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Source : www.bahai-biblio.org
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L'ASSEMBLÉE SPIRITUELLE LOCALE
Textes compilés par le département de la recherche de la Maison Universelle de Justice.
Centre mondial baha'i
Table des matières
I.- Etablissement et nature de l'Assemblée
II.- Etre membre, qualifications, et élection de l'Assemblée
III.- Consultation et fonction de l'Assemblée
IV.- Présence et démission de l'Assemblée
V. - L'Assemblée et sa relation avec les croyants
VI. - Les croyants et leur relation avec l'Assemblée
VII.- Perspectives d'avenir
I. ETABLISSEMENT ET NATURE
"Le Seigneur a ordonné qu'en chaque ville, une Maison de Justice soit établie, où doivent se réunir des conseillers au nombre de Bahá... Il convient qu'ils soient des gens de confiance du Miséricordieux parmi les hommes et qu'ils se considèrent comme les gardiens nommés par Dieu pour tous ceux qui habitent sur terre."
Bahá'u'lláh (Du livre d'Aqdas, cité dans l'Administration Bahá'íe, Fr. p. 46 - A. p. 21.)
"S'adressant aux nations, la Beauté Ancienne a ordonné que, dans chaque cité du Monde, une maison soit établie du nom de Justice, dans laquelle se rassembleront des âmes fermes et pures au nombre du Plus Grand Nom (9). Dans cette réunion, elles doivent se sentir comme en la Présence de Dieu, d'autant plus que cet ordre a coulé de la Plume de Celui qui est l'Ancien des Jours. Les regards de Dieu sont dirigés vers cette Assemblée."
Bahá'u'lláh (D'une Tablette nouvellement traduite.)
"'Abdu'l-Bahá est constamment en communication spirituelle avec toute Assemblée spirituelle qui a été formée selon l'ordre divin et dont les membres, dans la plus profonde dévotion, se tournent vers le Royaume divin et se tiennent fermes dans l'Alliance. Il leur est attaché de tout cur, et Il leur est uni par des liens éternels. "
('Abdu'l-Bahá, publié dans La Foi Mondiale Bahá'íe, A. pp. 410-441.)
"Ces Assemblées spirituelles sont aidées par l'Esprit de Dieu. Leur défenseur est 'Abdu'l-Bahá. Sur elles, il étend sa protection. Est-il générosité plus grande ? ... Ces Assemblées spirituelles sont des lampes qui brillent, de célestes jardins d'où s'exhalent les parfums de sainteté sur toutes les régions, et d'où les lumières de la connaissance sont abondamment déversées sur toutes les choses créées."
"D'elles, l'esprit de vie s'écoule dans toutes les directions. Elles sont vraiment les puissantes sources du progrès de l'homme, en tous temps et dans toutes les conditions."
('Abdu'l-Bahá, cité dans Dieu passe près de nous, Fr.p.41~A.P.332.)
"...il est de la plus grande importance selon le texte explicite du Kitáb-i-Aqdas, le Livre le plus sacré, qu'en chaque localité, ville ou hameau, où le nombre des adultes des bahá'ís déclarés (21 ans et plus) atteint ou dépasse neuf, une Assemblée spirituelle locale soit aussitôt établie. Toutes affaires locales appartenant à la Cause doivent se référer directement et immédiatement à cette Assemblée pour entière consultation et décision. Non seulement l'importance, mais aussi la nécessité absolue de ces Assemblées sont manifestes lorsque nous réalisons que dans les jours qui viennent, elles évolueront en Maison de Justice Locale..."
(Shoghi Effendi, Les Principes de l'Administration Bahá'íe, fr. p. 46)
" Lorsque le nombre des croyants atteint exactement 9, ils se constituent en Assemblée spirituelle locale en faisant une déclaration conjointe. "
"Rappelons-nous son assurance explicite et souvent répétée, que toute Assemblée élue dans cette atmosphère rare de désintéressement et de détachement est en vérité, la désignée de Dieu, que son verdict est réellement inspiré, que tous, sans exception, devront se soumettre, à ses décisions, sans réserve et avec enthousiasme. "
(Shoghi Effendi, Les principes de l'Administration Bahá'íe, fr. p. 49)
"L'appellation "Assemblées spirituelles" doit être remplacée, dans la suite des temps, par leur titre permanent et plus descriptif de "Maison de Justice" que leur donna l'Auteur de la Révélation bahá'íe. "
" Instituées sans exception, dans chaque ville et village où résident neuf ou plus de neuf croyants adultes, directement élus chaque année, le premier jour de la plus grande Fête bahá'íe, par tous les croyants, hommes et femmes, revêtues dune autorité qui les dispense de rendre compte de leurs actes et décisions aux électeurs, solennellement engagées à suivre en toutes circonstances les règles conformes à la "Plus Grande Justice" qui, seule, peut amener le règne de la "Paix Suprême" que Bahá'u'lláh proclama et qu'il doit établir finalement, chargées de la responsabilité de servir au mieux les intérêts des communautés placées sous leur juridiction, de familiariser celles-ci avec leurs plans et leurs activités, et de les inviter à proposer toutes les suggestions désirées ; ... soutenues financièrement par les fonds locaux auxquels tous les croyants contribuent volontairement, ces Assemblées, représentantes et gardiennes de la Foi de Bahá'u'lláh ont... largement acquis par leurs exploits accomplis, le droit d'être considérées comme l'armature principale de la société bahá'íe, autant que les institutions fondamentales de sa structure administrative."
(Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, fr. p. 414)
"Que les Assemblées spirituelles d'aujourd'hui seront remplacées en temps voulu par les Maisons de Justice, et qu'elles sont virtuellement identiques, et non des corps séparés, est abondamment confirmé par 'Abdu'l-Bahá lui-même. "
" En fait, dans une Tablette adressée aux membres de la première Assemblée spirituelle de Chicago - le premier corps bahá'í élu qui fut institué aux Etats-Unis - il s'est référé à ceux-ci comme étant les membres de la "Maison de Justice" pour cette ville, et il a ainsi ( de sa propre plume, et sans l'ombre d'un doute ) identifié les Assemblées spirituelles bahá'íes actuelles avec les Maisons de Justice mentionnées par Bahá'u'lláh. Pour des raisons qu'il n'est pas difficile de découvrir, il a été donné aux représentants des communautés à travers le monde, l'appellation temporaire d'Assemblées spirituelles, nom qui, à mesure que la position et les buts de la Foi bahá'íe sont mieux compris et plus complètement reconnus, sera graduellement remplacé par la désignation permanente et plus appropriée de Maison de Justice."
(Shoghi Effendi, World Order of Bahá'u'lláh, A. pp. 6-7.)
II. ÊTRE MEMBRE, QUALIFICATIONS, ET ÉLECTION DE L'ASSEMBLEE
"Si nous tournons nos regards vers les hautes qualifications des membres des Assemblées spirituelles bahá'íes ... nous serons remplis par un sentiment d'indignité et d'effroi. Nous nous trouverions vraiment découragés si nous n'étions pas réconfortés par la pensée que, si nous jouons noblement notre rôle, toute faiblesse dans notre vie sera largement compensée par l'esprit de Sa grâce et de Son pouvoir qui conquiert tout. Il est alors de notre devoir ... de considérer, sans aucune trace de passion et de préjugé, indépendamment de toute considération matérielle, les seuls noms de ceux qui peuvent le mieux réunir les qualités nécessaires de loyauté incontestable, de dévouement désintéressé, d'esprit bien formé, de capacité reconnue et de mûre expérience."
(Shoghi Effendi, Les Principes de l'Administration Bahá'íe, fr. p. 71)
"Concernant votre question suivante sur la qualification des membres de l'Assemblée spirituelle, la distinction entre l'Assemblée spirituelle en tant qu'institution et les personnes qui la composent est dune importance fondamentale qu'il ne faut pas perdre de vue. On ne s'attend nullement à ce que ces dernières soient parfaites, ni qu'elles puissent être considérées comme ayant une supériorité innée vis-à-vis des autres croyants. C'est précisément parce qu'elles sont sujettes aux même limitations humaines qui caractérisent les autres membres de la communauté qu'il doit y avoir élection chaque année. "
" L'existence des élections est une indication suffisante montrant que les membres dune Assemblée, quoique étant une part dune institution qui est, elle-même divine et parfaite, sont néanmoins, eux-mêmes, imparfaits. Car, comme 'Abdu'l-Bahá l'a répété avec force, les Assemblées bahá'íes sont guidées et protégées par Dieu. Les élections spécialement, étant annuelles, donnent à la communauté l'occasion de remédier à toute imperfection qui pourrait se produire dans une assemblée, résultant dune quelconque action de ses membres. C'est ainsi qu'une méthode sûre a été établie, par laquelle la qualité des membres dans les assemblées bahá'íes peut continuellement être rehaussée et perfectionnée. Mais, comme déjà indiqué, l'institution de l'assemblée spirituelle ne doit, en aucune circonstance, être identifiée, ou même seulement jugée, par les qualifications personnelles des membres qui la composent."
(Dune lettre datée du 15 novembre, 1935, écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant.)
"J'estime que la référence aux personnalités avant l'élection soulèvera des malentendus et des différends. Ce que les amis doivent faire est de se connaître complètement les uns les autres, échanger leurs vues, se mêler librement et discuter entre eux les nécessités et les qualifications pour être membre sans référence ou allusion, même indirecte à des individus particuliers. Nous devons nous abstenir d'influencer les opinions des autres, de soutenir quelque individu en particulier, mais nous devons nous appuyer fortement sur la nécessité, pour être membre, de connaître complètement les qualifications indiquées dans nos chères Tablettes, et nous instruire davantage les uns et les autres à travers l'expérience directe personnelle, plutôt qu'à travers les rapports et les opinions de nos amis."
(Shoghi Effendi, publié dans Les Principes de l'Administration bahá'íe, fr. pp. 54, 55)
"Ces Assemblées spirituelles locales doivent être élues directement par les amis, et chaque croyant déclaré, de 21 ans et plus, loin de se tenir à l'écart et d'assumer une attitude indifférente et indépendante, doit considérer comme son devoir sacré, de participer consciencieusement et diligemment à l'élection, à la consolidation et au travail efficace de son Assemblée locale."
(Shoghi Effendi, Les Principes de l'Administration bahá'íe, fr. p. 48)
"... la pratique de nomination, si nuisible à l'atmosphère de prière d'une élection silencieuse, est considérée avec méfiance vu ... qu'elle rejettera le droit donné par Dieu à chaque électeur de voter seulement en faveur de ceux, dont il est convaincu en conscience qu'ils ont le plus de valeur..."
" l'électeur est appelé à ne voter pour personne d'autre que pour ceux que la prière et la réflexion l'ont poussé à soutenir."
(Shoghi Effendi, Les principes de l'Administration bahá'íe, fr. pp. 73-74)
III. CONSULTATION ET FONCTIONS DE L'ASSEMBLEE
"Il leur incombe de se consulter et de veiller sur les intérêts des serviteurs de Dieu, par amour pour Lui, comme ils le feraient pour leurs propres intérêts, et de choisir ce qui est convenable et bienséant. C'est ainsi que le Seigneur, votre Dieu, vous a commandé d'agir. Prenez garde de vous écarter de ce qui est clairement révélé dans sa tablette. Craignez Dieu, ô vous qui entendez. "
Bahá'u'lláh (Du Kitáb-i-Aqdas, p. 13 et 14)
"Lorsqu'ils sont en séance, il leur convient de converser, au nom des serviteurs de Dieu, sur les sujets ayant rapport aux affaires et aux intérêts du public. "
" Par exemple enseigner la Cause de Dieu doit conserver la priorité, car c'est un sujet dune extrême importance, afin que par ce moyen tous les hommes puissent entrer sous la tente de l'unité et que tous les peuples de la terre soient regardés comme n'étant qu'un seul corps... "
" Enseigner la Cause doit être considéré selon l'époque et le moment, afin de voir quelle action il est bon d'entreprendre. Il en sera de même pour d'autres sujets. Ils doivent cependant prendre garde à ce que rien n'apparaisse qui soit contraire aux Versets divins déversés en cette glorieuse Manifestation, attendu que nulle autre chose que ce qui a été prescrit par le Véritable - Exalté soit Sa Gloire - ne peut servir les intérêts de Ses serviteurs. Il vous est, en vérité, plus miséricordieux que vous ne l'êtes pour vous-mêmes. Il est celui qui sait et Il est bien informé de tout.
" Que ces âmes se plient aux conditions prescrites, et elles seront, vraiment, aidées par Ses invisibles bénédictions. Ceci est réellement un sujet dont les bien-faits seront conférés sur tous les hommes...".
Bahá'u'lláh (D'une Tablette nouvellement traduite.)
"Les principales conditions requises pour ceux qui délibèrent sont la pureté d'intention, le rayonnement de l'esprit, le détachement de tout hormis de Dieu, l'attirance vers sa divine Essence, l'humilité et la modestie à l'égard de Ses bien-aimés, la patience et l'endurance dans les difficultés et la soumission devant Son seuil. S'ils sont généreusement aidés à acquérir ces attributs, la victoire leur est accordée du Royaume invisible de Bahá. En ce jour les réunions de consultation sont de la plus grande importance. Elles sont dune nécessité vitale. L'obéissance à ces Assemblées est essentielle et obligatoire. Les membres qui en font partie doivent s'y consulter ensemble, de telle manière qu'aucune occasion de malaise ou de discorde ne puisse surgir. Ceci peut être atteint lorsque chaque membre exprime, en entière liberté, sa propre opinion et expose ses arguments. "
" Quelqu'un est-il dune opinion opposée, il ne faut en aucun cas qu'il se sente offensé car la solution finale ne sera révélée que lorsque la question aura été discutée à fond. La brillante étincelle de la vérité ne jaillit que du heurt des opinions diverses. Si, à la suite dune discussion, une décision est prise à l'unanimité, c'est parfait, mais si, à Dieu ne plaise, des différences d'opinion se manifestent, la majorité des voix doit prévaloir."
('Abdu'l-Bahá, cité dans Les principes de l'Administration bahá'íe, fr. p. 50)
"Quand vous entrez dans la salle du Conseil, récitez cette prière d'un coeur vibrant d'amour pour Dieu, l'esprit purifié de tout ce qui n'est pas son souvenir, afin que le Tout-Puissant vous aide généreusement à remporter la victoire suprême :
O Dieu, mon Dieu ! Nous sommes tes serviteurs et nous nous sommes tournés avec ferveur vers Ton Visage sacré, détachés en ce jour glorieux de tout ce qui n'est pas Toi. Nous nous sommes réunis en cette assemblée spirituelle, harmonieusement unis dans nos vues et nos pensées, dans le but commun d'exalter Ta parole parmi les humains. O Seigneur notre Dieu ! Fais de nous les guides de ta direction divine, les modèles de ta foi sublime parmi les hommes, les serviteurs de ta puissante Alliance. O toi notre Seigneur, le Suprême, fais de nous des manifestations de ta divine unité dans Ton Royaume d'Abhá, de rayonnantes étoiles qui brillent sur toutes les régions. Seigneur ! Aide-nous à devenir des océans soulevés par les vagues de ta grâce, de sorte que nous soyons unis comme les vagues dune seule mer et fondus ensemble comme les rayons de ta lumière éclatante, afin que nos pensées, nos vues et nos sentiments deviennent une seule réalité, manifestant l'esprit d'union à travers le monde. Tu es le Clément, le Bienfaisant, le Dispensateur, le Tout-puissant, le Miséricordieux, le Compatissant."
('Abdu'1-Bahá, Prières bahá'íes, p. 163, 164)
"La première condition est l'amour absolu et l'harmonie parmi les membres de l'Assemblée. Ils doivent être entièrement rapprochés les uns des autres et doivent témoigner de l'unité de Dieu, car ils sont les vagues d'une seule mer, les gouttes d'une seule rivière, les étoiles d'un seul ciel, les rayons d'un seul soleil, les arbres d'un seul verger, les fleurs d'un seul jardin. Si l'harmonie de pensée et l'unité absolue sont inexistantes, cette union sera dispersée et cette Assemblée réduite à néant.
" La deuxième condition : ils doivent, lorsqu'ils se réunissent, tourner leurs visages vers le Royaume d'En-Haut et demander l'aide du Domaine de Gloire. Ils doivent ensuite exprimer leurs vues avec la plus grande dévotion, la plus grande courtoisie, la plus grande dignité, le plus grand soin et la plus grande modération. Ils doivent, pour tous les cas qui se présentent, chercher la vérité et ne pas insister sur leur propre opinion, car l'obstination et la persistance sur un point de vue personnel conduiraient finalement à la discorde et aux querelles, et la vérité resterait cachée. Les membres honorés doivent exprimer leurs propres pensées en toute liberté ; il n'est permis en aucun cas de minimiser l'avis d'autrui. Il faut exposer la vérité avec sobriété et, si des différences d'opinion s'élèvent, une majorité de voix doit prévaloir à laquelle tous doivent obéir et se soumettre. De plus, il n'est permis à aucun membre honoré de désapprouver ou de censurer, pendant ou en dehors des réunions, la moindre décision arrêtée précédemment, même si cette décision n'est pas juste, car de telles critiques risqueraient d'empêcher l'exécution des décisions."
" En résumé, quel que soit le problème, il suscitera la clarté s'il est étudié en harmonie, avec amour et pureté d'intention. Mais si la moindre trace d'aliénation subsiste, il n'en résultera que ténèbres sur ténèbres. Si cela est ainsi respecté, cette Assemblée sera celle de Dieu, sinon elle conduira à l'indifférence et à l'aliénation engendrée par le malheur."
('Abdu'l-Bahá, cité dans Principes de l'Administration bahá'íe, fr. pp. 50-51)
"Toute discussion devrait être limitée aux affaires spirituelles se rapportant à l'éducation des âmes, l'instruction des enfants, le soulagement des pauvres, l'aide aux faibles dans toutes les classes du monde, la bienveillance envers tous les peuples, la diffusion du parfum de Dieu et l'élévation de Ses Paroles Sacrées. S'ils essayent d'accomplir ces conditions la Grâce du Saint-Esprit leur sera accordée, et cette Assemblée deviendra le centre des bénédictions divines. Les armées de la confirmation divine viendront à leur aide et ils recevront chaque jour une nouvelle effusion de l'esprit."
('Abdu'l-Bahá, cité dans Les Principes de l'Administration bahá'íe, fr. p. 51)
"La lecture de quelques-unes des paroles de Bahá'u'lláh et d"Abdu'l-Bahá concernant les devoirs et les fonctions des Assemblées spirituelles dans chaque contrée ( qui, plus tard, seront désignées par l'appellation de Maisons de Justice locales ) révèle expressément le caractère sacré de leur nature, l'étendue de leur activité et la grave responsabilité qui repose sur elles..."
" Le domaine de l'enseignement, sa direction, ses voies et moyens, son extension, sa consolidation, essentiel aux intérêts de la Cause, ne constitue pas la seule question qui doit retenir l'attention complète de ces Assemblées. Une étude attentive des Tablettes de Bahá'u'lláh et d"Abdu'l-Bahá révélera les autres devoirs, non moins vitaux aux intérêts de la Cause, transmis aux représentants élus des amis dans chaque localité."
" Il leur incombe d'être vigilants et prudents, directs et attentifs, et de protéger en tout temps le Temple de la Cause des dards du malfaiteur et des attaques de l'ennemi. "
" Ils doivent essayer de promouvoir l'amitié et la concorde parmi les amis, effacer de tous les coeur toute trace de méfiance, de froideur et d'éloignement et assurer, à la place, une coopération active et généreuse dans le service de la Cause. "
" Ils doivent faire de leur mieux pour tendre constamment une main secourable aux pauvres, aux malades, aux invalides, aux orphelins et aux veuves, sans distinction de couleur, de caste et de croyance. "
" Ils doivent par tous les moyens en leur possession, éclairer matériellement et spirituellement la jeunesse, promouvoir les moyens d'éducation des enfants, fonder, quand c'est possible, des institutions scolaires bahá'íes, organiser et surveiller leurs travaux et stimuler les meilleurs moyens pour leur progrès et leur développement. "
" Ils doivent faire des efforts pour maintenir une correspondance officielle, régulière et fréquente avec les nombreux centres bahá'ís dans le monde entier, leur donner des rapports de leurs activités, et faire part des bonnes nouvelles qu'ils reçoivent de leurs compagnons de travail dans la Foi. "
" Celles-ci se rangent parmi les obligations les plus importantes des membres de chaque Assemblée spirituelle."
(Shoghi Effendi, Les Principes de l'Administration bahá'íe, Fr. pp. 47-48)
"... il pense que vous devez vous tourner vers votre Assemblée locale, en toute confiance, et lui demander aide et conseil. Ces Assemblées ont l'obligation sacrée d'aider, de conseiller, de protéger et de guider les croyants ( quand ceux-ci le leur demandent ) dans tout ce qui se trouve en leur pouvoir. Ces Assemblées ont justement été établies pour maintenir l'ordre, l'unité et l'obéissance à la loi de Dieu parmi les croyants. Vous devez aller à elles comme un enfant irait à ses parents..."
(D'une lettre datée du 28 septembre 1941, écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant.)
"Bahá'u'lláh a donné la promesse que, dans chaque Assemblée où dominent l'unité et l'harmonie, Son esprit resplendissant non seulement sera présent, mais encore animera, soutiendra et guidera tous les amis dans toutes leurs délibérations."
" C'est à l'unité que le Gardien a continuellement fait appel parmi les amis. Car, lorsqu'existe une volonté unie, rien ne peut lui être opposé, et rien ne peut empêcher les forces du développement constructif."
(D'une lettre datée du 17 novembre 1933, écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant, Bahá'í News, N° 190, décembre 1946.)
"De leur côté, les membres de ces Assemblées doivent négliger complètement leurs propres goûts et antipathies, leurs intérêts personnels, leurs inclinations, et concentrer leurs idées sur les mesures qui contribueront au bonheur, à la prospérité, à la joie de la communauté bahá'íe et au bien public."
(Shoghi Effendi, Les Principes de l'Administration, Fr. p. 49)
"Souvenons-nous qu'à la racine même de la Cause, se pose incontestablement le principe du droit personnel de s'exprimer, la liberté de déclarer sa conscience et d'exposer ses idées... "
" Et lorsqu'ils seront arrivés à une certaine décision, ils devront, après une consultation calme, cordiale et pleine de sollicitude, se tourner vers Dieu pour prier, et avec sincérité, conviction et courage enregistrer leur vote et se soumettre à la voix de la majorité dont le Maître nous a dit que c'est la voix de la vérité, qu'elle ne doit jamais être récusée et qu'elle doit toujours être respectée de tout cur. Cette voix, les amis doivent y répondre de bon cur, et la considérer comme le seul moyen pouvant assurer la protection et l'avancement de la Cause."
(Shoghi Effendi, Les principes de l'Administration bahá'íe, Fr. pp. 51-52)
"Il n'est pas demandé aux bahá'ís de voter contre leur conscience. C'est mieux de se soumettre aux vues de la majorité et rendre le vote unanime. Mais les bahá'ís ne sont pas forcés de le faire. Ce qu'ils doivent faire, cependant, c'est obéir à la décision de la majorité, car c'est cette décision-là qui devient effective. Ils ne doivent pas saper le travail de l'Assemblée, en disant autour d'eux qu'ils ne sont pas d'accord avec la majorité. En d'autres termes, ils doivent placer la Cause en premier, et non leur propre opinion."
" Le membre d'une Assemblée spirituelle peut demander à l'Assemblée de reconsidérer un sujet, mais il n'a aucun droit de la forcer ou de créer la désunion si cette Assemblée ne veut pas changer. Des votes unanimes sont préférables mais ils ne peuvent certainement pas être forcés par des méthodes artificielles, comme en usage dans d'autres sociétés."
(D'une lettre, datée du 19 octobre 1947, écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant, Bahá'í News, n° 202, décembre 1947.)
"Mais avant que la majorité n'arrive à une décision, ce n'est pas seulement le droit, mais l'obligation sacrée de chaque membre d'exprimer ses propres vues librement et ouvertement, sans craindre de déplaire ou d'indisposer les autres membres. "
" Au vu de cet important principe de la consultation franche et ouverte, le Gardien vous recommanderait d'abandonner la méthode de demander à d'autres membres d'exprimer, à votre place, votre propre opinion et vos suggestions. Cet-te manière indirecte d'exprimer, à l'Assemblée, votre façon de voir, crée non seulement une ambiance de secret - ce qui est étranger à l'esprit de la Cause, mais encore conduirait à des malentendus et à des complications. Les membres de l'Assemblée doivent avoir le courage de leurs convictions, mais doivent aussi exprimer une obéissance formelle et complète au jugement et aux directives de la majorité des autres membres."
(D'une lettre, datée du 28 octobre 1935, écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant.)
"Les amis ne doivent donc pas se sentir découragés par les différences d'opinion qui peuvent exister dans une Assemblée, car comme l'expérience l'a montré, et comme l'attestent les paroles du Maître, elles remplissent une fonction importante dans toutes les délibérations de l'Assemblée. "
" Mais, dès que l'opinion de la majorité a été précisée, tous les membres doivent automatiquement, et sans réserve, lui obéir et, fidèlement, la mettre à réalisation. Patience et retenue doivent cependant caractériser à tous moments les discussions et les délibérations des représentants élus de la communauté locale et, en aucune circonstance, chicanes et discussions stériles ne doivent être permises."
(D'une lettre, datée du 18 avril 1939, écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant)
"Il n'y a qu'un principe sur lequel se conduit le travail d'une Assemblée c'est la suprématie de la volonté de la majorité. Les décisions de la majorité doivent être courageusement adoptées et mises à exécution par l'Assemblée, complètement indifférente à l'opinion entêtée qu'une minorité pourrait conserver de ses propres vues."
(D'une lettre, datée du 20 novembre 1941, écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant.)
"Il ... leur signala (une Assemblée locale) que l'attitude de "tous pour un et un pour tous" était très incorrecte. "
" Dans la région de sa juridiction, l'Assemblée est la dépositaire de la Foi. Ses membres doivent, à tout moment, placer les intérêts de la Foi au-dessus de la personnalité et étudier impartialement chaque affaire qui leur est confiée. Il est toujours possible, théoriquement, que l'un des membres d'une Assemblée soit indigne ou faux. Prendre l'attitude de dire que tout blâme reçu, ou toute accusation faite contre l'Assemblée elle-même est tout à fait faux. Une Assemblée doit protéger la Foi, et elle ne doit accuser aveuglément, ni défendre aveuglément aucun de ses membres...
" Les bahá'ís doivent apprendre à oublier les personnalités et maîtriser le désir ( si naturel chez les personnes ) de prendre parti. Ils doivent apprendre aussi à réellement utiliser le grand principe de la consultation. Il y a un moment expressément réservé durant la Fête des dix-neuf jours, pendant laquelle la Communauté peut exprimer ses vues et faire des suggestions à son Assemblée ; l'Assemblée et les croyants doivent impatiemment attendre l'heureux moment de la discussion, et ne doivent ni s'en effrayer, ni le supprimer.
" De même les membres de l'Assemblée, doivent se consulter à fond, et dans leurs décisions, placer en premier les intérêts de la Cause, et non les personnalités ; la volonté de la majorité dominant... "
" L'un des remèdes de guérison que Bahá'u'lláh a donné au monde malade est l'Assemblée (qui, dans l'avenir deviendra une Maison de Justice); ses membres ont de lourdes responsabilités sacrées. Son pouvoir de guider la Communauté, de la protéger et d'aider ses membres est aussi très grand."
(D'une lettre, datée du 30 juin, écrite de la part de Shoghi Effendi à l'Assemblée Spirituelle d'Allemagne et d'Autriche.)
IV. PRÉSENCE ET DÉMISSION DE L'ASSEMBLEE
"Il est évident, qu'à moins qu'un membre puisse se présenter régulièrement dans les réunions de son Assemblée locale, il lui est impossible de s'acquitter des devoirs imposés, et d'accomplir ses responsabilités comme représentant de la communauté. Etre membre dans une Assemblée spirituelle locale comporte en réalité, l'obligation et la capacité de rester en contact étroit avec les activités bahá'íes, et de pouvoir se présenter régulièrement aux sessions de l'Assemblée."
(D'une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi, publiée dans Les Principes de l'Administration bahá'íe, Fr. p. 59)
"... c'est établir un dangereux précédent que de permettre aux Assemblées de fixer une limite de temps à l'absence de leurs membres aux réunions de leur Assemblée spirituelle, au-delà de laquelle une personne est automatiquement considérée comme ne faisant plus partie de l'Assemblée, sa place devenant vacante pour une nouvelle élection. Il ne doit pas y avoir une limite de temps fixée par les Assemblées au-delà de laquelle la place d'une personne est considérée séparément par cette Assemblée, et si on voit que la personne ne veut pas être présente aux réunions, ou qu'en raison de maladie ou de voyage elle est retenue indéfiniment, on peut légitimement déclarer sa place vacante, et élire un nouveau membre."
(D'une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant. Bahá'í News, n° 208, juin 1948.)
"En référence à votre question, pour savoir s'il est permis à un croyant de démissionner de l'Assemblée locale : dans des circonstances spéciales telles que la maladie, il peut le faire, mais seulement après avoir été élu membre de l'Assemblée, et jamais avant. Des différends et des désaccords personnels parmi les membres de l'Assemblée ne peuvent sûrement pas justifier semblable démission, ni l'absence aux réunions de l'Assemblée. A travers le heurt des opinions personnelles - comme l'a dit 'Abdu'l-Bahá - jaillit l'étincelle de vérité, et la direction divine est révélée."
(D'une lettre datée du 19 avril 1939, écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant.)
"Le remède à un manque d'harmonie dans une Assemblée ne peut résider en la démission ou l'abstention d'un quelconque de ses membres. Il faut que l'Assemblée, malgré des éléments perturbateurs, apprenne à continuer à fonctionner en tant que corps, sinon le système entier serait discrédité en introduisant des exceptions à la règle."
(D'une lettre, datée du 20 novembre 1941, écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant.)
V. L'ASSEMBLÉE ET SA RELATION AVEC LES CROYANTS
"Souvenons-nous aussi que la pierre angulaire de la Cause de Dieu n'est pas l'autorité dictatoriale, mais l'humble camaraderie, non pas le pouvoir arbitraire mais l'esprit d'un vrai bahá'í, ne peut espérer la réconciliation des principes de grâce et de justice, de liberté et de soumission, du caractère sacré du droit de l'individu et de celui du renoncement, de la vigilance, discrétion et prudence d'une part, et de la camaraderie, de la franchise et du courage de l'autre. "
" Les devoirs de ceux qui sont librement et consciencieusement élus comme représentants, ne sont pas moins vitaux et obligatoires que les obligations de ceux qui les ont choisis. Leur fonction n'est pas de dicter, mais de se consulter, et de se consulter non seulement entre eux-mêmes, mais autant que possible avec les amis qu'ils représentent. "
" Ils ne doivent se considérer que comme les instruments les plus efficaces pour une représentation plus adéquate et plus digne de la Cause de Dieu. Ils ne doivent jamais supposer qu'ils sont les ornements centraux du corps de la Cause, intrinsèquement supérieurs aux autres, en capacité ou mérite, et les seuls promoteurs de ses enseignements et de ses principes. Ils doivent entreprendre leurs tâches avec une extrême humilité et essayer, par leur esprit large et leur raisonnement, leur sens de la justice et du devoir, leur franchise, leur modestie, leur dévouement complet au bonheur et à l'intérêt des amis, de la Cause et de l'humanité, de gagner non seulement la confiance, le véritable appui et le respect de ceux qu'ils servent, mais également leur estime, considération et affectation réelle. Ils doivent, en tout temps, éviter l'esprit d'exclusivité, l'atmosphère de secret, se libérer d'une attitude autoritaire et bannir toutes formes de préjugés et de passions de leurs délibérations. Ils doivent dans les limites d'un sage jugement, s'attirer la confiance des amis, les informer de leurs plans, leur faire part de leurs problèmes et de leurs soucis, et demander leurs avis et leurs conseils."
(Shoghi Effendi, Les Principes de l'Administration bahá'íe, Fr. pp. 51-52)
"La première condition pour guider, à la fois les individus et les Assemblées, est de faire usage de l'énergie et de la compétence qui existent parmi les soldats de l'armée de Bahá'u'lláh. Sinon, les membres les plus compétents du groupe glisseront vers la tangente et essaieront de trouver ailleurs un champ d'action où ils pourront faire usage de leur énergie.
" Shoghi Effendi espère que les Assemblées feront de leur mieux en organisant des activités d'enseignement de telle sorte que chacun puisse être engagé dans ses occupations."
(D'une lettre, datée du 30 août, écrite de la part de Shoghi Effendi à l'Assemblée Spirituelle des Etats-Unis et du Canada.)
"Les administrateurs de la Foi de Dieu doivent être comme des bergers. Leur but est de dissiper tous les doutes, les malentendus et les différends nuisibles qui pourraient s'élever dans la communauté des croyants. Et ils peuvent y parvenir d'une manière adéquate à condition que leurs décisions soient motivées par un vrai sentiment d'amour pour leurs frères, doublées d'une ferme détermination d'agir avec justice dans tous les cas qui sont soumis à leur considération."
(D'une lettre, datée du 9 mars 1934, écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant.)
"Il n'y a pas de tâches plus urgentes et nécessaires que l'existence de fraternité et d'harmonie parfaites existant parmi les amis, spécialement entre les Assemblées locales et les croyants. Les Assemblées locales doivent inspirer confiance aux croyants, et ceux-ci, à leur tour, doivent exprimer leur empressement à s'en tenir aux décisions et aux directives de l'Assemblée locale : les deux doivent apprendre à coopérer, et ce n'est que par une telle coopération que les institutions de la Cause peuvent fonctionner efficacement et d'une façon permanente. Tandis que l'obéissance à l'Assemblée locale doit être sans restrictions, et com-plète, cependant l'Assemblée doit mettre en vigueur ses instructions de telle manière qu'elle est animée de motifs dictatoriaux.
" L'esprit de la Cause doit être une coopération mutuelle et non une dictature."
(D'une lettre, datée du 28 octobre 1935, écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant.)
VI. LES CROYANTS ET LEUR RELATION AVEC L'ASSEMBLÉE
"Il incombe à chacun de nous de ne faire aucune démarche sans avoir consulté l'Assemblée spirituelle, et nous devons assurément obéir de cur et d'âme à son ordre et être soumis à elle afin que les affaires soient proprement réglées et bien arrangées. Autrement, chaque personne agirait indépendamment selon son propre jugement, suivrait ses désirs et ferait du mal à la Cause."
('Abdu'l-Bahá, cité dans Les principes de l'Administration bahá'íe, Fr. pp. 49 et 50)
"... toutes les affaires, sans exception, concernant les intérêts de la Cause dans... une localité, individuellement ou collectivement, doivent être exclusivement portées à l'Assemblée spirituelle de cette localité qui aura à en décider, à moins que ce ne soit une affaire d'intérêt national qui, dans ce cas, devra être portée à la connaissance de l'Assemblée nationale."
(Shoghi Effendi, bahá'í Administration, A. p. 23.)
"Pour éviter la division et la rupture, que la Cause ne soit pas la proie des interprétations contradictoires, qu'elle ne perde pas, par ce moyen, sa pureté et sa vigueur des premiers jours, que ses affaires soient conduites avec efficacité et promptitude, il est nécessaire que chacun prenne consciencieusement une part active dans l'élection de ces Assemblées, qu'il se conforme à leurs décisions, qu'il appuie leurs décrets et qu'il coopère de tout cur avec elles dans leurs tâches pour stimuler le développement du mouvement dans toutes les régions."
(Shoghi Effendi, bahá'í Administration, A. p. 41.)
"J'approuve complètement et de tout cur, et je soutiens sans réserve le principe auquel vous vous référez, suivant lequel les personnalités ne devraient pas devenir des centres autour desquels tourne la communauté, si important que soit leur mérite. Elles devraient être subordonnées en toutes conditions aux Assemblées dûment constituées. Vous et vos collaborateurs, vous ne pourrez jamais trop évaluer ou accentuer ce principe cardinal de l'Administration bahá'íe."
(Shoghi Effendi, publié dans les Principes de l'Administration bahá'íe, F. p. 65)
"Quant au principe disant que la Cause ne doit pas être centralisée autour d'une seule personnalité bahá'íe, le Gardien désire rendre évident, qu'il n'a jamais été question que les individus enseignants et bien qualifiés ne reçoivent pas de leurs Assemblées locales des encouragements et des facilités pour s'adresser au public. Le Gardien voulait dire que la personnalité et la popularité d'un pareil conférencier ne devraient pas être autorisées à éclipser l'autorité, ou enlever l'influence du corps des représentants élus de chaque communauté locale."
" Un tel individu devrait non seulement chercher l'approbation, l'avis et l'assistance du corps représentant la Cause dans sa localité, mais il devrait tâcher d'attribuer tout crédit obtenu, à la sagesse et à la capacité collective de l'Assemblée sous la juridiction de laquelle il sert. Les Assemblées, non les individus, constituent la fondation sur laquelle l'Administration est construite. Tout le reste doit lui être subordonné, et servir à faire avancer les intérêts de ces Corps élus et de ces promoteurs des lois de Bahá'u'lláh."
(Tiré d'une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi, publiée dans les Principes de l'Administration bahá'íe, Fr. p 28)
"Quant à la consultation : toute personne peut apporter une affaire à l'Assemblée pour la consultation, que l'autre personne le veuille ou non. Dans des affaires qui pourraient affecter la Cause, l'Assemblée doit intervenir, si elle le juge nécessaire, même si les deux parties ne le désirent pas, car tout le but des Assemblées est de protéger la Foi, les communautés, ainsi que les individus bahá'ís."
(Lettre écrite de la part de Shoghi Effendi, publiée dans les Principes de l'Administration bahá'íe, F. p. 65)
"Les croyants doivent apprendre à se tourner plus souvent vers leurs Assemblées pour avoir leur avis et leur aide, et les Assemblées, par ailleurs, doivent agir avec plus de vigilance et un sens plus aigu de responsabilité communautaire envers chaque situation qui pourrait endommager le prestige de la Foi aux yeux du public. Lorsque les décisions ont été formulées par l'Assemblée, elles doivent être mises à exécution, loyalement et volontairement par tous ceux qui sont concernés. "
(D'une lettre datée du 13 mars 1944, écrite de la part de Shoghi Effendi a un croyant.)
"L'un des points fondamentaux qui se trouvent dans notre Ordre Administratif qui, rappelons-nous, deviendra le modèle de notre Ordre Mondial, est que, même si l'Assemblée prend une décision mal avisée, celle-ci doit être soutenue afin de préserver l'unité de la communauté. Un appel à l'Assemblée nationale peut être fait concernant une décision de l'Assemblée locale... Mais le principe d'autorité dont jouissent nos corps élus doit être soutenu. Ce point-là ne s'apprend pas sans effort et sans épreuve... "
(D'une lettre datée du 30 juin 1949, écrite de la part de Shoghi Effendi à l'Assemblée Spirituelle d'Allemagne et d'Autriche.)
"Les croyants doivent avoir confiance dans les directives et les ordres de leur Assemblée, même s'il ne sont pas convaincus de la justice et du droit de celle-ci. Une fois que l'Assemblée - par vote de majorité de ses membres - arrive à une décision, les amis doivent lui obéir promptement. Surtout ceux qui, dans l'Assemblée ont une opinion contraire à la majorité des autres membres, doivent montrer le bon exemple devant la communauté en sacrifiant leurs vues personnelles pour obéir au principe du vote de majorité qui supporte le fonctionnement de toutes les Assemblées bahá'íes."
(D'une lettre datée du 28 octobre 1935, écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant)
"L'Assemblée peut faire une erreur mais, comme le Maître l'a signalé, si la Communauté, ou le bahá'í individuel, ne s'en tient pas à ses décisions, le résultat est pire car il sape l'institution qui doit être renforcée afin de soutenir les principes et les lois de la Foi. Il nous dit que Dieu redressera le tort qui a été fait. Nous devons avoir confiance et obéir à nos Assemblées. Il vous recommande ainsi énergiquement de travailler directement sous l'égide de votre Assemblée bahá'íe, d'accepter vos responsabilités en tant que membre votant, et de faire de votre mieux pour créer l'harmonie dans la communauté. "
(D'une lettre datée de 1949, écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant.)
"Le Maître a désiré protéger les amis contre les continuelles disputes et l'opiniâtreté. Un croyant peut demander à l'Assemblée pourquoi une certaine décision a été prise et, poliment la prier de la reconsidérer. Mais il doit s'arrêter là, et non continuer à occasionner une rupture dans les affaires locales en insistant sur ses propres vues. Ceci s'applique aussi à un membre d'une Assemblée. Nous avons tous le droit d'avoir nos propres opinions, et celui de penser différemment mais un bahá'í doit accepter la décision de la majorité de son Assemblée, réalisant que l'acceptation et l'harmonie, même si une erreur a été commise, sont réellement choses importantes et que, lorsque nous servons la Cause convenablement, suivant la manière bahá'íe, Dieu, à la fin, redressera toute erreur commise. "
(D'une lettre du 19 octobre 1941, de la part de Shoghi Effendi, Bahá'í News, n° 202, décembre 1947.)
"Tout comme les croyants individuels sont tenus à aider et à soutenir leur Assemblée spirituelle pour la préservation de l'unité de la Foi et le renforcement de son Ordre Mondial, encore embryonnaire, de même les Assemblées locales obéissent et soutiennent leurs représentants nationaux. "
" Plus étroite sera la coopération entre les Assemblées locales et nationales, et plus grandes seront la puissance et la splendeur qui peuvent, et doivent, s'écouler de ces institutions vers les souffrances de l'Humanité."
(D'une lettre datée du 29juillet 1942, écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant.)
VII. PERSPECTIVES D'AVENIR
"Maintenant que les rouages administratifs de la Cause sont suffisamment développés, que son but et son objet sont relativement bien saisis et bien compris, que sa méthode et son travail sont rendus plus familiers à chaque croyant, il me semble que le moment est mûr pour que ce système administratif soit complètement et consciencieusement utilisé pour réaliser le but pour lequel il a été créé. D'une part, il doit viser à une expansion stable et graduelle du mouvement selon des perspectives tout de suite larges, solides et universelles, d'autre part, il doit assurer une consolidation interne du travail déjà achevé."
(Shoghi Effendi, Bahá'í Administration, A. p. 109.)
"Les amis ne doivent jamais commettre la faute de prendre l'administration bahá'íe comme étant une fin en elle-même. Elle est simplement l'instrument de l'esprit de la Foi. "
" Cette Cause est une Cause que Dieu a révélée à l'Humanité en totalité. Elle est destinée au bienfait de la race humaine tout entière, et la seule manière pour ce faire est de réformer la vie de la communauté humaine, tout en recherchant à régénérer l'individu. "
" L'administration bahá'íe n'est que la première forme de ce qui, dans l'avenir, deviendra la vie sociale et les lois de la vie communautaire. Nous devons donc avoir de la patience, si, parfois, elle semble peu consciente d'elle-même et rigide dans ses travaux. C'est parce que nous sommes en train d'apprendre quelque chose de très difficile, mais de très merveilleux - comment vivre ensemble en tant que communauté bahá'íe, suivant les glorieux enseignements."
(D'une lettre datée du 14 octobre 1941, écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant.)
"Nôtre, très chers collaborateurs, est le devoir suprême de continuer d'aider avec une claire vision et un zèle infatigable, à la construction de cet Edifice dont les fondations ont été posées dans nos coeur par Bahá'u'lláh ; de tirer force et espoir accrus des récents événements, quelques sombres que soient leurs effets immédiats ; et de prier avec une ferveur sans relâche qu'Il hâte l'approche de la réalisation de cette Vision Prodigieuse qui constitue la brillante émanation de Son esprit, et le plus beau fruit de la plus belle civilisation que le monde ait jamais connue."
(Shoghi Effendi, World Order of Bahá'u'lláh, A. p. 48.)
"Et à présent, jetant un regard vers l'avenir, j'espère voir les amis, dans tous les temps, dans chaque pays, et de toutes sortes de pensée et de caractère, volontairement et joyeusement, se rallier autour de leurs centres d'activités, qu'ils soient locaux et en particulier nationaux, soutenant et protégeant leurs intérêts avec un consentement et une complète unanimité, avec une compréhension parfaite, un sincère enthousiasme et une vigueur soutenue. Ceci, en vérité, est la joie et l'aspiration de ma vie, car c'est la fontaine de laquelle s'écouleront toutes les futures bénédictions, la solide fondation sur laquelle la sécurité de l'Edifice divin doit ultimement reposer."
(Shoghi Effendi, Bahá'í Administration, A. p. 67.)
Editeur : Maison d'Editions Bahá'íes - 205 rue du Trône, 1050 Bruxelles, Belgique - D/1983/1547/9