A64 : "Non troublé par le danger..."
Anecdote A65 : "Non impressionné en voyage..."
Anecdote A66 : "Le Titanique - Il y a une sagesse en cela..."
Anecdote A67 : "Parlez aux gens de l'amour de Dieu..."
Anecdote A68 : "Mais elle aime son Seigneur..."
Anecdote A69 : "De la farine au lieu de pain..."
Anecdote A70 : "Le rire - une relaxation spirituelle..."
Anecdote A71 : "La mort, une messagère de joie..."
Anecdote A72 : "Les femmes d'Amérique et d'Europe..."
Anecdote A73 : "L'importance d'une bonne communication..."
Anecdote A74 : "La bannière de la paix universelle..."
Anecdote A75 : "Abdu'l-Bahá - quelques hommages de ... Bahá'u'lláh"
Anecdote A76 : "Abdu'l-Bahá - quelques hommages de ... Kahlil Gibran"
Anecdote A77 : "Abdu'l-Bahá - quelques hommages de ... Lee Mac Clung"
Anecdote A78 : "Abdu'l-Bahá - quelques hommages de ... Zia Pacha"
Anecdote A79 : "Abdu'l-Bahá - quelques hommages de ... personnes diverses"
Anecdote A80 : "La photographie d'Abd'ul-Bahá..."
Anecdote A81 : "Les voleurs et le Maître..."
Anecdote A82 : "La Maison du royaume de Dieu..."
Anecdote A83 : "Une jeune fille de 14 ans..."
Index thématique (les qualités d'Abdu'l-Baha : gentillesse, humour...)


ANNECDOTES

* Anecdote A1 : "Une bonne écoute..."

Abdu'l-Bahá n'avait pas peur du silence. En effet, Il en connaissait la vertu. Howard Colby Ives se rappelait: "A toute question, Il répondait en premier lieu par le silence - un silence extérieur. Il encourageait toujours l'autre à parler et Il écoutait. Il n'y avait jamais cette tension avide, cette agitation si fréquente chez l'écoutant qui a la réponse toute prête et attend le moment de la placer.
Et Ives raconte une charmante anecdote à propos d'un autre pasteur (Ives était à cette époque lui-même un pasteur) qui était en train d'interviewer Abdu'l-Bahá en vue d'un article sur la Foi Bahá'íe. Sa question était longue. Le Maître écoutait "avec une attention inusable", répondant la plupart du temps par des monosyllabes, mais détendu et intéressé. Un grand "amour compréhensif" coulait de Lui vers le pasteur. Ives bouillonnait d'impatience, mais pas le Maître; Son invité devait être écouté pleinement. Puis enfin celui qui le questionnait s'arrêta; après un bref silence Abdu'l-Bahá lui parla avec sagesse et amour, l'appelant "mon cher fils". En cinq minutes le pasteur "était devenu humble, et pendant cet instant au moins, un disciple à Ses pieds... Puis Abdu'l-Bahá se leva... étreignant avec amour le pasteur et le conduisant vers la porte. Sur le seuil Il fit une pause. Ses yeux étaient illuminés par un gros bouquet de belles roses américaines.... Il rit à haute voix... s'arrêta, embrassa tout le bouquet dans ses bras... et le plaça dans les bras de son visiteur. Jamais je n'oublierai cette visite, spectaculaire, un tête grise avec des lunettes dépassant cet immense bouquet de fleurs adorables. Si surpris, si radieux, si humble, si transformé."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° I.11 page 13)

* Anecdote A2 : "Pas de transport privé..."

Un jour Abdu'l-Bahá dut se rendre de Akka à Haifa et demanda une place sur la plate-forme d'une diligence. Le conducteur surpris dit: "Votre excellence désire sûrement une diligence privée". "Non", répondit le Maître. Tandis qu'Il était toujours sur la diligence à Haïfa, une femme de pêcheur désespérée vint à Lui. Elle n'avait rien pêché de toute la journée et devait à présent retourner auprès de sa famille affamée. Le Maître lui donna cinq francs, puis se retourna vers le conducteur et dit: "Maintenant vous voyez pourquoi je ne voulais pas prendre une diligence privée. Pourquoi devrais-je voyager dans le luxe alors que si nombreux sont les affamés ?"
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° I.12 page 14)

* Anecdote A3 : "En train de cuisiner et de servir de la nourriture pour les autres..."

L'humilité du maître était visible de nombreuses manières. Il ne désirait pas d'autres noms ou de titre qu'Abdu'l-Bahá - le serviteur de Dieu. Il interdisait aux pèlerins de tomber à ses pieds. Dans les premiers jours à Akka, Il cuisinait pour ses compagnons de prison, et plus tard, quand Il recevait des visiteurs à Sa table, Il servait, de temps en temps, lui même ses invités, "une pratique qu'il recommandait à ceux qui reçoivent".
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° I.17 page 16)

* Anecdote A4 : "Les premiers seront les derniers..."

Abdu'l-Bahá inspira la création d'une Assemblée Spirituelle Locale dans la ville de New York. Louilie Mathews, l'une des personnes présentes lorsque les amis se réunirent pour former leur première institution locale, se souvenait qu'ils avaient une très faible idée sur la manière de procéder. Tenant beaucoup à s'impressionner les uns les autres, ils s'asseyèrent d'abord serrés le long du mur. Non, un cercle serait meilleur - ce qu'ils firent. Soudain, la sonnette d'entrée retentit. Grace Krug revenait avec un télégramme d'Abdu'l-Bahá ! Ce télégramme déclarait simplement: "Lire Matthieu, chapitre 19, verset 30." Ils avaient besoin d'une Bible. Finalement la Bible et la page furent trouvées. La citation disait: "Mais beaucoup de ceux qui sont les premiers seront les derniers; et les derniers seront les premiers."
"Rapidement, nous devînmes aussi humbles qu'une souris, craignant que la dernière place soit la nôtre ! Abdu'l-Bahá nous donna une leçon merveilleuse ce soir là ! Si nous quittâmes la réunion sans beaucoup de connaissance sur la manière de former une Assemblée, nous prîmes une leçon sur la manière de devenir des Bahá'ís. Baignant dans une atmosphère d'humilité, l'Assemblée prit naissance."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° I.22 page 19)

* Anecdote A5 : "Une cérémonie inutile..."

Dès que possible, Abdu'l-Bahá essayait d'éviter les fanfares inutiles. Un jour, de riches visiteurs de l'ouest avaient projeté d'élaborer pour Lui une scène de lavage des mains avant le repas - celle-ci incluait un garçon d'honneur, une cuvette propre avec de "l'eau de cristal" et même une serviette parfumée ! Quand le Maître vit le groupe marcher à travers la pelouse, Il comprit son projet. Il se hâta vers une petite auge d'eau, se lava comme d'habitude et essuya ses mains avec le torchon du jardinier. Radieux, Il retourna rejoindre ses invités. Les préparations qui Lui étaient destinées furent utilisées pour eux.
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° I.20 page 18)

* Anecdote A6 : "Pourquoi les rivières coulent-elles vers l'océan..."

L'humilité d'Abdu'l-Bahá ne provenait pas d'une faiblesse quelconque. Un jour, alors qu'un enfant lui demandait pourquoi les rivières de la terre coulaient dans l'océan, Il répondit, "car il est lui-même placé plus bas que tous les fleuves et ainsi les attire vers lui."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° I.23 page 19)

* Anecdote A7 : "Rendre les autres heureux..."

A Philadelphie, Abdu'l-Bahá parla aux amis de la fête des 19 jours, qui constitue la fondation de la vie spirituelle et communautaire Bahá'íe et qui se tient à chaque début de mois Bahá'í. Il en souligna l'importance à cette occasion: "Chacun d'entre-vous doit penser comment rendre heureux et joyeux les autres membres de votre assemblée, et chacun doit considérer tous ceux qui sont présents comme meilleurs et plus grands que lui-même, et chacun doit se considérer inférieur aux autres. Dites vous que leur rang est élevé, et pensez que votre propre rang est bas.
Si vous pouvez agir et vivre en accord avec ce comportement, vous saurez en vérité et avec certitude, que la Fête est la nourriture du ciel. Ce souper est le "Souper de Dieu" ! Je suis le serviteur de cette réunion."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° I.24 page 20)

* Anecdote A8 : "Il enseignait comme on offrirait un cadeau à un roi..."

Howard Ives écrivit: "Parmi toutes mes nombreuses opportunités de rencontre, d'écoute et de dialogue avec Abdu'l-Bahá, je fus impressionné, et de plus en plus profondément impressionné, par sa méthode d'enseignement des âmes... Il n'argumentait jamais bien sûr, ni n'appuyait son point de vue. Il laissait l'autre libre. Il n'abusait jamais de son autorité, mais Il était plutôt la personnification de l'humilité. Il enseignait "comme s'Il était en train d'offrir un cadeau à un roi". Il ne me disait jamais ce que je devais faire, suggérant ainsi que ce que j'étais en train de faire était juste. De même Il ne me disait jamais ce que je devais croire. Il rendait la vérité et l'amour si beaux et royals que le coeur ne pouvait s'empêcher de les vénérer. Il me montrait par sa voix, sa manière, son allure, son sourire, comment je devais être, sachant que de la terre pure de l'être surgira sûrement le fruit délicieux des actes et des mots."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° I.25 page 20)

* Anecdote A9 : "Son régime spartiate..."

Le Maître gardait peu de vêtements - un manteau à la fois était amplement suffisant. Il mangeait peu. Il commençait sa journée avec du thé, du fromage au lait de chèvre et du pain de blé. Pour dîner, une tasse de lait et un morceau de pain pouvaient suffire. Il considérait ce dernier comme un repas sain. Bahá'u'lláh n'avait-Il pas, durant son séjour dans le Sulaymaniyyih, subsisté la plupart du temps avec du lait ? (Parfois Bahá'u'lláh mangeait du riz et du lait cuit ensemble.) L'alimentation frugale d'Abdu'l-Bahá comprenaient également des herbes et des olives - celle-ci n'incluait que rarement de la viande.
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° I.29 page 23)

* Anecdote A10 : "Le souper envoyé aux nécessiteux..."

Mary Lucas, en pèlerinage à Akka en 1905, se rendit compte que le Maître mangeait couramment un simple repas par jour. Pendant les huit jours du pèlerinage, bien qu'Il n'eut pas faim, Il assistait à la plupart des repas, venant juste apporter de la joie à cette occasion. S'Il apprenait que quelqu'un n'avait pas eu de repas de la journée, le dîner familial était joyeusement empaqueté et envoyé au nécessiteux.
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° I.30 page 23)

* Anecdote A11 : "Un mariage simple..."

Le jour précédent son mariage, Abdu'l-Bahá fit les préparatifs nécessaires pour les quelques invités. Sa mère et sa soeur firent une délicate robe nuptiale de tissu blanc. Un voile blanc ornait les cheveux de Munirih Khanum, coiffés comme de coutume de deux tresses. A neuf heures du soir, elle fut avec la Plus-Sainte-Feuille en la présence de Bahá'u'lláh, qui lui donna sa bénédiction. Puis elle se rendit à la salle nuptiale, et attendit la venue d'Abdu'l-Bahá. Le service était très simple. A dix heures environ, Abdu'l-Bahá arriva, accompagné des invités, et Munirih Khanum chanta une tablette révélée par Bahá'u'lláh. "Plus tard, la femme d'Abud devait se rappeler la douceur de ce chant retentissant toujours à ses oreilles."
Il n'y eut pas de choeur, de décoration ou de gâteau - juste des tasses de thé. Par dessus tout, il y eut une gloire et un amour plus que suffisant pour bénir l'heureux événement.
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° I.34 page 26)

* Anecdote A12 : "Sa personnalité immaculée..."

Le Maître considérait la propreté comme d'une importance vitale. Il était en effet "l'essence de la propreté" comme Bahá'u'lláh l'avait enseigné à ses disciples. Florence Khanum rapporta ce témoignage: elle le trouvait "éblouissant, immaculé... rayonnant, du turban couleur neige qu'Il portait, aux cheveux blancs qui tombaient sur ses épaules, à la barbe blanche et au long vêtement couleur neige ... Bien qu'il fut midi en été... Son allure était vive et pétillante, comme s'il n'avait pas rendu visite aux malades, n'était pas allé à la prison, et n'avait pas lavé les nécessiteux depuis l'aube. Souvent une délicieuse rose fraîche était placée dans sa ceinture."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° I.38 page 28)

* Anecdote A13 : "Le charbon volé..."

Il y avait un marchand chrétien à Akka qui, comme la plupart des habitants, témoignait envers les Bahá'ís peu de respect. Un jour il vint à remarquer un chargement de charbon que des Bahá'ís avaient été autorisés à acheter à l'extérieur d'Akka (à l'intérieur de la ville on leur refusait de tels achats). Le marchand, remarquant que le combustible était de bonne qualité, le réquisitionna pour son propre usage. Pour lui les Bahá'ís étaient au ban de la société, et ainsi leurs biens pouvaient être confisqués.
Lorsqu'Abdu'l-Bahá apprit l'incident, Il se rendit à l'endroit où le marchand traitait ses affaires, afin de demander la restitution du charbon. Il y avait beaucoup de monde dans le bureau, tous préoccupés par leur commerce, et ils ne firent pas attention à Abdu'l-Bahá. Il s'assit et attendit. Trois heures passèrent avant que le marchand ne se retourne vers Lui, et dise: "Etes-vous l'un de ces prisonniers dans cette ville ?" Abdu'l-Bahá acquiesça, et le marchand demanda alors: "Quel a été le crime pour lequel vous avez été emprisonné ?" Abdu'l-Bahá répliqua: "Le même crime que celui pour lequel le Christ fut arrêté." Le marchand fut stupéfait. Il était chrétien, et il y avait ici un homme parlant de similitude entre Son action et l'action du Christ. "Que pourriez-vous savoir à propos du Christ ?" rétorqua-t-il. Abdu'l-Bahá se mit calmement à lui répondre. L'arrogance du marchand fut confronté à la patience d'Abdu'l-Bahá. Lorsqu'Abdu'l-Bahá se leva pour partir, le marchand se leva à son tour et marcha avec Lui dans la rue, témoignant ainsi de son respect pour cet homme - un de ces prisonniers détestés. A partir de ce moment, il fut un ami, et même plus, un solide défenseur. Mais considérant le charbon, le marchand ne put que dire: "Le charbon est consommé. Je ne puis vous le rendre, mais voici l'argent."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° I.40 page 29)

* Anecdote A14 : "L'histoire de Moïse..."

Il y avait un homme à Haifa qui n'aimait pas Abdu'l-Bahá. Dès qu'il voyait le Maître, il traversait la rue pour l'éviter.
Finalement, un jour il s'approcha d'Abdu'l-Bahá et dit: "Ainsi on vous appelle le Serviteur de Dieu." "Oui" dit Abdu'l-Bahá, "c'est mon nom." "Bien," dit l'homme fièrement, "Je suis Moïse." "Très bien, Moïse," dit Abdu'l-Bahá, "rejoins moi à l'angle de cette rue demain à sept heures du matin et nous irons servir les gens comme le grand Moïse le fit."
L'homme accepta et lorsqu'ils se retrouvèrent le matin suivant, Abdu'l-Bahá le prit avec Lui dans sa tournée de service aux malheureux, aidant les pauvres et les nécessiteux, consultant avec les gens et donnant des conseils. A six heures du soir, lorsqu'ils retournèrent à l'endroit d'où ils étaient partis, l'homme était extrêmement fatigué.
"Rappelle-toi Moïse," dit Abdu'l-Bahá avant qu'ils ne se séparent, "Je te retrouve ici demain matin à sept heures."
De nouveau ils se rencontrèrent le matin suivant et encore Abdu'l-Bahá prit l'homme avec Lui dans son travail habituel. Revenant à six heures du soir, l'homme était très fatigué. Sévèrement, Abdu'l-Bahá lui dit: "Rappelle-toi Moïse, demain matin je te retrouve ici."
Ils se rencontrèrent le troisième matin et à nouveau Abdu'l-Bahá le prit avec Lui pour son travail habituel et quotidien. Lorsqu'ils revinrent le soir, l'homme n'en pouvait plus. Au moment de partir, l'homme dit: "Abdu'l-Bahá, demain matin je ne veux plus être Moïse."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° I.45 page 31)

* Anecdote A15 : "Construisant le tombeau du Bab..."

Bahá'u'lláh pouvait se fier à Abdu'l-Bahá dans les tâches les plus difficiles, car Il savait qu'Il ne vacillerait jamais. Une de ces tâches était la construction du tombeau du Bab sur le Mont Carmel, au dessus de ce qui était alors la petite ville de Haifa, face à la mer Méditerranée. L'un des nombreux obstacles rencontrés était le propriétaire du lieu. Influencé par le complot des briseurs d'Alliance, il ne consentait pas à vendre le terrain.
"Chaque pierre de cet édifice, chaque pierre de la route qui y menait," comme le remarquait souvent Abdu'l-Bahá, "je l'ai érigée et mise en place avec une infinité de larmes et une énergie énorme." "Une nuit," d'après un témoin oculaire, Abdu'l-Bahá dit: "J'étais tellement accablé par mes anxiétés que je n'avais d'autres recours que réciter et répéter encore et encore une prière du Bab que j'avais sur Moi, dont la récitation me calmait grandement. Le matin suivant, le propriétaire de l'endroit vint lui-même vers Moi, s'excusant et m'implorant d'acheter cette propriété."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° I.47 page 33)

* Anecdote A16 : "Dieu est bon..."

La mère de Juliet Thompson reçut une invitation pour rendre visite à Abdu'l-Bahá, au moment où elle souffrait d'un gros chagrin causé par le fils du fiancé de Juliet, à la fois brillant et beau, mais qui refusait d'être amical envers sa famille.
Bien que opposée au travail de Juliet pour la foi Bahá'íe et tandis qu'un orage se déchaînait entre elle et sa fille, la mère de Juliet fit sa valise et partit voir le Maître. Il était alors épuisé, couché sur son lit. Il avait vu des centaines de personnes ce jour là. Mais elle fut chaleureusement accueillie. Ses mots de réconfort disaient entre autres, "...J'ai entendu votre peine. Et à présent je veux vous réconforter. Fiez-vous à Dieu. Dieu est bon. Dieu est fidèle. Dieu ne vous oublie jamais. Si d'autres sont méchants, quelle différence cela fait-il si Dieu est bon ? Si Dieu est avec vous, peu importe ce que les autres vous font."
Le jour suivant "Maman" était capable de dire: "Toute mon amertume est partie." Elle considérait cela comme un miracle.
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° I.50 page 35)

* Anecdote A17 : "Reconnu par les habitants d'Akka..."

Roy Wilhem, pèlerin des premières heures à Akka, remarquait l'estime qu'Abdu'l-Bahá avait gagné même de la part de ceux qui n'étaient pas Bahá'ís: "Notre chambre donnait sur un petit jardin dans lequel il y avait une fontaine, et à coté une tente dans laquelle Abdu'l-Bahá recevait la plupart de ceux qui venaient le voir.
Les haines étaient si intenses entre les fidèles des différents systèmes religieux, qu'il était inhabituel pour un homme d'être bien considéré en dehors de son propre système, mais Abdu'l-Bahá était regardé par toutes les classes comme un homme d'une telle sagesse et justice que c'est vers Lui qu'ils venaient pour recevoir une explication de leurs Livres religieux, pour les jugements de leurs querelles d'affaires, et même pour le règlement des difficultés familiales. Il était bien connu par le plaignant que Abbas Effendi (Abdu'l-Bahá) ne faisait pas de distinction; qu'Il aidait de la même manière le Juif, le Musulman et le Chrétien. Il était si équitable dans ses affaires que le nouveau gouverneur d'Akka, Ahmad Big Tawfiq, prit l'habitude d'envoyer son fils vers Abdu'l-Bahá pour son instruction, et pour l'exercice de la justice le gouvernement se tournait vers Abdu'l-Bahá pour suivre ses conseils."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° I.51 page 35)

* Anecdote A18 : "Le marchand qui voulait devenir Bahá'í..."

En parlant du temps où Il voyageait avec un groupe dans lequel il y avait un marchand, le Maître raconta un jour à un pèlerin l'histoire suivante,
Lorsque la caravane s'arrêta dans un certain village, un grand nombre de gens se rassemblèrent pour rencontrer Abdu'l-Bahá. Puis, les voyageurs continuèrent leur traversée et lorsqu'ils s'arrêtèrent dans une autre ville, il advint la même chose, et cela se produisit à chaque fois. Le marchand remarqua cet amour et ce respect si évidents que l'on manifestait à l'égard du Maître. Il prit alors Abdu'l-Bahá à part et lui dit qu'il voulait devenir Bahá'í.
Le Maître lui demanda pourquoi il désirait cela, et il répondit sans honte apparente "Vous êtes Bahá'í, et où que vous alliez, de grandes foules s'attroupent pour vous rencontrer, tandis que personne ne vient vers moi; c'est pourquoi je souhaite devenir Bahá'í."
Abdu'l-Bahá le questionna plus profondément. Il lui demanda si cela était la vraie raison. Sur ce, le marchand répondit avec candeur, "Je pense aussi que cela aidera mon commerce, lorsque tous ces gens viendront me voir."
Abdu'l-Bahá lui dit alors très franchement: "Ne deviens pas Bahá'í. C'est mieux pour toi de rester comme tu es."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° I.52 page 36)

* Anecdote A19 : "Sois comme un miroir sans tache..."

Le Maître écrivit à une dame ce qui suit: "Progresse autant que tu le peux, de sorte que tu puisses devenir comme un miroir propre et chaste, nettoyé et purifié de toute poussière, afin que les rayons issus du Soleil de Vérité puissent descendre sur toi et que tu puisses illuminer ceux qui sont autour de toi."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° I.53 page 37)

* Anecdote A20 : "Soyez bon envers chacun..."

Un jour Abdu'l-Bahá fut interrogé sur la façon dont on doit vivre. Sa réponse fut: "Soyez bon envers chacun." On ne doit pas "rabaisser la pensée d'autrui." Cette bonté doit s'adresser même à ceux qui pourraient souffrir de maladie mentale, comme le Maître le démontra si merveilleusement lorsque Mirza Aqa Jan, qui avait été le persécuteur de Bahá'u'lláh, eut de graves problèmes.
En dépit de la peine que cet homme malade avait causé, le Maître ne voulut pas son bannissement vers le Yemen comme le maire d'Akka le suggérait...
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.0 page 39)

* Anecdote A21 : "Aimez-vous les uns les autres..."

A Juliet Thompson le Maître disait: "Ne laisse jamais personne dire du mal d'un autre en ta présence. Si quelqu'un le fait, arrête le. Dis-lui que cela est contre les commandements de Bahá'u'lláh, et qu'Il a commandé: "Aimez-vous les uns les autres". Ne dis jamais un méchant mot, laisse ton silence être ton seul commentaire..."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.0 page 40)

* Anecdote A22 : "Trois coeurs unis..."

Juliet Thompson était en train de peindre le portrait du Maître en Amérique. Lua Getsinger et May Maxwell entrèrent dans la bibliothèque de la maison, traversèrent la pièce vers l'endroit où Juliet était assise et restèrent derrière elle.
Le Maître les regardait et sourit à May. "Vous avez un bon coeur, Mademoiselle Maxwell." Puis Il se tourna vers Lua. "Vous, Lua, vous avez un coeur tendre. Et quelle sorte de coeur avez-vous Juliet ?" Il riait. "Quelle sorte de coeur avez-vous ?"
"Oh quelle sorte de coeur ai-je, moi ? C'est vous qui savez, mon Seigneur. Je ne sais pas."
"Un coeur sensible." Il rit à nouveau et se frottant vigoureusement les mains dit: "Vous aller avoir un coeur bouillonnant, Juliet. Maintenant," poursuivit-Il, "si ces trois coeurs s'unissaient en un seul - bon, tendre et sensible - quel grand coeur cela ferait !"
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.8 page 46)

* Anecdote A23 : "Shaykh Mahmud - Pardonne-moi..."

Il est bien connu que le Shaykh Mahmud d'Akka haïssait les Bahá'ís. Alors que nombre des habitants de sa ville étaient progressivement venus à réaliser combien ils s'étaient trompés, et parlaient des prisonniers en terme de reconnaissance et d'éloge, Shaykh Mahmud restait inflexible dans sa haine. Un jour, il assista à une réunion où les gens étaient en train de parler d'Abdu'l-Bahá comme d'un homme bon, un homme remarquable. Le Shaykh ne put le supporter plus longtemps et éclata de colère, disant qu'il montrerait à tous qui était vraiment cet Abbas Effendi. Dans une colère terrible, il se précipita à la mosquée, sachant qu'il y trouverait Abdu'l-Bahá à cette heure, et posa violemment ses mains sur Lui. Le Maître regarda le Shaykh avec cette sérénité et dignité que Lui seul pouvait maîtriser, et lui rappela ce que le prophète Muhammad avait dit: "Sois généreux envers l'invité, même s'il est un infidèle." Shaykh Mahmud repartit. Son courroux l'avait quitté, ainsi que sa haine. Tout ce qu'il ressentait était un profond sentiment de honte et un amer scrupule. Il s'enfuit dans sa maison et se barricada derrière la porte. Quelques jours plus tard, il se rendit tout droit en la présence d'Abdu'l-Bahá, tomba à genoux, et implora Son pardon: "Quelle porte, autre que toi puis-je rechercher; quelle bonté, puis-je espérer sinon la tienne ?" Il devint un Bahá'í dévoué.
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.15 page 50)

* Anecdote A24 : "Abdu'l-Bahá, vous allez être en retard !..."

Lorsqu'Abdu'l-Bahá était à San Francisco, Son hôtesse organisa une rencontre avec le maire de Berkeley. De nombreux dignitaires et des universitaires s'étaient réunis pour la réception.
"Comme l'heure du rendez-vous approchait, l'hôtesse monta à l'étage afin d'avertir Abdu'l-Bahá que l'heure de départ approchait. Il souria et lui fit signe de s'éloigner en disant "Bientôt! Bientôt!".
Elle le quitta avec impatience, car il n'y avait aucun signe de préparation pour le voyage. Quelques temps plus tard, elle monta de nouveau car la voiture klaxonnait devant la porte, et le maire de Berkeley devait attendre. Mais elle ne reçut qu'un sourire, et le "Bientôt! Bientôt!" de la part de cet invité important. Finalement sa patience venait à bout, car elle savait qu'ils ne pourraient pas arriver à l'heure à la réception. Soudain, on sonna à la porte. Immédiatement, Abdu'l-Bahá fut dans l'escalier, et lorsque la porte s'ouvrit, Il était à côté du domestique. Un homme poussiéreux, décoiffé, dont personne n'avait jamais entendu parler franchit le seuil, et Abdu'l-Bahá l'embrassa comme un ami perdu depuis longtemps."
Celui-ci avait lu quelque chose dans un journal à propos d'Abdu'l-Bahá, et ressentait le besoin de le voir, mais n'ayant pas assez d'argent pour les frais de voiture, il avait marché 25 kms à pied dans San Francisco. Si Abdu'l-Bahá était parti à l'heure, ils se seraient manqués - mais le Maître avait "senti sa venue" et n'avait pas voulu partir tant que son invité ne se serait pas assis à une table avec du thé et des sandwiches. C'est seulement après cela que le Maître dit: "A présent je dois partir, mais lorsque vous aurez fini, attendez-moi dans ma chambre à l'étage jusqu'à mon retour, et alors nous aurons une formidable discussion."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.22 page 56)

* Anecdote A25 : "Le coeur peut mieux parler que les mots..."

Le Maître expliqua très clairement que des personnes de capacités très différentes étaient toutes qualifiées pour enseigner cette grande Foi, chacunes à leur propre manière. John David Bosch, qui était venu de Suisse en Amérique, sentait qu'il ne pourrait pas être un orateur - à la place, il faisait circuler des brochures et des livres. Le Maître l'encouragea: "Vous faites très bien; vous faites mieux que parler. Avec vous, ce ne sont pas des mots ou des mouvements de lèvres; avec vous c'est le coeur qui parle. En votre présence, le silence parle et rayonne."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.28 page 59)

* Anecdote A26 : "Juliet Tompson - Ton coeur enseigne..."

Abdu'l-Bahá dit à Juliet Thompson, une Bahá'íe dévouée et artiste de New York, qu'elle enseignait bien. Franchement et avec amour, Il lui dit: "J'ai rencontré beaucoup de gens qui ont été touchés par vous, Juliet. Vous n'êtes pas éloquente; vous n'avez pas la parole facile, mais votre coeur enseigne. Vous vous exprimez avec une émotion et une sensibilité qui amènent les gens à se demander "D'où vient sa façon d'être ?".
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.29 page 60)

* Anecdote A27 : "Avec le marchand égyptien..."

Quand l'emprisonnement de Bahá'u'lláh dans la Plus-Grande-Prison à Akka se fut terminé, et tandis qu'il résidait encore dans la ville, un marchand égyptien, Abdu'l-Karim, enflammé par le dernier message de Dieu, désira Lui rendre visite. Il écrivit pour obtenir la permission d'aller en pèlerinage. Il dut être fort surpris lorsque la réponse arriva: il pouvait venir en pèlerinage, mais seulement après avoir payé toutes ses dettes.
Il était dans les affaires depuis de nombreuses années. Ses caravanes traversaient le désert avec de précieux chargements. Il s'était naturellement intéressé au développement de son affaire, mais à présent son intérêt brûlant était de "ne plus rien devoir à personne". Il s'en suivit qu'à chaque fois qu'il recevait une facture, il s'acquittait d'une dette au lieu d'investir la somme pour de plus gros bénéfices. Cela continua ainsi pendant cinq ans, jusqu'à ce qu'il soit finalement libéré de toutes ses dettes.
Son affaire coula ! Mais "l'amour de la richesse" ne le consumait plus. Lorsque toutes ses dettes furent payées, il ne lui restait plus que de quoi subvenir aux besoins de sa famille pendant son absence, et de quoi payer une place sur le pont d'un bateau en partance pour Haifa.
Autrefois, il aurait voyagé en première classe. A présent, il n'avait ni lit ni cabine chauffée. Peu importait ! Il allait voir Bahá'u'lláh. Alors qu'il marchait sur le pont du bateau, son châle glissa dans l'eau. La nuit serait glacée, mais son coeur était heureux et il se sentit "vivant par la prière".
Bahá'u'lláh informa sa famille qu'Il attendait un invité d'honneur. Une diligence fut envoyée à Haifa pour passer le prendre, mais le cocher n'avait reçu aucune description de cet invité très spécial. Lorsque les passagers débarquèrent, il les regarda très attentivement - sûrement reconnaîtrait-il quelqu'un de si distingué - mais les passagers avaient l'air très ordinaires, et finalement il retourna à Akka signifiant que le visiteur de Bahá'u'lláh n'était pas arrivé.
Le marchand avait espéré être attendu. Il ne lui restait plus d'argent pour louer une diligence. Amèrement déçu, il s'assit sur un banc, se sentant abandonné et sans ressources.
Bahá'u'lláh savait que son hôte distingué était arrivé, bien qu'il n'eût pas été reconnu. Cette fois-ci, Il envoya Abdu'l-Bahá, qui, au crépuscule, reconnut "la figure déçue recroquevillé sur un banc". Rapidement le Maître se présenta et expliqua ce qui s'était passé. Puis Il demanda au voyageur s'il préférait aller à Akka cette nuit même ou s'il préférait attendre jusqu'au matin. Le marchand avait déjà passé des heures en prière en vue de sa rencontre avec Bahá'u'lláh, mais à présent, il trouvait cette amertume infiltrée dans son coeur - il s'était senti si oublié et si seul à son arrivée à Haifa. Il avait même commencé à douter du rang de Bahá'u'lláh. Pourquoi avait-il renoncé à sa fortune ? Il était tourmenté spirituellement. Pourtant, en présence de cet homme aimable et bienvenu, les doutes et la suspicion quittèrent son âme. A présent, il ressentait le besoin de prier des heures afin de se sentir spirituellement prêt à rencontrer l'Emissaire de Dieu.
Comme le dit l'histoire, Abbas Effendi sut instinctivement que son nouvel ami ne désirait pas rechercher un hôtel à Ses frais. Devinant qu'il préférait attendre jusqu'au matin pour le voyage à Akka, "Il déboutonna la longue cape qui l'enveloppait, s'assit à côté du pèlerin, et ensemble ils s'enroulèrent dans les amples plis du manteau. Ils passèrent ainsi la nuit en priant ensemble, perdus dans l'extase de la prière qui exauce les voeux."
Le matin suivant, ils se dirigèrent vers la cité-prison d'Akka. Enfin l'égyptien apparut devant Bahá'u'lláh avec un coeur ravi, purifié par cinq années d'épreuves.
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.32 page 61)

* Anecdote A28 : "Il donna son lit..."

A Akka, la chambre du Maître ne contenait même pas de lit car il donnait continuellement le sien à ceux qui en avaient plus besoin que lui. Enveloppé dans une couverture, Il couchait sur le sol ou même sur le toit de sa maison. Il n'était pas possible d'acheter un lit dans la ville d'Akka; un lit commandé d'Haifa prenait au moins trente-six heures pour arriver. Lorsque le Maître faisait sa tournée matinale de visites et qu'il trouvait un homme fiévreux pris de convulsions à même le sol, inévitablement Il lui envoyait son lit. Ce n'est que lorsque sa propre situation était découverte par inadvertance qu'Il recevait un autre lit, et ce, grâce à quelques amis bienveillants.
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.35 page 66)

* Anecdote A29 : "Nous voulons voir notre père..."

Lorsqu'un turc, vivant à Haifa, perdit sa situation, lui, sa femme et ses enfants se retrouvèrent désespérément dans le besoin. Ils vinrent trouver Abdu'l-Bahá pour demander de l'aide, et furent naturellement grandement secourus. Lorsque le pauvre homme tomba malade, le Maître fut à nouveau prêt à l'aider. Il fournit un docteur, des médicaments et des provisions pour le mettre à l'aise. Quand cet homme sentit qu'il allait mourir, il réclama Abdu'l-Bahá et appela ses enfants auprès de lui. "Voici", dit-il aux enfants, "votre père, celui qui prendra soin de vous lorsque je serai mort."
Un matin, quatre jeunes enfants arrivèrent à la maison d'Abdu'l-Bahá et annoncèrent: "Nous voulons voir notre père." Le Maître, entendant leurs voix, les reconnut. Ils partagèrent leur peine avec Lui: leur père venait de mourir.
Abdu'l-Bahá les fit entrer et leur donna à boire, des friandises et des gâteaux. Ensuite, Il les raccompagna à leur maison. Leur annonce avait été prématurée - leur père s'était simplement évanoui. Mais le jour suivant, il mourût.
Le Maître arrangea les funérailles et fournit la nourriture, les vêtements et les billets du voyage de la famille pour retourner en Turquie. Son coeur compatissant était aussi grand que l'univers.
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.37 page 66)

* Anecdote A30 : "Moutons pour les bergers..."

La générosité d'Abdu'l-Bahá lui était déjà naturelle dans son enfance. Il existe une histoire se rapportant au temps où le jeune Abbas Effendi se rendait dans les montagnes afin de voir les milliers de moutons que son Père possédait alors. Les bergers, afin d'honorer leur jeune invité, donnèrent une fête en son nom. A la tombée de la nuit, avant qu'Abbas ne rentre à la maison, le chef des bergers lui dit que c'était la coutume dans ces circonstances de laisser un présent pour les bergers. Abbas répondit à l'homme qu'il n'avait rien à donner. Pourtant le berger insista: Il devait donner quelque chose. Sur ce, le Maître leur offrit tous les moutons.
On raconte que lorsque Bahá'u'lláh apprit cet incident, il ria et commenta, "Nous devrons protéger Abdu'l-Bahá de Lui-même - un jour Il se donnera Lui-même."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.40 page 69)

* Anecdote A31 : "Le Maître refuse de l'argent..."

Abdu'l-Bahá refusait pour lui-même de généreuses sommes d'argent, mais acceptait une petite marque d'amour tel qu'un mouchoir. A Londres, une femme dit au Maître: "J'ai ici le chèque d'un ami, qui vous supplie de l'accepter pour l'achat d'une bonne voiture motorisée pour votre travail en Angleterre et en Europe." Abdu'l-Bahá répondit: "J'accepte avec mes remerciements et ma reconnaissance ce cadeau de votre ami." Il prit le chèque dans ses deux mains, comme s'il allait le bénir, et dit: "Je le renvoie afin qu'il soit utilisé pour faire des cadeaux aux pauvres."
A une autre occasion, une dame américaine souhaita donner de l'argent au Maître "...pour son usage personnel ou pour celui de la Cause". Il répondit qu'Il n'accepterait pas son cadeau pour Lui-même; mais que si elle souhaitait faire quelque chose pour Lui, elle devrait éduquer les deux petites filles d'un maître d'école à Haifa qui récemment avait perdu sa femme, était très pauvre, et dans un grand malheur. En conséquence, elle envoya ces enfants dans une école à Beyrouth.
Les Bahá'ís en Amérique désiraient contribuer à hauteur de 18 000 dollars pour le voyage projeté par le Maître sur leur rivage. Lorsque les fonds commencèrent à arriver jusqu'au Maître, Il les retourna, leur demandant de donner leur argent pour à oeuvre de charité.
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.44 page 72)

* Anecdote A32 : "Pourboire généreux..."

Abdu'l-Bahá savait comment donner, et pas seulement ce dont Il ne voulait plus ou n'avait plus besoin.
Un jour, à Montréal, "alors qu'Il se préparait à retourner à la maison des Maxwells pour une réunion, les amis Lui demandèrent s'ils pouvaient Lui appeler un taxi. Abdu'l-Bahá prit le tramway, en disant: "Oh, peu importe ! Cela évite des dépenses. Il y a une différence d'un dollar pour le trajet." Lorsqu'Il arriva chez les Maxwells, Il donna une livre à chacun des domestiques."
Après avoir passé deux nuits dans la propriété de Phoebe Hearst, Il réunit les domestiques et les remercia - chacun reçut dix dollars.
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.55 page 82)

* Anecdote A33 : "Il donna son pantalon..."

Une certaine femme fut témoin d'une scène touchante à Dublin, aux USA. Elle était dans la même auberge que le Maître. Abdu'l-Bahá était sorti avec son secrétaire. Un pauvre, un vieil homme, passa devant l'auberge, et le Maître demanda à son secrétaire d'aller le chercher. Non seulement l'homme était en guenille mais il était également sale. Pourtant le Maître prit sa main et lui sourit. Ils parlèrent ensemble un moment. Le Maître observa toute sa silhouette - le pantalon de l'homme remplissait à peine son rôle. Le Maître rit gentiment et fit un pas dans l'ombre. La rue était pratiquement déserte. Il tâtonna ses vêtements autour de sa taille. Puis Il s'arrêta, Son pantalon tomba à terre, Il ramena sa robe autour de son corps et donna son pantalon au pauvre homme en disant "Puisse Dieu être avec toi."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.56 page 83)

* Anecdote A34 : "De la malice envers personne..."

Un des membres de la cruelle Commission d'Inquisition, expédié de Constantinople pour sceller le destin d'Abdu'l-Bahá, essaya plus tard de s'enfuir d'Egypte, mais il fut dépouillé par son serviteur en cours de route. Les Bahá'ís du Caire lui accordèrent l'aide financière qu'il avait demandé. Par la suite, il demanda de l'aide à Abdu'l-Bahá Lui-même. Le Maître "donna immédiatement des directives aux croyants afin de se présenter à lui avec une somme de Sa part; instruction qu'ils furent incapables d'exécuter à cause de sa soudaine disparition."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.57 page 84)

* Anecdote A35 : "Gentillesse envers un gouverneur cruel ..."

Une histoire semblable concerne un gouverneur d'Akka, qui tenta de détruire les moyens d'existence des honnêtes commerçants Bahá'ís qui vivaient en paix, en faisant fermer leurs boutiques. Lorsque son projet fut découvert, Abdu'l-Bahá demanda pourtant à ces Bahá'ís de ne pas ouvrir leur magasin. Frustré, le gouverneur reçut alors une lettre indiquant qu'il était destitué de sa tâche de gouverneur et qu'il devait être ramené par la police à Damas. Apeuré, il rentra chez lui afin de se préparer pour ce voyage inattendu. Le Maître apprit la nouvelle et alla le trouver, lui offrant ses services. L'ex-gouverneur se faisait du souci pour sa famille, souhaitant que celle-ci puisse également le rejoindre à Damas. Abdu'l-Bahá l'assura qu'elle le rejoindrait. Le Maître fournit une escorte sûre, des mules et tout ce qui était nécessaire pour un voyage confortable. Une fois arrivée à Damas, l'escorte n'accepta ni argent ni cadeaux - elle souhaitait seulement obéir aux instructions du Maître. Cependant, le gouverneur pouvait écrire une lettre à Abdu'l-Bahá, et c'est ce qu'il fit immédiatement. On pouvait lire "Ô Abdu'l-Bahá, je te prie de me pardonner. Je ne comprenais pas. Je ne te connaissais pas. Je t'ai causé beaucoup de mal. Tu m'as donné en échange beaucoup de bien."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.59 page 85)

* Anecdote A36 : "L'hospitalité à la veuve d'un martyr..."

Corinne True rapporta ce qu'elle avait observé lors d'un des premiers pèlerinages: "Arrivant tôt, j'allais dans le salon où le Maître se retrouvait avec Sa famille chaque matin entre six et sept heures. La veuve d'un des martyrs était assise à même le sol à la façon des persans. Elle préparait et servait le thé chaque matin. Son mari était l'un des trois frères qui avaient été emprisonnés pour la Cause. Depuis de nombreux jours, elle était sans nouvelles d'eux. Un jour, elle entendit un grand bruit dans la rue, et en regardant dehors elle vit trois têtes placées au sommet de longues perches en train d'être exhibées dans la rue. Puis arrivé devant sa maison, on jeta ces têtes dans la chambre de sa mère. Elle les essuya avec de l'eau puis les renvoya en disant: "Ce que j'ai donné à Dieu, je ne le reprends pas". Cette femme qui préparait le thé avait été mariée une année seulement à l'un de ces frères. Ayant perdu toute sa famille à cause de la persécution, et les femmes persanes n'ayant aucune possibilité de subvenir elles-mêmes à leurs besoins, le Maître la prit avec Lui dans sa maison.
Quelle merveilleuse maisonnée il y avait là - plus de quarante personnes vivaient ici dans une même maison, certains noirs, d'autres blancs, arabes, persans, birmans, italiens, russes et à présent anglais et américains ! Il n'y avait ni paroles bruyantes ni aucun mot de dispute; pas même un mot de médisance. Chacun allait ça et là sur la pointe des pieds. Lorsqu'ils entraient dans votre chambre, ils laissaient leurs chaussons devant la porte, et ils entraient en chaussettes et restaient debout jusqu'à ce qu'on les invita à s'asseoir."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.73 page 93)

* Anecdote A37 : "Toutes les religions se retrouvaient dans sa maison..."

Un autre pèlerin était conscient de "l'antagonisme amer" qui existait habituellement parmi les fidèles des différentes religions. "Par exemple, un juif et un musulman auraient refusé de s'asseoir à une table ensemble; un hindou aurait refusé de puiser de l'eau du puits d'un adepte d'une autre religion. Pourtant dans la maison d'Abdu'l-Bahá, on trouvait des chrétiens, des juifs, des musulmans, des zoroastriens, des hindous, tous unis comme les enfants d'un même Dieu, vivant dans un amour et une harmonie parfaite."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.74 page 94)

* Anecdote A38 : "Haydar-Ali..."

Bahiyyih Randall avait seulement trente ans lorsqu'elle vint à Haifa pour voir le Maître. Elle se rappelait: "Il y avait un personnage vraiment merveilleux qui au dîner s'asseyait à la droite d'Abdu'l-Bahá. Son nom était Haydar-Ali, il avait été disciple de Bahá'u'lláh et il était si doux et si beau. Ses mains tremblaient tellement qu'il ne pouvait manger. C'était un très vieil homme, et Abdu'l-Bahá le nourrissait avec une telle tendresse. Un jour je le vis assis dans le jardin, et je lui demandai ce qu'il avait fait pour servir la Foi. Bien sûr, il ne savait pas parler l'anglais, et je ne pouvais pas parler le persan, mais nous semblions nous comprendre. Un interpréte vint auprès de nous juste à ce moment là, et je lui redis ce que je lui avais demandé: "Qu'avez-vous fait pour servir la Foi ?"
Haydar-Ali leva les yeux vers le ciel et dit: "Je n'ai rien fait de plus que ce qu'une fourmi peut faire dans le sentier de Dieu." Plus tard, l'interprète me dit qu'il avait été traîné à travers le désert, attaché dans un sac sur un chameau, et que toute sa vie avait été une série de martyres. Pourtant il avait dit: "Je n'ai rien fait de plus que ce qu'une fourmi peut faire dans le sentier de Dieu."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.75 page 94)

* Anecdote A39 : "Que signifie être Bahá'í ?..."

Un jour cette question fut posée à Abdu'l-Bahá :"Qu'est-ce qu'un Bahá'í?". Il répondit: "Etre Bahá'í signifie simplement aimer la terre toute entière, aimer l'humanité et essayer de la servir, travailler pour la paix universelle et la famille humaine".
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.76 page 95)

* Anecdote A40 : "Il voyait en toute chose la face de son Père..."

On demanda à Abdu'l-Bahá : "Pourquoi tous les hôtes qui vous rendent visite, partent-ils avec une expression rayonnante?"
Il répondit avec son beau sourire: "Je ne peux pas vous le dire, mais dans tous ceux que je regarde, je vois seulement la Face de mon Père."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.79 page 96)

* Anecdote A41 : "L'amour peut conquérir la haine..."

A Akka vivait un homme qui haïssait tellement Abdu'l-Bahá qu'il lui tournait le dos dès qu'il le rencontrait, de peur de perdre sa haine. Un jour, ils se retrouvèrent dans une ruelle si étroite que l'ennemi fut obligé de rencontrer Abdu'l-Bahá face à face. Abdu'l-Bahá donna une petite tape sur les épaules de l'homme et dit: "Attends un moment, j'ai à te parler. Quelque soit la grandeur de ta haine envers moi, elle ne pourra jamais être aussi forte que mon amour pour toi." L'homme fut choqué, réveillé, et obligé de ressentir le pouvoir irrésistible de l'amour.
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.89 page 102)

* Anecdote A42 : "L'amour est la fondation..."

En 1909, Ethel Rosenberg fit un pèlerinage en Terre Sainte. Bien qu'Il fut libre, le Maître n'avait pas encore quitté Akka pour vivre à Haifa. Ethel lui demanda ce que les amis pourraient faire pour augmenter leur nombre et rendre leur travail plus efficace. Il répondit: "Les membres de petits groupes devraient s'aimer mutuellement beaucoup plus et être des amis dévoués. Plus ils s'aimeront les uns les autres, et plus les réunions attireront et amèneront les autres; plus ils s'aimeront, et plus leur influence sera ressentie... Je le dis aussi en anglais, afin que vous puissiez comprendre à quel point cela est important, que l'amour est la fondation de toute chose..."

(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.90 page 102)

* Anecdote A43 : "Ce que l'amour de Dieu peut faire..."

Le Maître dit à Mary Hanford Ford, faisant allusion aux restrictions dans Sa vie, et dans celle de sa famille, à Akka:
"...Nous sommes tous heureux car nous avons l'amour de Dieu dans nos coeurs. Lorsque le coeur est rempli de l'amour de Dieu, il perd la conscience du corps. La peine est comme un plaisir, et l'obscurité est comme une lumière ! Si un tel homme est jeté en prison, il n'y a pas de mur pour lui, pas de solitude, il ne connaît pas de prison !"
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.91 page 103)

* Anecdote A44 : "Il ne faillit jamais dans les petites attentions..."

Howard Colby Ives se rappelait d'un repas auquel, disait-il: "Abdu'l-Bahá me servait de ses propres mains avec plein de bonté, désirant que je mange, mange, et que je sois heureux. Il ne mangeait pas lui-même, mais marchait d'un pas royal autour de la table, parlant, souriant, servant."
Il écrivit plus tard: "Il était bien connu pour aller dans la cuisine préparer le repas pour ses invités. Il ne faillissait jamais dans de telles petites attentions, comme par exemple vérifier que la pièce où ses visiteurs s'amusaient soit la plus confortable possible, et ce bien qu'Il ne prêta pas attention à son propre confort."
Lorsqu'Il lui fut demandé de devenir président honoraire d'une assemblée Bahá'íe, Sa réponse fut simplement: "Abdu'l-Bahá est un serviteur."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.93 page 104)

* Anecdote A45 : "Sert les semblables..."

Un jour, alors que Lua Getsinger était à Akka pour voir le Maître, Il lui dit qu'Il était trop occupé ce jour là pour rendre visite à un de Ses amis qui était très malade et pauvre, et qu'Il souhaitait qu'elle y aille à Sa place. "Apporte-lui à manger et prend soin de lui comme je l'ai fait jusqu'à présent", conclut-Il. Il lui dit où on pouvait trouver cette homme et elle partit contente, fière qu'Abdu'l-Bahá lui fasse confiance en la chargeant de cette mission.
Elle revint rapidement. "Maître", s'exclama-t-elle, "vous ne réalisez sûrement pas dans quel endroit terrible vous m'avez envoyée. Je me suis presque évanouie à cause de l'affreuse puanteur, des pièces sales, de la condition dégradante de cet homme et de sa maison. Je me suis enfuie de peur que je ne contracte quelque terrible maladie."
Tristement et sévèrement, Abdu'l-Bahá la regarda: "Tu désires servir Dieu," dit-Il, "sers ton semblable car en lui tu vois l'image et la ressemblance de Dieu". Il lui dit de retourner dans la maison de cet homme. "Si c'est poussiéreux, nettoye; si ton frère est sale, lave le; s'il a faim, nourris le. Ne reviens pas avant que cela ne soit fait". Il avait fait cela de nombreuses fois pour lui, ne pouvait-elle pas le servir une seule fois ?"
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.94 page 104)

* Anecdote A46 : "Vivez la vie..."

Anise Rideout raconta l'histoire suivante dans le magazine Bahá'í: "J'eus le grand privilège d'être à New York pendant les derniers jours d'Abdu'l-Bahá en Amérique. Il y avait une question que j'avais très envie de poser, mais craignant que la réponse fut qu'il fallait que je parle aux gens, j'hésitai. Finalement, le dernier jour, presque au dernier moment de mon séjour, je me dis qu'il était lâche d'hésiter. Ce jour même, alors que j'arrivai en Sa présence, Il dit immédiatement, "Y-a-t-il des questions ?" Tout de suite je posai la question: "Quelle est la meilleure façon de donner le message Bahá'í ?"
Le visage d'Abdu'l-Bahá devint très sérieux. Sa voix résonna alors qu'Il répondait par ces mots:
"La première chose à faire est d'acquérir une soif pour la spiritualité, puis de vivre la vie ! Vivre la vie ! La façon d'acquérir cette soif est de méditer sur la vie future. Etudiez les Textes Saints, lisez votre Bible, lisez les Livres Saints, étudiez spécialement les paroles de Bahá'u'lláh; priez et méditez, prenez plus de temps pour ces dernières. Alors, vous connaîtrez cette grande soif, et seulement alors vous commencerez à vivre la vie !
Pour vivre la vie, vous devez être la plus gentille des femmes, vous devez être la plus pure, vous devez être absolument véridique, et vivre une parfaite vie morale.
Rendez visite à vos voisins lorsqu'ils sont malades ou en difficulté, offrez leur vos services, essayez de leur montrer que vous êtes désireuse de les servir.
Nourrissez le pauvre, partagez ce que vous avez. Soyez contente d'être là où Dieu vous a placée; soyez fidèle dans vos soins pour ceux qu'Il vous a confié, NE VACILLEZ JAMAIS DANS CELA - montrez par votre vie que vous avez quelque chose de différent, si bien que tous verront et diront: "Qu'a donc cette personne que je n'aie pas ?"
Montrez au monde qu'en dépit de la plus grande souffrance, pauvreté, maladie, vous avez quelque chose qui vous réconforte, vous fortifie et vous apporte la paix - que vous êtes heureuse - sereine - satisfaite par tout ce qu'il y a dans votre vie.
Alors, eux aussi, voudront ce que vous possédez - et n'auront pas besoin d'enseignement supplémentaire - après que vous leur ayez appris ce dont il s'agit."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.95 page 105)

* Anecdote A47 : "Quelque chose de spécial..."

A la convention annuelle tenue à Chicago en 1923, Jinab-i-Fadil raconta l'histoire suivante: Une femme alla trouver Abdu'l-Bahá, reçut ses enseignements et sa bénédiction, et demanda un travail spécial. Abdu'l-Bahá dit: "Propagez la loi d'amour. Vivez en accord avec l'amour, avec réciprocité et coopération".
Elle répondit: "Tous les Bahá'ís sont invités à faire ce que vous venez de dire, je veux quelque chose de spécial."
Abdu'l-Bahá répondit: "Très bien. Venez demain matin, à l'heure du départ, et je vous donnerai un travail spécial"
Toute la journée et toute la nuit, elle fut très heureuse en y pensant.
Le lendemain Abdu'l-Bahá lui dit : "Je vais vous confier mon fils, afin que vous l'éduquiez physiquement, mentalement et spirituellement."
Elle fut surprise, et très heureuse de cela. Mais sa surprise se transforma en interrogation, quand elle réalisa qu'Abdu'l-Bahá n'avait pas de fils. Que voulait-il donc dire ?
Abdu'l-Bahá demanda : "Connaissez-vous mon fils?". Puis Il lui dit: "Dans votre ville a vécu un homme, votre pire ennemi. Il est mort en laissant un fils, sans aucune personne pour prendre soin de lui". Ceci fut donc sa tâche. Quand elle l'entendit , elle fut accablée. Elle était en train de renaître spirituellement . Elle pleura et dit : "Maître, à présent je sais ce que la Cause Bahá'íe signifie."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.96 page 106)

* Anecdote A48 : "Ne jamais tromper ni être trompé..."

La justice économique, même dans les questions mineures, était importante pour le Maître. En Egypte, Abdu'l-Bahá avait obtenu une diligence afin de pouvoir offrir le voyage à un Pacha important qui était Son invité à dîner. Au terme de leur destination, le conducteur demanda un tarif exorbitant. Le Maître très conscient de ceci refusa de payer la totalité du montant. Le conducteur, gros et rude, saisit son écharpe et "le secoua d'arrière en avant", réclamant son prix injustifié. Abdu'l-Bahá demeura ferme et l'homme finalement abandonna. Le Maître lui paya ce qu'Il lui devait réellement et l'informa que s'il avait été honnête, il aurait reçu un généreux pourboire au lieu du simple prix. Puis, Il s'en alla.
Shoghi Effendi, Son petit-fils, était présent lorsque ceci se produisit. Plus tard, il admit avoir été très embarrassé que cette scène se soit passée devant le Pacha. Par contre, Abdu'l-Bahá ne fut évidemment "aucunement énervé", mais simplement déterminé à ne pas être trompé.
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.100 page 109)

* Anecdote A49 : "Conformité au standard d'un hôtel..."

Alors qu'Abdu'l-Bahá était à l'hôtel à Paris, parmi ceux qui venaient le voir, se trouvait un pauvre homme noir. Il n'était pas bahá'í mais il aimait vraiment le Maître. Un jour qu'il vint en visite, quelqu'un lui fit part que la direction de l'hôtel ne souhaitait pas sa présence - celle d'un pauvre homme noir -, parce que ce n'était pas conforme au standing de hôtel. Le pauvre homme s'en alla. Quand Abdu'l-Bahá apprit cela, Il fit appeler le responsable. Il lui demanda d'aller trouver Son ami. Il n'était pas content qu'on l'ait renvoyé. Abdu'l-Bahá dit: "Je ne suis pas venu pour voir des hôtels ou des meubles luxueux, mais pour rencontrer Mes amis. Je ne suis pas venu à Paris pour me conformer aux habitudes de Paris, mais pour établir les normes de Bahá'u'lláh."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.101 page 110)

* Anecdote A50 : "Trop d'austérité n'est pas bon..."

Durant une partie du voyage du Maître dans l'Est des Etats-Unis, "Il n'acceptait toujours pas la commodité du wagon-lit, comme l'avaient demandé ses amis, expliquant qu'ils ne devaient pas être dépendants du confort physique: "Nous devons être indifférents aux épreuves du voyage, tout comme un soldat dans le chemin de la Vérité, et ne pas être esclaves de l'aisance et du confort du corps."
La nuit suivante, le groupe de cinq personnes accompagnant Abdu'l-Bahá ne reparla apparemment pas des commodités du wagon-lit. Ces personnes étaient-elles en train d'apprendre à voyager comme des soldats "dans le chemin de Dieu" ? En tout cas, Abdu'l-Bahá leur demanda de réserver six couchettes pour cette nuit, car trop d'austérité, ce n'était pas bon. Ils suggérèrent que peut-être seulement une personne pourrait rester avec à Lui, et Il répondit, "Non, nous devons partager équitablement."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.110 page 115)

* Anecdote A51 : "Des yeux qui voient et des oreilles qui entendent..."

Lorsqu'Abdu'l-Bahá était à Stuttgart en Allemagne, en 1913, Il raconta un incident de son enfance: "Il est bon d'être un propagateur des enseignements de Dieu dans son enfance. J'ai été un enseignant de cette Cause à l'âge de ces enfants (huit ou neuf ans). Cela me rappelle une histoire.
Il y avait un homme, très instruit mais pas Bahá'í. Bien que je fusse un enfant, je voulais faire de lui un croyant. Le frère de cet homme me l'amena. Je restai avec lui pour l'enseigner. Il dit: "je ne suis ni convaincu, ni satisfait."
Je répondis: "Si de l'eau était offerte à un assoiffé, il la boirait et serait satisfait. Il prendrait le verre. Mais tu n'as pas soif. Si tu avais soif, alors tu serais également satisfait. Un homme, qui a des yeux qui voient, peut voir. Je peux parler du soleil à tous ceux qui peuvent voir, et dire qu'il est un signe du jour; mais une personne aveugle ne saurait être convaincue car elle ne peut pas voir le soleil. Si je disais à un homme capable d'entendre, écoute cette belle musique, il écoutera et sera heureux de cela. Mais si on joue la plus belle des musiques en présence d'un homme sourd, celui-ci n'entendra rien. A présent, va et reçois des yeux qui voient et des oreilles qui entendent, puis je te parlerai plus avant de ce sujet." Il partit, mais plus tard il revint. Puis il comprit, et devint un bon Bahá'í. Ceci est arrivé lorsque j'étais très jeune."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.117 page 118)

* Anecdote A52 : "Comment enseigner..."

En 1914, le Maître écrivit aux amis de Denver à propos de la manière de transmettre le message de Bahá'u'lláh: "Les trois conditions dans l'enseignement de la Cause de Dieu sont la science de la sociabilité, la pureté des actes et la douceur des paroles. J'espère que chacun d'entre vous sera confirmé dans ces trois attributs."
Auparavant, dans la ville de New York, Il avait parlé à Ses amis de leur prochain séjour à Green Acre, l'école d'été dans le Maine: "Vous devez donner le message à travers des conduites et des actes, et pas seulement par des mots. Les mots doivent être joints aux actes. Vous devez aimer vos amis plus que vous mêmes; oui, être volontaires pour vous sacrifier vous-mêmes. La cause de Bahá'u'lláh n'est pas encore apparue dans ce pays. Je désire que vous soyez prêts à sacrifier tout les uns pour les autres, même la vie elle-même; alors je saurai que la cause de Bahá'u'lláh a été établie. Je prierai pour vous afin que vous puissiez devenir la cause de l'apparition des lumières de Dieu. Puisse tout le monde vous montrer du doigt et demander "pourquoi ces gens sont-ils si heureux ?" Je veux que vous soyez heureux à Green Acre, que vous riiez, souriiez et vous réjouissiez de sorte que d'autres soient rendus heureux à travers vous."
Sur le même sujet Il écrivit: "Cependant la sagesse et la prudence doivent être observées comme cela est écrit dans le Livre. Le voile ne doit, en aucune manière, être levé soudainement."
L'enseignant devrait aussi se sentir concerné par les besoins physiques de celui qui reçoit. Cette approche pragmatique apparaissait dans les mots d'Abdu'l-Bahá: "Ne parlez jamais de Dieu à un homme qui a le ventre vide. Donnez lui d'abord à manger."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.119 page 119)

* Anecdote A53 : "Est-ce que le printemps de l'année dernière est suffisant ?..."

La question suivante fut posée au Maître: "Que devrais-je dire à ceux qui déclarent qu'ils sont satisfaits avec la chrétienté et n'ont pas besoin de cette actuelle manifestation?" Sa réponse fut claire: "Laissez les. Que feraient-ils si un ancien roi avait régné et qu'un nouveau roi était assis à présent sur le trône ? Ils doivent reconnaître le nouveau roi, ou bien ils ne sont pas de fidèles sujets du royaume. L'année dernière, il y a eu un printemps. Est-ce qu'un homme peut dire: "Je n'ai pas besoin d'un nouveau printemps cette année - l'ancien printemps est suffisant pour moi" ? Non ! Le nouveau printemps doit venir afin de remplir la terre de beauté et de clarté."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.120 page 120)

* Anecdote A54 : "N'oublie jamais Jésus..."

Après la guerre, les pèlerinages reprirent. Parmi les derniers de ces pèlerins qui eurent la chance de rendre visite à Abdu'l-Bahá , il y avait les membres de la famille d'Edwin Mattoon. Dans leur grande ardeur à atteindre Sa présence, ils avaient demandé s'ils pouvaient venir des Etats-Unis, "même si ce n'était que pour un jour". La permission leur avait été accordée. Avec leurs deux petites filles, Florence (Zmeskal) et Annamarie (Baker), celle-ci âgée de trois mois seulement, il partirent joyeusement en bateau à voile. On leur avait demandé de prendre avec eux une pièce détachée de voiture, afin que celle du Maître - envoyée par des amis américains - puisse être réparée...
"Vous ne devez jamais oublier le Christ". Avec cet encouragement, ils inclurent la visite des lieux saints de la chrétienté (aujourd'hui encore, les Bahá'ís font fréquemment "le grand pèlerinage").
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.125 page 123)

* Anecdote A55 : "Marchant sur les traces d'Abdu'l-Bahá..."

Des notes de pèlerins nous racontent qu'un jour Lua Getsinger était en train de marcher avec Abdu'l-Bahá et quelques amis sur le sable blanc au bord de la mer près d'Akka.
Lua, dit-on, se rendit compte soudain des traces d'Abdu'l-Bahá sur le sable mou. Tout à fait spontanément elle marcha derrière Abdu'l-Bahá et commença à suivre la trace de Ses pas en plaçant ses souliers un par un dans chacune des empreintes de Ses pieds. On raconte que, sans se retourner, Abdu'l-Bahá dit brusquement, "Qu'es-tu en train de faire ?"
Lua répliqua réjouie: "Je suis en train de suivre vos pas."
Abdu'l-Bahá resta silencieux pendant un moment. Puis Il répéta avec plus de force, "Lua, qu'es-tu en train de faire ?"
Elle dit: "Je suis en train de marcher dans vos pas, Maître Bien-Aimé."
Sans dire un mot, Abdu'l-Bahá fit un grand pas.
Lua, dit-on, ressentit un coup de froid alors qu'elle réalisait l'extrême futilité et prétention de la part d'un instrument aussi faible qu'elle qui avait osé aspirer à marcher sur les traces du "Mystère de Dieu".
Soudain, Lua ressentit une douleur déchirante au niveau de la cheville. Elle regarda le sol. Elle avait été piquée par un scorpion. Elle cria, mais le Maître ne se retourna pas ni ne ralentit son enjambée.
Lua marchait avec grande difficulté. Sa cheville grossissait rapidement. La douleur devenait intense. Mais elle serra les dents et se força à continuer.
Lorsque la souffrance fut presque insupportable, Abdu'l-Bahá se retourna et revint vers elle.
"Ceci", Lui dit-Il, "montre ce que cela veut dire que de marcher sur mes traces."
Abdu'l-Bahá lui toucha gentiment la tête avec la main. Les yeux de Lua étaient embuées de larmes. Elle comprit la leçon.
Le Maître se retourna et continua Son chemin, Lua marchant en boitant derrière Lui comme elle le pouvait. Elle sentit la douleur diminuer progressivement, alors qu'elle poursuivait son chemin avec son Maître Bien-Aimé.
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° II.126 page 124)

* Anecdote A56 : "Etes-vous heureux ? - Soyez heureux!..."

Stanwood Cobb, l'éducateur renommé, écrivit: "Cette philosophie de la joie était la clé de tous les enseignements d'Abdu'l-Bahá . "Etes-vous heureux ?" était fréquemment son accueil à Ses visiteurs. "Soyez heureux !"
Ceux qui n'étaient pas heureux (et qui d'entre nous ne l'est pas de temps en temps !) pleuraient en entendant cela. Et Abdu'l-Bahá souriait comme pour dire: "Oui, pleure. Derrière les larmes il y a un soleil qui brille."
Et parfois, Il essuyait de ses propres mains les larmes des joues mouillées, et eux quittaient Sa présence, transfigurés."
On avait observé en Californie que "en dépit de la fatigue du Maître, et de Ses affections physiques, Il accueillait tout le monde avec un sourire rayonnant, et de Sa voix vibrante et plaisante Il demandait: "Etes-vous heureux ?""
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° III.1 page 127)

* Anecdote A57 : "Je vais vous enseigner à prier..."

Lorsque Abdu'l-Bahá était à New York, Il appela à Lui un Bahá'í ardent et dit: "Si vous voulez venir auprès de moi demain à l'aube, je vous apprendrai à prier."
Réjoui, Monsieur M se leva à quatre heures et traversa la ville, arrivant pour sa leçon à six heures. Dans quelle attente réjouissante avait-il dû accueillir cette opportunité ! Il trouva Abdu'l-Bahá déjà en prière, à genoux près du lit. Monsieur M fit comme il se devait, faisant attention à se placer directement face à lui.
Voyant qu'Abdu'l-Bahá était entièrement plongé dans ses propres rêveries, Monsieur M commença à prier silencieusement pour ses amis, sa famille, et finalement pour les têtes couronnées d'Europe. Aucun mot n'était prononcé par cet homme calme devant lui. Il récita toutes les prières qu'il connaissait, puis les répéta deux, trois fois - aucun son ne venait rompre l'attente calme.
Subrepticement monsieur M se frotta un genoux et songea vaguement à son dos. Il recommença de nouveau, en entendant les oiseaux annonçant l'aube de l'autre coté de la fenêtre. Une heure passa, et finalement deux. Monsieur M était complètement engourdi à présent. Ses yeux, vagabondant le long du mur, aperçurent une grande fissure. Il rêvassa avec une touche d'indignation, mais laissa son regard fixe passer à nouveau sur ce visage immobile de l'autre côté du lit.
L'extase qu'il y voyait le stupéfia et il plongea profondément dans cette vision. Soudain, il voulut prier comme cela. Les désirs personnels étaient oubliés. Les peines, les conflits, et même son environnement immédiat avaient comme disparus. Il n'était conscient que d'une chose, un désir ardent de s'approcher de Dieu.
Fermant à nouveau ses yeux, il mit fermement le monde de côté, et stupéfait, son coeur s'emplit de prières, de prières passionnées, joyeuses et mouvementées. Il se sentit purifié par l'humilité et s'éleva vers une nouvelle paix. Abdu'l-Bahá lui avait appris à prier !
Le Maître d'Akka se leva immédiatement et vint vers lui. Ses yeux se posaient, souriants, sur Monsieur M devenu humble: "Lorsque vous priez", dit-Il, "vous ne devez pas penser à votre corps douloureux, ni aux oiseaux de l'autre coté de la fenêtre, ni aux fissures dans le mur !"
Puis Il devint très sérieux, et ajouta, "Lorsque vous souhaitez prier, vous devez avant tout savoir que vous êtes en la présence du Tout-Puissant !"
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° III.27 page 148)

* Anecdote A58 : "Prier avant de manger..."

... Et voici cette petite anecdote précieuse sur Lua Getsinger, l'une des toutes premières Bahá'íes américaines, alors qu'elle rendait visite à Abdu'l-Bahá chez Lui.
"Elle avait été très en retard ce matin, et se précipita sur son petit déjeuner sans avoir fait ses prières matinales habituelles. Abdu'l-Bahá la rencontra dans le hall et la regarda avec un regard pénétrant. Puis Il dit: "Lua, vous ne devez jamais manger de nourriture matérielle le matin tant que vous n'avez pas eu de nourriture spirituelle."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° III.29 page 150)

* Anecdote A59 : "Une prière peut être égoïste..."

A une occasion le Maître montra que la prière pouvait être égoïste. Il raconta une histoire: "On raconte qu'un jour un musulman, un chrétien et un juif étaient en train de ramer dans un bateau. Soudain une tempête se leva, le bateau fut malmené sur les crêtes des vagues, et leurs vies furent en danger. Le musulman commença à prier: "O Dieu! Noie cet infidèle de chrétien!" Le chrétien lui, suppliait le Tout-Puissant: "O père! Envoie au fond de la mer ce musulman!" Ils observaient le juif qui n'offrait pas de prières, et donc lui demandèrent: "Pourquoi ne pries-tu pas pour la délivrance?" Il répondit: "Je suis en train de prier. Je suis en train de demander au Seigneur de répondre à vos prières !"
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° III.30 page 151)

* Anecdote A60 : "Coups de feu tirés dans la nuit..."

La vie à Akka et à Haifa pendant le règne de Abdu'l-Hamid était pleine de tensions et de dangers. La Palestine était une poudrière. Des bandes se battaient les unes contre les autres. Le crime était partout. Les rues d'Akka étaient trop étroites pour permettre aux bandits d'errer librement, mais à Haifa il y avait une menace constante. On pouvait entendre des coups de feu chaque nuit, et les meurtriers n'étaient jamais arrêtés. Quand donc Abdu'l-Bahá était à Haifa, les Bahá'ís craignant pour sa vie surveillaient ses mouvements. Fréquemment, Il allait rendre visite aux pauvres seul la nuit, refusant toute escorte ou même un porteur de lanterne. Cependant un Bahá'í le surveillait secrètement à une certaine distance jusqu'à la porte même de sa maison.
"Une nuit, c'était au tour de Yunis Khan de suivre le Maître. Abdu'l-Bahá rentrait chez lui après minuit lorsque dans l'obscurité trois coups de feux furent tirés dans la rue d'à côté. Habitué aux bruits de fusillades, Yunis Khan ne prêta pas attention au premier coup de feu. L'éclair du second coup le fit se précipiter au devant du Maître. Il avait atteint l'intersection de la rue lorsque le troisième coup fut tiré et il vit deux hommes s'enfuir en courant. Il n'était à présent qu'à un pas derrière le Maître. Abdu'l-Bahá continuait de marcher sans changer de direction, sans se retourner. Son pas était ferme et digne. Il n'avait prêté aucune attention à ce qui s'était passé, mais murmurait calmement des prières en marchant.
A la porte de Sa maison, Il se rendit compte de la présence de Yunis Khan, se retourna vers lui et lui souhaita bonne nuit ("fi amani'llah" - sous la protection de Dieu)."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° III.32 page 152)

* Anecdote A61 : "La prison ne durera pas pour l'éternité..."

"Trois jours après l'arrivée de Bahá'u'lláh et de ses compagnons à Akka, le décret du sultan le condamnant à l'emprisonnement à vie fut lu dans la mosquée. Les prisonniers furent présentés comme des criminels, qui avaient corrompus la moralité des gens. On y déclarait qu'ils devaient être confinés en prison et n'étaient autorisés à s'associer avec personne.
Abdu'l-Bahá fut sommé par le gouverneur d'Akka d'entendre le contenu de ce décret. Lorsque celui-ci fut lu devant Lui, déclarant qu'ils resteraient en prison pour toujours, Abdu'l-Bahá répondit en disant que le contenu de ce décret était dénué de sens et sans fondement. En entendant cette remarque, le gouverneur se mit en colère et rétorqua que le décret était du sultan, et il voulait savoir comment celui-ci pouvait être qualifié d'insensé. Abdu'l-Bahá réitéra son commentaire et expliqua qu'il était insensé de décrire leur emprisonnement comme durant éternellement, pour des hommes vivant dans ce monde pour une courte période, et que tôt ou tard les captifs quitteraient leur prison soit morts soit vivants. Le gouverneur et ses officiers furent impressionnés par la vision d'Abdu'l-Bahá et se sentirent à l'aise en Sa présence.
Quelques temps plus tard, lorsque le Maître devint la personne la plus éminente et la plus aimée d'Akka et de ses environs, alors que pratiquement toute la population d'Akka, aussi bien les classes aisées que modestes, se tournaient vers Lui pour obtenir une aide, alors que les hauts fonctionnaires recherchaient ses conseils et s'asseyaient à ses pieds pour recevoir Sa lumière; le décret du sultan ainsi que d'autres documents relatifs à l'emprisonnement de Bahá'u'lláh et de ses compagnons furent extraits des dossiers du gouvernement et offerts à Abdu'l-Bahá par un officier du gouvernement."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° III.34 page 155)

* Anecdote A62 : "Je ne fuirai pas..."

Lors d'une période de danger et de crise, le Consul Espagnol mit un cargo italien à la disposition d'Abdu'l-Bahá afin qu'Il puisse s'enfuir durant la nuit. Mais Il refusa de s'enfuir ainsi en toute sécurité, bien que les Bahá'ís le suppliassent d'accepter. En échange, Il envoya un message au capitaine du bateau: "Le Bab ne s'enfuit pas; Bahá'u'lláh ne s'enfuit pas; je ne m'enfuirai pas..."
Après trois jours et trois nuits, le cargo partit sans le Maître.
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° III.35 page 156)

* Anecdote A63 : "Bâtons de dynamite..."

En 1907, quatre membres d'une seconde Commission d'investigation arrivèrent de Turquie en bateau.
"Quelques jours avant leur arrivée, Abdu'l-Bahá fit un rêve qu'Il raconta aux croyants, dans lequel Il vit un bateau jeter l'ancre à Akka et à partir duquel s'envolaient quelques oiseaux ressemblant à des bâtons de dynamite qui tournoyaient autour de Sa tête. Alors qu'Abdu'l-Bahá se tenait au milieu d'une multitude d'habitants effrayés de la ville, ils retournèrent au bateau sans exploser."
Les membres de la Commission restèrent à Akka pendant approximativement un mois. Ils allèrent voir l'édifice de pierres sur la montagne (note du traducteur: le premier niveau du tombeau du Bab près d'Akka, de l'autre coté de la baie à Haifa sur le mont Carmel). Puis ils demandèrent à Abdu'l-Bahá de paraître devant eux. Alors, Il refusa. Furieux, le président de la Commission voulut un "ordre du sultan pour pouvoir me suspendre accroché à la porte d'Akka", dit plus tard Abdu'l-Bahá à Londres. Le bateau se tenait prêt à emporter Abdu'l-Bahá avec les membres de la Commission. Le Maître restait calme et confiant. Il dit même aux croyants qui étaient encore à Akka, "La signification du rêve que j'ai eu est maintenant claire et évidente. Prier Dieu que cette dynamite n'explose pas."
Puis, un jour, mystérieusement le bateau de la Commission commença à quitter le port de Haifa naviguant en direction d'Akka. Les Bahá'ís et la famille du Maître furent très d'angoissés en apprenant cela. Ils craignaient que le Maître ne soit pris à bord et emmené. Pendant ce temps, Il était "en train de faire les cent pas, seul et silencieux dans la cour de sa maison." Mais au crépuscule, surprise des surprises, le bateau avait manifestement changé de direction. Il était en train de se diriger directement vers Constantinople. On avait attenté à la vie du sultan. Lorsque la Commission lui soumit son rapport, celui-ci ne fut même pas pris en considération, le sultan et son gouvernement étant "trop préoccupé à gérer l'affaire".
Quelques mois plus tard, la Révolution des "Jeunes Turques" de 1908 libéra tous les prisonniers politiques et religieux de l'ancien régime. Ceci incluait Abdu'l-Bahá - libre enfin en 1908 ! En 1909 le sultan fut lui-même destitué.
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° III.36 page 156)

* Anecdote A64 : "Non troublé par le danger..."

Alors à Paris, Abdu'l-Bahá reçut une lettre l'avertissant que s'Il visitait un certain pays, Il serait alors en danger. Quand Il apprit cela, Il fit part avec un léger sourire à Madame Blomfield: "Ma soeur, n'as-tu pas encore réalisé que jamais dans ma vie, je n'ai été un seul jour hors de danger et que je devrais me réjouir de quitter ce monde pour rejoindre mon Père ?". Madame Blomfield fut "accablée de peine et de terreur". Il continua: "Ne sois pas troublée. Ces ennemis n'ont d'autre pouvoir sur ma vie, que Celui qui vient d'en haut. Si la volonté de mon Dieu bien-aimé était que ma vie terrestre soit sacrifiée dans son sentier, ce serait un jour glorieux, sincèrement souhaité par moi-même."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° III.37 page 158)

* Anecdote A65 : "Non impressionné en voyage..."

Abdu'l-Bahá ne permettait pas aux pressions du voyage de le perturber. En Grande-Bretagne, alors qu'il était temps de partir pour un voyage - secrétaires et amis étaient prêts à partir prendre le train - Lui, continuait "d'écrire calmement". Se voyant rappelé qu'il était temps de partir, Il répondit calmement: "Il y a des choses plus importantes que les trains". Il continua d'écrire. "Soudain, en hâte et essoufflé, un homme arriva portant dans sa main une magnifique couronne de fleurs blanches parfumées. Incliné humblement devant le Maître, il dit: "Au nom des disciples de Zoroastre, Celui qui est le Pur, je vous acclame comme étant le "Shah Bahram promis !"" (note du traducteur: le Shah Bahram promis par Zoroastre était en réalité Bahá'u'lláh la Manifestation de Dieu).
"Puis l'homme couronna d'un geste Abdu'l-Bahá, et se mit à asperger chacun des amis présents, stupéfiés, avec une huile précieuse au parfum de rose fraîche.
Cette brève mais impressionnante cérémonie une fois terminée, Abdu'l-Bahá, après s'être lui-même défait de la couronne avec précaution, partit prendre son train.
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° III.40 page 159)

* Anecdote A66 : "Le Titanique - Il y a une sagesse en cela..."

En septembre 1912, Abdu'l-Bahá quitta Chicago pour Kenosh. Le groupe devait changer de train en route, mais Abdu'l-Bahá manqua la correspondance et cela chagrina Ses amis. Il leur dit simplement "...cela n'a pas d'importance. Il y a une sagesse en cela." Ils prirent le train suivant, et en route ils trouvèrent le train qu'ils avaient raté sévèrement endommagé dans une collision avec un autre train, et les passagers blessés. Le Maître était pleinement conscient de la protection qui avait été la leur, et dit aux amis que lorsqu'Il était sur le point de partir d'Alexandrie pour son voyage en Amérique, on Lui avait suggéré de prendre à Londres le Titanique récemment inauguré. Celui-ci coula pendant ce voyage. Il affirma qu'Il avait été guidé pour choisir la route directe vers l'Amérique sans passer par Londres.
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° III.41 page 160)

* Anecdote A67 : "Parlez aux gens de l'amour de Dieu..."

Peu avant le départ de Madame C de la maison d'Abdu'l-Bahá à Akka, "Il alla dans sa chambre pour lui faire Ses adieux, et s'asseyant près de la fenêtre, Il regarda la mer en silence si longtemps que son invitée commença à se demander s'Il avait oublié sa présence.
Enfin, Il se tourna vers elle, et dit avec cette façon passionnée de parler qui est l'une de Ses particularités: "Madame C, lorsque vous rentrerez à New York, parlez aux gens de l'amour de Dieu. Les gens dans le monde ne parlent pas assez de Dieu. Leur conversation est remplie de banalités, et ils oublient le plus capital des sujets. Néanmoins, si vous leur parlez de Dieu ils sont heureux, et bientôt ils vous ouvriront leurs coeurs. Souvent, vous pourrez pas mentionner cette glorieuse révélation, car leurs préjugés interféreraient et ils n'écouteraient pas. Mais vous verrez que vous pourrez toujours leur parler de l'amour de Dieu."
Puis Il sortit, et Madame C s'assit longtemps dans la pénombre tandis que la gloire du soleil descendait sur les eaux scintillantes de la Méditerranée. Les ombres chatoyantes semblaient faire doucement écho aux derniers mots d'Abdu'l-Bahá: "vous verrez que vous pourrez toujours leur parler de l'amour de Dieu.""
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° III.48 page 163)

* Anecdote A68 : "Mais elle aime son Seigneur..."

Abdu'l-Bahá avait dit à Lua Getsinger qu'elle devait s'engager jour et nuit à propager le message Bahá'í. Un jour quelqu'un se plaignit de Lua à Abdu'l-Bahá. Il se tourna vers la personne qui avait fait la critique et dit avec un sourire bienveillant, "mais elle aime son Seigneur".
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° III.49 page 164)

* Anecdote A69 : "De la farine au lieu de pain..."

En Europe, se remémorant les jours désespérants à Téhéran, l'incarcération de Bahá'u'lláh, leur maison pillée et leurs propriétés confisquées, Abdu'l-Bahá pouvait encore dire: "Le détachement ne suppose pas le manque de moyen; il est marqué par la liberté du coeur. A Téhéran, nous possédions tout à la tombée de la nuit, et le lendemain nous fûmes privés de tout, au point que nous n'avions pas de quoi manger. J'avais faim, mais il n'y avait pas de pain. Ma mère versa un peu de farine dans le creux de ma main, et je la mangeai à la place du pain. Et pourtant nous étions satisfaits."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° III.50 page 164)

* Anecdote A70 : "Le rire - une relaxation spirituelle..."

Un jour d'été, un repas fut donné à Dublin, New Hampshire, dans la maison de Madame Parsons qui avait "demandé à une vingtaine de personnes, toutes exceptionnelles dans différents domaines de la vie, de rencontrer Abdu'l-Bahá. Le monde de la culture, des sciences, des arts, de la santé, le monde politique et celui des exploits - tous étaient représentés."
"La plupart de ceux qui étaient présents à ce dîner de fête connaissaient un peu l'histoire de la vie d'Abdu'l-Bahá, et vraisemblablement s'attendaient à une dissertation de Sa part sur la Cause Bahá'íe. L'hôtesse avait suggéré au Maître de parler de l'immortalité. Alors que le repas avançait, et que rien de plus n'avait été mentionné hormis les banalités usuelles entre gens du monde, l'hôtesse fit une introduction afin que, comme elle le pensait, Abdu'l-Bahá parle de choses spirituelles.
Sa réponse à cette introduction fut de demander s'Il pouvait leur raconter une histoire, et Il relata l'une de ces histoires orientales dont il avait une grande provision, et à sa conclusion tout le monde ria de bon coeur.
La glace était brisée. D'autres racontèrent des histoires auxquelles l'anecdote du Maître les avait fait penser. Puis Abdu'l-Bahá, son visage rayonnant de bonheur, raconta d'autres histoires, et encore d'autres. Son rire résonnait dans la pièce. Il dit que... Il est bon de rire. Rire est une relaxation spirituelle.
Lorsque les Bahá'ís étaient en prison, dit-Il, entourés d'extrême privations et difficultés, chacun d'entre entre eux à la tombée de la nuit relatait les événement les plus ridicules de la journée. Parfois il était un peu difficile d'en trouver, mais ils finissaient toujours par rire jusqu'à ce que les larmes coulent sur leurs joues. Le bonheur, dit-Il, ne dépend jamais de l'environnement matériel, combien tristes sinon auraient été ces années. Dans la situation où ils se trouvaient, ils furent toujours dans un état de joie et de bonheur extrêmes."
Ce fut la façon la plus proche de parler du message Bahá'í, mais l'effet causé sur les personnes présentes fut certainement plus grand que n'importe quelle "dissertation apprise".
"Quand les invités furent partis, et alors qu'Abdu'l-Bahá s'apprêtait à rentrer à Son hôtel, Il s'approcha de l'hôtesse et lui demanda, avec un petit sourire mélancolique (comme elle avait l'habitude de dire), presque comme un enfant recherchant l'approbation, si elle était contente de lui."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° III.60 page 170)

* Anecdote A71 : "La mort, une messagère de joie..."

Deux dames eurent un entretien avec Abdu'l-Bahá dans la ville de New York. Ella Quant écrivit à ce propos:
"Il dit à Margaret qu'Il prierait pour ses parents (qui étaient passés dans la vie de l'au-delà quelques mois plus tôt). Les yeux de celle-ci se remplirent de larmes qui débordèrent; les miens en firent autant. L'interprète, peut-être embarrassé, secoua sa tête à notre égard et dit sur un ton de réprimande que nous ne devrions jamais pleurer en Sa présence, que cela Le rendait triste. Alors je levai les yeux, et je vis que la tristesse d'Abdu'l-Bahá étaient pour nous - non pour Lui-même - avec les mains tendues pour nous calmer et nous protéger, comme une mère planant autour de ses petits dans le nid, Il s'exclama en anglais, riez! riez! Je n'oublierai jamais cette voix vibrante et puissante, que je ne puis décrire. Dans cette voix, j'ai pu voir la puissance divine mettre en déroute toutes les forces négatives de l'existence, et en obéissant à ce commandement, trouver la joie éternelle de vivre."
Le Maître était capable d'inviter à rire même en un moment tel que celui là - ceci ne doit pas paraître étrange lorsqu'on réalise qu'Il regardait la mort comme "une messagère de joie".
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° III.62 page 172)

* Anecdote A72 : "Les femmes d'Amérique et d'Europe..."

Lorsque Abdu'l-Bahá, invité de Lady Blomfield, "prit place au dîner de la veille de Noël, Il dit sur le ton de l'humour qu'Il n'avait pas faim, mais qu'Il devait venir à table car Madame Blomfield avait beaucoup insisté. Deux monarques despotiques de l'Est n'avaient pas été capables de le soumettre et de faire plier Sa volonté, mais les femmes d'Amérique et d'Europe, puisqu'elles étaient libres, Lui donnaient des ordres."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° III.69 page 176)

* Anecdote A73 : "L'importance d'une bonne communication..."

A Edimburg, Abdu'l-Bahá s'adressa aux Espérantistes. En tant que sérieux avocat pour l'établissement d'une langue auxiliaire internationale, Il cita une anecdote pour souligner l'importance d'une communication appropriée entre les peuples:
"Je me rappelle d'un incident qui se passa à Bagdad. Il y avait deux amis qui ne connaissaient pas leur langue réciproque. L'un se sentait malade, et l'autre lui rendait visite, mais incapable d'exprimer sa sympathie avec des mots, il avait recourt à des gestes comme pour dire, "comment vous sentez-vous ?" Avec un autre signe, le malade répliqua, "je vais bientôt mourir"; et son visiteur dit, croyant que le geste indiquait qu'il allait mieux: "Que Dieu soit loué!""
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° III.71 page 176)

* Anecdote A74 : "La bannière de la paix universelle..."

A bord du train reliant Sacramento à Denver, "un vendeur traversa le wagon, vendant des écussons de différentes écoles." Le Maître dit en plaisantant, "Dites lui d'apporter la bannière de la paix universelle s'il la possède. Nous voulons un drapeau sous lequel le monde entier puisse trouver le repos et la paix." D'autres passagers entendirent Abdu'l-Bahá et formèrent un groupe dans le corridor afin de pouvoir Lui parler."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote n° III.73 page 177)

* Anecdote A75 : "Abdu'l-Bahá - quelques hommages de ... Bahá'u'lláh..."

...Un jour Bahá'u'lláh se retourna vers Ali Muhammad Varqa en disant: "Regardez Abdu'l-Bahá, le Maître, et quels effets merveilleux ses actes et ses mots ont sur le monde ! Regardez avec quelle gentillesse et patience Il endure chaque difficulté"...
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", extrait Epilogue n° 1 page 178)

* Anecdote A76 : "Abdu'l-Bahá - quelques hommages de ... Kahlil Gibran..."

"Le poète, Kahlil Gibran, dit (à propos d'Abdu'l-Bahá): "Pour la première fois j'ai vu une forme suffisamment noble pour être le réceptacle de l'Esprit Saint !"...
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", extrait Epilogue n° 1 page 178)

* Anecdote A77 : "Abdu'l-Bahá - quelques hommages de ... Lee Mac Clung..."

Lee Mac Clung, alors trésorier des Etats Unis, après sa rencontre avec le Maître, cherchant à tâtons ses mots pour décrire l'expérience, dit: "Je me sentais comme si j'étais en la présence d'un grand prophète - Esaïe - Elie - non ce n'est pas ça. La présence du Christ - non. Je me sentais comme si j'étais en la présence de mon Père divin."...
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", extrait Epilogue n° 1 page 178)

* Anecdote A78 : "Abdu'l-Bahá - quelques hommages de ... Zia Pacha..."

"L'ambassadeur turc, Zia Pacha, un musulman dévoué, lorsqu'on lui parla de l'avènement de Bahá'u'lláh, s'était moqué à la pensée d'un nouveau prophète. Mais lorsqu'Abdu'l-Bahá se trouva à Washington, Zia Pacha le rencontra à l'ambassade perse, invité par Son Excellence Ali-Kuli Khan et Madame Khan, et immédiatement il organisa un dîner donné en Son honneur à l'ambassade turque. Lors de ce dîner, l'ambassadeur se leva et, regardant Abdu'l-Bahá avec les larmes aux yeux, porta un toast en Son honneur disant qu'il était "La Lumière de cet âge, venue pour répandre Sa gloire et Sa perfection parmi nous."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", extrait Epilogue n° 1 page 178)

* Anecdote A79 : "Abdu'l-Bahá - quelques hommages de ... personnes diverses..."

"Un athée se rendit à l'église pour L'écouter parler, et plus tard Le rechercha jusque chez Lui. Lorsqu'on interrogea cet athée : "Ressentez-vous la grandeur d'Abdu'l-Bahá ?" Il répondit indigné : "Ressentiriez-vous la grandeur du Niagara ?""...
Une femme très peinée, traversant une expérience cruelle, dit: "Il a enlevé toute l'amertume de mon coeur."...
Un célèbre acteur, lorsqu'il revint de la chambre d'Abdu'l-Bahá, déclara: "J'ai été en la présence de Dieu!"...
Une femme syrienne à Boston poussa la foule qui s'était réunie autour d'Abdu'l-Bahá, tomba à ses pieds et s'exclama: "Je confesse qu'à travers vous j'ai reconnu l'Esprit de Dieu et Jésus Christ Lui-même."...
Madame Blomfield raconta: "Un docteur qui avait été à Alexandrie, où il vit Abdu'l-Bahá et fut témoin de Sa vie semblable à celle du Christ, me dit qu'il fut pour la première fois capable de comprendre à quoi avait dû ressembler le Seigneur Christ. "Maintenant, je suis capable de croire", dit-il.
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", extrait Epilogue n° 1 page 178)

* Anecdote A80 : "La photographie d'Abd'ul-Bahá..."

La photographie d'Abdu'l-Bahá à elle seule eut une influence puissante sur une petite fille. Il y eut cette "expérience extraordinaire d'une femme dont la petite fille, faisant suite à un rêve qu'elle avait fait, insistait en disant que Jésus Christ était dans le monde. A la vue de la photo d'Abdu'l-Bahá exposée dans une vitrine d'un magasin de journaux, elle identifia instantanément celle-ci comme étant celle du Jésus Christ de son rêve - un acte qui interpella sa mère qui, après avoir lu qu'Abdu'l-Bahá était à Paris, prit le premier bateau pour l'Europe et se hâta d'atteindre Sa présence..."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote de l'épilogue n° 7 page 183)

* Anecdote A81 : "Les voleurs et le Maître..."

Même les voleurs étaient influencés par le Maître. En 1972, Margaret Ruhe m'écrivit d'Haifa que ce cher et vieux Monsieur Avron était récemment venu en pèlerinage de perse - il avait déjà été en Palestine en 1919 pour 57 jours de pèlerinage. Il avait fait partie du premier groupe invité à venir après la fin de la première guerre mondiale. Le voyage de Téhéran lui prit à cette époque trois mois - se déplaçant en train et en bateau, et finalement en diligence.
Les amis d'Istanbul lui avait donné des pièces d'argent afin de les porter en cadeau au Maître à Haifa. Mais lorsque la diligence passa à travers Akka, ils furent accostés par des voleurs qui déchirèrent tous leurs bagages et volèrent de nombreux objets. Lorsqu'ils prirent l'argent, Monsieur Avron dit: "Cet argent est pour Abdu'l-Bahá". Soudain, les voleurs furent inquiets, et dirent: "Abdu'l-Bahá nous a nourri; Il nous a habillé, et logé. Voici votre argent pour Abdu'l-Bahá."
Margaret Ruhe dit: "Nous nous sommes rappelés qu'Abdu'l-Bahá avait vécu à Akka pendant près de 40 ans et fut un citoyen exceptionnel de cette ville. Il fut le grand travailleur social qui servit les gens d'innombrables façons jour et nuit pendant ces années sans fin."
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote de l'épilogue n° 8 page 183)

* Anecdote A82 : "La Maison du royaume de Dieu..."

Le Maître dit un jour à Ida Boulter Slater: "Vous avez recherché le royaume de Dieu en de nombreux endroits, et cela fut bénéfique, mais à présent - vous êtes arrivée à la Maison." Et sa réaction fut: "Je savais que j'étais arrivée à la Maison lorsque je suis entrée en la Présence d'Abdu'l-Bahá".
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote de l'épilogue n° 13 page 186)

* Anecdote A83 : "Une jeune fille de 14 ans..."

Dorothy Baker devint une main de la Cause de Dieu. Mais "... en 1912 Maman Beecher [la grand-mère de Dorothy] prit Dorothy avec elle, alors âgée de quatorze ans, pour aller voir Abdu'l-Bahá à New York. C'était une enfant très timide, sensible au point d'éprouver une grande souffrance en présence d' adultes. Elle était si timide qu'elle se rappelait encore des années plus tard la tension qu'elle ressentit lorsqu'elle entra dans la pièce où Abdu'l-Bahá était en train de parler. Il lui sourit, et, sans s'adresser directement à elle, Il la plaça sur un tabouret à coté de Lui. En premier lieu elle était si effrayée que s'Il s'était mis à lui parler, elle ne l'aurait pas supporté, mais comme Il ne semblait pas prêter attention à elle, elle se décontracta progressivement. Elle ne fut jamais capable de se rappeler ce dont Il avait parlé ce jour là, mais ce fut le moment de sa naissance Bahá'íe, et à partir de ce moment là elle se considéra Bahá'íe. Bien qu'elle partit sans Lui parler, elle ne put penser à rien d'autre pendant des jours, et finalement elle Lui écrivit une lettre en disant qu'elle souhaitait servir la Foi."
Elle se transforma et devint une oratrice Bahá'íe exceptionnelle et très efficace.
(traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá", anecdote de l'épilogue n° 16 page 189)


Index thématique

Administration (Assemblées, Fête des 19 jours)
Anecdote A4 : "Les premiers seront les derniers..."
Anecdote A7 : "Rendre les autres heureux..."

Amour des autres
Anecdote A42 : "L'amour est la fondation..."
Anecdote A45 : "Sert les semblables..."
Anecdote A46 : "Vivez la vie..."
Anecdote A47 : "Quelque chose de spécial"
Anecdote A52 : "Comment enseigner..."

Amour envers Dieu
Anecdote A43 : "Ce que l'amour de Dieu peut faire..."
Anecdote A45 : "Sert les semblables..."
Anecdote A67 : "Parlez aux gens de l'amour de Dieu..."
Anecdote A68 : "Mais elle aime son Seigneur..."
Anecdote A82 : "La Maison du royaume de Dieu..."

Amour d'Abdu'l-Bahá pour autrui
Anecdote A1 : "Une bonne écoute..."
Anecdote A7 : "Rendre les autres heureux..."
Anecdote A8 : "Il enseignait comme on offrirait un cadeau à un roi..."
Anecdote A16 : "Dieu est bon..."
Anecdote A22 : "Trois coeurs unis..."
Anecdote A39 : "Que signifie être Bahá'í ?"
Anecdote A41 : "L'amour peut conquérir la haine..."
Anecdote A72 : "Les femmes d'Amérique et d'Europe..."

Amour envers Abdu'l-Bahá
Anecdote A17 : "Reconnu par les habitants d'Akka..."
Anecdote A18 : "Le marchand qui voulait devenir Bahá'í..."
Anecdote A23 : "Shaykh Mahmud - Pardonne-moi..."
Anecdote A31 : "Le Maître refuse de l'argent..."
Anecdote A54 : "N'oublie jamais Jésus..."
Anecdote A55 : "Marchant sur les traces d'Abdu'l-Bahá"
Anecdote A81 : "Les voleurs et le Maître..."
Anecdote A83 : "Une jeune fille de 14 ans..."

Argent
Anecdote A2 : "Pas de transport privé..."
Anecdote A27 : "Avec le marchand égyptien..."
Anecdote A31 : "Le Maître refuse de l'argent..."
Anecdote A32 : "Pourboire généreux..."
Anecdote A48 : "Ne jamais tromper ni être trompé..."
Anecdote A50 : "Trop d'austérité n'est pas bon..."

Bonheur (voir Rendre heureux)

Bonté (voir Rendre heureux)

Chasteté
Anecdote A19 : "Sois comme un miroir sans tache..."

Communication (voir Ecoute)

Compassion (voir Générosité)
Anecdote A71 : "La mort, une messagère de joie..."

Détachement (voir Patience)
Anecdote A44 : "Il ne faillit jamais dans les petites attentions..."
Anecdote A45 : "Sert les semblables..."
Anecdote A50 : "Trop d'austérité n'est pas bon..."
Anecdote A52 : "Comment enseigner..."
Anecdote A57 : "Je vais vous enseigner à prier..."
Anecdote A69 : "De la farine au lieu de pain..."

Ecoute
Anecdote A1 : "Une bonne écoute..."
Anecdote A8 : "Il enseignait comme on offrirait un cadeau à un roi..."
Anecdote A16 : "Dieu est bon..."
Anecdote A27 : "Avec le marchand égyptien..."

Encouragement
Anecdote A3 : "En train de cuisiner et de servir de la nourriture pour les autres..."
Anecdote A25 : "Le coeur peut mieux parler que les mots..."
Anecdote A26 : "Juliet Tompson - Ton coeur enseigne..."

Enseignement
Anecdote A8 : "Il enseignait comme on offrirait un cadeau à un roi..."
Anecdote A18 : "Le marchand qui voulait devenir Bahá'í..."
Anecdote A23 : "Shaykh Mahmud - Pardonne-moi..."
Anecdote A25 : "Le coeur peut mieux parler que les mots..."
Anecdote A26 : "Juliet Tompson - Ton coeur enseigne..."
Anecdote A40 : "Il voyait en toute chose la face de son Père"
Anecdote A42 : "L'amour est la fondation..."
Anecdote A46 : "Vivez la vie..."
Anecdote A47 : "Quelque chose de spécial"
Anecdote A51 : "Des yeux qui voient et des oreilles qui entendent..."
Anecdote A52 : "Comment enseigner..."
Anecdote A53 : "Est-ce que le printemps de l'année dernière est suffisant ?..."
Anecdote A57 : "Je vais vous enseigner à prier..."
Anecdote A67 : "Parlez aux gens de l'amour de Dieu..."
Anecdote A68 : "Mais elle aime son Seigneur..."
Anecdote A70 : "Le rire - une relaxation spirituelle..."
Anecdote A73 : "L'importance d'une bonne communication..."
Anecdote A74 : "La bannière de la paix universelle..."
Anecdote A83 : "Une jeune fille de 14 ans..."

Espérantiste (voir Langue auxiliaire internationale)

Etre Bahá'í
Anecdote A4 : "Les premiers seront les derniers..."
Anecdote A39 : "Que signifie être Bahá'í ?"
Anecdote A40 : "Il voyait en toute chose la face de son Père"
Anecdote A46 : "Vivez la vie..."
Anecdote A47 : "Quelque chose de spécial"
Anecdote A52 : "Comment enseigner..."

Etude des Ecrits
Anecdote A46 : "Vivez la vie..."

Fermeté
Anecdote A48 : "Ne jamais tromper ni être trompé..."
Anecdote A60 : "Coups de feu tirés dans la nuit..."
Anecdote A61 : "La prison ne durera pas pour l'éternité..."
Anecdote A62 : "Je ne fuirai pas..."
Anecdote A63 : "Bâtons de dynamite..."

Générosité
Anecdote A2 : "Pas de transport privé..."
Anecdote A10 : "Le souper envoyé aux nécessiteux..."
Anecdote A28 : "Il donna son lit..."
Anecdote A29 : "Nous voulons voir notre père..."
Anecdote A30 : "Moutons pour les bergers..."
Anecdote A31 : "Le Maître refuse de l'argent..."
Anecdote A32 : "Pourboire généreux..."
Anecdote A33 : "Il donna son pantalon"
Anecdote A34 : "De la malice envers personne..."
Anecdote A35 : "Gentillesse envers un gouverneur cruel ..."

Gentillesse
Anecdote A27 : "Avec le marchand égyptien..."
Anecdote A35 : "Gentillesse envers un gouverneur cruel ..."
Anecdote A36 : "L'hospitalité à la veuve d'un martyr..."
Anecdote A38 : "Haydar-Ali..."
Anecdote A75 : "Abdu'l-Bahá - quelques hommages de ... Bahá'u'lláh
Anecdote A49 : "Conformité au standard d'un hôtel"

Guide
Anecdote A4 : "Les premiers seront les derniers..."

Harmonie
Anecdote A39 : "Que signifie être Bahá'í ?"
Anecdote A37 : "Toutes les religions se retrouvaient dans sa maison..."
Anecdote A42 : "L'amour est la fondation..."
Anecdote A46 : "Vivez la vie..."
Anecdote A69 : "De la farine au lieu de pain..."
Anecdote A74 : "La bannière de la paix universelle..."

Honnêteté
Anecdote A18 : "Le marchand qui voulait devenir Bahá'í..."
Anecdote A27 : "Avec le marchand égyptien..."

Hospitalité
Anecdote A36 : "L'hospitalité à la veuve d'un martyr..."
Anecdote A37 : "Toutes les religions se retrouvaient dans sa maison..."
Anecdote A38 : "Haydar-Ali..."
Anecdote A44 : "Il ne faillit jamais dans les petites attentions..."

Humilité
Anecdote A2 : "Pas de transport privé..."
Anecdote A3 : "En train de cuisiner et de servir de la nourriture pour les autres..."
Anecdote A4 : "Les premiers seront les derniers..."
Anecdote A5 : "Une cérémonie inutile..."
Anecdote A6 : "Pourquoi les rivières coulent-elles vers l'océan..."
Anecdote A7 : "Rendre les autres heureux..."
Anecdote A38 : "Haydar-Ali..."

Interreligieux
Anecdote A13 : "Le charbon volé..."
Anecdote A17 : "Reconnu par les habitants d'Akka..."
Anecdote A23 : "Shaykh Mahmud - Pardonne-moi..."
Anecdote A37 : "Toutes les religions se retrouvaient dans sa maison..."
Anecdote A54 : "N'oublie jamais Jésus..."
Anecdote A59 : "Une prière peut être égoïste..."
Anecdote A65 : "Non impressionné en voyage..."

Intuition
Anecdote A65 : "Non impressionné en voyage..."
Anecdote A66 : "Le Titanique - Il y a une sagesse en cela..."

Joie (voir Rendre heureux)

Justice
Anecdote A17 : "Reconnu par les habitants d'Akka..."
Anecdote A48 : "Ne jamais tromper ni être trompé..."
Anecdote A50 : "Trop d'austérité n'est pas bon..."

Langue auxiliaire internationale
Anecdote A73 : "L'importance d'une bonne communication..."

Médisance
Anecdote A21 : "Aimez-vous les uns les autres..."
Anecdote A68 : "Mais elle aime son Seigneur..."

Mort
Anecdote A71 : "La mort, une messagère de joie..."

Noël
Anecdote A72 : "Les femmes d'Amérique et d'Europe..."

Nourriture
Anecdote A7 : "Rendre les autres heureux..."
Anecdote A9 : "Son régime spartiate..."
Anecdote A10 : "Le souper envoyé aux nécessiteux..."
Anecdote A72 : "Les femmes d'Amérique et d'Europe..."

Paix (voir Harmonie)

Pardon
Anecdote A20 : "Soyez bon envers chacun..."
Anecdote A23 : "Shaykh Mahmud - Pardonne-moi..."
Anecdote A34 : "De la malice envers personne..."
Anecdote A35 : "Gentillesse envers un gouverneur cruel ..."

Patience
Anecdote A1 : "Une bonne écoute..."
Anecdote A8 : "Il enseignait comme on offrirait un cadeau à un roi..."
Anecdote A13 : "Le charbon volé..."
Anecdote A14 : "L'histoire de Moïse..."
Anecdote A16 : "Dieu est bon..."
Anecdote A23 : "Shaykh Mahmud - Pardonne-moi..."
Anecdote A24 : "Abdu'l-Bahá, vous allez être en retard !..."
Anecdote A46 : "Vivez la vie..."
Anecdote A61 : "La prison ne durera pas pour l'éternité..."
Anecdote A65 : "Non impressionné en voyage..."
Anecdote A75 : "Abdu'l-Bahá - quelques hommages de ... Bahá'u'lláh "

Persécution
Anecdote A13 : "Le charbon volé..."
Anecdote A15 : "Construisant le tombeau du Bab..."
Anecdote A16 : "Dieu est bon..."
Anecdote A20 : "Soyez bon envers chacun..."
Anecdote A23 : "Shaykh Mahmud - Pardonne-moi..."
Anecdote A34 : "De la malice envers personne..."
Anecdote A35 : "Gentillesse envers un gouverneur cruel ..."
Anecdote A36 : "L'hospitalité à la veuve d'un martyr..."
Anecdote A38 : "Haydar-Ali..."
Anecdote A41 : "L'amour peut conquérir la haine..."
Anecdote A43 : "Ce que l'amour de Dieu peut faire..."
Anecdote A61 : "La prison ne durera pas pour l'éternité..."
Anecdote A62 : "Je ne fuirai pas..."
Anecdote A63 : "Bâtons de dynamite..."
Anecdote A69 : "De la farine au lieu de pain..."
Anecdote A70 : "Le rire - une relaxation spirituelle..."
Anecdote A64 : "Non troublé par le danger..."

Pouvoir d'Abdu'l-Bahá
Anecdote A75 : "Abdu'l-Bahá - quelques hommages de ... Bahá'u'lláh"
Anecdote A76 : "Abdu'l-Bahá - quelques hommages de ... Kahlil Gibran"
Anecdote A77 : "Abdu'l-Bahá - quelques hommages de ... Lee Mac Clung"
Anecdote A78 : "Abdu'l-Bahá - quelques hommages de ... Zia Pacha
Anecdote A79 : "Abdu'l-Bahá - quelques hommages de ... personnes diverses"
Anecdote A80 : "La photographie d'Abd'ul-Bahá..."
Anecdote A82 : "La Maison du royaume de Dieu..."
Anecdote A83 : "Une jeune fille de 14 ans..."

Prière
Anecdote A15 : "Construisant le tombeau du Bab..."
Anecdote A16 : "Dieu est bon..."
Anecdote A27 : "Avec le marchand égyptien..."
Anecdote A46 : "Vivez la vie..."
Anecdote A57 : "Je vais vous enseigner à prier..."
Anecdote A58 : "Prier avant de manger..."
Anecdote A59 : "Une prière peut être égoïste..."
Anecdote A60 : "Coups de feu tirés dans la nuit..."

Propreté (voir Vie d'Abdu'l-Bahá)
Anecdote A19 : "Sois comme un miroir sans tache..."

Pureté d'Abdu'l-Bahá
Anecdote A76 : "Abdu'l-Bahá - quelques hommages de ... Kahlil Gibran"

Rendre heureux
Anecdote A1 : "Une bonne écoute..."
Anecdote A7 : "Rendre les autres heureux..."
Anecdote A10 : "Le souper envoyé aux nécessiteux..."
Anecdote A16 : "Dieu est bon..."
Anecdote A19 : "Sois comme un miroir sans tache..."
Anecdote A20 : "Soyez bon envers chacun..."
Anecdote A24 : "Abdu'l-Bahá, vous allez être en retard !..."
Anecdote A40 : "Il voyait en toute chose la face de son Père"
Anecdote A43 : "Ce que l'amour de Dieu peut faire..."
Anecdote A46 : "Vivez la vie..."
Anecdote A52 : "Comment enseigner..."
Anecdote A56 : "Etes-vous heureux ? - Soyez heureux!..."
Anecdote A70 : "Le rire - une relaxation spirituelle..."
Anecdote A71 : "La mort, une messagère de joie..."
Anecdote A72 : "Les femmes d'Amérique et d'Europe..."

Rire
Anecdote A1 : "Une bonne écoute..."
Anecdote A22 : "Trois coeurs unis..."
Anecdote A74 : "La bannière de la paix universelle..."

Sagesse
Anecdote A17 : "Reconnu par les habitants d'Akka..."
Anecdote A18 : "Le marchand qui voulait devenir Bahá'í..."

Service
Anecdote A3 : "En train de cuisiner et de servir de la nourriture pour les autres..."
Anecdote A12 : "Sa personnalité immaculée..."
Anecdote A14 : "L'histoire de Moïse..."
Anecdote A17 : "Reconnu par les habitants d'Akka..."
Anecdote A28 : "Il donna son lit..."
Anecdote A29 : "Nous voulons voir notre père..."
Anecdote A35 : "Gentillesse envers un gouverneur cruel ..."
Anecdote A38 : "Haydar-Ali..."
Anecdote A39 : "Que signifie être Bahá'í ?"
Anecdote A44 : "Il ne faillit jamais dans les petites attentions..."
Anecdote A45 : "Sert les semblables..."
Anecdote A46 : "Vivez la vie..."
Anecdote A47 : "Quelque chose de spécial"
Anecdote A52 : "Comment enseigner..."
Anecdote A81 : "Les voleurs et le Maître..."

Simplicité (voir Vie d'Abdu'l-Bahá)

Souffrance (voir Persécution)

Souffrance d'Abdu'l-Bahá
Anecdote A15 : "Construisant le tombeau du Bab..."
Anecdote A55 : "Marchant sur les traces d'Abdu'l-Bahá"

Timidité
Anecdote A25 : "Le coeur peut mieux parler que les mots..."
Anecdote A26 : "Juliet Tompson - Ton coeur enseigne..."

Vie d'Abdu'l-Bahá
Anecdote A3 : "En train de cuisiner et de servir de la nourriture pour les autres..."
Anecdote A9 : "Son régime spartiate..."
Anecdote A11 : "Un mariage simple..."
Anecdote A10 : "Le souper envoyé aux nécessiteux..."
Anecdote A12 : "Sa personnalité immaculée..."



Brève introduction sur la vie d'Abdu'l-Bahá

Rétrospectivement, il apparaît clairement que dès le départ, Bahá'u'lláh avait soigneusement préparé son fils à lui succéder. Celui-ci naquit le 23 mai 1844, la nuit même de la déclaration du Báb. Enfant, il souffrit avec son père de la première série de persécutions contre les Bábís.

"La religion de Dieu est pour l'amour et l'unité; n'en faites pas une cause d'inimitié et de dissension" Abdu'l-Bahá

Abdu'l-Bahá avait huit ans lorsque Bahá'u'lláh fut jeté en prison. Il lui rendit visite et put voir le collier de fer et les chaînes qui emprisonnaient son cou.

Plus tard, Abdu'l-Bahá devint le plus proche compagnon de son père et lui rendit de nombreux services. Par exemple, il questionnait à l'avance les nombreux visiteurs qui venaient voir son père et le protégeait contre les importuns.

A Saint-Jean-d'Acre, alors que la quasi-totalité des Bahá'ís souffraient de la typhoïde, du paludisme, et de la dysenterie, Abdu'l-Bahá les lava, soigna et nourrits ne prenant aucun repos pour lui-même. Epuisé, il tomba malade à son tour, se retrouvant dans un état critique pendant près d'un mois.

Son abnégation, son érudition, sa grande humilité, ajoutées à l'admiration même de son père envers lui, valurent à Abdu'l-Bahá le titre de "Maître" encore employé aujourd'hui lorsqu'on parle de lui.

Malgré la volonté explicite exprimée par Bahá'u'lláh dans son testament, certains parents envieux tentèrent de prendre la place d'Abdu'l-Bahá après le décès de son père, essayant à plusieurs reprises de créer un courant séparé.

Il est intéressant de noter, compte tenu du fait que les autres religions ont toutes connu des schismes, qu'aucun des groupes dissidents n'a pu se maintenir ni créer de division au sein de la Foi bahá'íe. En fin de compte, chaque groupe s'est désintégré avec le décès de celui qui avait tenté de le mettre en place et aucune secte n'a survécu. Les Bahá'ís attribuent cette unité au pouvoir de "l'Alliance".

Abdu'l-Bahá a également joué un rôle-clé dans l'explication de la vision planétaire de son père en des termes compréhensibles pour les Occidentaux; grâce à lui, la Foi bahá'íe, petit mouvement né au Moyen-Orient, est très vite devenue une religion mondiale.

Après le décès de son père, Abdu'l-Bahá deumeura prisonnier de l'Empire ottoman. A travers ses lettres et un contact direct avec les premiers croyants occidentaux qui se rendaient en Palestine, il contribua à la propagation de la Foi hors du Moyen-Orient.

Après la révolution des Jeunes Turcs, Abdu'l-Bahá put voyager. En août 1911, il quitta la Terre sainte pour se rendre en Occident où il séjourna quatre mois, notamment à Londres et à Paris. Il y rencontra à nouveau les croyants occidentaux et donna chaque jour des conférences sur la Foi bahá'íe et ses principes.

Le printemps suivant, Abdu'l-Bahá entama un long voyage d'un an, à nouveau en Europe, puis aux Etats-Unis et au Canada. Ce voyage devait considérablement renforcer la propagation de la Foi bahá'íe dans ces deux derniers pays.

Au cours de ses visites dans plus de 40 villes d'Amérique du Nord, il fut accueilli avec respect et enthousiasme, tant par les croyants que par le public. Ville après ville, il fut invité à parler dans les églises, les synagogues et devant des groupes et organisations.

Ainsi, la Foi bahá'íe est apparue comme une nouvelle force capable de transformer la société et d'apporter un nouveau souffle religieux. Le message de Bahá'u'lláh - avec son appel vigoureux en faveur d'une société humaine nouvelle et pacifique - a été proclamé dans le monde industrialisé et une nouvelle génération de croyants convaincus s'est manifestée.

Abdu'l-Bahá établit un plan pour l'internationalisation de la Foi. Dans une série de lettres adressées aux croyants d'Amérique du Nord, il leur demanda de se disperser à travers le monde pour répandre la Foi bahá'íe et ses principes.

A la déclaration de la Première Guerre mondiale, Abdu'l-Bahá était de retour en Terre Sainte. Dans ses messages à l'Occident, il lanca un avertissement contre la future conflagration en revenant constamment sur la nécessité d'établir une sorte de fédération mondiale pour prévenir une telle guerre.

Pendant la guerre, Abdu'l-Bahá passa son temps à appliquer les principes défendus par son père et par lui-même. Par exemple, il organisa personnellement près de Tibériade un vaste projet de développement agricole qui fournit une importante récolte de blé à la région et empêcha la population de mourir de faim. Pour son action, Abdu'l-Bahá fut fait Chevalier par le gouvernement britannique après la guerre.



Note des traducteurs

Attirés par la lumière de vérité et la force d'amour rayonnée à travers les actes d'Abdu'l-Bahá, et l'exemple de Sa vie, nous n'avons pas pu résister, malgré nos faibles compétences en anglais, de vous proposer une traduction de courtoisie d'une sélection d'anecdotes tirées du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Bahá" de Annamarie Honnold (édition 1991).

Nous espérons ainsi extraire pour vous de la mine inestimable de l'histoire de notre Foi bien-aimée, quelques repères précieux pour le concret de notre vie quotidienne, dans un monde de plus en plus gravement touché par un processus de désintégration d'un ancien ordre des choses.

Il est possible pour le lecteur, à partir de ces petites histoires, d'en apprendre quelques-unes et de les raconter d'une manière vivante, voire de créer rapidement et facilement des scènettes de théâtre, sans toutefois représenter physiquement les figures centrales de la Foi, afin d'offrir à d'autres un divertissement artistique très apprécié et un moment de joie partagé. Quelques-unes de ces anecdotes pourraient aussi bien être lues lors des fêtes spirituelles pour éclairer nos choix et nos comportements.

La force de ces anecdotes montrent surtout qu'il est toujours possible de vivre la vie Bahá'íe, d'être heureux et de rayonner la lumière de Bahá, même dans un environnement particulièrement difficile. Elles sont aussi autant de bouffées d'oxygène pour les croyants au milieu du tumulte grandissant d'une société en mal d'être.

Avec tout notre amour Bahá'í.
Pascale & Eric LOUVET


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ANNEXE : Portrait d'un homme hors du commun (photos commentées)

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"Quand nous voulons sérieusement trouver une chose, nous la cherchons partout. Il faut adopter ce principe dans notre recherche de la vérité...
Cherchez la vérité, la vérité vous rendra libres. Nous verrons ainsi la vérité dans toutes les religions, car elle existe dans toutes, et cette vérité est une."
(Causeries d'Abdu'l-Baha à Paris - page 120)

"Sois généreux dans la prospérité, et dans l'adversité ne cesse de rendre grâces. Mérite la confiance de ton prochain, et ne lui montre jamais qu'un visage amical et souriant.
Sois le trésor du pauvre, admoneste le riche, réponds à la plainte du nécessiteux et garde la sainteté de tes promesses.
Sois équitable en ton jugement et réservé dans tes paroles. Ne sois injuste envers personne, et montre à tous une douceur parfaite.
Sois une lampe pour ceux qui marchent dans les ténèbres, une consolation pour les affligés, une mer pour ceux qui ont soif, un refuge pour ceux qui sont dans la détresse, un soutien et un défenseur des victimes de l'oppression. Que la droiture et l'intégrité marquent tous tes actes.
Sois un foyer pour l'étranger, un baume pour ceux qui souffrent, une forteresse pour les fugitifs, des yeux pour les aveugles, un phare pour les égarés.
Sois une parure pour le visage de la vérité, une couronne sur le front de la fidélité, un pilier du temple de la rectitude, un souffle de vie pour le corps de l'humanité, un drapeau des armées de la justice, un flambeau qui brille à l'horizon de la vertu, une rosée pour le sol desséché du coeur humain, une arche sur l'océan de la connaissance, un soleil dans le ciel de la bonté, une gemme au diadème de la sagesse, une lumière qui brille au firmament de ta génération, un fruit de l'arbre d'humilité."
Tablette du juste - Baha'u'llah


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"Que vos actions proclament hautement au monde que vous êtes vraiment des baha'is, car ce sont les actes qui parlent au monde et qui sont la cause du progrès de l'humanité."
(Causeries d'Abdu'l-Baha à Paris - page 69)

Abdu'l-Bahá à Paris en 1911. Bien qu'Il n'aimat pas poser, les premiers croyants le convainquirent d'accepter quelques prises de photos par un professionnel, car disaient-ils, cela est plus convenable, et avoir des photos correctes pour satisfaire la demande des journalistes peut servir la Cause.


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"O Toi, Seigneur bienfaisant ! Unis-les tous; fais que les religions s'accordent, que les nations s'unifient, afin qu'ils soient comme les membres d'une seule espèce et comme les enfants d'une même patrie. Puissent-ils s'associer dans l'unité et la concorde."
(Abdu'l-Baha - Livre de prière - page 144)

Photo d'Abdu'l-Bahá, nécessaire pour Son passeport, pour se rendre en Occident et y propager le Message baha'i. Abdu'l-Bahá ne cherchait pas à être photographié. Il existe peu de photos de Lui, d'autant plus que la photo était peu répandue au début du siècle. Ainsi les rares photos qui existent aujourd'hui, hormis celle du passeport, furent prises par les premiers pélerins et quelques journalistes intrigués par cet étrange et noble persan venu parler de paix et d'unité de l'humanité en Occident.


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Portrait d'Abdu'l-Bahá selon le professeur Edward G. Browne, (Orientaliste de Cambridge qui l'a rencontré pour la première fois en 1890 et a fini par bien le connaître) :
"Rarement un homme m'a autant impressionné. Grand, bien bâti, se tenant droit comme un bâton, vêtu d'un turban et de vêtements blancs, de longues boucles noires tombant presque sur ses épaules, le front haut et bombé, signe d'une intelligence puissante alliée à une volonté inébranlable, les yeux perçants comme ceux d'un faucon, les traits marqués mais agréables, telle fut ma première impression de Abbás Effendi, le "Maître", comme on l'appelle justement. On ne saurait, je pense, rencontrer homme plus éloquent, plus prompt à la répartie, plus expressif, plus intimement familiarisé avec les livres sacrés des Juifs, des Chrétiens, et des Musulmans, même parmi ceux de sa race où il ne manque pas de gens éloquents, ouverts, et subtils. Devant ces qualités, alliées à une allure à la fois majestueuse et empreinte de génie, j'ai cessé de m'étonner de l'influence et de l'estime dont il jouissait même en dehors du cercle des disciples de son père. Quiconque avait vu cet homme ne pouvait plus douter de sa grandeur et de son pouvoir."

Abdu'l-Bahá jeune homme. Cette photo pourrait avoir été prise par l'un des premiers pélerins, vraisemblablement à l'époque du début de l'incarcération de Bahá'u'lláh dans la forterresse-prison de Saint Jean d'Acre en Terre Sainte. Cette période fut très douloureuse pour Abdu'l-Bahá qui portait sur ses épaules la charge d'organiser et de protéger une communauté persécutée par tous, alors que son père était sévèrement confiné en prison.


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"Le jardin qui réjouit les yeux et le cœur est celui où poussent côte à côte des fleurs de toutes les couleurs, de toutes formes et de tous parfums. C'est cet heureux contraste de couleurs qui en fait le charme et la beauté!...Il devrait en être ainsi des enfants des hommes. Les différences au sein de la famille humaine devraient être cause d'amour et d'harmonie..."
(Causeries de Abdu'l-Bahá à Paris)

Abdu'l-Bahá à Paris en 1911. Abdu'l-Bahá, qui signifie "le serviteur de Dieu", est aussi appelé le Maître par les croyants car Il a voué Sa vie extraordinaire au service des plus humbles et à l'éducation des âmes. Pour nous qui sommes sur terre encore des apprentis baha'ís, Il représente l'Exemple parfait du baha'í ayant mis en pratique dans sa vie l'esprit de la Foi de Bahá'u'lláh. L'étude de Sa vie et de Ses Ecrits constituent donc une source précieuse d'inspiration, pour nous et les générations futures, nous permettant de grandir spirituellement et d'appliquer dans notre existence personnelle toute la pureté de la vie baha'íe.


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En 1903, le 6 octobre, le grand quotidien parisien, Le Temps, avait déjà publié un article sur le Babisme et le Bahaïsme, une simple demi-colonne, non signée, mais objective et bienveillante. Le 3 novembre 1911, dix-huit jours après l'arrivée de Abdu'l-Bahá, Le Temps lui consacrait trois colonnes, sous la plume de Jean Lefranc. Les extraits suivants donnent bien la mesure de la prestance de ce personnage exceptionnel et du charme qu'il dégageait :
"Dans un logis de l'aristocratie, avenue de Camoens, à l'ombre du Trocadéro et de la Tour Eiffel, Abdu'l-Bahá reçoit chaque jour ses disciples. C'est un noble oriental à la longue barbe blanche, coiffé d'un turban blanc et vêtu d'une ample robe vert olive. Il ne parle que le persan mais sa voix est douce, et M. Hippolyte Dreyfus qui traduit en fervent bahá'í ses paroles exprime avec une éloquence fidèle la saveur biblique de son langage inspiré...."
"...J'ai entendu Abdu'l-Bahá, l'autre soir chez les Théosophes... Le lendemain je fus reçu chez lui...dans son cabinet de travail, il me prit les mains et les garda longtemps dans les siennes. Il me dit que la presse était une des plus grandes puissances du monde... Le visage vénérable d'Abdu'l-Bahá, où brillent ses yeux jeunes, exprime l'intelligence et la bonté. Il est paternel, affectueux et simple; il inspire confiance et respect. Son pouvoir divin lui vient sans doute de savoir aimer les hommes et de savoir se faire aimer d'eux...." Et le journaliste de conclure : "Oh, que les religions sont belles quand elles ne sont pas encore !"

Abdu'l-Bahá de passage Paris en 1913 au pied de la tour Eiffel, non loin de l'appartement du 4 avenue de Camoens, loué pour Lui par le jeune couple dévoué Hyppolyte Dreyfus et Laura Barney.


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"Soyez bons pour les étrangers, qu'ils soient Turcs, Japonais, Persans, Russes, Chinois ou de toute autre nationalité. Faites en sorte qu'ils se sentent chez eux; tâchez de savoir où ils logent, cherchez à leur rendre service. Essayez de leur rendre la vie un peu plus agréable.
Même si, un jour, vos premiers soupçons étaient fondés, continuez de la même manière à leur manifester de la bienveillance; cette bonté les aidera à devenir meilleurs.
Après tout, pourquoi traiter en étrangers les habitants des autres pays ? Que ceux qui vous rencontrent sachent, sans que vous ayez à le proclamer, qu'en vérité vous êtes un baha'i."
(Causeries d'Abdu'l-Baha à Paris - page 15)

Abdu'l-Bahá jeune homme. Il était le plus proche compagnon de son père et Lui rendait de nombreux services. A l'époque de la photo (vers 1866), à Saint-Jean-d'Acre, alors que la quasi-totalité des baha'ís souffraient de la typhoïde, du paludisme, et de la dysenterie, Abdu'l-Bahá les lavait, soignait et nourrissait, ne prenant aucun repos pour Lui-même. Epuisé, Il tomba malade à son tour, se trouvant dans un état critique pendant près d'un mois. Son abnégation, Son érudition, Sa grande humilité, ajoutées à l'admiration de son père envers Lui, valurent à Abdu'l-Bahá le titre de "Maître" encore employé aujourd'hui lorsque l'on parle de Lui.


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"De jour en jour, chacun des membres de votre groupe progressera, devenant de plus en plus spirituel. Mais vous devez bâtir sur une fondation solide; il faut que vos buts et vos ambitions soient clairement compris par chaque membre. On peut ainsi les formuler:
1) Montrer compassion et bienveillance envers tous les humains.
2) Servir l'humanité.
3) S'efforcer de guider et d'éclairer ceux qui sont dans les ténèbres.
4) Etre bon pour chacun et témoigner de l'affection à toute créature vivante.
5) Se montrer humble envers Dieu, rester en union constante avec Lui par la prière, afin de s'approcher chaque jour plus près de Lui.
6) Vous montrer si loyal et si sincère en toutes vos actions, que chaque membre soit connu comme la personnification de l'honnêteté, de l'amour, de la foi, de la bienveillance, de la générosité et du coursage.
7) Etre détaché de tout ce qui n'est pas Dieu, être attiré par le souffle céleste, être comme une âme divine, afin que le monde sache qu'un baha'i est un être parfait.
Efforcez-vous d'atteindre cet objectif au cours de vos réunions. Vous serez alors véritablement les amis de Dieu, rassemblés dans la joie. Aidez-vous les uns les autres, soyez comme une seule âme, réalisant ainsi l'unité parfaite.
Je prie Dieu pour que, chaque jour, Il vous fasse progresser en spiritualité, que son amour se manifeste de plus en plus en vous, que vos pensées et vos coeurs soient purifiés, et vos visages tournés vers Lui à tout jamais."
(Causeries d'Abdu'l-Baha à Paris - page 64)


Abdu'l-Bahá avec des enfants à New York, lors de son voyage en occident aux alentours de 1912. Alors qu'à cette époque le racisme était farouche, Abdu'l-Bahá accordait un soin particulier aux enfants noirs souvent brimés, telle cette petite fille noire qu'Il aimait et appelait "ma rose noire".


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"Lorsque l'amour sera réalisé et que les liens spirituels idéaux uniront les coeurs des hommes, la race humaine tout entière sera élevée, le monde deviendra en permanence de plus en plus spirituel et radieux, le bonheur et la tranquillité du genre humain se développeront incommensurablement.
La guerre et l'opposition seront déracinées, le désaccord et la dissension disparaîtront et la paix universelle unira les nations et les peuples du monde.
Toute l'humanité vivra comme une seule famille, se fondra comme les vagues d'une seule mer, brillera comme les étoiles d'un seul firmament et apparaîtra comme les fruits du même arbre. Ceci est le bonheur et la félicité de l'humanité. Ceci est l'illumination de l'homme. La gloire éternelle et la vie éternelle, ceci est le don divin."
(Les Bases de l'Unité du Monde - page 27)

Abdu'l-Bahá signant une tablette devant sa maison. La plus part de ses tablettes, compilées aujourd'hui sous forme de livres et traitant de thèmes très divers, sont en fait des lettres adressées à des croyants lointains ou à des personnes non baha'ies qui Lui posaient des questions sur différents sujets.


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"C'est l'unité qui existait parmi les disciples de Sa Sainteté Jésus-Christ et qui liait ensemble les prophètes et les saintes âmes du passé.
C'est l'unité qui, par l'influence de l'esprit divin, pénètre les baha'ís de telle sorte que chacun offre sa vie pour l'autre et lutte avec toute sa sincérité pour atteindre le bon plaisir de celui-ci.
C'est l'unité qui fit qu'en Perse vingt mille personnes donnèrent leur vie par amour et dévotion envers elle.
Elle fit du Bab la cible de mille flèches et fit que Baha'u'llah souffrit quarante années d'exil et d'emprisonnement."
(Les Bases de l'Unité du Monde - page 93)


Tombeau du Bab, précurseur de la Foi baha'ie, abritant aussi le corps d'Abdu'l-Bahá sur les pentes du mont Carmel à Haifa en Israël. Les pèlerins du monde entier viennent se recueillir à Son seuil. Bahá'u'lláh a donné à Abdu'l-Bahá une place particulière dans la Foi en Lui attribuant le titre de "Mystère de Dieu". A noter que Abdu'l-Bahá est né le 23 mai 1844, le soir même où le Bab reçut sa révélation, et qu'Ils se trouvent réunis aujourd'hui dans le même tombeau.


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"Et dans les enseignements de Sa Sainteté Baha'u'llah il est dit que la religion doit être la cause de l'amitié et de l'amour. Si elle devient cause d'éloignement, point n'est besoin d'elle, car la religion est comme un remède: s'il aggrave le mal, il devient inutile.
Et parmi les enseignements de Baha'u'llah il est dit que les préjugés religieux, raciaux, politiques, économiques et patriotiques détruisent l'édifice de l'humanité. Le monde de l'humanité n'aura pas de repos aussi longtemps que ces préjugés prévaudront."
(Les Bases de l'Unité du Monde - page 41)

Abdu'l-Bahá est personnellement à l'origine de la construction de cette Maison d'adoration de Wilmette, dans l'Illinois aux Etats-Unis près de Chicago. Elle fut la première construite en occident en 1953. Abdu'l-Bahá a posé la première pierre de ce temple le 1er mai 1912 lors de son voyage en occident. A l'époque il n'y avait que quelques centaines de croyants en Amérique, et ce projet, qui était très ambitieux par son ampleur et innovant sur le plan architectural, était ardemment désiré par les premiers croyants américains. Cependant ce projet fut un réel sacrifice pour eux et a certainement joué un rôle spirituel déterminant dans le détachement et l'unité de cette première communauté.


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